Droits de l’homme : vers une loi pour protéger les défenseurs du secteur

Le sujet a été soulevé lors d’une rencontre entre le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et la délégation du Service international pour les droits de l’homme (ISHR).

La nécessité de la mise en place du projet a été soulevée, le 22 novembre, à Brazzaville, lors d’une rencontre entre le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Gabriel Valère Eteka-Yemet, et la délégation du Service international pour les droits de l’homme (ISHR), conduite par Adélaïde Etong Kame.

Au terme d’un atelier sur la protection juridique des défenseurs des droits humains au Congo, organisé par l’ISHR, du 20 au 21 novembre à Brazzaville, il a été évoqué la nécessité pour le Congo de s’arrimer à la déclaration des Nations unies de 1998 sur les défenseurs des droits de l’homme, en élaborant et promulguant une loi pour les protéger.

Pour la CNDH, quoique la société civile travaille dans ce sens, elle ne peut évidemment pas, elle seule, élaborer une loi et la promulguer. Elle doit nécessairement passer par cette institution.

Dans l’objectif de faire aboutir ce projet, la délégation de l’ISHR a présenté, le 22 novembre, à la CNDH, un modèle de loi type qui avait impliqué la participation d’experts internationaux.

« Nous espérons vraiment pouvoir créer un partenariat fort qui permettra à la société civile et la CNDH de pouvoir avancer avec ce projet et donc finaliser l’élaboration et l’adoption prochaine d’une loi nationale des défenseurs des droits de l’Homme », a déclaré Adélaïde Etong Kame, membre de l’ISHR et consultante pour le plaidoyer en Afrique.

Protéger la société civile dans l’accomplissement de son travail

Pour cette organisation à but non lucratif basée à Genève (Suisse) et New-York (Etats-Unis d’Amérique), il y a un besoin de protéger la société civile dans l’accomplissement de ses fonctions. La Constitution congolaise, a-t-elle reconnu, aborde des aspects dans ce sens mais qui paraissent, à ce jour, insuffisants. D’où leur demande d’une nouvelle loi de protection, une base juridique sur laquelle se fonder, dans le cas où la société civile serait menacée dans l’exercice de sa mission et victime de violation de ses droits.

Ainsi, en vue d’accompagner le Congo dans cette perspective, l’ISHR a promis d’apporter à la société civile un soutien financier et une expertise technique à travers la rédaction et la publication d’une loi type de reconnaissance et de protection des défenseurs des droits humains.

Par ailleurs, l’ISHR a émis le souhait de voir la CNDH jouer un grand rôle de support et de collaboration entre le gouvernement congolais et la société civile, en vue de sensibiliser et convaincre les parlementaires d’adopter cette loi. « Dans l’avenir, nous rassemblerons toutes les parties prenantes pour pouvoir aboutir à une loi des défenseurs des droits de l’Homme », a assuré la CNDH face à l’invite faite par lISHR.

Notons que les défenseurs des droits humains sont des individus qui s’engagent, seuls ou collectivement, pour la promotion, la protection et la mise en œuvre des libertés fondamentales et des droits de l’Homme universellement reconnus. Il peut s’agir de journalistes, de défenseurs de l’environnement, de lanceurs d’alerte, de syndicalistes, d’avocats ou de membres d’associations caritatives, mais aussi de militants ou d’activistes occasionnels.

En raison de leur engagement, les défenseurs des droits de l’Homme sont souvent victimes de mesures de dissuasion et de représailles. A cet effet, depuis les années 1990, des initiatives multilatérales se sont attachées à promouvoir le rôle joué par ces personnes, à reconnaître les risques auxquels elles sont exposées et à définir des mécanismes de protection spécifiques.

Brazzaville : les membres du CNDH en séminaire

Cet atelier de renforcement de capacités des membres de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), vise à mettre les outils en place pour l’efficacité de leur travail.

La cité capitale du Congo, Brazzaville abrite un atelier de renforcement des capacités des membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Cette rencontre vise à mettre à leur disposition les outils pour l’efficacité de leur travail sur le terrain.

Les principes de Paris concernant les statuts des institutions nationales de défense et de promotion de droits de l’homme, le monitoring des violations de ces droits et leur promotion dans les milieux de détention, les mécanismes africains de protection des droits de l’homme, les institutions et les mécanismes nationaux des droits de l’homme au Congo, sont les principaux thèmes qui seront abordés au cours de cette atelier.

« Le respect des droits de l’homme conduit à la paix tout comme la paix permet la réalisation effective des droits de l’homme », a expliqué le président de la CNDH, Gabriel Valère Eteka-Yemet.

Les travaux de l’atelier de renforcement de capacités des commissaires de la CNDH se tiendront du 26 au 30 août dans la capitale, a expliqué le président de la CNDH, Gabriel Valère Eteka-Yemet.

Ce séminaire sui s’achève le 30 août prochain, est animé par les spécialistes des autres pays du continent dans le cadre du mémorandum d’entente avec l’Union africaine.

Droits de l’homme : la CNDH veut renforcer son action en faveur des détenus

C’est ce qui ressort de la clôture de la 2ème session de l’assemblée plénière de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

L’institution va renforcer son action en faveur de la personne et de son bien-être, particulièrement auprès des détenus. L’objectif est de permettre à ces détenus de jouir de leurs droits en milieux carcéral et correctionnel.

« Notre travail au quotidien sera l’examen des dossiers concernant principalement les violations des droits de l’homme », a indiqué le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Gabriel Valère Eteka-Yemet, le 8 juillet à Brazzaville, lors de la clôture de la deuxième session de l’assemblée plénière de la structure.

Le programme d’activités 2020, adopté à cette occasion, prévoit, en effet, d’intensifier les visites des lieux de détention et de correction pour s’assurer que les droits des détenus sont respectés. Il n’est plus à démontrer que les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires, de manière générale, sont jugées mauvaises dans tous les pays du monde avec bien sûr des différences notables d’un pays à l’autre. La CNDH, au plan national, promet donc d’ouvrir grands les yeux pour y veiller et contribuer activement à la réparation des violences de ces droits une fois constatées.

Lors de cette session, les sous-commissions droits civils et politiques, droits des peuples, équité et genre ont analysé le rapport annuel de l’Observatoire congolais des droits de l’homme qui a dénoncé un certain nombre des faits allant dans le sens de la violation de ces droits. L’assemblée plénière, considérant ce rapport comme une simple information, a proposé qu’il soit pris en compte pendant les visites des lieux de détention et de correction envisagées par la commission.

L’action de la CNDH s’étend sur toute l’étendue du territoire national. Pour ce faire, elle a inscrit dans son agenda le projet de mise en place des antennes dans tous les départements du pays. Ainsi, elle pourra avoir une vue nationale globale de la problématique des droits de l’homme, dresser des états annuels et apporter des solutions adéquates sans discrimination. « La CNDH constitue un espace de consultation, de dialogue entre les citoyens, les pouvoirs publics et la société civile. Nous lançons un message fort à tous nos compatriotes ainsi qu’aux étrangers résidant dans notre pays pour leur signifier notre volonté d’agir au service de la personne humaine », a fait savoir Gabriel Valère Eteka-Yemet.

L’accomplissement des missions de la CNDH ne peut se faire qu’avec un personnel ayant la maîtrise des différentes questions liées aux droits de l’homme.  « C’est pour cette raison que nous avons entrepris de nous former, de renforcer nos capacités dans notre domaine d’action », a expliqué le président de la CNDH. Il a, par ailleurs, souligné que les séances de formation au profit des commissaires et des autres collaborateurs se poursuivront sous la forme de formation des formateurs. Ainsi, les commissaires deviendront, à leur tour, des formateurs des hommes et femmes dont les professions touchent aux droits de l’homme.

 

CNDH : ouverture des travaux de la session ordinaire de l’assemblée plénière

Les travaux de la première session ordinaire de cette institution plancheront, entre autres, sur les projets de règlements intérieur et financier ainsi que sur le plan d’actions stratégiques 2019-2021.

Six affaires sont inscrites à l’ordre du jour de la première session ordinaire de l’assemblée plénière de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Ouvert le 27 mars sous l’égide de son président, Valère Gabriel Etéka-Yemet, et jusqu’au 05 avril prochain, date de clôture,  les commissaires examiner tout d’abord, le projet du règlement intérieur de l’institution avant son adoption.

Il est à noter que le document prévoit quelques innovations en son préambule, en vue de l’adapter aux dispositions des articles 214, 215 et 216 de la Constitution du 25 octobre 2015, qui confère au CNDH la qualité d’organe de suivi de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Des innovations concernant, entre autres, le nombre des sous-commissions spécialisées qui vont dorénavant passer à cinq, au lieu de quatre comme cela était le cas au cours du mandat passé.

Il s’agit en effet, des sous-commissions droits civils et politiques ; droits économiques, sociaux et culturels ; droits des peuples ; équité et genre et la sous-commission questions internationales.

Il sera aussi question au cours de cette session ordinaire, de parler du projet de règlement financier de l’institution. Un document qui définit le statut financier de la CNDH et met en place un code budgétaire et financier en adéquation avec les règles et règlements en vigueur en matière de gestion des deniers publics.

Rappelons que, la CNDH est un organe constitutionnel de suivi, de promotion et de protection des droits de l’homme.