Technologie: le Congo et le Japon projettent de signer un partenariat

À travers un accord que les deux pays vont signer bientôt, le gouvernement japonais entend apporter son aider au Congo à s’arrimer à la modernité de la technologie.

Le président de la ligue parlementaire japonaise, Yoshitaka Sankurada, a émis le vœu, le 29 août à Brazzaville, lors d’une séance de travail avec le président de l’Assemblée nationale congolaise, Isidore Mvouba.

Le responsable japonais n’a pas détaillé le contenu du projet en vue ainsi que ses avantages. Tout de même, il a signifié qu’il vise notamment à appuyer le Congo dans le domaine de la technique, à travers la formation de ses cadres.

« Les relations de coopération entre le Congo et le Japon sont au beau fixe, elles avancent très bien. Sur cette base, les deux parties entendent ouvrir, très bientôt, des négociations dans ce sens, qui vont aboutir à la conclusion d’un accord de coopération technique », a précisé Yoshitaka Sankurada.

Le Japon, d’après la ligue d’amitié parlementaire, entend aussi accompagner le Congo dans plusieurs autres secteurs d’activités, à savoir celui de la transformation de bois sur place.

Le président de l’Assemblée nationale a, pour sa part, annoncé la mise en place d’un projet économique d’envergure qui sera développé par les Japonais. Celui-ci concerne la production au Congo du betanol à base duquel on peut fabriquer plusieurs articles.

Dans son mot liminaire, Isidore Mvouba a salué les fruits de la coopération bilatérale entre les deux pays, vieille de cinquante ans. Le président de la chambre basse du parlement a indiqué que de 2012 à ce jour, le gouvernement japonais a soutenu celui du Congo dans divers projets d’assainissement.

Lors de la crise du Pool, a-t-il souligné, le Japon a débloqué 1,5 milliard FCFA au profit des sinistrés. Il a aussi évoqué l’implication du Japon dans la construction de la route d’intégration sous-régionale Ketta-Doum, dans le département de la Sangha, ainsi que celle qui partira de Dolisie, dans le Niari, au village Ndéndé, à la frontière du Gabon.

Après avoir émis le vœu de voir une ambassade japonaise installée à Brazzaville, Isidore Mvouba a rassuré la délégation japonaise du soutien du Congo dans l’organisation de l’Expo universel 2025.

En tant que président de l’Assemblée nationale, il a profité de l’occasion pour présenter à cette délégation l’institution dont il a la charge.

Congo : 23 réfugiés rwandais reçoivent un passeport et un titre de séjour

Ces bénéficiaires font partie d’un groupe de 8.463 rwandais qui ont perdu le statut de réfugié le 31 décembre 2017.

Ils sont vingt-trois rwandais réfugiés au Congo, à avoir reçu un passeport et un titre de séjour, le mardi 28 août 2018. Ceux-ci avaient perdu leur statut le 23 décembre 2017.  « Ce passeport va servir à obtenir des documents d’intégration locale », a expliqué Jean-Baptiste Habyalimana, ambassadeur du Rwanda au Congo.

Les 23 bénéficiaires font partie d’un groupe de 8.463 Rwandais. Et 804 autres sont exemptés de l’application de la clause de cessation, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Pour Rappel, ces réfugiés sont arrivés au Congo au lendemain du génocide des Tutsi et du massacre des Hutu modérés en 1994 qui a fait 800.000 morts, selon les Nations unies. Depuis le 31 décembre 2017, le HCR a pu rapatrier seulement 14 réfugiés rwandais dans leur pays.

Congo : une délégation de la Banque mondiale attendue à Brazzaville en septembre

Cette mission entre dans le cadre du projet Développement urbain et de restructuration des quartiers précaires.

L’objectif de cette mission consiste notamment à suivre de près la mise en œuvre des recommandations de la dernière mission de supervision conduite par la Banque. La délégation de cet institut séjournera est attendue dans la capitale congolaise, Brazzaville du 1er au 8 septembre 2018, dans le cadre du projet Développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (DURQUAP).

Cette mission de l’institution de Bretton Woods sera conduite par Dina Ranarifidy, spécialiste en développement urbain. Les sources proches de la Banque Mondiale précisent que la délégation de la Banque lors de son séjour sera en charge de suivre la mise en œuvre des recommandations de la dernière mission de supervision effectuée en février dernier, de la mise en œuvre des aspects environnementaux et sociaux du projet, mais aussi de la gestion, la coordination et le suivi évaluation du DURQUAP. L’équipe se penchera également sur le plan d’action pour les trois prochains mois, les aspects relatifs à la passation de marchés et la gestion financière

Pour rappel, c’est en 2017 que le DURQUAP a été lancé et placé sous tutelle du ministère congolais de l’aménagement du territoire et des grands travaux. Le DURQUAP vise à faciliter l’accès aux infrastructures et services de base dans les quartiers précaires de Brazzaville et Pointe-Noire.

«Il constitue aussi la première étape d’une approche programmatique qui intègre une dimension curative qui consiste à restructurer les quartiers précaires et une dimension proactive afin de prévenir leur formation», a souligné Djibrila Issa, le représentant de la BM au Congo.

Rapatriement : 208 centrafricains vivant au Congo retourne dans le pays d’origine

Ces réfugiés qui avaient fui la Centrafrique pour se réfugier en République du Congo, ont volontairement décidé de rentrer dans leur pays.

C’est ce jeudi 23 août, que reprendra l’opération de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains au Congo. Celle-ci est menée par le gouvernement centrafricain et celui de la République du Congo avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Ces 660 réfugiés centrafricains vivaient dans les villes congolaises de Bétou (nord), Pointe-Noire (ouest) et la capitale Brazzaville. L’information a été donné mercredi 23 août 2018, par le bureau de la représentation du HCR.

Dans un communiqué du HCR, un premier convoi terrestre de 208 personnes sur 660 réfugiés opté volontairement de retourner à Mongoumba (ville centrafricaine frontalière avec le Congo). Ils seront ensuite reconduits dans des villages et villes longeant le tronçon Moungouma-Bangui long de 161 kilomètres.

Notons que, ces Centrafricains qui avaient fui leur pays d’origine se sont prévalus de la stabilité dans les villages, communes et villes d’origine le long du tronçon concerné. Ils ont davantage été rassurés par leurs prédécesseurs, soit au total 617 rapatriés volontairement fin mars et mi-avril derniers.

« Le rapatriement volontaire étant la meilleure solution durable aux problèmes des réfugiés, le HCR se réjouit de ce développement et notre agence facilite cette opération avec les gouvernements centrafricain et congolais », a déclaré Buti Kale, représentant du HCR en Centrafrique.

Des kits de réintégration leurs sont remis, pour leurs permettre, entre autres, de lancer des activités génératrices de revenus et de recommencer une nouvelle vie.

Gymnastique : les entraîneurs en recyclage

Un cours technique a été lancé le 20 août, au gymnase Maxime-Matsima, par la Fédération congolaise de gymnastique (Fécogym), en vue de rehausser la discipline.

Ils sont treize entraîneurs nationaux, qui prennent part à cette formation organisé par la Fédération congolaise de gymnastique. Ils sont venus des sept ligues notamment Brazzaville, Pointe-Noire, Kouilou, Niari, Lékoumou, Bouenza et Cuvette ouest pour y prendre part.

« Nous avons bénéficié, du Comité national olympique et sportif congolais, de ce cours technique de la gymnastique, grâce à la Solidarité olympique et à la Fédération internationale. Les deux structures ont mis à notre profit un expert canadien, Guy Lavoie. Il a déjà formé les Congolais au Canada et est à sa troisième présence au Congo », a commenté François Bakana, président de la Fécogym.

La gymnastique, a-t-il indiqué, a intégré dans son programme de développement pour le compte de l’olympiade 2017-2020 des mouvements gymniques tels que : la gymnastique pour tous, la gymnastique rythmique, la gymnastique aérobic, la gymnastique artistique féminine et masculine.

Brice Merlin Lepebé, le directeur général des Sports, a salué la politique de formation de la Fécogym qui s’inscrit, selon lui, dans la vision du ministre des Sports et de l’éducation physique. Cette formation s’achève le 26 août prochain.

Congo: l’opération de désarmement dans le Pool peine à commencer

Le calendrier de la commission mixte, chargée de la mise en œuvre de ce désarmement prévoyait que le pasteur Ntumi devait s’adresser à ses partisans pour leur demander d’y adhérer.

Lancé officiellement le mardi 7 août à Kinkala, la préfecture du département du Pool au Congo, l’opération de ramassage des armes des ex-combattants partisans du pasteur Ntumi peine encore à se concrétiser. Le calendrier de la commission mixte, chargée de la mise en œuvre de ce désarmement prévoyait que le pasteur Ntumi devait s’adresser personnellement à ses partisans pour leur demander d’y adhérer, mais cela n’a pas pu se faire pour le moment.

Du côté du ministère de l’Intérieur on reconnaît que le ramassage des armes est « timide ». Des sources humanitaires affirment même qu’il est au point mort. Le jour de la levée du mandat d’arrêt contre le pasteur Ntumi, l’un de ses représentants, Philippe Ané, a bien appelé les ex-combattants à participer à l’opération. Mais le jour de son lancement effectif, le camp Ntumi brillait par son absence. La faute à des « malentendus » explique-t-on de part et d’autre.

Parmi les points de blocage : la sécurité du pasteur Ntumi. Il était prévu que le 12 août, il fasse sa première sortie officielle depuis la levée du mandat contre lui et se rendent à Mayama, pour rencontrer le ministère de l’Intérieur et s’adresser à ses partisans. Mais pour cela, il exige notamment que les militaires qui se trouvent toujours le long de la route qu’il doit emprunter se retirent. La méfiance règne encore. Or cette sortie publique officielle est indispensable, car les ex-combattants attendent un appel de leur chef en personne pour rendre leurs armes.

Finalement, quelques jours plus tard dans une déclaration manuscrite diffusée sur les réseaux sociaux, le pasteur dénonçait « une opération unilatérale ». Déclaration jugée « malvenue » et « tapageuse » du côté du ministère de l’Intérieur alors que des discussions entre les deux parties sont engagées depuis décembre. « Le calendrier reste valable. Dans tout processus de paix, il faut du temps pour rétablir la confiance », tempère Anthony Kwaku, coordonnateur du système des Nations unies au Congo-Brazzaville.

Dimanche soir, de part et d’autre, on assurait néanmoins que les discussions se poursuivaient pour permettre au processus de désarmement d’avancer.

Dialogue et justice

L’opposant Mathias Dzon estime quant à lui que la résolution de la crise du Pool – née de la contestation des résultats de la présidentielle de 2016 – passe avant tout par un dialogue inclusif et par la justice. Pour cet ancien ministre des Finances, la levée du mandat du Pasteur Ntumi et le ramassage d’armes ne sauraient apporter une solution durable à cette crise qui remonte en réalité à 1998.

« C’est un vieux problème et il faut le résoudre, s’y attaquer à la racine. Dans un dialogue national inclusif, nous règlerons définitivement la question du Pool. Mais ramasser les armes ne signifie rien du tout parce qu’il y a beaucoup à faire dans le Pool. Il faut crever l’abcès. Il faut régler le fond du problème. Pourquoi il y a toujours la guerre dans le Pool depuis 1998 ? Ça n’en finit pas. Mais il faut les sanctions. Ce qui garantit la sécurité dans le pays, c’est les sanctions. Les auteurs doivent être sanctionnés. On ira en justice pour que la chose soit bien comprise. Autant de morts, de déplacés, il faut bien que la justice regarde, la vraie justice, et qu’elle regarde exactement ce qui s’est passé et qui sanctionner. Si on lève les mandats, comme ça, et que personne n’est sanctionné, alors ça recommencera. »

Plan d’urgence

Mais pour un règlement durable du conflit dans le Pool, le pasteur Ntumi a réclamé de son côté dans une lettre diffusée début août un « plan d’urgence de relance économique et de développement ».

En réponse, la ministre des Affaires et de l’action humanitaire assure que c’est un objectif poursuivi par le gouvernement. L’an passé déjà le plan d’urgence pour le Pool prévoyait qu’une partie de son budget soit consacré à ce qu’on appelle le « relèvement précoce » c’est-à-dire des mesures permettant aux populations déplacées parfois depuis deux ans de reprendre une activité économique et de reconstruire leur habitat.

A l’époque, la situation sécuritaire ne le permettait pas encore. Le nouveau plan 2018, présenté en mars, prévoit lui aussi que plus de 47 millions de dollars doivent être consacrés à ce relèvement. L’aide se met en place, explique la ministre Antoinette Dinga Dzondo, à mesure que les populations déplacées reviennent et que les bailleurs étrangers annoncent des contributions financières.

États-Unis et Chine

« Les États-Unis ont déjà donné trois millions de dollars à une association française, Acted, qui est en train de préparer des activités de relèvement dans quelques villages pour environ 9 000 personnes. C’est-à-dire la réparation des points d’eau, la reprise des activités génératrices de revenus, la distribution des articles ménagers et de dollars, qui vont transiter par le Pam [Programme alimentaire mondial] », assure la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire.

Outre les États-Unis, Antoinette Dinga Dzondo explique que « la Chine s’est manifestée et va aider avec le matériel pour préparer la terre ». « En ce moment c’est la saison sèche donc les populations bénéficiaires vont pouvoir préparer la terre pour pouvoir commencer à cultiver dès que les premières pluies tombent », précise-t-elle.

Selon la ministre, le budget du gouvernement de Brazzaville, voté en 2017, en pleines négociations avec le FMI et alors que le pays connait de graves difficultés financières, prévoit un milliard de francs CFA pour le relèvement précoce. Un montant qui pourrait augmenter assure la ministre, si la situation économique du pays s’améliore.

Festival Couleurs du Congo : la caravane donne le coup d’envoi

Les festivités de la deuxième édition de ce rendez-vous ont débuté par une caravane qui s’est déroulée le 14 août, à la veille de la commémoration de la fête de l’indépendance en République du Congo.

Noyé dans la ferveur de la fête de l’indépendance, le festival couleurs du Congo (Coco) a ouvert ses portes mardi 14 août 2018. La veille déjà (Le 13 août 2018 ndr), une conférence de presse a été tenue par les organisateurs. Il s’est agi de dérouler au congolais la programmation de cet évènement culturel.

Pour cette deuxième édition, le thème choisi est « Rythmes et danses du terroir, découvertes et interpénétration des identités culturelles congolaises ». Pour le promoteur de l’évènement, ce festival est rendez-vous des congolais. « On fait de la part belle aux groupes folkloriques, aux artistes musiciens tradi-modernes, mêlant l’âme congolaise aux instruments de musique modernes pour le rythme à la croisée des chemins d’ici et d’ailleurs », a-t-il indiqué.

Il poursuit son propos en faisant savoir que « Le Congo est un vivier et un potager culturel… ». Mais il s’est indigné du comportement désintéressé des autorités nationales pour la culture. Selon lui, les culturels sont délaissés alors que « quand il s’agit de la recherche scientifique, de la diplomatie, du pétrole, la nation se mobilise ».

Les festivités ont débuté par une caravane qui est partie de la mairie de Mfilou, le septième arrondissement, jusqu’à la préfecture de Brazzaville. Dans une logique de célébration de la fête de l’indépendance, une pièce de théâtre relatant l’histoire de l’indépendance du Congo a été jouée, le 13 août, par le groupe du comédien Fortuné Bateza.

Le mercredi 15 août, au Boulevard Alfred-Raoul, une soixantaine de spectacles était de mise pour le plaisir des congolais. Un concert a été donné par des artistes de tous les arrondissements de Brazzaville, des groupes folkloriques, traditionnels, tradi-modernes, religieux et urbains.

Message à la Nation : Sassou content du retour de la paix dans le Pool

Dans son message adressé aux congolais le mardi 14 août 2018, à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays, le président Sassou se dit confiant en ce qui concerne l’avenir.

À l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le président Denis Sassou N’Guesso a adressé mardi soir, un message à ses compatriotes. En dépit de la crise économique qui mine le pays, le génie congolais reste à son entendement une force pour le sursaut national.

Douze minutes, c’est le temps qu’a duré le message du président de la République. Axé sur les fondements même de la République autour des valeurs qui traduisent la devise : Unité Travail Progrès, le chef de l’État a traduit en cet anniversaire, un haut moment d’hommage aux pères de l’indépendance et des martyrs de la République.

Par delà les difficultés économiques actuelles, Denis Sassou N ‘Guesso a salué le peuple congolais pour sa patience et sa maturité.

De même, il a salué le retour de la paix dans le département du Pool (sud), la paix sans laquelle, rien de durable ne peut se réaliser, car l’avenir n’est nullement dans la violence. Aussi met-il l’accent sur les processus de désarment démobilisation et réinsertion.

Par delà les difficultés que connaît le pays, l’espoir est permis. Les avancées actuelles invitant à plus d’optimisme et de sérénité. Au prix d’efforts persévérants et opiniâtres, le Congo va se relever.

S’inscrivant dans la logique de son adresse du 30 décembre 2017, le président de la République a réaffirmé que sans complaisance, les dispositions en vigueur s’appliqueront dans la lutte contre les antivaleurs et il y veillera personnellement.

Congo : examen de la cyber législation

Des délégués et experts de plusieurs institutions du pays ont examiné et amendé, le 8 août à Brazzaville, les avant-projets de loi réglementant le secteur, dans la perspective de leur prochaine adoption par le gouvernement.

L’atelier organisé et piloté par le ministère des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique a été l’occasion de présenter les nouvelles moutures des projets de textes sur l’économie numérique et placer tous les acteurs impliqués au même niveau d’information, dans le respect de la transversalité et le dynamisme de ce secteur.

Rehaussé de la présence du ministre de tutelle, Léon Juste Ibombo, et de son homologue de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, le rendez-vous a permis d’examiner tant sur le fond que sur la forme ces textes qui ont déjà reçu l’approbation de la Cour suprême.

Ces textes concernent les lois relatives à la cybersécurité, la lutte contre la cybercriminalité, la protection des données à caractère personnel et celles liées aux transactions électroniques. Les délégués à l’atelier ont émis le souhait de la nécessité urgente d’adopter ces avant-projets de lois afin de doter le cyberespace congolais d’un cadre juridique efficace.

« Le Congo ne saurait rester en marge du processus d’harmonisation de son cadre réglementaire et législatif en matière de la cybersécurité, sachant que les pays frères et amis, à l’instar du Gabon, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Tchad et du Burundi ont déjà incorporé dans leur corpus de législations nationales ces mêmes textes de la CEEAC et d’autres sont sur le point de terminer le processus », a déclaré Léon Juste Ibombo à l’ouverture des travaux.

Ces projets de texte, a-t-il rappelé, ont été élaborés par un consultant international, sur la base des standards internationaux et en prenant en compte les conventions de Budapest et de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données, y compris les lois types de la CEEAC relatives à la protection des données à caractère personnel, aux transactions électroniques et à la lutte contre la cybercriminalité adoptée au niveau communautaire.

L’économie numérique s’accompagne, en effet, d’une révolution culturelle dans le sens où les nouvelles technologies donnent lieu à de nouveaux usages, de nouveaux systèmes, de nouvelles manières de commercer, de communiquer. Tout cela ne peut se faire sans un cadre légal et institutionnel qui garantit la sécurité tant des infrastructures essentielles que celle des usagers.

Les avant-projets de loi ont été présentés et les avis de la Cour suprême ont été présentés par Roland Ondeli, Steven Ondongo et Guichard Tsangou, respectivement conseiller à l’économie numérique, conseiller juridique au ministère en charge de ce département, expert de la CEEAC. Ce dernier a soutenu que ces textes attendus sont conformes aux instruments juridiques internationaux et régionaux en la matière.

Les délégués et experts à l’atelier ont un délai d’une semaine pour faire parvenir leurs amendements par voie officielle, avant que ces textes soient soumis officiellement à l’adoption par le gouvernement.

Jean-Marc Thystère Tchicaya dans le collimateur de la Commission de lutte contre la corruption

Selon le rapport du premier trimestre 2018 de cette commission, le ministre des Hydrocarbures a été cité dans deux affaires de détournement de fonds publics.

La commission de la lutte contre la corruption, viens de rendre public son rapport du premier trimestre 2018. C’est un rapport d’enquêtes menées au cours des quatre premiers mois de 2018, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude a cité le ministre des Hydrocarbures, Jean-Marc Thystère Tchicaya. Il est impliqué dans deux affaires de détournement de fonds publics destinés à la formation des cadres de son département et à la construction du siège de l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APO).

Selon le rapport, entre 2015 et 2017 une somme de plus de 1,32 milliard de FCFA a été décaissée par le Trésor public au bénéfice du ministère des Hydrocarbures en vue de la construction à Brazzaville du siège de l’APO, l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole. Mais, à peine moins de 300 millions de ce financement ont été utilisés et le reste aurait pris une direction inconnue.

Au sujet de la formation du personnel du ministère des Hydrocarbures sur plus de 1,7 milliard de FCFA alloués en 2017 par les sociétés pétrolières, seulement 18,39% ont été justifiés et le reste utilisé à d’autres fins.

Pour Lamyr Nguelé, président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, il ne s’agit d’un détournement des fonds publics orchestré par Jean-Marc Thystère Tchicaya: « Le ministre des hydrocarbures ne pouvait pas ne pas être informé des sorties d’argent du Trésor public opérées par ses collaborateurs. La Commission a conclu que le ministre a été bel et bien le donneur d’ordres », affirme-t-il au micro de nos confrère de RFI.

Le rapport de la Commission a été adressé au procureur de la République pour d’éventuelles poursuites judiciaires.

Congo : le futur système d’informations statistiques validé

Des techniciens et experts du Congo viennent de valider cette fin de semaine à le rapport définitif de l’étude de diagnostic pour la mise en place d’un nouveau système d’informations statistiques. Elaboré avec le soutien de la Banque mondiale, celui-ci devrait permettre de mieux orienter les politiques d’intervention du gouvernement.

Tout est prêt au Congo pour la mise en place d’un nouveau système d’informations statistiques. Vendredi dernier, à Brazzaville, les techniciens et experts du pays étaient en atelier de validation du rapport définitif de l’étude de diagnostic pour la mise en place de cet important outil.

Selon les experts, le futur système d’informations statistiques devrait permettre aux autorités congolaises d’améliorer la conduite des politiques de manière plus précise, de sorte à répondre efficacement aux besoins qui se posent pour un développement économique et social durable.

Dominique Kimpouni, coordonnateur du Projet de renforcement des capacités en statistiques (PSTAT) a expliqué aux participants de l’atelier de validation que ce dispositif est d’une importance cruciale pour le pays dans la mesure où «la statistique est l’œil du décideur». «Aucun pays ne saurait s’inscrire dans une dynamique de développement durable sans informations statistiques de qualité. Notre pays a besoin des données statistiques de qualité pour faciliter l’élaboration et le suivi-évaluation des programmes sectoriels découlant du projet de société du président de la République», a souligné Dominique Kimpouni. Selon le responsable congolais, l’atelier a permis aux acteurs impliqués, d’apporter leurs contributions aux fins d’amender le rapport diagnostic. Ceci ouvre «la porte du fonctionnement d’un véritable système statistique national en République du Congo», a-t-il ensuite précisé.

33 millions de dollars de la Banque mondiale et de l’Etat congolais

Ce projet de l’Etat congolais n’aurait pas pu voir le jour sans l’appui financier de la Banque mondiale. Le PSTAT a été lancé en 2015 grâce à un cofinancement de l’institution de Bretton Woods et du gouvernement congolais pour un montant de 33 millions de dollars. Le projet vise à produire des données statistiques de qualité dans les délais réels et de les diffuser, assure-t-on.

Notons l’étude de diagnostic a été commanditée en décembre 2016. Beau-Clair Isidore Vieira, consultant international en la matière, alla prendre en charge sa réalisation. Deux ans de travail après, les analyses de l’expert allaient révéler des dysfonctionnements dans le système actuel de production de statistiques.

Congo: près de 4.000 personnes souffrent de l’hépatite

Information donnée par Olufunmilayo Lesi, expert du groupe des maladies transmissibles au bureau régional Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé, lors d’une conférence de presse.

En République du Congo, 4.000 personnes souffrent de l’hépatite. C’est une information donnée mardi 24 juillet 2018, par  Olufunmilayo Lesi, expert du groupe des maladies transmissibles au bureau régional Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

« Au Congo, 4.000 personnes sont touchées par l’hépatite », a déclaré Mme Lesi lors d’une conférence sur l’hépatite à Brazzaville. Selon elle, « l’hépatite virale est devenue une urgence de santé publique dans le monde ».

Olufunmilayo Lesi a tenu à informer que l’hépatite virale chronique est aujourd’hui la seconde cause de décès après la tuberculose. « L’épidémie d’hépatite virale B et C affecte 325 millions de personnes dans le monde, soit dix fois plus que l’épidémie mondiale de VIH. En Afrique, l’hépatite virale chronique touche plus de 70 millions de personnes (60 millions souffrant d’hépatite B et 10 millions d’hépatite C) », a-t-elle précisé.

Bon à savoir, il existe cinq types d’hépatite virale (A,B,C,D et E), les hépatites chroniques B et C sont celles qui causent 95% des maladies du foie et des décès prématurés liés à l’hépatite. Ils se propagent par les aliments et l’eau contaminés, et entraînent des infections aiguës.

Olufunmilayo Lesi conseille aux congolais la vaccination des enfants et l’amélioration de la sécurité des transfusions sanguines et des injections pour prévenir de l’hépatite virale.

Tournoi international de handball : le Congo, l’Angola et la RDC en confrontation

Les équipes nationales dames des trois pays vont s’affronter en aller-retour, dans une compétition qui se disputera pendant six jours au gymnase Nicole-Oba de Brazzaville, à partir du 18 juillet.

Dans le cadre de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2018 dénommée « Challenge Edith-Lucie-Bongo-Ondimba », la Fédération congolaise de handball organise à Brazzaville un tournoi international. Le Congo pays hôte, l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC) prennent part à cette compétition. Une occasion de mise en jambes pour chacun des pays participants et davantage pour le tout nouveau sélectionneur du Congo, Thierry Vincent, qui vient de prendre en main les Diables rouges il y a à peine quelques semaines.

Programme des matches

18 juillet : Congo-Angola

19 juillet : RDC-Congo

20 juillet : Angola-Congo

21 juillet : RDC-Angola

22 juillet : Angola-RDC

23 juillet : Congo-RDC

Journée parlementaire : les députés édifiés sur les missions du HCR

Le 19 juillet à Brazzaville, l’agence des Nations unies a expliqué aux membres de l’Assemblée nationale des missions qu’elle mène en République du Congo.

Il était question pour cette organisation, d’amener les parlementaires à avoir une meilleure connaissance sur les missions du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), de ses interventions dans le pays et se familiariser avec les notions telles réfugiés, personnes déplacées internes, apatridie, et autre.

Il s’est agi aussi de renseigner les députés sur la situation des réfugiés et des personnes déplacées internes au Congo, les informer des engagements internationaux pris par le pays en ce qui concerne les réfugiés et les personnes déplacées internes et de la prévention de l’apatridie au Congo.

Pendant ces moments, cinq thèmes ont été développés par différents responsables de cet organisme, à savoir les opérations du HCR au Congo, le mandat du HCR, les conventions relatives à l’apatridie, le cadre légal relatif aux réfugiés et celui des personnes déplacées internes au Congo.

Evoquant les missions de cette agence onusienne, Cyr Modeste Kouamé, le représentant du HCR au Congo a indiqué que son rôle est la protection des réfugiés, c’est-à-dire des personnes ayant dépassé les frontières internationales pour se retrouver dans un autre pays, l’assistance de ces personnes et la mise en place des mécanismes tendant à des solutions durables au profit de ces individus.

Les services du HCR, a-t-il dit, se résument à l’assistance matérielle ainsi qu’aux services sociaux de base apportés aux réfugiés et leur enregistrement biométrique.  Cet organisme intervient dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement. Le HCR, a-t-il poursuivi, assure aussi le rapatriement volontaire et la réinstallation interne. A ce jour, a-t-il déclaré, 648 Centrafricains ont déjà été rapatriés.

Cyr Modeste Kouamé est ensuite revenu sur la population réfugiée présente au Congo, chiffres à l’appui. Les Rwandais sont au nombre de 10 516, arrivés au Congo après avoir transité par la RDC; les Congolais de Kinshasa sont  15 000 et les Centrafricains 33 000. « Le Congo compte, à ce jour, vingt-trois nationalités de réfugiés qui sont sur toute l’étendue du territoire national, principalement dans la partie nord » a-t-il précisé.

Notons que les travaux ont été dirigés par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat, qui, dans son mot d’ouverture, a remercié le HCR pour cette initiative.

Congo/RDC : les deux pays optent pour une cartographie professionnelle des frontières

Décision prise au cours de la 5ème session de la commission Technique Mixte des frontières entre la RD. Congo et le Congo-Brazzaville en matière de frontières terrestres et fluviales.

Les experts en matière de frontières terrestres et fluviales de la République du Congo et de la République Démocratique du Congo se concertés. C’était à l’occasion de la 5ème session de la commission Technique Mixte des frontières entre la RD. Congo et le Congo-Brazzaville. Il s’est agi pour les experts des deux pays, d’examiner les recommandations issues de la 3éme et 4ème session tenue respectivement, à Kinshasa en mars 2015 et à Brazzaville en juin 2017.

Pendant trois jours d’analyses et d’échanges, les experts de deux pays se sont accordés sur l’accord-cadre de coopération entre les deux Congo et l’Institut géographique National France International (IGN FI), partenaire choisi pour la réalisation de la cartographie.

Pour le Directeur de Cabinet du Vice-Premier ministre de l’intérieur de la RDC, Henri Mova « les recommandations adoptées vont déterminer l’avenir de ces deux peuples pour le temps à venir ». Pour sa part, son homologue du Congo-Brazzaville, Séraphin Onde le, a affirmé que « la réalisation d’une plus grande unité et d’une solidarité entre Kinshasa et Brazzaville exige l’atténuation du poids des frontières qui les séparent ».

Les recommandations adoptées au cours de la session vont déterminer l’avenir de ces deux peuples pour le temps à venir ». Pour sa part, Séraphin Onde le, a affirmé que « la réalisation d’une plus grande unité et d’une solidarité entre Kinshasa et Brazzaville exige l’atténuation du poids des frontières qui les séparent ».

Cofina présente ses services aux PME et PMI congolaises

Le directeur général de l’institution bancaire, filiale du Congo, El Hadj Falilou Ndaw, a présenté, le 18 juillet à Brazzaville, les différents services qu’offre cette dernière.

Au cours d’un cadre d’échange et de discussion dénommé « Meet-up », souhaité désormais par la Compagnie financière africaine (Cofina) tous les mois, son directeur général, encadré des collaborateurs, a ouvert le panel des services que l’institution bancaire a prévu pour les Petites et moyennes entreprises (PME) et Petites et moyennes industries (PMI) trop souvent écartées des circuits de financement par les banques classiques.

Le Groupe Cofina, a-t-il expliqué, est la première institution financière africaine dédiée à la mésofinance, le « chaînon manquant » entre la microfinance et la banque traditionnelle qui offre la possibilité pour les PME africaines d’accéder plus facilement au crédit.

« Nous sommes au Congo depuis neuf mois et nous nous sommes rendu compte qu’il n’y a aucun dynamisme de financement des PME et PMI. Et lorsqu’on se rend compte que le pays traverse une crise très importante, nous craignons de voir que les acteurs financiers ne puissent pas jouer leur rôle. Parce qu’ils sont dans une position de phobie de risque, ils ne veulent pas faire le pas d’aller vers ces PME/PMI qui représentent 90% de nos économies », a déclaré El Hadj Falilou Ndaw.

La situation mène souvent ces entreprises à se tourner vers des financements parallèles, ou « financement de quartier » avec des taux impossibles allant jusqu’à 30%. Le risque, a-t-il souligné, est de voir ces PME être étouffées et avec elles le tissu économique.

Pour la Cofina, c’est bien au regard de ces préalables qu’elle a monté un business model orienté vers des produits sur mesure, destinés à assurer une meilleure croissance aux entreprises dont l’accès au financement avec les banques classiques est difficile.

« 80% de nos solutions sont orientés vers PME et PMI »

« Nous voulons que ces entreprises sachent, si elles ont un bon de commande, qu’elles ont un interlocuteur qui peut leur donner une réponse en soixante-douzeheures. Si elles ont une facture, au lieu d’attendre un paiement, on peut leur mobiliser 90% du montant immédiatement. Si elles ont un marché, nous pouvons les accompagner. Si elles ont des besoins pour gérer la masse salariale, nous sommes là. Il faut que les gens sachent que Cofina a apporté une révolution sur le marché congolais », rassure El Hadj Falilou Ndaw.

Depuis le démarrage de ses activités au Congo, il y a neuf mois, la Cofina a prêté environ huit milliards de FCFA aux PME et PMI. Plusieurs chefs d’entreprise présents au « Meet up » ont salué l’innovation apportée par l’institution bancaire.

« Nous sommes souvent devant des situations qui exigent une solution rapide. À la Cofina, ils ont compris et m’ont accompagné lorsque ce fut le cas. En plus, il ne s’agit pas d’avoir un crédit mais avoir également des souplesses de remboursement comme ce que Cofina a fait avec moi », a témoigné Emmanuel Sitou, responsable d’une PME.

Des témoignages concrets de financement ont été évoqués par des entrepreneurs bénéficiaires qui ont, tout de même, résolu à connaître un peu plus de la Cofina dans des segments précis comme le financement des stocks, l’accompagnement sur les marchés publics.

Si les PME et PMI trouvent déjà des solutions au Congo, il reste un segment difficile, celui des startups, ces entreprises incubées. El Hadj Falilou Ndaw a annoncé la création prochaine au Congo de la « Cofina Startup House » pour accompagner ces entreprises naissantes grâce à des collaborations ingénieuses avec des structures habilitées.

Fondé en 2013, le Groupe Cofina est la première institution financière africaine dédiée à la mésofinance.  Il est présent dans six pays d’Afrique francophone (Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Mali, Sénégal).

Enrôlement des jeunes à Pointe-Noire : le gouvernement et la BM satisfaits de l’évolution

Nicephore Antoine Thomas Fylla Saint-Eudes et Korotoumou Ouattara l’ont exprimé leur satisfaction lors de leur visite dans les différents centres de collecte des candidatures.

Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Nicephore Antoine Thomas Fylla Saint-Eudes et la Banque mondiale par sa représentante résidente pour la République du Congo, Korotoumou Ouattara, ont effectué une visite dans les différents centres de collecte des candidatures pour les formations.

Ces formations gratuites sont une initiative du Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE).

« A ce jour, nous avons reçu au niveau de Pointe-Noire, 4 915 jeunes et de Brazzaville 9 400, ce qui nous donne un total avoisinant les 13 000 jeunes. Pour nous, c’est un indicateur important de la demande de la formation au niveau de la jeunesse. Nous sommes d’autant plus heureux que les deux responsables soient là afin d’ouvrir les autres possibilités ou solutions de formation qu’attendent les jeunes », a déclaré l’un des initiateurs du projet, Auxence Léonard Okombi.

Après deux semaines d’enrôlement, Korotoumou Ouattara a indiqué : « Nous savons que la formation est une priorité du gouvernement du Congo. La Banque mondiale a appuyé le gouvernement dans son plan de développement dans lequel il est question de mettre l’accent sur le développement du capital humain et donc l’éducation et l’apprentissage des jeunes, surtout pour réduire le chômage au niveau des jeunes, des femmes et des couches défavorisées ».

« En dehors de ce projet, nous allons développer aussi le projet de compétitivité qui aide les jeunes à développer des entreprises, le projet agricole qui va prendre aussi en compte la formation des jeunes, surtout que le gouvernement veut mettre l’accent sur la diversification de l’économie en priorisant le domaine agricole. Toutes les activités iront de pair pour qu’on puisse avoir l’impact au niveau de nos appuis et du gouvernement », a ajouté le fonctionnaire de la Banque mondiale.

Les inscriptions à Pointe-Noire pour les formations qu’offre le PDCE prend fin le 22 juillet.

La FAO appuie le Congo dans l’élimination des pesticides dangereux

L’engagement pour l’agriculture « propre » est contenu dans un programme de coopération technique multisectorielle qui lie le partenariat de l’agence onusienne avec les ministères de l’Agriculture et de la Recherche scientifique.

Lancé depuis le 12 juillet à Brazzaville, le programme de développement agricole pour la période 2018-2019 comprend trois projets majeurs, à savoir la politique semencière, l’identification des pesticides sévèrement dangereux et la promotion des alternatives nécessaires, ainsi que l’agroécologie proprement dite.

En effet, les deux derniers projets seront suivis et mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le premier, quant à lui, sera exécuté en collaboration entre l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le département de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, toujours en synergie avec le ministère de l’Agriculture.

Cette initiative intervient alors que la production et le commerce des intrants agricoles d’origine chimique ont sensiblement augmenté ces dernières années sur le marché national. Ce sont des produits agrochimiques nuisibles à la santé humaine et à l’environnement. La menace est prise au sérieux du côté des pouvoirs publics et aussi par les organismes onusiens, à travers la FAO qui a alerté sur les risques potentiels liés à l’utilisation de ces produits chimiques.

« Ces projets s’inscrivent tous dans le cadre de l’appui de la FAO auprès du gouvernement congolais pour contribuer au renforcement du développement de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de la gestion durable de l’environnement », a précisé la représentante résidente de la FAO au Congo, Suze Percy Philippini. Elle a surtout plaidé pour une bonne politique semencière capable de faire face aux défis de la disponibilité de la semence ; l’accessibilité ; la pertinence variétale et la qualité de celle-ci.

Le plaidoyer de la FAO a trouvé un écho favorable car le gouvernement a réaffirmé sa détermination à mettre fin à l’usage des pesticides dangereux. La mesure que la tutelle compte administrer implique la formation des différents acteurs du paysage agricole et la réforme de la législation nationale en la matière.

« Notre ambition de faire du secteur agricole le pilier de la croissance et de la diversification de l’économie doit s’arrimer aux exigences de performances, de qualité et de durabilité. C’est dans cette optique que ces trois projets seront mis en œuvre », a assuré le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Henri Djombo.

À noter que ce partenariat avec la FAO constitue une bonne nouvelle pour les environnementalistes dans un contexte où la République du Congo entend développer sa production agricole. Il pourrait favoriser les pratiques d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement.

Diplomatie : le consul général de France annonce son départ

Après quatre années passées à Pointe-Noire au Congo, Jean Luc Delvert est arrivé au terme de sa mission.

Le 14 juillet dernier, à l’occasion de la célébration de la fête nationale française, ce diplomate a indiqué qu’il quitte le Congo. Dans son discours de circonstance à sa résidence à Pointe-Noire, Jean Luc Delvert, a assuré que son pays la France, va continuer d’accompagner le Congo en ces temps de crise et renouvelé sa reconnaissance aux autorités de la place.

« Nous devons plus que jamais affirmer notre unité, scruter notre histoire et porter toujours plus haut la voix de l’humanisme, une voix nécessaire, qui promeut, partout et toujours, la Liberté, l’Egalité, la Fraternisé, notre devise qui promeut partout et toujours la paix, le dialogue, la tolérance, la reconnaissance des diversités sociales et culturelles. Telle est l’action menée par la France en Europe et dans le monde. Tel est l’objectif que poursuit le président de la République, Emmanuel Macron, à la fois dans sa dimension mémorielle et dans l’action », a souligné Jean Luc Delvert, pour parler de son pays.

Notons que son départ intervient quelques jours après qu’il ait été élevé au grade d’Officier de l’Ordre national du mérite congolais par le président de la République. En évoquant la situation socio-économique difficile du Congo, le consul général de France a indiqué : « Dans ces moments difficiles, la France demeure résolument aux côtés du Congo. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, l’a réaffirmé au président de la République, Denis Sassou N’Guesso, lors de sa visite à Brazzaville le 7 juin dernier. Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des finances, en avait également témoigné lors de sa visite le 13 avril dernier ».

Pour ce qui est du volet culturel, pour Jean Luc Delvert, le Congo, terre de culture qui a nourri des artistes majeurs, dont l’œuvre inspire et éclaire le monde, devrait professionnaliser les filières et confier des responsabilités à des personnalités qui ont démontré leurs compétences et leurs valeurs.

Congo : une société espagnole veut implémenter la 5G

C’est ce qui ressort de l’entretient entre le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo et le directeur business et de développement Afrique de la société Applus, Matt Stead.

La société Applus va travailler en partenariat avec Congo télécom en vue de la rendre plus compétitive, a assuré son directeur business et de développement Afrique, Matt Stead, le 16 juillet à Brazzaville, à l’issue d’un entretien avec le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo.

Invités par l’Agence pour la promotion des investissements, les responsables de la société Applus ont tenu à échanger avec le ministre en charge des Télécommunications et du numérique pour avoir plus d’informations sur ce secteur, en vue de projeter, dans les meilleurs délais, une collaboration dans le cadre du partenariat public-privé. Applus va notamment investir dans le sous-secteur du numérique où elle entend œuvrer aux côtés de Congo télécom pour assurer l’implémentation de la 5 G dans son réseau, une technologie jusque-là encore non expérimentée au Congo.

« Les investissements dans le secteur des télécommunications au Congo sont astronomiques et l’Etat a besoin des entreprises crédibles pour l’accompagner à implémenter l’écosystème de l’économie numérique. Cette société va aider notre opérateur historique, Congo télécom, à implémenter la 5 G », a précisé le ministre Léon Juste Ibombo.

Hormis le déploiement de la 5 G, a renchéri le ministre, Applus accompagnera aussi la société publique congolaise dans la desserte de ses services, notamment le déploiement internet haut débit dans les ménages et les entreprises, en vue de la rapprocher des usagers.

« Nous sommes spécialisés dans les services mais avons remarqué que le secteur des télécommunications au Congo est encore vierge, c’est pour cela que nous privilégions le secteur du numérique. Nous allons donc travailler avec les experts du ministère des Postes et télécommunications afin de cibler les secteurs d’interventions prioritaires », a précisé le chef de la délégation, Matt Stead.

Pour Léon Juste Ibombo, cette intention d’investissement d’Applus intègre bien la stratégie nationale de développement de l’économie numérique planifiée par le gouvernement, dans le cadre du partenariat public-privé.

Applus est implantée dans plus de soixante-dix pays dans le monde et est basée en Afrique du Sud.

Coopération : un nouveau plan de partenariat entre le Congo et la Banque Mondiale

La nouvelle représentante résidente de l’institution financière mondiale en République du Congo, Korotoumou Ouattara, promet d’investir dans la lutte contre l’extrême pauvreté et la promotion de la croissance partagée.

Le nouveau cadre de partenariat avec le Congo que veut insuffler Korotoumou Ouattara s’inspirera des deux axes stratégiques prioritaires du Plan national de développement (PND) 2018-2022. Ce document de base comprend le développement du capital humain à travers des investissements dans la santé et l’éducation ainsi que le processus de diversification de l’économie nationale dont l’appui au secteur privé.

L’adoption du nouveau PND 2018-2022, selon la nouvelle représentante de la Banque mondiale (BM), est une excellente nouvelle non seulement pour son institution mais également pour toute la population congolaise. « Le PND définit le cadre des actions à mener par le gouvernement pour le développement du Congo. Ce sont aussi ces activités que la BM va appuyer dans son propre cadre de partenariat que nous allons mettre en place », a-t- elle indiqué.

Pour sa première rencontre avec les autorités congolaises, la nouvelle représentante du groupe de la BM s’est entretenue, le 16 juillet à Brazzaville, avec la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Ebouka-Babackas. Au cours de ce bref entretien, les deux personnalités ont surtout souligné le grand potentiel de la coopération Congo/BM. « Nous sommes là pour appuyer le peuple congolais dans son processus de développement », a assuré Korotoumou Ouattara.

La BM est l’un des principaux partenaires techniques et financiers du Congo. En ce moment de crise économique, elle est de plus en plus sollicitée pour les projets de filets sociaux, y compris pour le soutien à la diversification économique, l’appui budgétaire, la réforme macroéconomique et du secteur public. Ce sont, entre autres, les défis qui attendent la remplaçante de Djibrilla Adamou Issa.

L’économiste ivoirienne, Korotoumou Ouattara, mettra à profit sa longue expérience accumulée lors de ses précédents postes en Afrique puis en Asie du sud, en matière de développement du secteur privé, du climat des investissements, de l’inclusion financière y compris la microfinance, le financement du monde rural, des petites et moyennes entreprises ainsi que des assurances, des retraites et pensions et du financement de l’habitat.

En tant que point focal pour le Niger, le Bhutan, le Sri Lanka et le Bangladesh, Korotoumou Ouattara avait contribué à faire avancer le dialogue avec les autorités et à élargir le portefeuille des activités de la BM dans ces pays. Avant de rejoindre le groupe de la BM en 1998 en tant qu’économiste du secteur financier dans la région Afrique, elle était auparavant chercheuse à l’Université d’Etat d’Ohio, à Columbus, aux Etats-Unis, où elle a obtenu son doctorat en économie de développement.

Pool : lancement du projet d’assistance aux déplacés

Ce projet dont la mise en œuvre a débuté en avril 2018 et va se poursuivre en mars 2019, a bénéficié d’un financement d’environ 724.022.000 FCFA.

Le projet d’assistance immédiate et multi sectorielle aux 45.000 personnes déplacées ou rapatriées du département du pool a été lancé à Mindouli (200 km de Brazzaville), au cours d’une cérémonie organisée mardi par l’ONG, française « Acted », en partenariat avec le gouvernement congolais.

Ce projet dont la mise en œuvre a débuté en avril 2018 et va se poursuivre en mars 2019, a bénéficié d’un financement de 1.300.000 dollars (environ 724.022.000 FCFA), fourni par le gouvernement américain à travers l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).

« Aujourd’hui c’est le lancement officiel de ce projet qui est financé par notre bailleur américain USAID qui va nous permettre de couvrir les besoins de 9.000 ménages ce qui équivaut à 45.000 personnes. C’est un projet de distribution, mais il ya également certains éléments de relèvement avec des ouvrages d’eau potable, l’hygiène et l’assainissement », a déclaré le représentant de l’ONG Acted au Congo, Manuel Galéa.

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, a réitéré l’engament de son pays à « aider le gouvernement congolais pour le développement de ce département, le retour de la sécurité et la paix définitive ».

Tout en appelant les partenaires à se joindre « aux efforts entrepris » par le gouvernement et les USA, le ministre congolais des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga Dzongo, a affirmé que « Les besoins les plus urgents dans le département du pool qui retrouve petit à petit la paix après la signature des accords de cessez-le-feu sont liés à la sécurité alimentaire, la nutrition, l’amélioration des conditions de vie et l’accès aux services de santé de base ».

Archives du Congo : la France s’implique

La délégation conduite par l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a eu une séance de travail, le 10 juillet, avec le ministre congolais de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo.

La directrice générale du patrimoine des archives de France au ministère de la Culture, Odile Welfelé, séjourne à Brazzaville. Elle a répondu à l’invitation du ministre congolais des arts et la culture, Dieudonné Moyongo.

Pour l’ambassadeur de la France au Congo, Bertrand Cochery, l’objet de cette séance de travail, « c’est d’essayer de voir ce que l’on peut faire en termes de sauvetage, conservation, consultation, présentation, mise en valeur des archives du Congo. Les archives du Congo sont des archives de l’Afrique équatoriale française (AEF), donc c’est un passé qui est important et essentiel pour ce pays et pour d’autres Africains aussi. Il ne faut pas perdre de vue qu’aujourd’hui, nous sommes dans le monde de la numérisation, donc circulation des traces, des images, des textes qui peuvent être ainsi consultables par un plus grand nombre d’internautes, de chercheurs, d’historiens. Ainsi, on peut écrire une nouvelle page de l’histoire de nos relations. De même que cela a été fait en Afrique de l’ouest, on doit le faire aujourd’hui ici au Congo, à Brazzaville ».

S’agissant du bâtiment du Centre de formation et de recherche en art dramatique (Cfrad) écroulé, Bertrand Cochery pense que l’importance c’est d’abord de sauver le contenu, c’est-à-dire les archives et la réhabilitation du mur viendra après. « C’est la raison pour laquelle parmi les différents contacts que j’avais pris à la suite de la visite du Cfrad, pour moi, la chose la plus importante c’était qu’il puisse y avoir une mission des archives françaises pour sauver ce qui est du tout précieux. Les murs, on verra dans un deuxième temps. Le plus essentiel, c’est d’abord la conservation des archives pour qu’il n’y ait pas d’endommagement des papiers qui sont malheureusement fragiles, parce que les papiers ne vieillissent pas toujours bien », a-t-il précisé.

La numérisation et les nouvelles technologies, un atout pour les jeunes générations

La directrice générale du patrimoine des archives de France au ministère de la Culture, Odile Welfelé, a déclaré à l’issue de la réunion qu’elle est venue sur invitation du ministère de la Culture et des arts du Congo, pour étudier et faire un état des lieux sur cette question des archives historiques qui sont à la fois sur la forme papier le trésor national du pays. Au-delà de la simple question des archives de l’AEF, l’ensemble des archives papiers, c’est quelque chose qui permet à la nation de connaître son histoire, a-t-elle indiqué. Elle a ajouté que la numérisation et les nouvelles technologies sont un atout pour les jeunes générations qui, aujourd’hui, n’ont plus trop envie de passer trop du temps sur les livres, sur les journaux qu’ils déplient, ayant envie de tout avoir sur leur téléphone.

« Ce que nous portons comme projet, c’est un renouvellement de cette tradition archivistique de la conservation du mémoire avec un support adapté au bout d’une population de tous les âges depuis les enfants de l’école jusqu’aux étudiants qui seront peut-être des futurs historiens, des futurs hommes politiques qui ont besoin de connaître leur histoire. Cette numérisation permettra cette valorisation et cette construction d’un nouveau chemin vers un patrimoine conservé et communiqué », a-t-elle souligné.

Quant aux archives papiers, Odile Welfelé a fait savoir que les visites des sites qu’elle a éffectuées, le 9 juillet, ont montré une action du ministère de la Culture. Un bâtiment va être mis à la disposition du directeur des archives nationales pour transférer très rapidement ces archives historiques papiers dans ce bâtiment provisoire, qui est en très bon état et qui permettra aux équipes de travailler tranquillement sur cette numérisation et ce reclassement. Les travaux ont déjà été engagés, un bâtiment a été déjà rénové, les conditions sont mises en œuvre pour que ces archives soient conservées.

Enfin, elle a annoncé la tenue, à la fin du mois de novembre, au Cameroun, de la conférence nationale des archives. Cette conférence a lieu tous les ans mais c’est pour la première fois qu’elle va se tenir sur le continent africain. Elle compte bien que les archives nationales du Congo pourront être présentes à cette conférence et montrer déjà un début de travail.

Notons que Laurent Bidet, responsable commercial valorisation patrimoniale, assisté de Panogiotis Poulot, directeur pays AGS, présents à cette séance de travail, ont affirmé qu’ils viennent appuyer l’expertise des archives de France appelées par l’Etat du Congo pour la sauvegarde et la valorisation de ces archives.

« Nous avons une expertise dans la numérisation, puisque c’est un métier qui demande de normes de qualité à des fins de projection de ces documents qui aujourd’hui sont sous formes papiers mais qui demain, seront sous forme numérique pour s’adresser au plus grand nombre. Notre expertise déjà reconnue en France, en Europe et à l’international au travers de la maison mère que nous avons intégrée récemment qui s’appelle AGS bien connue sur la plate-forme africaine … », ont-ils déclaré.

En effet, le premier travail qu’ils auront à faire, c’est de donner les conseils en matière de normalisation et de normes de qualité pour la prise de vue de ces documents, puisque l’objectif c’est de les montrer sur internet. Car une grande partie de la réussite du projet dépend de la qualité des images restituées à la fin. C’est là où interviendra leur savoir-faire.

Recherche scientifique : la deuxième édition du NEF se tiendra en octobre

La Semaine de la science du Next Einstein Forum (NEF) se tiendra du 22 au 26 octobre. La date a été arrêtée par Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou et Mandinga Kosso Etoka-Beka.

A Brazzaville, le ministre de la recherche scientifique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, et l’ambassadrice du NEF au Congo, Mandinga Kosso Etoka-Beka, ont convenu, le 7 juillet, d’établir un partenariat pour l’organisation de ladite rencontre, du 22 au 26 octobre.

Placée sur le thème « Jeunes innovateurs de la République du Congo », la Semaine de la science du Next Einstein Forum (NEF) vise la promotion de la culture scientifique dans l’environnement des jeunes congolais en leur présentant les ouvertures qu’offrent les différents domaines des Sciences-Technologie-Ingénierie-Mathématiques (STEM).

Cette deuxième édition de la Semaine africaine de la science du NEF permettra de susciter l’esprit scientifique dans la jeunesse congolaise, en particulier chez les jeunes filles, et de rendre hommage aux innovateurs non connus travaillant dans les zones rurales du pays. L’une des particularités du forum : la moitié des participants est âgée de moins de 42 ans et 40% sont des femmes.

Inauguré en 2013, le NEF est une initiative de l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS), en partenariat avec la Fondation Robert-Bosch le NEF.  Cet évènement a pour objectif étant de propulser le continent sur la scène internationale scientifique. Il vise également à renforcer l’enseignement et la recherche scientifique à travers l’Afrique et mettre en valeur ses meilleurs jeunes scientifiques ; soutenir un développement mené par la science.

Congo/Etats-Unis : une collaboration concrète

Après la présence signalée du virus Ebola à Bikoro en RDC, une localité frontalière à celle de Liranga, dans le département de la Likouala, une équipe médicale américaine est arrivée au Congo pour éviter la propagation de cette malade.

Le ministre de la santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a exprimé sa satisfaction vendredi 06 juillet, face à la « promptitude », de l’appui médical américaine. C’était pendant sa visite au Laboratoire national de santé publique, en compagnie de l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, à l’occasion de la célébration de la coopération scientifique entre les Etats-Unis et cette structure.

Pour le ministre, le Laboratoire national de santé publique est la matérialisation de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé. Sa réhabilitation fait partie des priorités du gouvernement congolais.

« Le ministère de la Santé est en train de mener huit réformes importantes dont celle portant sur le Laboratoire national qui devrait, à terme, devenir l’Institut national de santé publique dont le plateau technique sera réhabilité », a-t-elle déclaré.

« Le partenariat marche très bien entre le gouvernement et l’Institut national de santé aux Etats-Unis. Le personnel de cet institut était venu au Congo pour former ceux d’ici, dans le cadre de la maladie à virus d’Ebola, afin de s’assurer de la bonne santé de la population », a indiqué Todd P. Haskell.

Le diplomate américain en visite ce 06 juillet dans cette structure, a, expliqué que le but de sa visite était de montrer la collaboration et l’engagement entre les deux pays dans la lutte contre l’épidémie de la maladie à virus d’Ebola et de se rendre compte du matériel avec lequel les Congolais travaillent pour détecter les autres maladies.

Le Laboratoire national de santé publique coopère avec les Etats-Unis depuis les années 2000.  Une coopération qui a débuté par des échanges et des prises de contact et les liens ont été établis depuis 2001.

Riposte à Ebola : des équipes de surveillance formées

Ils ont été enseignés du 05 au 07 juillet, sur les modalités d’inhumations, les conditions d’hygiène et les généralités de l’épidémie pour intensifier la vigilance.

Tour à tour, Jean Joseph Akouala, Dieudonné Okemou, Jean de Dieu Konongo Babackas et Clément Arnaud Nyanga Koumou ont conseillé aux équipes de ne pas garder longtemps un cadavre mort d’Ebola, d’éviter de consommer la chauve-souris frugivore, ne pas ramasser et manger un animal ou oiseau mort en forêt ou en savane, mettre en quarantaine la personne atteinte ou suspectée.

Par contre, sur les territoires Tékés, les cadavres sont parfois gardés longtemps avant leur inhumation pour des raisons de coutume ancestrale. De telles pratiques, ont dit les formateurs, risquent d’amplifier la maladie au cas où elle se déclarerait dans ces zones.

À ce sujet, le Dr Dieudonné Okemou, un des formateurs, a indiqué : « La coutume, il faut la respecter mais dès lors qu’elle pose problème, il faut essayer de voir comment faire pour éviter le pire au sein de la communauté. Plus l’inhumation de la personne morte dure longtemps, plus le risque de contamination augmente. Nous demandons aux communautés d’être plus prudentes car jusque-là, nous suspectons la chauve-souris frugivore comme étant l’un des foyers de la maladie à virus Ebola ».

Les membres des équipes multidisciplinaires d’intervention rapide venant de Ngo, Mpouya, Makotimpoko, Gamboma, Djambala et Bouemba ont été donc outillés pour détecter et notifier un cas suspect. Ils sont encouragés à informer les communautés sur les inhumations dignes et sécurisées puis à prendre les premières mesures, lorsqu’un cas de maladie à virus d’Ebola se confirme afin d’éviter la propagation.

Les formateurs ont également instruit les équipes à promouvoir, au sein de la communauté, le lavage des mains à l’eau de javel, de garder un environnement propre et éviter le contact avec la sueur ou les habits de la personne atteinte du virus d’Ebola.

Pour réagir de manière proportionnée, les équipes multidisciplinaires d’intervention rapide ont également été informées sur le règlement sanitaire international actualisé ainsi que sur les symptômes de la maladie à virus d’Ebola qui, parfois, sont assimilables à d’autres maladies. Il s’agit, entre autres, de la montée brutale de la température, des vomissements, des douleurs abdominales, de la diarrhée, etc.

« Néanmoins, le diagnostic n’est confirmé qu’à partir des examens de laboratoire. S’il y a suspicion d’un cas, le souhait serait de l’envoyer vers une formation sanitaire car la prévention commence au niveau de la famille avant de s’étendre vers la communauté. Au cas où la maladie se déclarerait, les inhumations ne peuvent qu’être faites par des équipes assermentées », a conseillé le Dr Jean de Dieu Konongo Babackas.

Dans la sous-préfecture de Ngo, située à plus de trois cents kilomètres de Brazzaville, les participants à la formation ont suivi plusieurs thèmes parmi lesquels, la surveillance épidémiologique, prise en charge des cas, gestion des points d’entrée, identification et suivi des contacts, prévention et contrôle de l’infection, lavage des mains, communication, mobilisation et engagement des communautés, la collecte, transport sécurisé des échantillons et gestion du matériel usé.

Rappelons qu’au Congo, le gouvernement n’a pas encore déclaré l’existence de la maladie à virus d’Ebola. Mais dans le passé, l’épidémie s’est déjà déclarée quatre fois dans le pays. Actuellement, l’OMS-Congo et le gouvernement œuvrent à multiplier les actions de sensibilisation, d’information et de formation des communautés dans les zones dites à risque.

Coopération : le Congo et la Belgique renforcent leurs relations

A travers un mémorandum d’entente visant à renforcer et consolider leurs relations de coopération et d’amitié.

Les gouvernements congolais et belge ont signé en fin de semaine à Bruxelles un mémorandum d’entente visant à renforcer et consolider leurs relations de coopération et d’amitié. La signature a eu lieu à l’occasion d’une visite de travail du chef de la diplomatie congolais en Belgique.

Le Congo et la Belgique ont signé en fin de semaine à Bruxelles, un mémorandum d’entente. « Le document a été signé à Bruxelles en Belgique lors de la visite de travail qu’a effectuée le ministre congolais des affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso du 5 au 6 juillet 2018 », a indiqué le ministère congolais des affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger. La source précise que l’accord permettra de renforcer et de consolider les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

Commentant la signature de l’accord, le vice-premier ministre belge, Didier Reynders, qui a paraphé les documents avec le ministre Jean-Claude Gakosso, a déclaré qu’il était « heureux d’avoir signé cet accord sur le renforcement des consultations bilatérales ».

« Ce document permettra de multiplier les contacts politiques qui permettront d’aborder un certain nombre d’autres sujets, dont les relations économiques et les investissements que les entreprises belges entendent réaliser au Congo Brazzaville », a fait ensuite remarquer le vice-premier ministre belge.

Selon lui, le mémorandum d’entente contribuera au développement et à l’élargissement des relations bilatérales, d’amitié et de coopération Brazzaville et Bruxelles.

Des consultations politiques régulières annoncées

Concernant les détails prévus par le mémorandum d’entente, des sources proches du gouvernement congolais ont indiqué que des consultations politiques régulières auront lieu entre les responsables des ministères des affaires étrangères des deux pays. Ces échanges leurs permettront d’évoquer les rapports bilatéraux, les questions internationales et toutes autres questions d’intérêt commun.

L’accord permettra également aux diplomates congolais et belge, lors de ces consultations, d’évoquer les questions d’actualité du continent africain, de l’Europe et du monde. Sur ce point, les questions concernant l’approfondissement de la coopération bilatérale et multilatérale, la gouvernance des océans et la protection de l’environnement seront notamment abordées, soulignent les sources officielles qui ajoutent que les questions de coopération internationale dans le domaine du renforcement de la paix et de la sécurité, ainsi que de la lutte contre le terrorisme, seront aussi inscrites à l’ordre du jour.

Signalons que la signature de ce mémorandum d’entente intervient environ un mois seulement après la signature des accords de coopération dans le domaine des transports le 12 juin dernier à Bruxelles.

 

Congo: Paulin Makaya poursuivi pour complicité d’évasion

Le procès de cet opposant s’est poursuivi hier jeudi 5 juillet, devant la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Brazzaville.

La justice congolaise juge Paulin Makaya, pour complicité d’évasion des prisonniers à la prison de Brazzaville en fin d’année 2016. Après avoir plusieurs fois été reporté pour des raisons de calendrier, le procès de l’opposant s’est poursuivi jeudi 05 juillet devant la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Brazzaville. L’accusé a fait sa déposition et se dit victime d’un complot.

Cheveux bien rasés, arborant un costume noir, tenant dans sa main gauche un lot de documents classés dans une chemise jaune, Paulin Makaya a fait son entrée dans la salle d’audience sourire aux lèvres. Invité à faire sa déposition, il s’est exprimé après son avocat Me Yvon Eric Ibouanga.

Dans les déclarations de ce dernier, le président de la cour a lu une intention de demande de mise en liberté provisoire du prévenu. « Il a été inculpé d’évasion, de complicité d’évasion et de détention illégale d’armes de guerre. Nous ne pouvons pas lui accorder une quelconque liberté sans l’avoir entendu », a fait savoir Dan Dé Ibombo Ibara, président de la cour.

Paulin Makaya a nié tous les faits qui lui sont reprochés. « Le 29 décembre 2016, jour de l’évasion, j’étais dans ma cellule. C’est de ma cellule que j’ai entendu les armes qui crépitaient dehors. Je suis plutôt victime d’un complot », a-t-il dit.

Paulin Makaya a répondu aux questions des différentes parties tout comme cinq témoins, tous des gendarmes, qui n’ont pas affirmé avoir vu Paul Makaya en action le jour de la mutinerie. L’audience a été renvoyée à mardi pour l’audition du directeur de la maison d’arrêt, les réquisitions et plaidoiries.

Monie Kongo donne un concert le 11 juillet à l’IFC

La jeune femme milite dans ses chansons pour la promotion de la culture traditionnelle du Congo.

La « chantre de l’unité nationale » livrera un concert, le 11 juillet, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. Ses chansons sont le fruit de la transformation des chants kilombo, particulièrement du style Ngunza en rythme world et pop musique. Maîtrisant un bon nombre de langues, Monie préfère chanter en Kongo. Ce choix n’est pas le fruit du hasard ; elle le justifie par le fait que le Congo est riche sur le plan culturel mais les citoyens ne savourent pas cette richesse.

« Dans cinq ans, je souhaite être le porte-étendard de la musique congolaise car les gens classent ma musique dans un monde lointain. Le mercredi 11 juillet à la cafèt de l’IFC, je dois prouver que le Kilombo est la source de la musique congolaise. La musique n’a pas de frontières, je souhaite renforcer l’unité nationale à travers mes chansons », a-t-elle indiqué.

Monie fait de la musique depuis longtemps. Selon elle, dans le royaume Kongo, les ancêtres chantaient en kilombo. C’est aussi le cas dans certaines églises. « Je souhaite immortaliser cette richesse culturelle dans la mesure où elle est la racine de notre musique », a ajouté l’artiste.

De son vrai nom Bakaboula, l’artiste est une chanteuse, interprète et compositrice congolaise basée à Casablanca, au Maroc.

Kimuntu est le nom de son groupe composé de cinq artistes. Au départ, Monie a fait du RnB, du reggae et de la rumba avant de s’installer en Afrique du Sud où elle a pratiqué le style zulu. Actuellement, l’initiatrice de la musique Ngunza vit au Maroc et a participé récemment au festival panafricain Africano de Mohammedia, à Casablanca, et à la fête de la musique à l’IFC de Brazzaville.

La Fondation perspectives d’avenir crée un espace de réflexion

C’était vendredi 06 juillet à Brazzaville, avec pour thème : « Capital humain et construction de l’émergence au Congo : état des lieux, défis et perspectives à la lumière des expériences d’ailleurs ».

L’ONG présidée par Denis Christel Sassou N’Guesso a lancé le 6 juillet à Brazzaville, les activités de son « Think Tank HorizonS ».  C’était au cours de la première session placée sur le thème « Capital humain et construction de l’émergence au Congo : état des lieux, défis et perspectives à la lumière des expériences d’ailleurs ».

Le Think Tank ou cercle de réflexion HorizonS de la Fondation perspectives d’avenir (FPA) se veut être une plate-forme et un lieu de rencontres, d’échanges et de production d’idées. Ouvert aux Congolais et étrangers désireux de contribuer à la compréhension des défis de développement social, économique et politique du pays, il permettra, à en croire ses initiateurs, aux chercheurs, étudiants, professionnels, praticiens, décideurs et acteurs de discuter, débattre, surmonter leurs contradictions.

Selon le directeur exécutif de la FPA, Roch Abraham Okoko Esseau, le lancement de cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du cinquième axe du Plan stratégique 2014-2024 de cette ONG, notamment celui lié à la réflexion et le plaidoyer. « Avec ce Think Tank, nous avons désormais entre nos mains un outil durable de réflexion, d’émancipation et de promotion sociale. Sa mise en place va nous permettre de réfléchir à toutes les questions liées à notre quête d’émergence et du développement, à notre modèle social, à notre vision du vivre ensemble dans l’espace national et à notre rapport à la chose publique », a-t-il déclaré.

En effet, cette initiative développée par cette ONG permettra également de réfléchir à la meilleure manière d’affronter les défis de développement auxquels le Congo fait face. Il s’agit notamment du chômage, de la diversification de l’économie, de la croissance lente ou non inclusive ainsi que des questions du genre et le développement d’une société divisée. « Le Congo, plus que jamais, a besoin de favoriser la génération et la confrontation d’idées pour façonner son destin. L’objectif est donc de favoriser le remue-ménage afin que notre pays acquiert pleinement la maîtrise de son parcours vers son émergence et son développement. Les activités du Think Tank que nous lançons aujourd’hui doivent s’inscrire dans une ambition prospective au service du progrès social et de la transformation du Congo », a poursuivi Abraham Okoko Esseau.

« Faire de Brazzaville une destinée prisée pour la réflexion »

D’après lui, la FPA a besoin de toutes les sensibilités pour voir le Congo, dans sa diversité, assurer la cohésion sociale dans le contexte particulier auquel il est confronté. Ainsi, à travers ce projet, cette organisation de la société civile aura pour partenaires privilégiés des universités publiques et privées. Le but étant de construire un riche partenariat avec les acteurs de l’enseignement supérieur pour développer les activités du Think Tank. Rappelant l’expérience d’autres pays, le directeur exécutif de la FPA a annoncé que, outre des conférences périodiques, le Think Tank créera des ateliers et pourrait organiser des rencontres à vocation internationale sur des questions stratégiques de grande importance.

« Nous espérons que dans les années à venir, notre Think Tank pourra faire de Brazzaville aussi une destinée prisée pour la réflexion autour des questions stratégiques importantes. En dehors du thème qui est lancé aujourd’hui, la question de la sortie de la crise économique fera aussi l’objet des réflexions du Think Tank », a-t-il annoncé, précisant que la création de Think Tank HorizonS permet à la fondation de rendre plus visible l’un de ses cinq secteurs d’activités.

Présidant la cérémonie, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a salué le choix de la thématique de la FPA qui rejoint celui du gouvernement ayant décidé de faire de la question du capital humain, la priorité du Plan national de développement pour les cinq prochaines années. « Je salue la mise en place du Think Tank. Il est temps que la nation s’approprie ce débat, qu’elle se mobilise, que la société civile s’organise, que les sociétés savantes prennent leur responsabilité pour que les Think Tank émergent et soient les bouillons de culture et de réflexion pour alimenter les décisions des gouvernants. Bravo à la FPA », a-t-il souligné.

Notons que le lancement des activités de Think Tank HorizonS a été, entre autres, marqué par la leçon inaugurale du conseiller spécial du chef de l’Etat en charge des questions d’éducation, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, Louis Bakabadio. Celle-ci a porté sur « Le rôle et l’importance d’un Think Tank dans la construction de l’émergence ».