Le chef de l’Etat s’est adressé à la Nation le 31 décembre 2022. Vous trouverez ci-dessous l’intégralité de son discours.
Mes chers compatriotes,
L’an 2022 s’achève et le temps qui passe, de manière irréversible, nous impose le devoir de mémoire, chaque année étant portée par ses péripéties propres.
C’est pourquoi, à l’endroit des familles endeuillées en 2022 par la perte d’un proche ou d’un être cher, j’exprime toute ma compassion et mes souhaits de réconfort face à cette ultime épreuve.
La fin de l’année 2022 est, sans conteste, l’occasion de réjouissance. Chacun célèbre ces moments d’allégresse selon ses motivations personnelles et l’on espère souvent vivre une année meilleure.
Les souhaits habituellement formulés prônent la santé, le bonheur, la prospérité et la longévité. De tels vœux magnifient toujours l’espoir. Et l’Espoir, en cette fin d’année, est permis.
A ce sujet, il y a quelques jours, dans mon message sur l’Etat de la Nation devant le parlement réuni en congrès, au terme duquel j’ai balisé le chemin pour l’année nouvelle qui s’ouvre, je me suis longuement appesanti sur l’itinéraire de notre marche vers le développement.
L’importance de nos ressources naturelles et la qualité de notre capital humain confortent nos convictions en un avenir prospère pour le Congo.
Pour y parvenir, seul notre engagement inlassable et sans faille dans le travail acharné, créateur de richesse, procurera à notre pays les bases solides de sa modernisation et de son développement.
C’est au prix de notre persévérance dans l’effort que nos ambitions et nos objectifs de développement se traduiront en réalités concrètes et apporteront des réponses adéquates aux attentes légitimes du Peuple, en termes de bien-être et d’épanouissement.
Dans cet ordre et en saluant la capacité de résilience de notre peuple devant l’adversité, je voudrais réitérer le fait que le Congo est bel et bien en phase avec les diverses contingences de son époque.
En cela, l’exemple que nous donnons au cœur de l’Afrique centrale ainsi qu’au reste du continent et au monde nous confère plus de responsabilité, en termes de bon voisinage d’Intégration sous régionale, de dialogue et de paix. La terre étant devenue un village planétaire, un conflit, une calamité, où qu’ils éclatent, impactent inévitablement la situation de l’humanité entière.
J’ose également espérer que 2023 sera l’année de l’affermissement et d’une prise de conscience nationale et internationale encore plus grande sur les questions climatiques et environnementales, afin que toutes les résolutions adoptées et les actions menées dans ce domaine ne restent guère à l’État de vœux pieux ou de stériles incantations.
A ce propos, nous comptons sur une mobilisation effective de la communauté internationale pour que notre initiative lancée lors de la COP 27 en Egypte, à l’effet d’instituer une « décennie mondiale de l’afforestation », commence réellement à prendre corps pour la survie de l’humanité.
Dans ce même contexte, le sommet Etats-Unis d’Amérique-Afrique, qui vient de se tenir à Washington il y a quelques jours, nous a permis de préciser notre ferme engagement de construire pour notre pays et au-moins le reste de l’Afrique, une usine de fabrication d’engrais et de fertilisants grâce à nos gisements de phosphate, de potasse et de gaz, disponibles dans un rayon de moins de 5 kilomètres du port en eau profonde de la ville de Pointe-Noire, au bord de l’océan Atlantique.
Je demande donc au gouvernement de porter, avec détermination, ce projet emblématique et d’amplifier, le plus largement possible, au niveau national et international, le plaidoyer engagé pour un gain d’intérêt légitime et une mobilisation agissante des partenaires techniques et financiers en faveur de sa mise en œuvre.
Il importe de renforcer la disponibilité des intrants nécessaires pour accélérer, grâce aux nombreux atouts et potentialités de ce secteur, l’essor de l’agriculture au sens large afin que le développement de ce pilier structurant de notre Plan national de développement 2022-2026 ne se résume guère à de vains slogans.
En donnant le meilleur de lui-même durant l’année écoulée, le Congo a renoué avec la croissance économique.
En 2023, il s’agira de relever, du mieux possible, le défi de l’optimisation pour consolider les acquis, en l’occurrence les performances économiques encourageantes obtenues et les avances sociales enregistrées.
Ainsi, dans le cadre d’un progrès cumulatif nécessaire pour notre pays, j’en appelle à un véritable esprit patriotique pour une préservation plus appropriée des investissements réalisés à grands coûts et une gestion plus efficace des infrastructures disponibles.
Nous devrons mieux sécuriser l’existant pour sortir du cercle pernicieux de la construction-destruction-reconstruction.
Grâce à une détermination sans faille, dans l’unité, car il nous faut toujours privilégier la cohésion nationale afin de surmonter les périls en présence pour le travail parce qu’aucun peuple ne s’est affranchi sans efforts pour atteindre le progrès. Ensemble, poursuivons notre marche vers le développement.
Bonne et heureuse année 2023 à tous !
- Vive la République !
- Vive le Congo !
Je vous remercie.