Indépendance : «Au Congo, tant que le virus tribal n’est pas évacué, la paix n’est que factice »

C’est une déclaration de l’historien congolais, Théophile Obenga également conseiller du président Denis Sassou N’Guesso et directeur du projet Université de Kintelé.

«C’est bien beau de parler de la paix, de la paix… Mais tant que ce virus tribal n’est pas encore évacué, la paix c’est un truc factice », a soutenu l’Egyptologue et ancien ministre, Théophile Obenga, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance du Congo.

Parlant de quelques ratés de l’indépendance du Congo le 15 août 1960, Théophile Obenga a appuyé fort là où ça fait mal : « C’est très compliqué cette affaire d’indépendance, parce que le français qui commande n’a pas de tribu. Lui parti, le Congolais qui commande a le Trésor public à sa portée, il organise, il nomme, etc… Et du coup, comme nous sommes plusieurs ethnies, quand il y a le pouvoir, chaque fois on veut travailler plus avec les siens qu’avec les autres. Cela crée des crispations. C’est ça qui est un peu né dans l’indépendance. Quelques mois après, c’était la guerre civile pour ainsi dire. Cela a continué. Les guerres civiles ne sont pas motivées par les idéologies politiques. Les guerres civiles au Congo sont fondamentalement motivées par le tribalisme. C’est tout. »

Nombreux sont des congolais qui pensent si réellement Théophile Obenga, de par ses fonctions, auprès du Président Denis Sassou N’Guesso, œuvre à accélérer la désagrégation de ce virus, pour que la paix, chère aux congolais, s’installe durablement au pays.

La lutte pour le pouvoir et les richesses explique souvent les conflits ethniques et tribaux en Afrique. C’est surtout au sein des classes privilégiées que la compétition prend ce caractère. Il est évident que ce tribalisme empêche le développement de classes sociales.

Et au Congo-Brazzaville, pour satisfaire des intérêts politiciens, le clivage Nord-Sud a été institué de façon insensée, sans aucune cohérence géographique. Alors qu’il aurait été plus judicieux, d’émettre ces considérations en fonction de la ligne équatoriale. Où s’arrête le Sud et où commence le Nord ?

Avec une clarté biblique, et sur son compte Twitter, l’ex ministre congolais des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault, a déclaré en avril dernier, que « ce clivage a permis aux politiciens dépourvus de vision collective pour l’édification d’une Nation, de faire de la manipulation ethnique et la majorité de nos compatriotes ont été transformés en moutons ethniques. Rajoutez à cela le syncrétisme ethnico – religieux. C’est la destruction ! ».

Le tribalisme est devenu aujourd’hui une donnée incontournable dans la société congolaise. La classe politique a réussi à faire croire aux Congolais qu’il existait une différence entre les Congolais du nord et ceux du sud. Entre Bakongos, Mbochis et Tékés. Des partis politiques se créent et se forgent sur la seule croyance du fait ethnique, comme s’il suffisait de convaincre les ressortissants de sa région d’origine pour bien gouverner.

En adoptant la Charte des libertés et de l’unité nationale, la Conférence nationale avait pris en compte le danger de la déflagration ethnique. Malheureusement, les gouvernements qui se sont succédés n’ont mis en œuvre aucune véritable politique pour endiguer définitivement ce fléau.

Il est temps de s’attaquer au tribalisme pour conforter notre unité. C’est à ce prix que nous réussirons à rétablir la confiance, sans quoi, rien ne sera possible.

Il est donc plus que nécessaire que de prendre des mesures énergiques pour éradiquer ce fléau qu’est le tribalisme politique. Comme l’on condamne tout fait raciste, le tribalisme qui en a les mêmes ressorts doit être traité de la même façon. Pour ce faire, il faudrait inscrire dans la loi fondamentale les peines qu’encourent celles et ceux qui en seront coupables. Les impacts de ce phénomène sont trop graves pour le développement économique, social et politique du pays pour ne pas prendre le risque de l’évacuer hors du champ du débat national pour le camoufler derrière le flou des idéologies ou comportements « politiquement corrects ».

Les médias congolais ont également un rôle important à jouer dans la conscientisation des populations en ce qui concerne le changement de mentalité sur cette question. La presse congolaise ferait mieux, en parlant d’unité nationale, de la mettre en œuvre, plutôt que d’essayer de diviser les congolais.

Congo : hommage rendu aux « Pères de l’indépendance »

C’était à l’occasion de la célébration du 60eme anniversaire de l’indépendance de la République du Congo, que le président Denis Sassou Nguesso, dans un discours leurs a rendu un hommage.

Le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso a rendu un vibrant hommage aux « Pères de l’indépendance », lors d’un message à la nation diffusé la veille et à la génération des autres compatriotes qui, avec eux, ont pris le relais des mains du régime colonial pour œuvrer à la construction du destin commun du peuple congolais. Un chemin jalonné de défis surmontés les uns après les autres, en particulier sur la consolidation de l’unité des Congolaises et des Congolais car à chaque fois qu’elle a été mise à mal, a souligné le chef de l’Etat, « un sursaut s’est toujours opéré à l’avantage de la paix et de la cohésion nationale ».

« Nous pouvons dire que 60 ans après, nous n’avons pas reculé. Nous avons plutôt avancé, et c’est pour cela que nous parlons de progrès », a déclaré le chef de l’Etat pour qui les valeurs d’unité, de travail et de progrès portées par la devise de la République requièrent toujours abnégation et esprit de sacrifice parce qu’« aucun peuple ne s’est affranchi et ne s’est assumé dans la facilité ».

Le chef de l’Etat a mentionné le soutien apporté par le Congo aux luttes de libération des peuples opprimés à travers le monde, les liens de coopération tissés très tôt avec la Chine ainsi que la préservation de l’amitié historique avec la France saluant l’œuvre du général Charles de Gaulle dans le cheminement des ex-colonies vers la liberté.

Congo : 60 ans après les indépendances les traces sont encore visibles

Faut-il rebaptiser les rues et changer les monuments? La question est au centre des débats en République du Congo.

Le Congo a célébré le 60e anniversaire de son indépendance ce samedi 15 août 2020. De nombreux monuments, espaces ou jardins publics et grandes avenues portant les noms des personnalités françaises en vue pendant la colonisation sont encore très présents dans capitale.

Ses habitants sont très partagés concernant la conservation ou non de ces vestiges du passé. Certains veulent qu’on les détruise ou qu’on les remplace pour faire la place aux résistants par exemple. D’autres par contre tiennent à leur conservation au nom de la perpétuation de l’histoire.

Le Congo entend refondre et moderniser son code général des impôts

La République du Congo s’est donné trois mois pour dépoussiérer et réformer son code des impôts.

C’est un exercice délicat pour un pays : comment imposer avec justesse et équité ses entreprises et ses citoyens. La République du Congo s’est donné trois mois pour dépoussiérer et réformer son code des impôts. L’actuelle date en partie de l’époque coloniale. Sa modernisation vise à rendre le pays plus attractif pour les investisseurs. En la matière les Congolais estiment que la refonte du code ne suffit pas et que la bonne gouvernance doit suivre.

Les experts se sont donnés au total trois mois pour mener les travaux en vue de la refonte du code général des impôts. A cela s’ajoute la rédaction du livre des procédures fiscales. A quoi ressemble le code général actuel ? Ludovic Ngatsé, ministre délégué au budget, répond : « C’est un tas de textes non organisés qui font que les contribuables et même l’administration elle-même perdent beaucoup de temps à retrouver ce qu’il y a de matière à asseoir l’impôt. C’est un ensemble de textes qui datent des indépendances qu’on rassemble dans ce qu’on appelle code, mais qui n’était pas trop clair. »

Les objectifs visés à travers la réforme sont entre autres : « améliorer d’abord le climat des affaires. Ça doit permettre aussi de faciliter les affaires pour tout le monde », a ajouté  Ngatsé.

« Le nouveau code à mettre en place doit être une voie balisée comme dans une ville moderne avec un code de la route connu des conducteurs », a déclaré Ludovic Itoua, directeur général des impôts et des domaines.

Les entreprises installées au Congo l’attendent avec impatience, selon Jean-Jacques Samba, conseiller du président de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Uni-Congo). « On a besoin d’un code clair qui n’ouvre pas des possibilités à des interprétations. Qu’il soit bien compris. Qu’il soit compris de la même manière et par les usagers (chefs d’entreprises) et également par l’administration des impôts qui le fait appliquer. Donc, on a besoin clair, simple et facile à comprendre. »

Base légale imposable à tous les établissements, le code général des impôts va subir une mutation pour être adapté au contexte économique actuel, analyse Léon Mayeko, enseignant d’économie à l’université publique. « Au niveau des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) par exemple, il y a beaucoup d’aspects qu’on avait pas pris en compte dans l’ancien code. Il faut donc l’adapter. Il faut aussi regarder les avantages qu’on peut accorder à un certain nombre d’entreprises qui soient bénéfiques pour l’économie. Ça va certainement renflouer les caisses de l’État. »

Léon Mayeko conseille : « Mais, en dehors du code, il faut insister sur la bonne gouvernance. »

Le gouvernement se propose de prendre en ligne de compte ce nouveau code général des impôts dans la Loi des finances 2021.

CAN-Handball dames : le Congo occupe le 2ème rang au classement général

La république du Congo occupe la deuxième place du classement des cinq équipes féminines qui ont dominé la scène internationale lors des différentes CAN de 1974 à 2018.

Malgré sa contre-performance depuis plus d’une décennie, l’équipe congolaise demeure parmi les cinq meilleures équipes du palmarès du handball continental à côté de l’Angola, la Tunisie, la Côte d’Ivoire et le Nigeria. La première Coupe d’Afrique des nations (CAN) de handball féminin a été remportée par l’équipe tunisienne en 1974, puis en 1976, talonnée de près par les Congolaises qui ont décroché cette année-là la médaille d’argent.  Ces dernières ne sont pas restées  en seconde place bien longtemps avant de détrôner le titre à leurs adversaires en 1979. Fortes de cette réussite, elles ont enchaîné les victoires successivement en 1981, 1983 et 1985.

En 1987 à Rabat au Maroc, c’était le tour des ivoiriennes de prendre la médaille d’Or en laissant la troisième place du classement aux Congolaises et la quatrième aux tunisiennes. Mais, en 1989, elles sont surprises par les Angolaises qui ont fait une remontée fulgurante. Elles sont passées de l’avant-dernière place (5e) occupée au classement durant deux éditions successives (1985 et 1987), au top du classement final. C’était la première victoire de l’Angola qui avait occupé la dernière place lors de sa première participation en 1983.

En 1991, l’Angola a perdu sa place de favorite en faveur du Nigeria mais est revenu au-devant de la scène l’année suivante (1992) puisque la Cahb avait décidé d’organiser ses compétitions les années paires. Pendant ce temps, les Congolaises n’ont pas  baissé les bras. Au contraire, elles ont remonté la pente de médaillées de bronze, pour deux médailles d’argent successivement, de 1991 à 1992.

Mais, contre toute attente, la Côte d’Ivoire reprend du poil de la bête et quitte la sixième place du classement pour la troisième place (durant ces deux ans : 1991 à 1992). Elles sont deuxièmes derrière les Angolaises en 1994 avant de remporter triomphalement la Coupe d’Afrique en 1996. C’était le dernier sacre des Ivoiriennes. En 1998, les Angolaises ont repris la Coupe d’Afrique des nations et sont demeurées championnes d’Afrique jusqu’en 2012.   2014 a été le retour des tunisiennes, premières médaillées d’or de l’histoire du handball africain, longtemps restées loin du trophée. L’Angola qui s’était laissé devancer récupère son titre de championne d’Afrique de 2016 à 2018. La prochaine CAN dames initialement prévue pour décembre 2020 a été reportée au 11 Juin 2021 en raison du coronavirus.

Championnat d’Afrique des nations

Palmarès des équipes

Angola

Médaille d’or : 1989, 1992, 1994, 1998, 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010, 2012, 2016, 2018

Médaille d’argent : 1991

Médaille de bronze : 1996, 2014

Congo Brazzaville

Médaille d’or : 1979, 1981, 1983, 1985

Médaille d’argent : 1992, 1998, 2000

Médaille de bronze : 1976,1987, 1989, 1991, 2006, 2008

Tunisie

Médaille d’or : 1974, 1976, 2014

Médaille d’argent : 1981, 2006, 2010, 2012, 2016

Médaille de bronze : 2000, 2002

Côte d’Ivoire

Médaille d’or : 1987, 1996

Médaille d’argent : 1985, 1989, 1994, 2002, 2008

Médaille de bronze : 1992, 1998, 2004, 2010

Nigeria

Médaille d’or : 1991

Médaille d’argent : 1983

Médaille de bronze : 1981

 

Conseil économique, social et environnemental : le budget de l’exercice 2021 fixé à 2,6 milliards FCFA

Le budget adopté devrait permettre à cette structure d’améliorer son fonctionnement et être plus performante.

Les membres de l’institution consultative viennent de boucler, le 10 août à Brazzaville, leur première session ordinaire consacrée à la relance de l’économie nationale affectée par la crise sanitaire du coronavirus.

Une bonne partie du budget du Conseil économique, social et environnemental(CESE) est destinée à son fonctionnement, soit 1,66 milliard francs CFA et environ 975 millions sont prévus pour l’investissement sans plus de précisions. « Le présent projet sera transmis à date à la direction du budget pour arbitrage. Une fois pris en compte dans la prochaine loi de finances, la Commission des affaires économiques et le bureau du conseil dégageront un collectif y relatif », a indiqué le rapporteur du conseil, Louis Patrice N’Gagnon.

Comme lors de l’ouverture des travaux de la session inaugurale, la présidente du CESE, Émilienne Raoul, a insisté sur rôle de son institution dans un contexte de crise économique et sanitaire. Elle a invité les autorités du pays à tirer les leçons de la crise actuelle et à prendre des mesures permettant la transformation profonde de l’économie nationale, l’amélioration des dépenses sociales et la prise en compte des défis environnementaux.

Les recommandations issues de cette session seront transmises au chef de l’État, aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, a assuré la présidente du CESE. « Nous avons compris que face à la crise actuelle, la collaboration entre le gouvernement et le conseil s’impose. Si au préalable la question était « pourquoi nous en sommes arrivés-là », nous devons à présent nous poser la question comment faire pour résoudre les problèmes et sortir le pays de cet engrenage qui met en danger notre économie, la vie de notre population et notre environnement », a-t-elle ajouté.

Notons que pendant deux semaines, les membres du CESE, repartis dans des diverses commissions, ont échangé sur des thèmes liés au plan de relance et de stabilisation de l’économie congolaise ; à la prise en charge des maladies chroniques et la nécessité de recourir aux médicaments génériques ; à l’employabilité des jeunes et à l’élaboration d’un plan environnemental adapté. Des débats ont aussi été organisés autour de « l’impact du coronavirus au Congo et les perspectives économiques, sociales et environnementales » animés par des membres du gouvernement, des représentants d’organismes onusiens et des administrations publiques.

Ce conclave a permis aux membres du conseil de formuler des pistes de solutions aux nombreuses questions liées aux conséquences socio-économiques de la pandémie.

Congo : les retraités de la fonction publique réclament 26 mois d’arriérés de pensions

Ils accusent le ministère des Finances de faire preuve de mauvaise foi parce qu’ils versent régulièrement les salaires des fonctionnaires.

Vingt-six, c’est le nombre de mois d’impayés que réclament les retraités de la fonction publique. Ils accusent le ministère des Finances de faire preuve de mauvaise foi parce qu’ils versent régulièrement les salaires des fonctionnaires. Des accusations rejetées par ce dernier qui évoquent des tensions de trésorerie.

À la tête de la Coordination nationale des associations des pensionnés de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF), Alphonse Lebva est convaincu que les arriérés de pensions s’accumulent à cause d’un manque de volonté du ministère des Finances de les payer. Il demande un geste « fort » de la part du gouvernement pour soulager tant soit peu les souffrances des retraités.

Une situation économique difficile

« Les salaires sont payés régulièrement et les pensions dépendent de la seule volonté du ministre des Finances. Nous accusons vingt-six mois d’arriérés de pensions. Nous demandons que désormais qu’une solution définitive soit trouvée au problème de la retraite au Congo, parce que notre douleur d’aujourd’hui c’est la mort des actifs de demain », explique Alphonse Lebva.

Les accusations et revendications des retraités ont provoqué la réaction de Ludovic Ngatsé, ministre délégué au budget. Il a indiqué que l’apurement des dépenses sociales fait partie des priorités du gouvernement, mais qui fait face à une situation économique difficile.

« Les recettes budgétaires ont baissé de 50 %, malheureusement dans la même période la masse des pensions de retraité a augmenté aussi de 50 %. En dépit de ces difficultés, nous nous arrangeons chaque mois à payer au moins la moitié des retraités », a expliqué Ludovic Ngatsé.

Le nombre d’anciens fonctionnaires admis à la retraite serait passé de 26 à 39 000 personnes ces dernières années.

Coronavirus : le Congo ouvrira ses frontières le 24 août 2020

C’est du moins ce qui ressort de la 8eme réunion de la coordination nationale de la gestion de la pandémie de coronavirus qui s’est tenue mardi 11 août 2020.

C’est par visioconférence que s’est tenue la 8e réunion de la coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus, mardi 11 août 2020. Une réunion présidée par le président de la République Denis Sassou N’Guesso.

Plusieurs mesures ont été prises au cours de cet échange notamment la réouverture des frontières nationales au 24 août 2020 avec obligation de test PCR payant pour tous les voyageurs venant de l’étranger.

Voici les différentes recommandations, telles qu’énoncées par le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla.

« La Coordination nationale recommande aux autorités compétentes de reconduire toutes les décisions arrêtées en sa session du 24 juillet 2020, à savoir :

  • la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de vingt (20) jours, soit à compter du 19 août 2020 pour la période à venir ;
  • la prorogation du couvre-feu à Brazzaville et à Pointe-Noire, de 20 heures à 5 heures du matin ;
  • la prorogation du couvre-feu sur le reste du territoire national, de 22 heures à 5 heures du matin ;
  • l’interdiction des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes dans les lieux publics et privés, à l’exception des marchés domaniaux et de la participation à une activité autorisée dans le cadre du déconfinement ;
  • le port obligatoire et conforme du masque de protection individuelle ;
  • l’observation, partout et par tous, de toutes les mesures barrières ;
  • la non-réouverture des établissements d’enseignement fermés, des résidences universitaires et des internats ;
  • la non-réouverture des boîtes de nuit et autres lieux de danse ;
  • l’interdiction des rencontres de sport collectif et des spectacles ;
  • la célébration, dans l’intimité, de tous les événements familiaux, dans le respect de toutes les mesures de prévention ;
  • l’exercice des contrôles sanitaires et de la force publique à l’entrée et à la sortie de toutes les villes du pays. Afin de renforcer la prévention, la Coordination nationale recommande les mesures suivantes :
  • rendre payant (pour chaque voyageur) le test PCR obligatoire réalisé à l’aéroport, à l’arrivée des vols internationaux. Le prix recommandé est fixé à 20.000 frs CFA, soit trente euros (30 €) ou quarante dollars (40 $US) par personne testée ;
  • interdire la pratique du sport individuel et les promenades en groupe de plus de trois personnes sur les voies et espaces publics, notamment la corniche et les alentours des stades de Brazzaville ainsi que les bords de l’océan atlantique à Pointe-Noire et dans le Kouilou ;
  • interdire l’installation sur la voie et les espaces publics des chapiteaux destinés à accueillir des personnes ; limiter à dix (10) le nombre des membres d’une famille appelés à participer à la levée du corps, à la morgue, d’un parent décédé, en voie d’inhumation ;
  • limiter le nombre de corps à inhumer par jour. En vue de contribuer à la redynamisation de l’économie nationale, la Coordination nationale recommande de :
  • rouvrir les frontières aériennes à partir du lundi 24 août 2020.

La Coordination nationale a insisté sur la nécessité de faire respecter les mesures sanitaires et de sécurité pour éviter de nouveaux cas de coronavirus au Congo.

Congo : des doutes après des condamnations dans une affaire de trafic d’êtres humains

Six ressortissants béninois accusés de trafic d’êtres humains ont été condamnés par la cour criminelle de Brazzaville. Un verdict qui semble précipité selon les accusés.

Ces peines vont de 03 à 10 ans de prison ferme pour avoir organisé et entretenu la traite des enfants sur le territoire congolais. Cette condamnation est contestée par les accusés qui estiment que le juge a subi des pressions extérieures, notamment des Américains.

« Les preuves de l’infraction n’ont pas été rapportées. Nous souhaitons que la justice congolaise puisse croître positivement, pas parce qu’il y a une pression américaine que nous sommes obligés de rendre des décisions pour faire plaisir », a déploré Me Kikoro, avocat de la défense.

Il faut noter que dans un tweet publié juste à la fin du procès, l’ambassade des Etats-Unis à Brazzaville avait en effet félicité le juge congolais chargé du dossier pour avoir organisé ce procès et condamné fermement les promoteurs du trafic des êtres humains dans le pays.

L’année dernière, des agents du FBI – la police fédérale américaine – ont formé à Brazzaville une vingtaine de gendarmes et policiers congolais sur ce phénomène. Les Etats-Unis mettent la pression sur le gouvernement congolais pour que celui-ci soit effectivement engagé dans la lutte contre la traite des personnes.

L’enquête de moralité initiée par le juge pendant le procès a révélé que les six ressortissants du Bénin ne disposaient pas titre de séjour régulier. Par ailleurs, quelques enfants touchés par cette traite ont été présentés devant le tribunal. Ils ont tous moins de 18 ans.

Selon une source proche du ministère de la Justice, le chef de l’Etat congolais s’apprête à promulguer la loi contre la traite des êtres humains. Cet instrument juridique est vivement attendu par les acteurs de la société civile.

Dans le procès qui s’est déroulé à la cour criminelle de Brazzaville, la direction générale des Affaires sociales s’était constituée partie civile. Le directeur général Christian Mabiala a encouragé le juge à accompagner son administration dans la traque des trafiquants.

« Ces condamnations ont été prononcées pour faire en sorte que le Congo ne soit plus un pays qui peut héberger ces trafiquants », a réagi Mabiala qui reconnaît par ailleurs que ce trafic se développe dans certaines villes du Congo comme Pointe-Noire, la capitale économique.

Dans la ville pétrolière, les ONG mettent des bouchons doubles, mais la répression ne suit pas. Le coordonnateur de la Commission diocésaine Justice et Paix, Brice Mackosso, appelle les autorités à organiser une traque plus élargie avec d’autres pays concernés par le phénomène.

« Il y a quelques avancées qui sont encore timides. Mais, il faut encore redoubler d’efforts. Il faudrait que les ministères concernés travaillent ensemble pour voir dans quelle mesure stopper ce phénomène depuis les pays d’origine », a-t-il suggéré.

Festival international Kimoko : la 13e édition se tiendra vers la fin du mois d’août

L’annonce a été faite par le comité d’organisation dudit festival qui s’est réuni, le 8 août, au quartier Tchimbamba.

La 13e édition du festival international de théâtre Kimoko prévue pour juin et juillet dernier va finalement se dérouler sous une forme inédite avec des activités en « happening » dès la fin du mois d’août tout en respectant les gestes barrières. L’annonce a été faite par le comité d’organisation dudit festival qui s’est réuni, le 8 août, au quartier Tchimbamba dans le 1er arrondissement Emery-Patrice-Lumumba sous la présidence de Chardin Alphonse Kala.

Des créations de spectacle, des saynètes et diverses autres activités seront menées dans les quartiers et autres lieux publics fréquentés tels les marchés. Ces petits spectacles ou « happening » seront filmés et diffusés en direct via les réseaux en ligne tels Facebook, Instagram, You Tube, une façon de dire au public ce qui se fait et que le festival vit en dépit de la pandémie qui a considérablement affecté leur activité, a dit Je’hf Biyeri, directeur artistique du festival. En guise de lancement des activités, des lectures de textes, de poèmes de Huguette Ganga Massanga, Chardin Kala, du regretté Maxime Kibongui ont été faites. Des textes qui seront présentés sous forme de saynètes dans les différents lieux choisis.

Pour Je’hf Biyeri, en programmant ces activités culturelles, les organisateurs de Kimoko veulent faire passer le message selon lequel nous devons apprendre à vivre avec la covid-19 mais en respectant les mesures barrières édictées par les autorités pour ne pas contracter la maladie et ne pas contaminer les autres. Par ces happenings, on essaie de redonner la joie aux gens et leur permettre à nouveau de rigoler un peu même s’il y a la maladie. Pendant deux semaines et demie, les férus des arts de la scène vont suivre des spectacles dans des lieux inédits.

Signalons que le festival international Kimoko (rassemblement) est un rendez-vous annuel des arts de la scène exécutés par des artistes venant du monde entier qui mettent l’Afrique à l’honneur. Kimoko présente au public une diversité de spectacles ouverts à tous et gratuits dans différents sites de la ville de Pointe-Noire. Des ateliers de création sont aussi proposés au public tout comme les expositions et les conférences débats sur l’art et la culture.

Le Congo entend passer d’un budget de moyens au budget de programme

La stratégie globale de pilotage des reformes des finances publiques 2020-2029 a été approuvée, le 5 juillet à Brazzaville.

La validation de la nouvelle feuille de route du secteur des finances publiques intervient deux ans après la transposition dans le dispositif national des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Le Congo entend poursuivre les efforts de modernisation de son système de gestion publique, afin de le rendre plus adapté aux normes internationales, et de consolider ainsi ses relations avec les partenaires au développement.

C’est dans ce contexte que s’est organisé l’atelier national de validation du rapport diagnostic ayant réuni des cadres du département des Finances, grâce au Projet de réformes intégrées du secteur public(PRISP) que finance la Banque mondiale. Un partenariat censé permettre au gouvernement d’assainir les finances publiques, de sécuriser les deniers publics, de mieux maîtriser la gestion de la dette publique, de promouvoir l’efficience et la transparence, en lien avec le Plan national de développement 2018-2022 et les exigences des partenaires extérieurs.

Selon le ministre délégué en charge du Budget, Ludovic Ngatsé, la stratégie globale de pilotage des reformes des finances publiques 2020-2029 traduit la volonté du gouvernement. « Cette dynamique des reformes, comme vous le savez, traduit bien la volonté du président de la République, chef de l’Etat, son excellence Denis Sassou N’Guesso, qui ne cesse de nous exiger de travailler sans relâche, pour placer la gestion publique au service du mieux-être de la population congolaise. C’est cette logique qui explique notre volonté de doter le pays d’un cadre stratégique de pilotage plus englobant, dépassant le cadre sectoriel limite au seul ministre des Finances, tel que défini en 2017 », a -t- il signifié.

Congo : les réfugiés à l’école de l’entreprenariat

Les jeunes réfugiés ont pris part le 6 août, à une rencontre sur la culture entrepreneuriale organisée par le ministère en charge de l’Education civique et le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR).

Placée sous le thème « Entreprenariat et responsabilité », la rencontre visait également à moraliser les jeunes, à combattre la discrimination et les stéréotypes à l’égard des réfugiés. Aussi la promotion de la cohésion pacifique entre les réfugiés et la jeunesse congolaise dans le but de faciliter l’intégration socio-économique de la jeunesse réfugiée.

Le directeur général de l’Education civique, Jean-Pierre Mahinga, a indiqué que les jeunes demeurent l’avenir de tout pays. Aucun développement ne peut se faire sans eux, a-t-il dit. Au Congo, la jeunesse représente 70% de la population.

L’administratrice associée de la logistique du HCR, Annette Mokem, a reconnu l’accueil que le Congo réserve aux réfugiés. « La République du Congo dont l’hospitalité légendaire n’est plus à démontrer compte plus de 51000 réfugiés et demandeurs d’asile sur son territoire dont 19% de jeunes », a-t-elle déclaré soulignant les problèmes qui frappent la jeunesse notamment le chômage.

« Toutefois, ces maux pourront facilement être jugulés si la formation professionnelle, l’employabilité des jeunes, la responsabilité, au cœur des problématiques sociales, sont définies comme des priorités », a souligné Annette Mokem.

Au cours de cette rencontre, les jeunes ont eu droit à des échanges dont celui de Bienvenu Crépin Mpoué, ingénieur agronome, chef du projet Agriculture biologique, de l’ONG Engagement pour le développement durable et l’environnement.

Ce dernier a exposé sur le thème « l’esprit d’entreprenariat et de créativité que doit avoir les jeunes ». Il a édifié les jeunes sur la façon de se prendre en charge en s’appuyant sur les opportunités du secteur agricole.

Congo-Chine : vers une convention pour l’élimination de la double imposition sur les impôts et la fraude fiscale

Réuni en plénière le 7 août à Brazzaville, le Sénat a adopté le projet de loi autorisant la ratification de la convention entre le Congo et la Chine pour l’élimination de la double imposition concernant les impôts sur le revenu et la prévention de l’évasion de la fraude fiscale.

Signée le 5 septembre 2018 à Beijing, celle-ci a pour objet d’éviter de taxer le revenu d’une même personne au Congo et en chine de façon concomitante. L’impôt visé ici ne concerne que deux catégories notamment, l’impôt sur le revenu des personnes physiques et sur les sociétés.

Le premier englobe le dû perçu pour le compte de l’un des deux Etats ou de leurs collectivités locales quel que soit le mode de perception. Quant à l’impôt sur la société, il englobe aussi bien les gains qui découlent de l’aliénation des biens mobiliers que les impôts sur les plus-values.

Les catégories de revenus ciblés sont les revenus immobiliers, les bénéfices des entreprises, ceux résultant de l’exploitation du trafic international, les dividendes, intérêts, redevances et gains en capital.

Le principe est que ces revenus ne soient imposables que dans l’un des deux Etats où résident leurs propriétaires ou en ce qui concerne les entreprises, là où se trouvent leurs sièges.

Outre ce projet, la chambre haute a également adopté deux autres, notamment celui autorisant la ratification du protocole à l’acte constitutif de l’Union africaine relatif au parlement panafricain adopté lors de la 36e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement réunis du 10 au 12 juillet 2000, à Lomé au Togo, ainsi que celui sur l’accord-cadre de coopération entre le gouvernement de la République du Congo et celui du Kenya.

Brazzaville : la commune interdit la tenue des réunions populaires sans autorisation

Le sujet était au centre d’une rencontre entre le maire et les administrateurs-maires et les responsables de quartier, les élus locaux ainsi que de la force publique dans les arrondissements de la capitale politique.

Interdiction de tenir des réunions populaires dans la ville de Brazzaville. C’est une directive que devront respecter le ce qui en ressort de la rencontre entre les administrateurs-maires d’arrondissement, les chefs de quartier et les agents de la force publique de cette commune. Ils ont d’ailleurs eu une réunion avec le président du conseil départemental et municipal, Dieudonné Bantsimba. Cette directive viendrait du ministère de l’intérieur et de la décentralisation.

En république du Congo, 2021 est une année électorale et à quelques mois de la tenue de l’élection présidentielle, des rencontres sont interdites dans la commune de Brazzaville.

« Vous devez redoubler de vigilance en cette période pré-électorale pour lutter contre le banditisme. Les administrateurs-maires doivent être très regardants et faire respecter les directives de la tutelle sur les réunions politiques. Pas de réunions politiques sans autorisations délivrées par les autorités habilitées », a martelé Dieudonné Bantsimba, précisant qu’il existe plusieurs associations politiques non réglementées qui exercent dans la ville.

D’autres points ont été évoqués au cours de cette rencontre notamment la dénonciation des mauvaises pratiques observées dans les administrations municipales à travers la corruption et la délivrance de faux actes d’état-civil.

Les différents acteurs devraient également lutter contre l’occupation anarchique du domaine public, l’extension illégale des marchés domaniaux, les nuisances sonores dues à la prolifération des églises et la mauvaise gestion des eaux usées. L’autre phénomène décrié par Dieudonné Bantsimba concerne l’occupation abusive des rues par les citoyens lors des veillées mortuaires et la pose des banderoles annonçant les veillées sans autorisation de la mairie.

Les administrateurs-maires et les responsables de quartier, les élus locaux ainsi que de la force publique dans les arrondissements 2 Bacongo, 8 Madibou, 3 Poto-Poto, 5 Ouenzé, 6 Talangaï et 9 Djiri sont appelé à la vigilance.

Congo : inauguration du laboratoire central d’analyses et autres bâtiments de LCDE

Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Blaise Serge Zoniaba, a coupé, le 7 août Brazzaville, le ruban symbolique marquant l’inauguration de la nouvelle infrastructure située dans le site du château d’eau OCH à côté du CHU, en présence du staff dirigeant de cette structure.

Placée sous la houlette du ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, cette cérémonie s’est inscrite dans l’optique de la mise en œuvre des réformes du secteur de l’eau amorcée par La Congolaise des Eaux (LCDE) pendant ces vingt-trois dernier mois. Il s’agit, a rappelé le directeur général, Parfait Chrysostome Makita, des premières pages qui détermineront l’avenir d’une société, d’un service public de très haute sensibilité puisqu’il s’agit de la qualité de l’eau que nous distribuons à notre population.

A cet effet, il a remercié le chef de l’Etat, et le gouvernement de la République dans son combat pour le maintien d’un tissu d’entreprise à même de porter haut notre économie et constituer ainsi un levier de développement en faisant la promotion du « local Investment ».

Ce laboratoire central d’analyses qui fait bloc avec le bâtiment R+1 des directions commerciales et d’exploitation a été réhabilité et mis en conformité pour respecter les exigences de certification à la norme ISO 17025, dans le cadre du Projet infrastructures qualité d’Afrique centrale (PIQAC). Construit, financé à raison de 462,8 millions de FCFA, suivant accord et approbation du conseil d’administration de décembre 2018, sur une surface bâtie de 273,42 m2, il comprend un hall avec un poste de réception des échantillons ; un laboratoire d’analyses microbiologiques avec des dispositions « marche avant » comprenant des salles distinctes d’activités (prélèvement, ensemencement, lecture…) ; deux salles d’analyses physico chimiques ; soixante analyses hebdomadaires ; une partie administrative comprenant : trois bureaux, un vestiaire, un magasin de stockage des réactifs et matériel de laboratoire.

Ce nouveau laboratoire d’analyses moderne et fonctionnel améliorera l’expertise et la qualité du service de l’eau. Il dispose de matériels performants, sélectionnés pour leur robustesse, leur technologie et leur polyvalence. Il va permettre d’augmenter la diversité des analyses disponibles dans tout le périmètre national, et diminuer ainsi la sous-traitance qui engendre des coûts supplémentaires.

Cet investissement structurant a été rendu nécessaire grâce à l’appui de l’AFD dans le cadre du Fonds d’investissement à l’appui à l’exploitation, va permettre d’offrir également un service diversifié et de qualité supérieure. Il permettra, à l’instar d’autres laboratoires de la sous-région Afrique centrale certifiée ISO 9001, de concrétiser une démarche d’accréditation spécifique ISO 17025.

L’Union européenne, quant à elle, rappelons-le, à travers le PIQAC, a non seulement équipé la partie microbiologie, mais aussi a formé le personnel du laboratoire par le biais d’une assistance technique assurée par le cabinet Champion de la Tunisie.

Congo-covid19 : l’Allemagne contribue à hauteur de plus de 98 millions FCFA pour la lutte contre la pandémie

Cette contribution va permettre au Programme alimentaire mondial (PAM) et au ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire d’apporter une assistance alimentaire aux ménages vulnérables.

L’ambassade d’Allemagne au Congo a annoncé le 5 août à Brazzaville, au ministre en charge de l’Action humanitaire un don de 150.000 euros soit environ 98 millions de francs CFA pour soutenir les populations pendant cette période de crise sanitaire. Cette contribution va permettre au Programme alimentaire mondial (PAM) et au ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire d’apporter une assistance alimentaire aux ménages vulnérables de Brazzaville et de la Likouala.

Grâce à cette contribution, l’Allemagne (dont la ville de Dresde, jumelée à la ville de Brazzaville) accompagnera des ménages vulnérables, dans les quartiers périphériques de Brazzaville, identifiés comme étant les zones où vivent les personnes les plus vulnérables face à la crise sanitaire de Covid-19, et dans la Likouala, où une assistance est toujours nécessaire.

Le nord du Congo fait face à une triple vulnérabilité liée aux inondations d’octobre 2019 à janvier 2020 qui ont détruit 70% des récoltes. Il y a également à la résurgence du virus Ebola en RDC d’où de nombreuses denrées proviennent. On note enfin la crise sanitaire de la Covid-19. Ces facteurs ont un impact majeur sur le prix et la disponibilité des produits alimentaires dans la zone, et donc un impact sur la sécurité alimentaire et nutritionnel des populations de la zone.

Les transferts monétaires seront privilégiés pour cette assistance alimentaire : les bénéficiaires pourront ainsi effectuer des achats alimentaires auprès de boutiques partenaires du PAM.

« Depuis longtemps, l’Allemagne est aux côtés du Programme Alimentaire Mondial, comme deuxième plus grand contributeur du PAM dans le monde. En République du Congo, la coopération avec le PAM nous permet de renforcer l’amitié entre le Congo et l’Allemagne avec les actions concrètes et d’assister les populations en situations difficiles de manière rapide et efficace », a souligné Jonas Wiesenecker, Chargé d’Affaires a.i. d’Allemagne au Congo.

« Ce don du gouvernement d’Allemagne nous permettra d’élargir notre action pour renforcer la sécurité alimentaire des plus vulnérables au Congo. Cette contribution de la ville de Dresde, inédite, est un grand signe de solidarité des habitants de Dresde vers ceux et celles de Brazzaville », a ajouté le représentant du PAM au Congo, Jean-Martin Bauer,

Depuis mai dernier, les équipes de PAM, en collaboration avec les équipes du ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire sur la base du Registre social universel (RSU), ont déjà apporté une assistance alimentaire à 75.000 personnes dans cinq quartiers de Brazzaville. Une enquête récente, menée par le gouvernement et le PAM dans la capitale, montre l’impact important de la crise sanitaire sur les emplois et les revenus des ménages, ce qui se traduit par une forte augmentation de l’insécurité alimentaire.

Congo : les agents impôts et les contribuables en recyclage

Cette séance de formation organisée mardi 04 août 2020, par le ministère des Finances et du Budget, leurs permettra de maîtriser la nouvelle application E-Tax.

Les agents des impôts et les contribuables se sont formés sur E-Tax (système de gestion des impôts et taxes). Des formations qui s’inscrivent dans le cadre du vaste programme de réformes mis en œuvre par le ministère des Finances et du Budget visant la sécurisation des recettes et la rationalisation des dépenses.

Les agents travaillant à la division gestion et contrôle à l’Unité des grandes entreprises (UGE) et à l’Unité des moyennes entreprises (UME) ont donc pris part à l’atelier ouvert par Lambert Ifoko, directeur de la fiscalité des grandes entreprises et chef de projet métiers E-Tax qui avait à ses côtés Guy Noël Londongo, directeur des systèmes d’information au ministère des Finances et du Budget.

E-Tax va permettre de gérer les métiers de l’impôt depuis la déclaration, la liquidation jusqu’au paiement. La nouveauté par rapport à l’ancien système est que le nouveau portail contribuable permet de faire un maximum d’obligations en ligne sans se déplacer, notamment les déclarations et le paiement. « Avec cette application, le gestionnaire va recevoir les déclarations, les saisir, enregistrer les données jusqu’à l’état de liquidation », a précisé Lambert Ifoko. À travers les modules qui feront l’objet de la formation, à savoir prendre en charge les déclarations, saisir les données et toutes les informations concernant le paiement et tout ce qui est module pour les statistiques, les agents des impôts chargé de la gestion et du contrôle auront tous les outils nécessaires pour pouvoir traiter les dossiers qu’ils reçoivent.

Pour le contribuable, l’atelier de sensibilisation du système de gestion des impôts et taxes à l’intention de différentes structures rattachées à l’UGE qui a également été lancé a pour avantage de connaître l’historique des opérations, la traçabilité et la transparence des actions effectuées par les utilisateurs. Ainsi, les contribuables ne seront plus obligés de venir dans les services d’assiette pour accomplir leurs formalités. Signalons que dans cette phase de cohabitation, les contribuables vont gérer les deux systèmes en même temps, à savoir saisir la TVA avec le nouveau système E-Tax et les anciens impôts avec l’ancien système Systaf (Système de traitement automatisé de la fiscalité).

Congo-présidentielle 2021 : aucune amélioration dans la préparation

Presque toutes les plateformes de l’opposition pensent qu’il faut une concertation pour revoir la gouvernance électorale.

Il ne reste plus que sept mois au Congo-Brazzaville pour organiser l’élection présidentielle de 2021. Pour l’opposition, en terme de préparation, rien n’est fait pour que le scrutin à venir soit différent de celui de 2016 marqué par une vive contestation et des violences. Elle appelle donc à une concertation pour revoir la gouvernance électorale. Mais la démarche proposée est loin de convaincre le Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir.

Toutes les plateformes de l’opposition ou presque sont unanimes au sujet de cette concertation pré-électorale. Le leader d’Unis pour le Congo (UPC), Paulin Makaya, pense que sans le dialogue et avec la Commission électorale actuelle, il est impossible de penser à une alternance en 2021.

« On ne peut pas aller à une élection (en 2021) dans les mêmes conditions que celles de 2016. Il faut que les Congolais s’asseyent pour revoir la gouvernance électorale. On ne peut pas céder. Ça c’est comme ça. La Commission nationale électorale indépendante actuelle (CNEI) est en porte-à-faux avec le peuple congolais », a déclaré Makaya.

Le PCT a déjà choisi son candidat pour le prochain scrutin, il s’agit bien sûr du président sortant Denis Sassou Nguesso. Cette formation, par la voix de son porte-parole Parfait Iloki, affirme que sa démarcation de l’opposition est claire et nette.

« Le dialogue dans notre pays est même érigé en mode de gestion. Toute une institution lui est même dédiée, il s’agit du Conseil consultatif du dialogue. Le bon sens veut qu’on fasse confiance à cette institution de la République. Quant à la gouvernance électorale, la CNEI est une commission paritaire où siègent tous les partis politiques les plus représentatifs du pays depuis la portion centrale de la CNEI jusqu’à la portion locale », a argué Iloki.

Selon la Constitution, la prochaine élection sera organisée au moins 30 jours avant la date du 16 avril 2021.

Cette date (16 avril 2021) marque la fin du mandat du président Sassou Nguesso, élu en 2016 au terme d’une élection fortement contestée. L’ancien chef d’état-major, le général Jean-Marie Michel Mokoko, qui n’a jamais reconnu sa victoire a été jugé et condamné en 2018 à vingt ans de prison pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Il vient d’être évacué en Turquie pour des soins.

Congo : Djoson philosophe met sur le marché un compact disc intitulé Multicolor

Le support compte douze titres dont Hola-ola, rumba na piste, salsa del Congo, Efandza Nteke, Samba do Congo, Envoûtement, Ya Dious, Mayi ya Lobi…

L’artiste musicien Djoson philosophe met sur le marché « Multicolor », un compact disc au de douze titres. Les titres tels que Hola-ola, rumba na piste, salsa del Congo, Efandza Nteke, Samba do Congo, Envoûtement, Ya Dious, Mayi ya Lobi et To bina sont des signatures de cet article.

On peut également écouter dans ce compact sorti de Cyriaque Bassoka Productions, des chansons comme Pêcheur Mundele de Mboloko; Autrui de Fred Guvson et Souci fort de Davor k.

Multicolor est une sorte de melting pot dans lequel l’artiste propose ses fans de le suivre sur les routes du Brésil et de Cuba. C’est aussi de la rumba traditionnelle des fondateurs de cette danse pour un peu de nostalgie.

Le compact disc sera présenté au public très prochainement.

Congo : les congolais diplômés de Russie réclament une intégration

Leur voix a été portée par le coordonnateur de leur collectif, Lionel Ray Bindinkou, mardi 28 juillet 2020 à Brazzaville.

C’est un cri de désarroi que lance le collectif pour l’essor des diplômés de Russie (CEDR). Après plusieurs années de formation à l’étranger, souvent grâce aux bourses de l’Etat congolais, ces derniers peinent à trouver du travail, ils ont décidé de briser le silence. Ces jeunes congolais demandent une intégration professionnellement.

Le coordonnateur dudit Collectif pour l’essor des diplômés de Russie (CEDR), Lionel Ray Bindinkou, a révélé le 28 juillet, au cours d’un entretien le désarroi de ces jeunes congolais de retour au pays.

« Trouver une solution pour nous en nous intégrant à la fonction publique », tel est le cri d’alarme lancé par les diplômés de la Russie. Selon Lionel Ray Bindinkou, le gouvernement se doit de se pencher sur la question relative à l’intégration de ces Congolais. « Nous avons constaté que les diplômés de la Russie sont souvent très délaissés. C’est un véritable calvaire que nous vivons au quotidien. Nous souffrons car la majorité d’entre nous étant dans la trentaine sans emploi vivent encore au crochet de leurs parents. », a expliqué Lionel Ray Bindinkou, coordonnateur du CEDR.

Cette situation, a-t-il poursuivi, devient insupportable.

Certains d’entre eux totalisent sept ans depuis leur retour sans emploi ni promesse de recrutement, lorsque d’autres depuis pratiquement un, deux ou trois ans, font des stages, sans avenir. Une situation qui devient insupportable pour ces congolais.

« Nous sommes tous dans une situation de précarité », indique Lionel Ray Bindinkou.

Ces diplômés de Russie sollicitent du gouvernement la mise en place d’une politique d’intégration à l’immédiat des étudiants évoluant à l’étranger.

« Nous souhaiterons que l’Etat nous intègre dès notre retour. C’est lui qui nous a envoyés à l’extérieur et malgré tout, nous avons décidé de rentrer dans notre pays après nos études contrairement à beaucoup de nos amis. Nous nous sentons vraiment délaissés. Mais nous avons décidé de lutter contre ce fléau qui est la fuite des cerveaux dont notre pays est victime. », précise le coordonnateur.

Le CEDR a à ce jour engagé plusieurs démarches qui n’ont toujours pas trouvé un écho favorable.

Congo : 18 entreprises en lice pour la construction et réhabilitation de certains ouvrages

Les offres relatives à ces travaux ont été ouvertes mercredi 28 juillet 2020, dans la salle de réunion de la zone militaire de défense n°9 à Brazzaville.

Les dix-huit entreprises qui ont soumissionné sont Ets Nzo Service, Huag Loys, Sheraton Business, Biotec International, Société Lavarel Environnement, Ets Ress-Services, Central BTP, Société Colambans Services, Société BA-C-EL, Géostrade Afrique, Aldroz Uni-Services, Société Clo-Services, ENCO, Zengweï technique Congo, Société CETRA, Ita Construction, MBTP et Société M22 Compagnie.

Il est question ici de la construction et la réhabilitation du bâtiment R+1 à usage Mess et réfectoire de la direction générale de l’équipement et la réhabilitation du bâtiment dortoir du Makoua (base militaire n°3).

Le projet prévoit également la réalisation des études techniques pour la réhabilitation du siège du ministère de la Défense nationale, l’acquisition en matériel médicaux, ainsi que la réhabilitation du bâtiment transit inter armée de Brazzaville.

Le montant des offres va de 49,3 millions à 826,1 millions de FCFA. La réalisation de ce projet sera entièrement financée par le budget d’investissement de l’Etat, exercice 2020.

La réalisation de ce projet obéit au Plan national de développement (PNDD), il s’agit de permettre au ministère de la Défense nationale d’acquérir le matériel, de réaliser les installations nécessaires à l’accomplissement de ses missions. C’est du moins ce qu’a précisé le conseiller du ministère de la Défense nationale, secrétaire permanent de la cellule de gestion des marchés publics, le colonel Hector Elvis Ahissou.

Conformément à la réglementation en vigueur, le choix pour chaque offre sera publié après examen des dossiers par la sous-commission d’évaluation de la cellule de gestion des marchés publics.

Congo : le Conseil supérieur du tourisme en session extraordinaire

Ouverte mardi 28 juillet 2020, celle-ci avait à l’ordre du jour l’examen et la validation des projets de texte sur le tourisme en République du Congo.

Le Conseil supérieur du tourisme (CST) a ouvert sa session extraordinaire mardi 28 juillet 2020, à Brazzaville. Cette était consacrée à l’examen et la validation des projets de texte sur le tourisme au Congo.

Depuis quelques années, le gouvernement s’est engagé dans la phase de diversification et de relance de son économie à travers d’autres secteurs que celui du pétrole notamment le tourisme. Ledit secteur est donc placé parmi les secteurs prioritaires de diversification de l’économie nationale, au même titre que l’agriculture et l’industrie.

Ainsi donc, pour la mise en œuvre de ce plan, le secteur du tourisme s’est inspiré essentiellement de la Stratégie nationale du développement durable du tourisme élaboré par le gouvernement congolais avec l’appui des partenaires comme le Programme des Nations unies pour le développement et l’Organisation mondiale du tourisme. Dans ce cadre, plusieurs actions ont été réalisées et se poursuivent.

Notons que le CST a été créé en 1982. Elle est un organe consultatif, chargé d’émettre des avis sur les reformes qui doivent être entreprises pour le développement du tourisme au plan institutionnel.

Congo : la rentrée scolaire au centre d’une réunion entre le gouvernement et ses partenaires

C’est ce qui justifie la rencontre entre la représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa et ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso.

La préparation et l’assurance de la réouverture des écoles fait partie des axes qui bénéficieront d’un financement du Partenariat mondial pour l’éducation, a expliqué la représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa, après avoir présenté au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, le programme d’appui y afférent.

La requête relative au financement accéléré de la riposte à la Covid-19, visant à soutenir le secteur de l’éducation au Congo, vient d’être approuvée par le Partenariat mondial pour l’éducation, pour un montant de 7 millions de dollars.

« La préparation et l’assurance de la réouverture des écoles, les mesures d’accompagnement socio-sanitaires et de protection de l’enfance, la continuité des apprentissages pendant la fermeture des écoles sont les domaines d’intervention concernés », a expliqué la représentante de l’Unicef, le 27 juillet à Brazzaville, en présence de sa collègue de l’Unesco et du représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés, impliqués dans le projet.

Pour la diplomate onusienne, malgré le contexte difficile lié à la pandémie de Covid-19, il faut tout faire pour que l’éducation qui est un droit fondamental pour les enfants soit toujours assurée. C’est d’ailleurs dans l’objectif d’assurer la continuité pédagogique et éviter le décrochage scolaire que le gouvernement avait mis en place la politique de « l’école à domicile » pendant le confinement.

Le 2 juin, exceptionnellement, les élèves en classe d’examen avaient repris le chemin de l’école. Après environ six semaines de cours, les examens d’Etat, session 2020, ont débuté. 83 489 candidats ont présenté le baccalauréat général et 12 284 pour le Certificat d’études primaires et élémentaires. Le Brevet d’études du premier cycle est, quant à lui, prévu le 4 août.

En septembre prochain, les élèves n’ayant pas totalisé la moyenne de passage sur les deux trimestres feront une session de rattrapage pour des raisons d’équité. Ce qui, selon le ministre Anatole Collinet Makosso, lui permettra de connaître, de façon définitive, les statistiques d’admission en classes supérieures ou de reprises, avant la prochaine rentrée scolaire, à laquelle le gouvernement et ses partenaires pensent déjà.

Congo : énième prolongation de l’état d’urgence sanitaire

Le Sénat vient d’approuver la prorogation de l’état d’urgence sanitaire de vingt jours à compter du 30 juillet. C’est de l’une des décisions de la plénière du mardi 28 juillet à Brazzaville.

Le Congo va une fois prolonger l’état d’urgence sanitaire. Les sénateurs ont approuvé cette décision lors de la session plénière du mardi 28 juillet 2020. C’est pour la 6ème fois que l’état d’urgence sanitaire est prorogé en République du Congo.

Il faut dire que c’est la 6ème fois que l’état d’urgence sanitaire est prolongé en République du Congo. Cette mesure n’est donc pas un hasard. Selon le rapport de la Commission affaires juridiques et administratives (CAJA) du Sénat, depuis le 6 juillet 2020, le nombre de personnes déclarées contaminées après tests a plus que doublé en passant de 1550 à 3117.

Selon ledit rapport, à l’exception du département du Kouilou, le coronavirus ne circule presque pas à l’intérieur du pays. La maladie semble s’installer à Brazzaville et Pointe-Noire où elle se développe trop plus vite.

La coordination nationale de riposte à la pandémie a saisie l’occasion pour déplorer un relâchement général des gestes barrières par la population. Notons tout de même que ce relâchement a commencé à s’observer à la suite du déconfinemnt progressif.

L’ambition de la coordination nationale est de porter dans un délai raisonnable, de 1800 tests PCR par jour à plus de 3900. Au mois de juin, 6548 tests ont été réalisés sur l’ensemble du pays contre 3709 au mois de mai et 1407 au mois d’avril.

Congo : les maraîchers de Brazzaville bénéficient des kits agricoles

Affectés par les mesures restrictives liées au coronavirus, les maraîchers de la capitale congolaise ont reçu des kits et semences agricoles de la part du gouvernement et des institutions onusiennes.

Cet appui, qui vient apporter une bouffée d’oxygène aux producteurs agricoles, est également constitué des pulvérisateurs et des engrais chimiques. Il s’inscrit dans le cadre de l’appui du ministère de l’Agriculture aux maraîchers affectés par les mesures restrictives édictées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie du coronavirus (Covid-19). Environ mille deux cent soixante maraîchers des sites de Nsoungui, Mahouna, Bikakoudi, Wayako, Agri Congo et du centre de Talangai sont concernés par cette aide.

« Même si les populations de Brazzaville meurent de la Covid-19, nous ne pouvons accepter qu’elles meurent de faim. C’est pour cela que nous nous battons malgré les mesures barrières pour produire tant soit peu afin de ravitailler les marchés brazzavillois en produits maraîchers », a indiqué le président de l’Union des groupements de la ceinture maraîchère de Talangaï, Sylvain Gani.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Henri Djombo, a échangé avec les maraîchers de la périphérie de Brazzaville sur l’accroissement de la production pendant cette période de Covid-19 ; les besoins réels de ces derniers en vue des interventions à venir.

Dans l’optique de renforcer la résilience des systèmes alimentaires face aux effets néfastes de la Covid-19, le gouvernement et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ont échangé par visioconférence sur les stratégies conjointes de riposte à cette pandémie, notamment les actions immédiates à mettre en place pour réduire l’impact socioéconomique de la crise sanitaire sur les populations.

Jean Claude Elombila, conseiller du ministre en charge de l’Agriculture, a fait savoir qu’il était nécessaire pour le gouvernement de témoigner sa gratitude aux producteurs face à leur abnégation à poursuivre la production pendant cette dure période où certaines mesures restrictives édictées par le gouvernement restent en vigueur afin de limiter la propagation de la pandémie.

« Nous sommes conscients que vos activités ont été durement affectées par les conséquences de la Covid-19 et nous ne pouvions rester insensibles. Je sais que vos attentes sont immenses, nous continuons à travailler avec nos partenaires en vue de rendre opérationnelle la stratégie de la riposte alimentaire qui a été approuvée par toutes les parties prenantes », a-t-il dit.

Le Congo ouvre ces frontières dès le 20 août prochain

C’est l’une des mesures prises vendredi 24 juillet 2020, par la coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus.

Le Congo entend ouvrier ses frontières à partir du 20 août 2020. C’est ce qui en ressort de la réunion de Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus, qui s’est tenue le 24 juillet 2020 à Brazzaville. Plusieurs autres recommandations ont été prises afin de soutenir l’économie en difficulté du fait de la pandémie du coronavirus.

La Coordination a en outre insisté sur plusieurs mesures spécifiques suite à un relâchement constaté des gestes barrières tant par les populations que par l’ensemble des acteurs impliqués dans le combat contre la Covid-19.

La Coordination a recommandé la réouverture des frontières pour soutenir l’économie. Cette réouverture ne sera effective qu’à la seule condition que les mesures de sécurité, de contrôle sanitaire et de mise en place des équipements adéquats aux frontières soient prises pour assurer la pleine réussite de cette étape cruciale du processus de déconfinement progressif et par palier.

De même, la Coordination a proposé de ramener le couvre-feu dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire de 20 heures à 5 heures du matin et de fermer les marchés domaniaux de Brazzaville et Pointe-Noire tous les mercredis, vendredis et dimanches.

De manière automatique, l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de vingt (20) jours,  a été prorogé à partir  du 30 juillet 2020. L’interdiction des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes dans les lieux publics et privés, à l’exception des marchés domaniaux et de la participation à une activité autorisée dans le cadre du déconfinement est confirmée.

Par ailleurs, l’observation totale, partout et par tous, de toutes les mesures barrières, le port obligatoire et conforme du masque de protection individuelle, la non-réouverture des établissements d’enseignement fermés, des résidences universitaires et des internats, la non-réouverture des boîtes de nuit et autres lieux de danse, ainsi que l’interdiction des rencontres sportives collectives et des spectacles font partie des recommandations édictées.

La célébration de tous les événements familiaux auront lieu dans l’intimité, en tenant compte du respect de toutes les mesures de prévention et l’exercice des contrôles sanitaires et de la force publique à l’entrée et à la sortie de toutes les villes du pays.

La Coordination nationale a émis le souhait d’une plus grande implication de la force publique afin de faire respecter l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes dans les lieux publics et privés, notamment dans les morgues municipales, aux lieux des veillées mortuaires, dans les cimetières et dans les lieux de culte.

Il a été en outre décidé du financement et de l’organisation d’une vaste campagne de communication dans tout le pays, à travers tous les médias et tous les autres moyens de sensibilisation des populations, par les professionnels de la santé, des sciences sociales et de la communication.

La Coordination a réitéré l’achèvement des travaux, dans les meilleurs délais, dans tous les centres de prise en charge des patients de Covid-19, en les dotant d’équipements et de produits nécessaires pour offrir des soins de qualité aux malades.

Congo : vers la reprise des vols internationaux sous mesures sanitaires

Le trafic aérien international pourra bientôt reprendre en République du Congo après quatre mois de fermeture en lien avec la pandémie du coronavirus.

En attendant sa décision d’ouvrir les vols extérieurs, le gouvernement congolais veut s’assurer du respect des mesures barrières dans les aéroports, à bord des avions et à l’arrivée des passagers.

C’est à cet effet que les exploitants d’aérogares sont invités à désinfecter les surfaces susceptibles d’être contaminées, à savoir les comptoirs, escaliers roulants, ascenseurs, toilettes, coins-bébés, chariots à bagages, points de collecte, bus côté piste, les sièges dans les zones d’enregistrement et d’embarquements, y compris les bacs à déchets et surtout les lingettes à jeter dans les bacs à déchets d’activités de soins à risque infectieux.

L’accès aux aéroports a été durci, il est strictement réservé au personnel en service, aux passagers des vols en cours de traitement et aux accompagnateurs des personnes malades, mineurs ou à mobilité réduite. La distanciation physique d’un mètre et le port de masque sont alors obligatoires dans le périmètre. Les autorités sanitaires vont procéder régulièrement à la mesure de la température des voyageurs au départ et à l’arrivée. « Les passagers sont embarqués de l’arrière vers l’avant de l’avion afin de limiter les croisements des flux à bord », précise une circulaire du Premier ministre.

La gestion des passagers en vol a également été renforcée. Pour cela, les exploitants aériens doivent fournir des quantités suffisantes de produits de nettoyage et de désinfection efficaces contre la Covid-19. Les services pouvant générer des contacts entre les passagers et le personnel à bord sont déconseillés, tels que les journaux en format papier, la restauration, la vente à bord. « Le service de restauration – à défaut d’être suspendu – à bord des aéronefs doit consister en un repas servi dans un contenant fermé et préemballé. Les couvertures et oreillers utilisés par les passagers d’un vol précédent ne doivent être réutilisés par les passagers du vol à venir », ajoute la même note.

Les autorités se sont préoccupées des conditions sanitaires pendant la maintenance des aéronefs et la manutention du fret et des bagages.

Pour essayer d’impliquer exploitants privés et les administrations publiques dans la mise en œuvre de ces mesures sanitaires, la ministre des Transports, Ingrid Olga Ghislaine Éboucka-Babakas a convoqué, le 21 juillet à Brazzaville, une réunion du Comité national de sureté de l’aviation civile. « Je voudrais souligner la nécessité pour tous de préserver la crédibilité de notre pays en matière de sûreté aérienne, en toutes circonstances. C’est ainsi que je déplore deux incidents majeurs, celui survenu à l’aéroport A. A. NETO de Pointe-Noire avec les tirs de projectiles et celui de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville avec un homme dans un des réacteurs d’un aéronef », a signifié la ministre des Transports.

Les membres de ce comité technique étaient appelés à plancher sur les préparatifs de la reprise du trafic aérien, à déterminer les mesures idoines permettant d’atténuer les risques sanitaires et à garantir un niveau de sécurité et de sûreté propices à la relance des activités de l’aviation civile dans le pays.

Congo : le Sytrat menace de déclencher une grever illimitée

Le syndicat des travailleurs de l’administration du territoire (Sytrat) donne un délai de quinze jours à la tutelle pour apporter des réponses aux doléances formulées par le personnel.

Les membres du syndicat des travailleurs de l’administration du territoire menace de déclencher une grève. Les syndicalistes se sont exprimés dans une déclaration rendue publique le 21 juillet à Brazzaville. Pour eux, dépasser ce délai, le Sytrat va appeler l’ensemble du personnel à entamer une grève illimitée.

Les doléances se résument par le statut particulier des agents de l’administration du territoire et la marginalisation dont ils sont victimes dans les nominations.

En ce qui concerne le statut particulier, le sytrat exprime toute sa désolation de constater que seule la police a pu voir son statut particulier être signé ; alors que, précise la déclaration, au cours des séances de travail avec la tutelle, il avait été obtenu l’assurance de l’aboutissement du projet. A cet effet, le Sytrat propose la mise en place d’une commission paritaire composée des représentants de l’administration et de ceux du syndicat, en vue de l’actualisation du projet.

Pour ce qui est des nominations, le Sytrat constate que l’administration du territoire devient un réservoir des retraités et des agents assimilés venus d’autres départements ministériels. Les statistiques, note la déclaration, montrent que sur trois cent soixante-quatre postes de commandement à pourvoir, trois cent quarante et un sont occupés par des agents assimilés.

Les derniers faits en date, précise la déclaration, sont des nominations intervenues au niveau de la territoriale : sur quatre-vingt-dix sous-préfets, il y a eu seulement six agents de la territoriale ; sur quarante- trois administrateurs-maires des communautés urbaines, un seul agent de la territoriale ; sur vingt-trois administrateurs-maires d’arrondissement, aucun agent de la territoriale.

Par ailleurs, le Sytrat a également épinglé des faits inhérents à l’amélioration des conditions de travail des agents, notamment l’absence du bus de transport du personnel, l’insuffisance de l’outil informatique et la modernisation de l’administration par l’informatisation des structures de travail.

Économie nationale : les actifs des banques congolaises en hausse de 6,3%

Le gouvernement congolais est en train de préparer un plan de relance économique qui consacrera un certain nombre de mesures en faveur du système bancaire.

Malgré la crise actuelle, le système bancaire congolais se porte pas mal, affichant un total du bilan de 6,3% et une évolution satisfaisante d’autres indicateurs de performances, selon la banque centrale. La République du Congo mise en partie sur la dynamique des banques pour relancer l’économie nationale.

Le gouvernement congolais est en train de préparer un plan de relance économique qui consacrera un certain nombre de mesures en faveur du système bancaire, afin de lui permettre de contribuer beaucoup plus efficacement au financement de l’économie. À l’issue de la réunion du Comité national économique et financier(CNEF), tenue le 21 juillet à Brazzaville, les autorités ont aussi décidé de recourir au marché financier sous-régional pour le financement de l’économie.

Globalement, l’économie congolaise à l’instar des autres économies est durement affectée par le contre-choc de la crise sanitaire liée au coronavirus et du choc pétrolier. « Sur la base des informations que nous avons collectées, les prévisions de la croissance congolaise sont en baisse de 9,8% et ce contexte économique difficile va également se refléter sur les autres agrégats macroéconomiques, notamment le compte courant de la balance de paiement qui sera déficitaire de 126,1 millions », a indiqué le directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Michel Dzombala.

En raison des contreperformances au niveau des exportations et des importations, l’inflation est estimée à 2,8% cette année, contre 1,8% an plus tôt. La masse monétaire en circulation va baisser de 14,1% en raison de la forte baisse de sa contrepartie extérieure, à savoir ses avoirs extérieurs net. Le taux de couverture de la monnaie connaîtra une baisse d’environ 26%, mais restera toujours autour de la norme de 20% qui est requise dans le cadre de l’accord de coopération monétaire.

D’après le directeur national de la BEAC, le redressement de la situation économique passe par la concrétisation des mesures prises par les pouvoirs publics, la banque centrale et la Commission de la Cémac. Il y a quelques semaines, la BEAC a décidé d’injecter 250 milliards francs CFA sur le marché communautaire, en plus des mesures d’assouplissement monétaire, de l’élargissement de la gamme des effets admis au refinancement et de l’amélioration des conditions de décote des effets publics qui sont admis au refinancement.

Notons que la réunion du CNEF de ce mardi a été présidée par le ministre délégué chargé du Budget, Ludovic Ngatsé, en présence de sa collègue du Plan, Ingrid Olga Ghislaine Eboucka-Babakas, et du gouverneur de la banque centrale qui a assisté en visioconférence.

Baccalauréat général 2020 : plus de 83.000 candidats affrontent les épreuves

Répartis dans 261 centres d’examens, les futurs bacheliers sont à l’assaut du précieux sésame depuis ce mardi 21 juillet 2020.

Les épreuves écrites du baccalauréat général ont été lancées, mardi 21 juillet 2020, sur toute l’étendue du territoire national. Ils sont au total 83.489 candidats, répartis dans 261 centres, à faire face à cet examen d’Etat.

Les examens cette année se déroulent dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus. Pour limiter la propagation du coronavirus, toutes les conditions ont été réunies pour un bon déroulement des épreuves écrites de cet examen d’Etat. Ils sont tous des vissages couverts de masques protecteurs. Moins de 30 élèves par salle, distanciation physique respectée, installation des caméras thermiques et des dispositifs de lavage des mains devant chaque centre.

Pour le premier jour, les candidats de toutes les séries ont composé en mathématiques.

Le deuxième jour est réservé aux épreuves de français pour les séries littéraires, les sciences physiques pour les séries D et C puis la langue anglaise pour toutes les séries.

La journée du 23 juillet sera consacrée aux épreuves d’histoire-géographie puis la deuxième langue pour les séries littéraires. Les candidats des séries scientifiques affronteront les sciences de la vie et de la terre ainsi que l’histoire, à la deuxième heure.

Le dernier jour, tous les candidats composeront sur les mêmes matières, à savoir la philosophie puis l’éducation physique et sportive. Précisons que cette dernière épreuve n’aura pas de pratique cette année.