L’atelier national de lancement officiel et de point d’étape du processus en cours de révision de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la République du Congo, a été ouvert le 30 novembre à Brazzaville par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault.
La République du Congo avait soumis en octobre 2015, sa Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) au secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dans la perspective de la tenue de la COP 21 à Paris. Cette CPDN ensuite devenue CDN avait pour ambition de réduire les émissions de CO2 du Congo de 48% en 2025 et de 54% en 2035. Il s’agissait pour le Congo de contribuer, avec un niveau d’ambition remarquable pour un pays forestier, à l’effort mondial de réduction de gaz à effet de serre afin de lutter efficacement contre les changements climatiques, a indiqué la ministre Arlette Soudan Nonault.
L’objectif général de cet atelier auquel prennent part une cinquantaine de cadres venus des différents ministères, directions générales, société civile…, est de garantir l’implication effective des institutions publiques et privées, des ONG et autres organisations associatives, au processus de révision de la CDN et des plus hautes autorités nationales à travers un lancement officiel.
Le représentant résident du Programme des Nations unies (PNUD) au Congo, Malaye Diop, a saisi cette occasion pour réitérer au gouvernement congolais, tout le soutien de son institution. « Le gouvernement de la République du Congo bénéficie de l’accompagnement du PNUD dans le cadre de l’initiative Promesse climatique pour la révision des CDN conformément aux engagements de l’accord de Paris et de l’intention volontaire des États à un développement neutre en carbone et pour le meilleur devenir de notre planète… », a-t-il signifié.
Pour la ministre du Tourisme et de l’Environnement, les changements climatiques représentent l’une des plus grandes menaces auxquelles l’humanité doit faire face au regard de leurs effets néfastes tant sur les écosystèmes et les populations que sur les infrastructures. C’est pourquoi conscient de cette menace, les pays Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques ont adopté en décembre 2015 à Paris, à l’occasion de la COP 21, un accord historique, dénommé “Accord de Paris sur le Climat ”, qui célèbre cette année ses cinq ans d’existence. Cet accord invite l’ensemble des pays parties à la Convention, à adopter des politiques publiques permettant de contenir l’augmentation de la température en dessous de 2 degrés Celsius, sinon à 1,5 degré Celsius d’ici à 2100.
Pour atteindre cet objectif, en son article 4, paragraphe 2, l’Accord de Paris exige que chaque Partie établisse et actualise tous les cinq ans les CDN qu’elle prévoit de réaliser. Pour jeter les bases d’une ambition plus élevée, chaque CDN successive représentera une progression au-delà de la précédente et reflètera l’ambition la plus élevée possible.
Le processus de révision de la CDN du Congo, a souligné la ministre chargée de l’Environnement, devra permettre de réviser, d’aligner et d’actualiser les objectifs, politiques et mesures en place, pour rehausser la portée des engagements actuels ; d’inclure de nouvelles données et informations pertinentes ; d’aligner les actions sur les objectifs de développement durable (ODD) ; d’intégrer les nouveaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre ; d’évaluer les coûts et possibilités d’investissement pour estimer les coûts des activités et mesures d’atténuation et d’adaptation ; de mettre en place un système de suivi des progrès et de renforcement de la transparence.
« La révision de la CDN du Congo intervient dans un contexte caractérisé par la signature le 3 septembre 2019, par Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’État et Emmanuel Macron, président de la République française, de la lettre d’intention avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), renforçant ainsi l’engagement de la République dans la lutte contre les changements climatiques », a fait savoir Arlette Soudan Nonault.