Congo : les parlementaires édifiés sur les missions du CICR

Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a organisé, le 17 mars à Brazzaville, un séminaire atelier au profit des parlementaires congolais à l’occasion  duquel il les a édifiés sur son rôle et ses attributions en temps de conflit armé.

L’atelier a été coordonné par la conseillère juridique régionale du CICR, Claudine Mushobekwa Kalimba. Il a réuni les membres de la commission des lois et des affaires administratives de l’Assemblée nationale et celle des affaires juridiques et administratives du Sénat.

La sensibilisation visait à édifier ces parlementaires sur le rôle régalien du CICR ainsi que sur ses missions traditionnelles au moment de conflit armé ou d’une situation de violence.

« Le Comité international de la Croix-Rouge collabore depuis des années avec le gouvernement sur des thématiques variées. Cet énième atelier a été organisé au profit des membres des commissions des lois et administratives des deux chambres. Cette fois-ci, il s’est agi de nous édifier sur les missions du CICR », a précisé le président de la Commission affaires juridiques et administratives du Sénat, Jean Pierre Manoukou Kouba.

Le CICR a aussi édifié les parlementaires sur le droit international humanitaire, qui réglemente les situations de conflits armés internationaux ou internes. Son objectif est double : limiter les cibles et les formes de la violence armée et garantir des secours aux populations victimes du conflit. Ce droit organise les deux piliers de l’action humanitaire, notamment l’assistance et la protection, et s’applique en temps de conflit armé.

Dans sa présentation, le CICR a souligné qu’il dispose d’une mission exclusivement humanitaire, visant à protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés et bien d’autres situations de violence, en vue de leur apporter une assistance.

L’institution humanitaire a aussi la mission de prévenir la souffrance des populations, par la promotion et le renforcement du droit et principes humanitaires universels.

Aimé Ange Bininga met en garde les gestionnaires des prisons

Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones a interpellé, le 13 février à Brazzaville, les responsables des Maisons d’arrêt, contre tout traitement inhumain ou dégradant infligé aux détenus.

Le garde des sceaux a haussé le ton sur la question, à l’ouverture du séminaire de renforcement des capacités, organisé au bénéfice des agents de l’administration pénitentiaire, principaux gestionnaires des établissements et centres de détention.

 « Conformément aux principes édictés par les traités et conventions internationaux sur le respect des droits humains, et repris par notre cadre juridique, aucune personne, en détention dans nos Maisons d’arrêt, ne doit être l’objet d’un traitement inhumain ou dégradant », a souligné le ministre de la Justice.

Aussitôt interpellés, les agents et responsables de l’administration pénitentiaire ont compris la nécessité de gérer avec professionnalisme les prisons, mais surtout les enjeux de garantir aux détenus leurs droits fondamentaux, tels que prévus dans les textes.

« Dans  ses instructions, le ministre de la Justice a été très claire. Il veut qu’à l’issue de ce séminaire, le personnel de l’administration pénitentiaire soit aguerri, prêt à répondre à toute éventualité, en vue de bien mettre en application les orientations du ministre », a indiqué, pour sa part, le directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel Jean-Blaise Komo.

 Le séminaire de formation de deux jours, organisé avec l’appui du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), permet de transmettre aux gestionnaires des Maisons d’arrêt de nouvelles connaissances théoriques. « Puisqu’il est question ici du renforcement de vos capacités, j’ose espérer que ce séminaire vous permettra d’améliorer votre savoir-faire dans l’exercice de votre profession. Les personnes détenues sont les principaux bénéficiaires de cette formation. Une nette différence devra donc se ressentir dans leur traitement, en rupture totale avec les antivaleurs dénoncées par le chef de l’Etat », a renchéri Aimé Ange Wilfrid Bininga.

Pour le chef de la délégation du CICR pour l’Afrique centrale, Markus Brudermann, cette formation vient à point nommé. Elle vise quelques objectifs fondamentaux, dont le plus essentiel est la consolidation du dialogue avec les autorités congolaises sur la détention.

Le Congo remporte le concours régional de plaidoirie en droit international humanitaire

Le Congo Brazzaville a remporté lundi, 04 décembre, la finale de la 7ème édition du concours international de plaidoirie en droit international humanitaire devant la Côte d’Ivoire

Organisé par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), la finale du concours régional de plaidoirie en droit international humanitaire a enregistré la participation de finalistes nationaux de onze (11) pays d’Afrique francophone.

Le concours dont l’objectif principal est de faire la promotion du droit humanitaire a vu après plusieurs épreuves éliminatoires en opposition à l’occasion de la grande finale l’équipe de la Côte d’Ivoire et celle du Congo Brazzaville.

Pour cette finale, organisé à la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, il était demandé à chaque équipe de se mettre en situation réelle d’audience dans une Cour d’Appel. Ainsi, l’une des équipes se constituait en Bureau du Procureur quand l’autre était pour la Défense. Et tout cela se passe devant une Cour constituée de juges (jury) qui à l’issue des différents plaidoyers soumet des questions aux différentes équipes candidates.

Au sortir donc de cet exercice de cas pratique, le président du jury Toussaint Muntanzini, Procureur à la Cour pénale spéciale pour la Centrafrique a déclaré vainqueur l’équipe venue du Congo Brazzaville.

En marge de la finale de ce concours qui se tient tous les deux ans, le CICR a tenu une conférence-débat sur le thème: « De l’humanitarium itinérant en Afrique de l’Ouest » à la Cour d’Appel d’Abidjan avec la participation de plusieurs experts des domaines de l’Humanitaire et du Droit.