Il a été fait par la concertation nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles du Congo (Cnop-Congo).
Les membres de la Cnop-Congo se réunis lors d’une déjeuner de presse à Brazzaville. C’était une occasion de faire un plaidoyer pour la réduction des importations des produits carnés. Le but ici est de promouvoir et de valoriser la production de la République du Congo.
Notons que ledit plaidoyer s’adresse aux décideurs publics et de développement a été élaboré dans le souci d’améliorer la compétitivité des petits éleveurs, de réduire à hauteur de 70% les produits carnés importés et enfin, d’accroître la contribution de l’offre locale des filières d’élevage en produits carnés.
« Cette rencontre fait suite à plusieurs activités que nous avons menées. Les importations des denrées alimentaires au Congo posent problème aux éleveurs. C’est pourquoi, nous avons pensé qu’il fallait faire une évaluation sommaire de cette problématique et un plaidoyer est en train d’être fait pour que ces importations soient réduites au profit des éleveurs, des producteurs du Congo », a indiqué Seraphin Médard Ntady, président de la Cnop-Congo.
Selon la Cnop-Congo, la consommation alimentaire du pays est dépendante des importations des produits carnés. Ces produits sont la viande, le poulet, le porc et les abats. L’accentuation continuelle des importations alimentaires qui sont passées de 120 milliards en 2009 à 600 milliards en 2017, couplée au recul constant de l’offre agricole dont la contribution au produit intérieur brut national est passée de 30% dans les années 1970 à environ 3,6% actuellement. La persistance des contre-performances du secteur agricole, en général, et des filières d’élevage en particulier, rend le Congo fortement dépendant des importations alimentaires et vulnérables aux moindres chocs économiques.
Pour faire face à cette situation, la Cnop-Congo mise sur l’augmentation de la productivité des petits élevages, en assurant un approvisionnement d’aliments de bétail, de poussins et de matrices de qualité à moindre coût. Il est également question d’accroître la productivité locale en culture de maïs et de soja ainsi que la mise en place d’un système de sécurité sanitaire des aliments opérationnel.
Outre le point sur les importations des produits carnés, les membres de la Cnop-Congo et des organisations de la société civile ont évoqué la question sur la validation de la Feuille de route pour l’élaboration du Plan d’action national.