Tchad : l’UA « condamne la répression des manifestations »

Au Tchad, des manifestations contre la prolongation de la transition sont réprimées dans le sang.L’Union Africaine (UA) a réagi aux incidents en cours au Tchad. Le président de la Commission de l’Institution continentale, le Tchadien Moussa Faki Mahamat « condamne fermement la répression des manifestations ayant entrainé  mort d’hommes au Tchad ».

Des partis de l’opposition et des organisations de la société ont appelé à des manifestations, en protestation à la prolongation de la transition décidé samedi 8 octobre par le Dialogue national inclusif et souverain, permettant au Général Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort du maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), de se maintenir au pouvoir pour 24 mois supplémentaires.

Les conclusions de ces concertations nationales offrent également à Deby fils la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Les manifestations ayant éclaté dans plusieurs quartiers de N’Djamené jeudi 20 octobre se seraient étendus à d’autres localités du pays. Selon des sources non-officielles, elles auraient fait plusieurs dizaines de morts dont des forces de sécurité et un journaliste travaillant pour une radio locale.

La France a « condamné l’utilisation d’armes létales contre les manifestants ».

Moussa Faki Mahamat « appelle les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise ».

Tchad : un journaliste « tué » dans les manifestations (Témoin)

Les protestations en cours au Tchad contre la prolongation de la transition auraient fait une victime parmi les journalistes locaux.Ce jeudi 20 octobre, un journaliste aurait été tué lors des manifestations survenues à N’Djamena à cause de la prolongation de la transition par le Dialogue national inclusif (DNIS), a confié à APA News un témoin.

Reporter à la radio CEFOD (Centre de formation pour le développement) détenue par l’Église catholique, Orédjé Narcisse aurait été touché par balle « vers 7 heures du matin au quartier Chagoua, dans la commune du 7e arrondissement de N’Djamena ». « Il est tombé devant moi. Je suis vraiment affligé », rapporte un journaliste tchadien contacté par APA.

Les manifestations, qui ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale tchadienne, auraient fait une dizaine de morts dans les rangs des protestataires, selon Les Transformateurs, l’une des formations politiques opposées au maintien du Général Mahamat Idriss Deby au pouvoir. Cité par l’Agence France Presse (AFP), le médecin-chef de l’Hôpital de l’Union Chagoua a reconnu la mort par balle d’au moins cinq personnes.

Arrivé au pouvoir en avril 2021 suite au décès de son père, le maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le Général Mahamat Idriss Deby Itno avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois avant de changer d’avis.

À son initiative, des concertations nationales, sous le nom de Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), lancées en août dernier, ont entériné samedi 8 octobre la prolongation de la transition, permettant dans la foulée au jeune général de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Cependant, des partis politiques et des organisations de la société civile estiment que Deby fils ne peut rester au pouvoir au-delà des 18 mois de transition malgré la formation d’un gouvernement d’« union nationale » dirigé par l’ex-opposant, Saleh Kebzabo. 

Paris a condamné « l’utilisation d’armes létales contre les manifestants » et affirme n’avoir joué « aucun rôle » dans les évènements en cours au Tchad. La France est « accusée » de ménager la junte tchadienne au moment où d’autres putschistes ouest-africains, comme ceux du Mali ou de la Guinée, sont acculés.

Tchad : manifestations contre la prolongation de la transition

Au Tchad, la prolongation de 24 mois de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) n’est pas du goût de plusieurs partis politiques et d’organisations de la société civile.À l’appel de plusieurs formations politiques et d’organisations de la société civile, des manifestations ont éclaté à N’Djaména, jeudi 20 octobre. Selon des sources locales, les manifestants qui ont investi les rues de la capitale du Tchad, brulant des pneus à certains endroits, réclament le départ du général Mahamat Idriss Deby Itno, investi lundi 10 octobre président de la transition pour une période supplémentaire de deux ans, à l’issue du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Le jeune général a pris le pouvoir en avril 2021 après le décès de son père, Idriss Déby Itno dans une contre-offensive menée par ce dernier contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), dans le nord du pays. A la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), il avait promis une transition de dix-huit mois renouvelable une fois avant de changer d’avis.

Pour des partis politiques comme Les Transformateurs de Succès Masra, La coalition des actions citoyennes Wakit Tama, il n’est pas question qu’il reste une heure de plus à la tête de la transition.

Le Groupement mobile d’intervention est intervenu et a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires. Le siège de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), formation politique de l’ex opposant, Saleh Kebzabo, nommé Premier ministre du gouvernement de la transition par Mahamat Idriss Déby, a été saccagé par des manifestants.

Des médias locaux évoquent aussi l’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité et des décès parmi manifestants sans que cela ne soit confirmé par les autorités étatiques.

Dans une déclaration, le Quai d’Orsay a condamne l’« utilisation d’armes létales contre les manifestants » suite aux « violences survenues ce matin au Tchad ». Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères précise par la même occasion que « La France ne joue aucun rôle dans ces évènements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad ».

L’activiste Nathalie Yamb, persona non grata en France

Paris reproche à la militante suisso-camerounaise d’encourager le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique.Nathalie Yamb ne séjournera pas de sitôt en France. Selon RFI, cette figure très populaire sur les réseaux sociaux a reçu vendredi 14 octobre, par lettre recommandée, l’arrêté pris à son encontre en janvier l’interdisant d’entrée et de séjour sur le territoire français. « Nous voulons nous assurer qu’elle est bien informée qu’elle est sous le coup de cette mesure pour incitation à la haine et à la violence », explique au média français, ce samedi, une source proche du dossier.

Agée de 52 ans, Mme Yamb est connue sur les réseaux sociaux pour ses dénonciations virulentes à l’égard de l’intervention de la France sur le continent. Surnommée « la dame de Sotchi », allusion à son discours remarqué lors du premier sommet Russie-Afrique qui s’est tenu en 2019 dans cette station balnéaire de la mer Noire, elle compte plusieurs milliers d’abonnés sur Twitter comme sur sa chaîne YouTube et se présente comme une militante panafricaine anti-impérialiste.

En dehors de la France, elle s’attaque à certains chefs d’Etat africains, comme le Sénégalais Macky Sall, le Nigérien Mohamed Bazoum ou encore l’Ivoirien Alassane Ouattara, qu’elle qualifie de « valets » de l’ex-puissance coloniale. A l’inverse, elle applaudit certains chefs de juntes militaires ouest-africaines à l’instar du colonel malien Assimi Goita.

Justifiant sa décision contre Nathalie Yamb, Paris explique que ses « propos virulents à l’égard des positions françaises sur le continent africain(sont) susceptibles de favoriser l’entrisme des puissances étrangères hostiles à la France sur le continent africain et d’alimenter le développement d’un ressentiment populaire anti-français en Afrique, mais également parmi les diasporas africaines en France ». Sous ce rapport, les autorités françaises estiment qu’il « est à craindre que sa présence en France provoque de graves troubles à l’ordre public ».

Début septembre, le président Emmanuel Macron avait exhorté les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit la France en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Dans cette entreprise, le dirigeant a appelé à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde », regroupant la chaîne d’information France 24 et la Radio France internationale (RFI).

Pour M. Macron, ces entités très suivies en Afrique et interdites de diffusion depuis plusieurs mois au Mali sont « absolument clé ». Elles doivent « être une force pour nous » face à la saturation de l’espace médiatique du continent par « le narratif russe, chinois et turc ».

Au lendemain de cette déclaration du chef de l’Etat français, les journalistes du groupe l’ont « vigoureusement » dénoncée dans un communiqué, rappelant à Emmanuel Macron que France Médias Monde n’est pas « au service d’une ligne politique présidentielle ou gouvernementale ».

Déchets électroniques: pour un recyclage encadré en Afrique

Dans les années à venir, le continent noir devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de sa consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables selon l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais).Depuis 1992, année d’entrée en vigueur de la convention de Bâle, l’exportation de déchets dangereux d’un pays vers un autre, sauf si ceux-ci peuvent être réutilisés ou réparés est interdite. Pourtant, nombre de pays occidentaux continuent d’exporter principalement vers l’Afrique. Pour contourner cette législation et éviter le coût de la dépollution, les pays exportateurs présentent une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion.

Rien qu’au Sénégal, les projections tablent sur une multiplication par 2,5 des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). De 17.000 tonnes en 2019, ils devraient passer à 43.000 tonnes toutes catégories confondues à l’horizon 2030 selon la représentante Résidente du GGGI au Sénégal, Assana Magagi- Alio.

Face à l’ampleur du phénomène, elle a invité les Etats africains à « évoluer vers un recyclage plus encadré » afin d’en extraire notamment les métaux précieux.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des DEEE, Mme Assana a indiqué qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure.

En effet, a-t-elle signalé, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au pays de la Teranga.

Pour faire face à ces challenges, son organisation contribue à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique. GGGI a également procédé à une analyse qualitative de la filière afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret relatif la réforme juridique liée à la structuration de la filière.

De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Malick Sow, a noté que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement que sur la consommation énergétique.

« Il urge dès lors de s’atteler à la réglementation du secteur de manière durable », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé « la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 » comme le stipule le document stratégique SN2025. Ce dernier est le plan de développement numérique du Sénégal à l’horizon 2025.

Tchad: Mahamat Saleh Annadif, nouveau ministre des Affaires étrangères

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a été choisi pour diriger la diplomatie tchadienne.Mahamat Saleh Annadif fait son retour à la tête du ministère des Affaires étrangères près de 20 ans après l’avoir quitté. Le nouveau chef de la diplomatie tchadienne a occupé ce poste de 1997 à 2003. Celui qui était jusque-là le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel est donc en terrain connu.

Il a la lourde mission de convaincre l’Union africaine et la Communauté internationale à soutenir la période de transition dans son pays, dirigé par le Général Mahamat Idriss Deby, fils du défunt Idriss Deby Itno, tué en 20 avril 2021 lors d’affrontements contre des rebelles.  

La tâche ne s’annonce pas facile pour le nouveau chef de la diplomatie tchadienne. En effet, le Général Mahamat Idriss Deby a renié ses engagements d’avril 2021 d’œuvrer vers un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il s’est fait investir, pour 24 mois supplémentaires, président de transition du Tchad, le 10 octobre dernier, à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition.  

Le natif d’Arada pourra cependant compter sur son carnet d’adresses bien garni et sa riche carrière au niveau international pour plaider la voix du Tchad dans les chancelleries africaines et internationales.

Mahamat Saleh Annadif a en effet été tour à tour nommé représentant spécial de l’Union africaine pour la Somalie et chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom, sigle anglais) le 1er novembre 2012. À ce titre, il supervisait 22.000 soldats, principalement d’Ouganda, du Burundi, du Kenya, d’Éthiopie, de Djibouti et de Sierra Leone.

En décembre 2015, il est désigné par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, représentant spécial pour le Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), en remplacement de Mongi Hamdi.

En mars 2021, Saleh Annadif, membre du Conseil consultatif international de l’Organisation africaine de la presse, est nommé au poste de représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Afrique de l’Ouest et au Sahel, fonction qu’il occupait jusqu’à sa nomination en tant que nouveau ministre des Affaires étrangères de son pays.  

Liste du nouveau gouvernement d’union nationale

Premier ministre de transition : Saleh Kebzabo ;

– Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères : Mahamat Saleh Annadif ;

– Ministre d’État, ministre de la Transformation agricole : Laoukein Kourayo Medard ;

– Ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Tom Erdimi ;

– Ministre d’État, ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique : Mahamat Allahou Taher ;

– Ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance : Limane Mahamat ;

– Ministre des Armées, des anciens combattants et victimes de guerre : Daoud Yaya Brahim ;

– Ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Idriss Dokony Adiker ;

– Ministre de la Justice, garde des sceaux et des droits humains : Mahamat Ahmad Alhabo ;

– Ministre des Finances, du Budget et des Comptes publiques : Tahir Hamid Nguilin ;

– Ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique : Moussa Kadam ;

– Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement : Aziz Mahamat Saleh ;

– Ministre des Hydrocarbures et de l’Energie : Djerassem Le Bemadjiel ;

– Ministre du Genre et de la Solidarité nationale : Amina Prisiclle Longoh

– Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Dr. Idriss Saleh Bachar ;

– Ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale : Abderaman Koulamallah ;

– Ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux : Moussa Batraki ;

– Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Dr. Abderahim Awad Atteib ;

– Ministre des Sports et des Loisirs : Patalet Geo ;

– Ministre de la Fonction publique et du Dialogue social : Abdoulaye Mbodou Mbami ;

– Ministre de l ‘Eau et de l’Assainissement : Alio Abdoulaye Ibrahim ;

– Ministre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Tahir Sougoumi ;

– Ministre des Transports terrestres et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni Weddeye ;

– Ministre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat Abdelkerim ;

– Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat Hanno ;

– Ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique et du Tourisme : Abakar Rozzi Teguli ;

– Ministre de la Santé publique et de la Prévention : Dr. Abdoulmadjid Abderahim ;

– Ministre de la Formation professionnelle, des Métiers et de la Microfinance : Ousman Moussa Mahamat ;

– Ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme : Mahamat Assileck Halata ;

– Ministre de l’Industrie et du Commerce : Wanledom Robertine ;

– Ministre de la Jeunesse et du Leadership entrepreneurial : Mahamat Ahmat Lazina ;

– Ministre secrétaire général du gouvernement, de la promotion du bilinguisme dans l’administration, chargé des relations avec les grandes institutions : Haliki Choua Mahamat ;

– Ministre délégué auprès du ministre de l’Administration du territoire, chargé de la décentralisation : Hissein Ibrahim Acyl ;

– Ministre délégué auprès du ministre des armées chargé des anciens combattants et des victimes de guerre : Idriss Abdraman Dicko ;

– Ministre délégué auprès du ministre des hydrocarbures, chargé de l’indépendance énergétique : Dr. Ramatou Mahamat Houtouin ;

Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, aux Tchadiens de l’étranger et à la Coopération internationale : Mme. Izabelle Housna Kassiré ;

Secrétaire d’État à la Promotion et à la Transformation agricole : Abakar Ramadan ;

Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mme. Bairra Assane ;

Secrétaire d’État à la Justice et aux Droits humains : Mme. Bourkou Louise Ngaradoumri ;

Secrétaire d’État aux Finances et aux Comptes publics : Mme. Ronel Baiong Malloum Doubangar ;

Secrétaire d’État à l’Éducation nationale et à la Promotion civique : Mme. Gueldje Liliane ;

Secrétaire d’État à la Prospective économique et aux Partenariats internationaux : Mme. Madeleine Alingué ;

Secrétaire d’État à l’Élevage et aux Productions animales : Mme. Fatimé Kodobé ;

Secrétaire d’État à la Santé publique et à la Prévention : Mme. Zenaba Bechir Moussa ;

Secrétaire générale adjointe du gouvernement : Mme. Adjine Mahamat Garfa.

Qui est Saleh Kebzabo, le nouveau Premier ministre du Tchad ?

Nommé ce 12 octobre, cet homme politique originaire de Léré dans le Sud-Ouest du pays a la lourde tâche de former le gouvernement d’union nationale promis par le président de la transition, le général Mahamat Idriss Déby.Du farouche opposant au père, le nouveau Premier ministre de transition du Tchad, Saleh Kebzabo, devient le principal collaborateur du fils. Il vient d’être appelé par le Général Mahamat Idriss Déby pour former le nouveau gouvernement d’union nationale. gé de 75 ans, le natif de Léré (Sud-Ouest) a été nommé ce mercredi par décret présidentiel par le successeur d’Idriss Déby Itno, lui-même investi chef de l’État lundi 10 octobre, à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition.

Le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), député à l’Assemblée nationale du Tchad depuis 2002, dispose d’une riche carrière politique. Après avoir étudié le journalisme au Centre de formation des journalistes à Paris, il a travaillé à l’Agence tchadienne de presse et a collaboré avec la rédaction de Jeune Afrique et Demain l’Afrique.

Pour sa première participation à une élection présidentielle en 1996, il obtient 8,6 % des suffrages. Il est aussi candidat en 2001 où il obtient 7 % et en 2006. Depuis 2011, il était considéré comme le chef de file de l’opposition au président Idriss Déby, tué le 20 avril 2021 lors d’une contre-offensive qu’il a dirigée lui-même dans le Nord contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Lors de l’élection présidentielle de 2016, il arrive second avec 12,80 % des voix, Idriss Déby ayant, quant à lui, obtenu 61,56 % des suffrages exprimés. Très influent, en 2018, il surprend le reste de l’opposition en acceptant de rencontrer le président Déby. Au Tchad, le chef de file de l’opposition a l’obligation de rencontrer le chef de l’État pour consultation et divers problèmes.

Pour l’élection présidentielle d’avril 2021, 15 partis de l’opposition se regroupent au sein de l’Alliance Victoire. En février 2021, celle-ci organise une primaire pour désigner son candidat. Kebzabo affronte Théophile Bebzoune Bongoro qui l’emporte. Le 12 février 2021, Saleh Kebzabo annonce que son parti, l’UNDR, se retire de l’Alliance Victoire et qu’il est désigné candidat de son propre parti au scrutin du 11 avril 2021. En mars 2021, il décide de retirer sa candidature et dénonce une « militarisation évidente du climat politique », après l’intrusion des forces de sécurité dans la résidence du candidat Yaya Dillo.

Après la mort de Déby père en avril 2021, son fils Mahamat Idriss Déby prend le pouvoir après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim. Kebzabo reconnaît la légitimité de l’autorité du Conseil militaire de transition (CMT) formé par les militaires. La junte met en place un Comité d’organisation du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), chargé d’impliquer la société civile dans la mise en place d’un retour à la démocratie. En août 2021, Kebzabo est nommé vice-président du Comité d’organisation, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la Primature.

Pour sa première sortie en tant que nouveau Premier ministre du Tchad, M. Kebzabo a indiqué que de « grandes œuvres » sont attendues durant les 24 mois de transition, précisant que la priorité est de parvenir à des élections libres et démocratiques à la fin de cette période d’exception.

Marié et père de quatre enfants, Saleh Kebzabo devra batailler dur pour mener à bien sa mission. Plusieurs anciens opposants ont fini par boycotter les assises nationales ouvertes en août après de multiples reports. Celles-ci n’ont en effet fait qu’élargir les prérogatives de l’actuel homme fort de Ndjamena habilité désormais à révoquer le Premier ministre.

L’Eglise catholique qui, semble-t-il, avait vu les choses venir, s’est très tôt retirée du processus, évoquant son « impression d’assister à une campagne électorale, avec d’un côté ceux qui soutiennent le changement et un renouvellement de la classe politique et de l’autre ceux qui bloquent tout et veulent continuer comme avant, en mettant en place une machine savamment orchestrée ».

Afrique : la recette de l’Onu pour endiguer les conflits

Les Nations unies proposent l’aide au développement durable pour s’attaquer aux causes profondes des conflits sur le continent africain.Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a décrit la collaboration entre l’organisation qu’il dirige et l’Union africaine (UA) comme une pierre angulaire du multilatéralisme, mais il s’est inquiété de la résurgence des conflits, des impacts du changement climatique et de la guerre en Ukraine sur ce continent pour lequel il a requis une aide au développement massive.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, hier mardi, consacrée à la coopération entre les deux organisations, le chef de l’Onu a rappelé qu’en 2002 les dirigeants africains s’étaient engagés à œuvrer ensemble afin de prévenir les conflits et de promouvoir la paix, le développement, les droits humains et l’Etat de droit.

Soulignant qu’ils avaient souhaité permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient sur la scène internationale, et aboutir à un système de gouvernance mondiale plus juste et plus efficace, le Secrétaire général a cité nombre d’exemples de la détermination de cette organisation régionale, tels l’Agenda 2063, l’accord de libre-échange continental et l’initiative « Faire taire les armes en Afrique », et plus récemment l’initiative des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l’Afrique (CDC Afrique), un outil précieux pendant la pandémie.

António Guterres n’a pas manqué de louer « le partenariat unique qu’entretiennent l’Onu et l’UA, ancré dans les principes de complémentarité, de respect et de prise en charge africaine, et aujourd’hui considéré comme une pierre angulaire du multilatéralisme ».

Il a ainsi évoqué plusieurs réalisations récentes dans son rapport. D’abord dans le domaine de la sécurité et du règlement des conflits, le lancement conjoint, avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel, de l’Évaluation indépendante afin d’améliorer l’action globale menée en matière de sécurité, de gouvernance et de développement à travers le Sahel, ainsi que des initiatives communes avec la même Cédéao pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Il a cité aussi un engagement soutenu en faveur d’un règlement négocié du conflit en Ethiopie, dans le cadre d’un processus avec l’Union Africaine, et des campagnes conjointes de collectes d’armes à Madagascar, au Niger et en Ouganda.

Bonne gouvernance

Cette collaboration œuvre aussi pour la bonne gouvernance et les transitions politiques dans les pays de la région. L’Onu et l’UA, en collaboration avec l’IGAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement des Etats d’Afrique de l’Est, ont travaillé à rétablir une gouvernance démocratique menée par des civils au Soudan, au processus de transition au Tchad et au bon déroulement du scrutin présidentiel en Somalie.

Malgré ces réalisations, le Secrétaire général a déploré la persistance de défis, le fait que le recours à la force soit trop souvent considéré comme « la seule méthode de résolution des différends », la multiplication des changements inconstitutionnels de gouvernements, la recrudescence des violences envers les femmes et notamment les défenseures des droits humains. Il a mis en garde contre les funestes attaques de Daech et Al-Qaïda au Sahel, comme la poursuite de conflits prolongés, source de situations humanitaires désastreuses dans la Corne de l’Afrique, en Ethiopie, dans l’est de la République démocratique du Congo, au Mali, au Soudan et en Libye.

António Guterres a aussi partagé son inquiétude face à l’augmentation de la désinformation et des discours de haine, promus en armes de guerre, et rappelé aux Etats la responsabilité internationale qui leur incombe de renforcer leurs capacités à détecter et éteindre les conflits des leurs premiers signes.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine a appelé l’Onu à prendre mieux en compte les transformations profondes survenues à l’échelle des évolutions africaines et à remettre en cause le dogme qui gouverne les institutions internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

L’Afrique compte aujourd’hui 1,4 milliard d’habitants ; elle est le siège de 70% des missions de maintien de la paix et les sujets qui la concernent occupent la première place dans les débats onusiens.

Or, a regretté M. Mahamat, « elle est le seul vrai continent qui soit exclu de votre vénérable organe », le Conseil de sécurité.

« Comment cacher notre frustration de cette humiliante exclusion ? », a-t-il demandé, avant d’exhorter les membres du Conseil à lui apporter « plus que des déclarations incantatoires et de décider de la place de l’Afrique dans cette institution, et de lui offrir mieux que la portion congrue des financements et investissements dans le climat et de lui ouvrir l’univers illimité de la science et des nouvelles technologies ».

Tchad : l’ex-opposant Saleh Kebzabo nommé Premier ministre

Le président de la transition tchadienne avait annoncé la formation d’un gouvernement d’Union nationale.Le décret a été lu, mercredi 12 octobre, à la télévision par le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Gali Gatta Ngoté. Le gouvernement de transition du Tchad sera dirigé par Saleh Kebzabo. Le leader de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) est le choix du Général Mahamat Idriss Deby Itno, désigné samedi 8 octobre, président de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Dans son discours d’investiture prononcé lundi 10 octobre, le chef de l’Etat tchadien avait annoncé la constitution imminente d’un gouvernement d’Union nationale.

En portant Sahel Kebzabo à la tête du premier gouvernement de la deuxième phase de transition, Mahamat Idriss Deby Itno semble vouloir concrétiser cette volonté même si le DNIS a été boycotté par une partie de l’opposition et le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort du maréchal Idriss Deby, dans le nord du pays. Le défunt président conduisait une contre-offensive contre ce mouvement rebelle.

Son fils, désigné chef d’un Comité militaire de transition par quinze généraux de l’armée, Deby fils avait promis une transition de 18 mois. Mais juin dernier, il a changé d’avis en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Au terme du DNIS ouvert à N’Djamena au mois d’aout dernier, le jeune général de 37 ans a obtenu le quitus pour prolonger de deux ans la transition, mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle, faisant craindre des sanctions contre le Tchad.

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Mais pour son premier ministre qui était l’un des opposants du maréchal Deby, « le Tchad ne peut être sanctionné » parce que les circonstances sont totalement différentes, faisant allusion aux changements anti-constitutionnels qui ont eu lieu au Mali en aout 2020 et mai 2021 et en Guinée en septembre 2021.

Air Sénégal va suspendre ses vols vers trois pays

À compter du 30 octobre prochain, les avions de la compagnie nationale sénégalaise ne vont plus s’envoler vers le Bénin, le Gabon et le Cameroun.Pour « manque de rentabilité », Air Sénégal s’apprête à suspendre les trois vols par semaine, au départ de sa base à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), vers le Bénin, le Gabon et  le Cameroun.

Dans un communiqué, publié hier lundi, la compagnie nationale sénégalaise explique sa décision applicable dès le 30 octobre 2022 par les « faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis son lancement en mars 2021 ».

Avec un Airbus A319 de 120 sièges, Air Sénégal ralliait les lundis, jeudis et samedis Cotonou, Libreville puis Douala. Mais la forte concurrence avec des compagnies comme KLM, South African Airways ou encore Air France a poussé la direction d’Air Sénégal, née des cendres de Sénégal Airlines, à jeter l’éponge.

Mondial de foot féminin : le tirage au sort des barrages prévu le 14 octobre

Le Sénégal et le Cameroun, les deux représentants de l’Afrique, seront fixés sur leurs adversaires pour ces barrages qui se dérouleront du 17 au 23 février 2023 en Nouvelle-Zélande.Dix équipes vont se disputer les trois places qualificatives restantes pour la Coupe du monde féminine 2023. Il s’agit du Taipei chinois (appellation de Taïwan à l’international), de la Thaïlande, du Cameroun, du Sénégal, d’Haïti, du Panama, du Chili, du Paraguay, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’une sélection européenne connue ce mardi à l’issue de la dernière journée des qualifications de cette zone.

La Fédération internationale de football association (Fifa) procédera,  le vendredi 14 octobre à 11 heures précises Temps Universel, au tirage au sort des tout premiers barrages de l’histoire du Mondial féminin. Ils se joueront en Aotearoa (Nouvelle-Zélande) entre les 17 et 23 février 2023. Le Sénégal et le Cameroun seront en lice. Lionnes et Lionnes indomptables ont pour objectif d’accompagner les quatre sélections du continent noir déjà qualifiées grâce à leurs performances à la Coupe d’Afrique des nations 2022 : l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie et le Nigeria.

La prochaine Coupe du monde féminine de football, co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, se tiendra du 20 juillet au 20 août 2023. Les différents groupes de la phase finale seront constitués à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le samedi 22 octobre 2022.

Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno investi président de la transition

Le Général Mahamat Idriss Deby Itno a prêté serment lundi 10 octobre comme chef de l’État du Tchad pour les deux années à venir.Conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) clôturé samedi 8 octobre à N’Djamena, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a été investi lundi 10 octobre président de la transition pour les 24 prochains mois.

Il a prêté serment en présence du président nigérian, Muhammadu Buhari et de représentants de quelques pays voisins du Tchad.

Suite au décès de son père, le maréchal Idriss Déby Itno lors d’une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) dans le nord du pays, Mahamat Idriss Deby a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) par quinze généraux, après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim comme le prévoyaient les lois en vigueur dans ce pays d’Afrique centrale.

Le président trentenaire avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois. Mais il semble avoir changé d’avis depuis juin dernier en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Finalement, le DNIS auquel le FACT et une partie de l’opposition n’ont pas pris part, lui permet non seulement de prolonger la durée de la transition mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle.

Le président de la transition a annoncé dans son discours d’investiture, la formation imminente d’un gouvernement d’union nationale.

Il a réaffirmé son attachement aux textes internationaux, mais a rappelé que son pays est jaloux de sa « souveraineté ».

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Congo : Le groupe Bolloré au chevet des étudiants congolais à Pointe-Noire

Le 29 septembre 2022, les filiales du Groupe Bolloré ont conclu un accord avec l’institut Ucac-Icam pour accompagner les étudiants congolais issus des familles défavorisées.L’accord prévoit la participation de Bolloré Transport & Logistics, GVA Congo, Congo Terminal, Canal Olympia et les Terminaux du Bassin du Congo (TBC) au fond de solidarité de l’institut en vue prendre en charge une partie des frais académiques des étudiants majors au titre de l’année académique 2022-2023. 

D’une valeur de quatre millions de francs CFA, cet accord a été conclu en marge du Marathon day. Une course solidaire du Groupe Bolloré lancée à l’initiative de son Président Directeur Général Cyrille Bolloré. 

« Notre participation au fond de solidarité de l’institut Ucac-Icam traduit une valeur qui nous habite depuis 200 ans : savoir redonner une part de ce que nous avons eu la chance de recevoir. Nous sommes d’autant plus heureux puis qu’il s’agit d’accompagner les majors en difficulté en vue de garantir leur réussite » soutient Christophe PUJALTE, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics Congo / RD Congo. 

« Nous avons beaucoup d’étudiants majors qui peinent à terminer leurs études faute de financement. La participation des filiales congolaises du Groupe Bolloré au fond de solidarité est un soulagement pour cette année » déclare Martial ADIANG, Directeur Institut Ucac-Icam. 

L’Institut Ucac-Icam forme des ingénieurs et des techniciens supérieurs sur les campus de Pointe-Noire au Congo et de Douala au Cameroun. Elle offre également des formations généralistes pour les hommes et les femmes au service des entreprises.

À propos du Groupe Bolloré au Congo 

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

 Contact presse : 

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Bolloré Transport & Logistics

 T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@bollore.com

Tchad: Padaré, au nom du père et du fils…Déby

Cet ancien ministre fait partie de la poignée d’hommes qui ont farouchement lutté pour obtenir le droit de se présenter à la prochaine présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby; investi ce lundi comme président de la transition au Tchad.Il dit qu’il va pouvoir « enfin » se « reposer un peu », tellement il n’a « pas arrêté ces derniers temps ».

Depuis la mort surprise du président Idriss Deby Itno, touché mortellement en avril 2021 alors qu’il était au front pour diriger une contre-offensive militaire contre une énième rébellion qui visait à le déloger du pouvoir, Jean-Bernard Padaré ne cesse de courir de réunion en réunion, parfois publiques, parfois secrètes, de voyager aussi, avec comme seul soucis que la succession de son ex patron ne se fasse au détriment de son camp, celui du Mouvement patriotique du Salut (MPS), la formation fondée par le chef de l’Etat disparu qui a régné durant plus de trente ans en maître absolu du Tchad.

Samedi 8 octobre, après plus de cinq mois de laborieuses discussions au Qatar avant d’être finalement poursuivies durant quarante-cinq jours sous le format d’un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) organisé à N’Djaména, les 1500 délégués, dont d’anciens rebelles importants, ont adopté l’essentiel de ce que voulait cet avocat de 55 ans, plusieurs fois ministre, actuellement numéro 2 et porte-parole du MPS: la prolongation de deux ans de la période de transition censée conduire au retour à l’ordre constitutionnel au Tchad et le droit de se présenter à la future élection présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président disparu qu’un Conseil militaire de transition (CNT) avait installé à la place de son père et que le DNIS vient d’introniser samedi comme « président de la transition ». Un titre plus confortable pour celui de chef de junte et auquel ce jeune général de 38 ans, s’apprête à être investi ce lundi 10 octobre en présence de plusieurs chefs d’État africains.

« Prophètes de l’hécatombe…»

« Les prophètes de l’hécatombe ont échoué. Ils avaient promis la catastrophe pour le Tchad, alors que tout s’est bien passé lors de ce dialogue. Les échanges étaient parfois virulents. Mais au final, l’intérêt du pays a prévalu et chaque camp a vu ses revendications principales prises en compte, la déchirure promise entre le Nord musulman et le Sud chrétien n’a pas eu lieu. Les affrontements entre clans et tribus non plus », se félicite l’homme politique originaire du sud majoritairement chrétien, passé par plusieurs ministères dont celui très sensible de la Justice. Cependant, il avoue qu’il aurait « été beaucoup plus heureux, si tout le monde avait accepté d’être présent à ce dialogue », en allusion au boycott de la rencontre par une partie de l’opposition dite radicale et le Fact (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad), le groupe rebelle à l’origine de la mort du président disparu,  auxquels il promet que la porte du dialogue leur reste ouverte », reprenant à quelques mots près les propos tenus samedi par le général Mahamat Idriss Deby lui-même dans son discours de clôture du DNIS.

« Je voudrais ici réitérer, mon appel incessant à la paix, aux frères qui s’accrochent toujours à la logique des armes et de la violence sans lendemain. J’invite par la même occasion, les forces politiques et sociales qui n’ont pas participé à ce dialogue, à s’en approprier les résultats, car l’idéal recherché, n’est rien d’autre que le progrès du pays. Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une Nation qui nous ressemble et qui nous rassemble », avait notamment déclaré Deby fils devant les délégués du DNIS.

Au lendemain de sa prise du pouvoir, Le général Mahamat Idriss Deby Itno avait pourtant promis de ne pas briguer la présidence une fois terminés les 18 mois de transition initialement promis, « renouvelable une seule fois », selon ses propres mots.

Mais celui qui était du vivant de son père, le discret patron de la garde présidentielle, cette unité d’élite que le monde entier avait découvert pour la première fois quand elle s’était courageusement battue dans le Nord du Mali lors de l’intervention militaire internationale conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les jihadistes qui occupaient la région, semble avoir changé d’avis depuis juin dernier. Si les Tchadiens n’étaient finalement « pas capable de s’entendre », déclarait-il alors, il remettrait « à Dieu » son destin personnel pour la future présidentielle.

« On a très vite interprété cette déclaration comme une volonté de se présenter à la prochaine présidentielle. Pourtant à aucun moment, il ne le dit clairement. Mais supposons qu’il y pense. Quelle est la règle de droit qui pourrait lui être opposée. En droit tchadien, il n’y en a aucune. Et en droit communautaire ou international non plus », plaide le dirigeant de l’ex parti au pouvoir. Selon lui, « contrairement à ce qui a pu se passer au Mali, en Guinée ou au Burkina-Faso où les militaires actuellement au pouvoir avaient commis de véritables coups d’Etat que les textes de l’Union africaine interdisent de manière claire et nette, au Tchad ce n’est pas par la force que le Conseil militaire de la transition a installé le général Mahamat Idriss Deby à la tête du pays ».

Padaré, avocat de Déby fils

L’ancien Garde des Sceaux jure que c’est  le président de l’Assemblée nationale, légalement chargé d’assurer la présidence par intérim en cas de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, qui a lui-même demandé aux chefs de l’armée de désigner l’un d’entre eux pour assurer la transition à la tête du pays en raison du contexte particulier dans lequel le président Deby a disparu. « Il est mort au combat, au milieu de son armée. Pour maintenir la cohésion au sein des troupes et leur moral, le président de l’Assemblée nationale a jugé que seuls les militaires étaient en mesure de gérer le pays dans ces circonstances particulières », défend le porte-parole du MPS.

L’Union africaine et les partenaires internationaux de ce vaste pays enclavé et à moitié désertique, considéré comme un acteur-clé pour la sécurité et la stabilité au Sahel où depuis plus de dix ans des insurrections islamistes sévissent un peu partout, avaient initialement fermé les yeux sur la prise du pouvoir par la junte du CMT que le DNiS a désormais dissous au profit d’un Conseil national de transition (CNT) élargi censé jouer le rôle de parlement durant la nouvelle période de transition.

Mais samedi 19 septembre, l’organisation panafricaine a publié un communiqué demandant  à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

« il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances…»

En Afrique, ce genre de sortie des deux organisations internationales, est souvent annonciateur de tout sauf de bonnes nouvelles. Dans les rues de N’Djamena, comme dans les couloirs du palais du 15 août où s’est achevé samedi le DNIS et où le jeune général cinq étoiles doit être officiellement investi lundi de ses nouvelles fonctions de « Président de la transition » et de Chef de l’Etat, l’hypothèse de sanctions politiques et économiques contre le pays font peur à beaucoup de monde. .

 « Ce serait une grande injustice qui pourrait avoir de graves conséquences sur les relations entre le Tchad et ses partenaires traditionnels. La nature ayant horreur du vide, il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances comme l’ont fait récemment certains pays africains », avertit l’ancien ministre, en allusion au rapprochement opéré ces dernières années par certains États africains comme la Centrafrique et le Soudan voisins ou encore le Mali avec la Russie, dont les paramilitaires de la compagnie privée controversée Wagner ont remplacé les coopérants militaires historiques comme la France dont les milliers de soldats engagés depuis plus de dix ans contre les groupes jihadistes ont été contraint de quitter le territoire malien pour s’installer dans certains pays voisins.

Afrique : l’OMS s’inquiète du taux élevé des cas de suicide

Environ 11 personnes sur 100.000 se donnent la mort sur le continent africain.L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé ce jeudi une campagne de sensibilisation et d’incitation à la prévention du suicide en Afrique, qui enregistre le taux le plus élevé de décès par suicide au monde.

Selon ses statistiques, environ 11 personnes sur 100.000 se donnent la mort dans la région, qui dépasse ainsi la moyenne mondiale de neuf cas de suicide pour 100.000 habitants. Cette situation s’explique en partie par les moyens d’action limités disponibles pour traiter et prévenir les facteurs de risque, notamment les troubles mentaux, qui touchent en ce moment 116 millions de personnes, contre 53 millions en 1990.

La campagne sur les réseaux sociaux, lancée en prélude à la Journée mondiale de la santé mentale, vise à atteindre 10 millions de personnes dans la région. Le but est de sensibiliser le grand public et de mobiliser le soutien des gouvernements et des décideurs pour qu’ils accordent plus d’attention et de financement aux programmes dédiés à la santé mentale, qui comprennent la prévention du suicide.

De tels efforts englobent le renforcement des capacités des travailleurs de la santé pour mieux prendre en charge les personnes qui ont des pensées suicidaires, éduquer les personnes qui pourraient avoir de telles idées en leur indiquant où obtenir de l’aide. Il s’agit aussi de sensibiliser le grand public à la façon d’identifier et d’aider les personnes dans le besoin et de contribuer à la lutte contre la stigmatisation associée au suicide, à l’épilepsie, aux troubles mentaux et à l’abus d’alcool ou de drogues.

« Le suicide est un problème majeur de santé publique et chaque suicide est une tragédie. Malheureusement, la prévention du suicide est rarement une priorité dans les programmes de santé nationaux », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique au cours d’une conférence de presse.

Selon elle, « des investissements importants doivent être réalisés pour s’attaquer au fardeau croissant des maladies chroniques et de maladies non infectieuses telles que les troubles mentaux qui peuvent déboucher sur le suicide en Afrique ».

Les problèmes de santé mentale représentent jusqu’à 11 % des facteurs de risque associés au suicide. Le choix du thème retenu cette année pour la Journée mondiale de la santé mentale « Faisons de la santé mentale et du bien-être pour tous une priorité mondiale » a été dicté par la nécessité d’attirer l’attention sur l’importance des soins de santé mentale et d’élargir l’accès aux services de santé.

En Afrique, l’OMS note que le sous-investissement des gouvernements est le principal obstacle à la prestation de services de santé mentale adaptés aux besoins. En moyenne, les gouvernements allouent moins de 50 centimes de dollar par habitant à la santé mentale. Bien qu’il s’agisse d’une amélioration par rapport aux 10 centimes de dollar qui étaient alloués en 2017, cela reste bien en deçà des 2 dollars par habitant recommandés pour les pays à faible revenu. En outre, les soins de santé mentale ne sont généralement pas inclus dans les régimes nationaux d’assurance-maladie.

Assileck, voix et visage des ex-rebelles qui, désormais, dialoguent avec le pouvoir au Tchad

Il y a peu, il rêvait de déloger le pouvoir par les armes. Aujourd’hui, il participe au dialogue national lancé par la junte qui a succédé au président Idriss Déby mort l’année dernière.Depuis qu’il a posé pied, le 18 août dernier, à N’Djamena, Mahamat Assileck Halata peine à trouver du temps pour lui-même, rendre visite à ses proches, amis d’enfance ou simplement faire un tour dans cette ville où il est né voici un peu plus d’un demi-siècle et qu’il ne rêvait même plus de revoir de son vivant à mesure que durait son exil à l’étranger. « Trente ans, ce n’est pas rien. Plus le temps passait, plus je me disais que je ne reverrai plus jamais mon pays, le Tchad », avoue celui qui était une des principales figures médiatiques à l’étranger de l’opposition radicale au président Idriss Deby Itno, mort au printemps 2021, juste après une nouvelle réélection à la tête de ce vaste pays sahélien, véritable magma tribal et ethnique, alors qu’il dirigeait une contre-attaque de son armée contre une colonne de rebelles venus de Libye et qui se dirigeait vers la capitale. C’était la énième fois que cet ancien militaire formé en France qui avait initialement pris le pouvoir par la force en 1990 prenait le risque physique de prendre lui-même la direction des opérations pour contrer des rebelles venus pour le déloger du pouvoir. La dernière fois avant sa disparition, celui qui était le maître absolu du Tchad durant plus de trente ans s’était distingué fin mars 2020 en conduisant personnellement une vaste offensive victorieuse de son armée autour du Lac Tchad pour en chasser les très redoutés jihadistes de Boko Haram qui depuis 2009 traumatisent le Nigeria et les pays voisins. Un exploit qui lui a valu d’ailleurs d’être élevé par l’Assemblé nationale dominée par ses partisans à la dignité de « Maréchal du Tchad ».

Une fois sa mort rendue publique, un Conseil militaire de la transition (CMT), composé de quinze généraux, installe au pouvoir son fils, le général Mahamat Idriss Deby Itno, 37 ans aujourd’hui, jusqu’alors discret patron de la garde présidentielle. L’unité d’élite la mieux équipée et entraînée de l’armée tchadienne et dont le monde entier avait d’ailleurs découvert l’efficacité, ainsi que le visage de son chef, en 2013 lorsqu’elle avait été envoyée dans le Nord du Mali pour prêter main forte à l’opération française Serval engagée pour chasser les jihadistes liés à Al Qaida qui occupaient alors cette région grande comme deux fois la France.

A peine installé dans le fauteuil de son défunt père, le jeune général abroge immédiatement la Constitution, dissout le Parlement et limoge le gouvernement. Mais il fait la promesse de rendre le pouvoir aux civils par des élections « libres et démocratiques » après une « transition » de dix-huit mois renouvelable une fois. Il s’engage aussi à ne pas se présenter à la future élection présidentielle. Mais en juin dernier, MIDI, comme le surnomment ses compatriotes en référence à l’anagramme de son nom complet, change d’avis, déclarant que « si les Tchadiens ne parviennent pas à s’entendre » qu’il remettrait son « destin » à « Dieu » sur une éventuelle candidature.

«Il n’y a pas de promesse immuable»

« En politique, il n’y a pas de promesse immuable. Tout est question de contexte », philosophe Assileck dont la formation, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) aidée par d’autres groupes rebelles, avait pourtant tenté plusieurs fois de chasser du pouvoir le chef de l’Etat disparu, comme en février 2008. Partis du lointain Soudan où ils étaient basés, les combattants de l’UFDD appuyés par des centaines d’éléments dont une grande partie issue de l’UFR (Union des forces de la résistance), avaient alors lancé une audacieuse attaque contre la capitale tchadienne avant d’être miraculeusement défaits par l’armée loyale après plusieurs jours de rudes combats autour du palais présidentiel.

« C’était une autre époque », justifie l’opposant dont le chef de mouvement, un ministre de la défense d’Idriss Deby, Mahamat Nouri et celui de l’UFR, Timam Erdilmi, neveu et ancien directeur de cabinet du président disparu, sont les principaux leaders de la quarantaine de groupes « politico-militaires »  qui ont décidé de prendre part au « Dialogue national inclusif et souverain » (DNIS) que le jeune général a solennellement ouvert le 20 août dernier à N’Djamena. L’événement, négocié durant plus de cinq mois à Doha, au Qatar, est censé mettre fin à des décennies de troubles et d’instabilité dans ce pays de 16 millions d’habitants, même s’il est boycotté par l’important groupe rebelle du Front pour l’alternance et le concorde au Tchad (Fact) qui est à l’origine de la mort d’Idriss Deby mais aussi l’opposition dite radicale.

« La présence de tous aurait largement facilité les choses. Je comprends qu’il puisse y avoir des opinions divergentes. Mais il y a une nouvelle génération qui est au pouvoir. Durant les longs mois de pré-dialogue que nous avons vécus à Doha avec les délégués du gouvernement, nous avons pu parler sans tabou des principaux problèmes du pays et sommes tombés d’accord sur l’idée d’une refondation du Tchad sur des bases consensuelles. En dépit de divergences souvent vives lors des débats durant le dialogue de N’Djamena, personne n’a imposé son point de vue à l’autre. Toutes les décisions ont été approuvées après de franches et libres discussions. Cette recherche permanente du consensus explique d’ailleurs en grande partie le fait que le dialogue se soit prolongé bien au-delà des délais initialement fixés », explique l’ancien rebelle.

Le principe fixé par les participants au dialogue pour décider des mesures à adopter ou rejeter étant la règle du consensus et non celle du vote, Assileck a vu passer devant ses yeux une série de décisions qui n’arrangent pas du tout son camp, ni l’opposition de manière générale. Lui qui a longtemps rêvé d’un Tchad débarrassé de l’influence des militaires, n’a rien pu faire pour empêcher la validation par les délégués de mesures largement favorables à la junte actuelle.

Samedi 1er octobre, alors qu’elle était censée ne durer que 18 mois renouvelable une seule fois comme cela avait initialement promis par la junte, la période de transition a été prolongée de vingt-quatre mois. Mieux, le Président du Comité militaire de transition (PCMT) qui s’était engagé à ne pas se présenter à la future présidentielle est désormais autorisé à le faire, tout comme les autres membres du CMT.

« Nous ne sommes pas venus à ce dialogue pour que finalement, nous nous retrouvions à poursuivre la guerre à l’intérieur de la capitale. Nous sommes venus pour trouver des solutions qui permettent à notre pays de sortir de l’impasse politique dans laquelle il est plongé depuis plusieurs décennies. Dans un dialogue politique, il faut savoir réclamer, exiger, convaincre. Mais il faut aussi savoir faire des concessions. Dans le cas du droit du président du CMT ou des autres militaires à être candidats aux futures élections, la majorité des délégués a estimé qu’ils ont le droit de se présenter, évoquant le fait qu’aucune loi tchadienne ne les empêche. Ce qui est une vérité. En plus, nous discutons avec un pouvoir dominé par les militaires qui sont la principale force organisée dans ce pays. La lucidité dicte donc d’accepter cette possibilité. Cela ne signifie pas que si l’actuel chef de l’Etat se présente devant les électeurs, il est assuré d’être élu. Si l’opposition s’organise et profite des opportunités qu’offrent les nouvelles règles et institutions qui vont encadrer la période transitoire, comme le gouvernement d’union nationale qui va être installé et l’élargissement des pouvoirs du Conseil national de transition qui fait office de parlement, elle a des chances de sortir victorieuse des futures élections, sinon contraindre le futur président à ne pas abuser de son pouvoir », assure l’opposant.

« Éviter un nouveau Mali »

Ignore-t-il que son point de vue n’est pas partagé par les partenaires extérieurs de son pays entièrement enclavé et dépendant en grande partie de l’aide internationale ?

Dans un communiqué daté du 19 septembre, l’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après l’adoption samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et de permettre au chef de la junte militaire de briguer la présidence.

« Nous avons déjà vu ce que les sanctions, comme la fermeture des frontières ou l’embargo économique et financier ont produit au Mali quand l’armée a fait son deuxième coup d’état en mai de l’année dernière. C’est la population qui a le plus souffert et la junte malienne s’est davantage crispée, au point de rompre ses relations avec des pays traditionnellement très liés au Mali, comme la France. Cette dernière a d’ailleurs été contrainte de retirer ses soldats du pays laissant le Mali à la soldes des groupes jihadistes qui, aujourd’hui, y prennent le contrôle de larges portions du territoire et multiplient les actions de violences. Mettre le Tchad sous sanctions, c’est créer un nouveau Mali multiplié par mille en raison de la tradition des guerres dans le pays et de sa proximité avec des pays fragiles et sensibles, sans parler des risques de jeter le pays dans les bras d’acteurs extérieurs dangereux », avertit l’opposant, en allusion à la situation aux pays voisins comme la Libye, la Centrafrique où le Soudan ou les mercenaires russes de la compagnie privée Wagner sont installés depuis plusieurs années.

RDC : l’État Islamique revendique l’attentat à la bombe artisanale visant une salle de cinéma

Plus de dix personnes, essentiellement des enfants, ont été blessées lors de cette attaque survenue dans la soirée du lundi 3 octobre.Les Forces Démocratiques Alliées (ADF), groupe armé d’origine ougandaise présenté par Daech depuis 2019 comme sa branche « Afrique Centrale », ISCAP en anglais, multiplie les attaques en République Démocratique du Congo (RDC).

Après avoir tué deux policiers et fait évader plus de 800 prisonniers de la plus importante prison de la ville de Butembo le 10 août dernier, ils viennent de revendiquer l’explosion d’une bombe artisanale dans une salle de cinéma de fortune de la même ville.

Dans son communiqué diffusé ce mercredi, l’ISCAP informe que son attentat « a causé la blessure d’environ 10 personnes ».

Depuis deux ans, les attaques à la bombe se multiplient dans cette région d’environ un million d’habitants. Un attentat suicide dans un restaurant avait fait 7 morts et une vingtaine de blessés à l’occasion de la célébration des fêtes de fin d’année.

La RDC déclare la fin de l’épidémie d’Ebola

L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RCD) a été causée par l’Ebolavirus Zaïre, l’une des six espèces du virus à l’origine de cette maladie.La République démocratique du Congo a déclaré, mardi, la fin de l’épidémie d’Ebola signalé il y a six semaines dans la province du Nord-Kivu. Avec un seul cas confirmé, l’épidémie qui vient de prendre fin est l’une des moins catastrophiques que la RDC ait connu. La précédente épidémie, la 14e du pays, avec quatre cas confirmés et cinq décès, a été déclarée terminée le 4 juillet 2022.

Les épidémies d’Ebola dans ce pays d’Afrique centrale ont été causées par l’Ebolavirus Zaïre, l’une des six espèces du genre Ebola.

« La République démocratique du Congo a développé une extraordinaire expertise dans la maîtrise du virus et nous pouvons nous appuyer sur ces enseignements pour faire reculer l’épidémie d’Ebola en Ouganda », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon la responsable onusienne, « même si aucun vaccin efficace n’est pour l’heure disponible pour l’Ebolavirus Soudan, il ne s’agit que d’un outil. Nous pouvons vaincre et nous avons déjà vaincu Ebola avec de solides mesures de suivi des contacts, de détection, d’isolement des cas et de bons soins de soutien ».

La fin de l’épidémie en RDC survient alors que l’Ouganda voisin s’est lancé dans une course pour endiguer une autre épidémie d’Ebola, non liée, apparue la semaine dernière. Kampala lutte contre une épidémie évoluant rapidement causée par l’Ebolavirus Soudan, avec 36 cas (18 confirmés et 18 probables) et 23 décès signalés à la date du 25 septembre.

En Ouganda, l’épidémie d’Ebolavirus Soudan affecte désormais trois districts : Mubende, Kyegegwa et Kassanda, étalés sur 120 kilomètres. À ce jour, 399 contacts ont été identifiés et sont suivis pendant que les recherches se poursuivent afin d’identifier d’autres personnes potentiellement à risque. L’Ouganda dispose de solides capacités de dépistage pour Ebola, avec 5000 tests disponibles.

Trente personnes bénéficient actuellement de soins, parmi lesquelles 13 ont été confirmées comme ayant Ebola et 17 qui sont suspectées d’avoir contracté la maladie. Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’Ebolavirus Soudan, mais les personnes malades reçoivent des soins de soutien qui améliorent considérablement leur pronostic.

À travers son fonds de réserve pour les situations d’urgence (CFE), l’OMS alloue 500 000 dollars pour soutenir les efforts de contrôle d’Ebola de l’Ouganda, ainsi que 300 000 dollars provenant de son programme de préparation aux urgences sanitaires pour appuyer les activités de préparation dans les pays voisins.

La Zambie rapatrie 6.000 réfugiés congolais

Près d’un million de réfugiés congolais vivent toujours dans les pays voisins.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en collaboration avec les gouvernements de la Zambie et de la République démocratique du Congo (RDC), a rapatrié 6.000 réfugiés congolais depuis décembre 2021.

Ces derniers avaient fui les affrontements politiques et interethniques dans la région sud-est de la RDC en 2017 pour trouver la sécurité en Zambie.

« Ils ont exprimé leur joie de rentrer chez eux et leur impatience de retrouver leur famille et leurs amis, pour recommencer leur vie », a annoncé ce mardi le HCR dans un communiqué.

Les réfugiés ont reçu des documents de rapatriement volontaire et bénéficié d’une procédure d’immigration accélérée, d’un examen médical, de la sécurité, de nourriture et d’eau avant leur retour. Parmi eux, les 60% sont des enfants.

Le ministère zambien de l’Education a délivré des documents de transfert aux écoliers, leur permettant de poursuivre leur éducation au Congo.

Les personnes ayant des besoins particuliers sont prises en charge par des soignants du ministère du Développement communautaire et des Services sociaux afin qu’elles puissent voyager en toute sécurité.

Accords parfaits autour de la phase 2 du Complexe industrialo-portuaire de Kribi

Le Port Autonome de Kribi (PAK) et Kribi Conteneurs Terminal (KCT) ont procédé le 26 septembre 2022 à la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs du Port en eaux profondes de Kribi.Les parties ont dressé le bilan des réalisations de KCT depuis sa mise en service en 2017 et ont défini les modalités de financement de la 2ème phase du projet du Complexe industrialo-portuaire de Kribi. Cette dernière va se concrétiser à la fin du 1er semestre 2024 par l’aménagement d’un nouveau quai de 715 mètres, d’un terre-plein de plus de 30 hectares, et par l’acquisition de 5 nouveaux portiques de quai et de 15 portiques de parc.

Outil de connectivité, le port de Kribi sera ainsi en mesure de tripler les capacités du terminal à conteneurs pour atteindre le seuil du million de conteneurs manutentionnés (EVP) et de confirmer son statut de hub de référence au service de l’économie du Cameroun et de la sous-région. Il va accroître le vivier d’emplois et de compétences, et améliorer le développement des services sociaux en faveur des populations.

En effet, au-delà des infrastructures portuaires, des investissements industriels et logistiques ont été réalisés à Kribi. Ils vont bénéficier de l’impact positif des réalisations de la 2ème phase des investissements projetés dans le cadre de l’avenant signé entre le Port Autonome de Kribi et KCT.

« Nous sommes très satisfaits de la signature de cet avenant et nous réitérons notre volonté de nous investir dans ce port qui est un outil logistique régional de 1er ordre. Nous sommes enthousiastes pour les perspectives de développement qu’offre le complexe industrialo-portuaire. Je recommande à tous ceux qui ne se sont pas encore positionnés à Kribi de se hâter pour participer à cette belle aventure logistique au service de l’écosystème socio-économique » a indiqué Serge Agnero, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics pour le Golfe de Guinée.

Grâce à 500 hectares d’espaces aménagés, le Port dispose déjà d’une plateforme de référence pour les industriels investis dans la production (cimenterie, minoterie) et la transformation locale (coton, cacao, noix de cajou…). Des entrepôts logistiques au service de la connectivité maritime du complexe industrialo-portuaire sont par ailleurs fonctionnels. Moteur de la connectivité africaine, le Port de Kribi disposera aussi à terme d’une autoroute connectée à la ville d’Edéa.

« La signature de cet avenant confirme l’ambition commune que l’autorité portuaire et les actionnaires du Terminal à conteneurs portent pour le développement du complexe industrialo-portuaire de Kribi. Avec la croissance continue des volumes enregistrés cette année, le terminal de Kribi s’affirme comme la principale porte d’entrée des marchandises pour le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique. Les investissements de la phase 2 vont donc permettre de renforcer cette dynamique au bénéfice des acteurs économiques locaux » a précisé Olivier De Noray, Président du conseil d’administration de KCT et Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

À PROPOS DE KRIBI CONTENEURS TERMINAL

Constitué d’un groupement d’actionnaires camerounais, de Bolloré Ports, CMA CGM, CHEC, Kribi Conteneurs Terminal (KCT) est le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi. L’entreprise qui emploie 300 collaborateurs camerounais, réalise chaque année des actions solidaires dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et la protection de l’environnement.  KCT offre à la chaîne logistique camerounaise une infrastructure moderne, adaptée à la nouvelle génération de navires transocéaniques pouvant accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11 000 EVP. Véritable porte d’entrée sur le Cameroun et ses pays de l’hinterland, comme le Tchad ou la République Centrafricaine, ce terminal facilite l’essor du commerce régional et accélère la croissance économique du pays. Kribi Conteneurs Terminal souhaite également se positionner comme un hub de transbordement.

CONTACTS PRESSE :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com 

Eric KONGOU, Responsable Relations Médias – Kribi Conteneurs Terminal

T +237 698 00 75 23 – eric.kongou@bollore.com

RCA : un présumé commandant de la Séléka jugé à la CPI

Le procès de Mahamat Said Abdel Kani démarre ce lundi 26 septembre, à la Haye (Pays-Bas), devant la Chambre de première instance VI de la Cour Pénale Internationale (CPI).Saisie le 30 mai 2014 par la Centrafrique pour l’ouverture d’une enquête sur tous les crimes commis sur son territoire depuis le 1er août 2012, la Cour Pénale Internationale (CPI) s’est exécutée le 24 septembre 2014. Le Bureau du Procureur s’est alors concentré sur les allégations de crimes relevant de la compétence de la CPI commis par la Séléka et les groupes armés anti-Balaka.

Les enquêtes, toujours en cours, ont déjà permis d’arrêter quatre personnes : Alfred Yekatom, Patrice-Edouard Ngaïssona, Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka et Mahamat Saïd Abdel Kani. Le dernier nommé comparaît aujourd’hui devant la Chambre de première instance VI de la CPI.

Mahamat Saïd Abdel Kani est un présumé commandant de la Séléka, une coalition rebelle à dominante musulmane ayant chassé du pouvoir, en mars 2013, le président centrafricain François Bozizé. Un coup d’État qui a plongé ce pays dans une guerre civile. Une bataille sanglante a opposé la Séléka aux anti-Balaka, proches du président déchu, et majoritairement formés de chrétiens et d’animistes.

Dans ce conflit, Mahamat Saïd Abdel Kani est accusé de « crimes contre l’humanité (emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains), et de crimes de guerre (torture et traitements cruels) qui auraient été commis à Bangui (Centrafrique) en 2013 », précise un document de la CPI.

Au total, 43 témoins devraient être appelés par l’Accusation. Les juges rendront leur verdict dans un délai raisonnable à l’issue des audiences. « La Chambre de première instance ne condamne quelqu’un que si elle est convaincue que les charges ont été prouvées au-delà de tout doute raisonnable. Le jugement sera lu en public et l’accusé sera acquitté ou déclaré coupable. S’il est jugé coupable, une peine lui sera infligée. L’Accusation et la Défense peuvent faire appel du jugement et/ou de la décision relative à la peine devant la Chambre d’appel de la CPI », souligne la juridiction basée à la Haye (Pays-Bas).

Composée des juges Miatta Maria Samba (présidente), Socorro Flores Liera et Sergio Gerardo Ugalde Godínez, la Chambre de première instance VI de la CPI peut prononcer une peine d’emprisonnement, à laquelle peut s’ajouter une amende ou la confiscation des profits, biens et avoirs tirés directement ou indirectement du crime commis.

Toutefois, « la peine maximale pouvant être prononcée est de 30 ans d’emprisonnement. Mais dans des cas extrêmes, et au vu notamment de la situation particulière de la personne déclarée coupable, la Cour peut infliger une peine d’emprisonnement à perpétuité. La peine de mort n’est pas prévue par les textes de la CPI en cas de déclaration de culpabilité. L’Accusation et la Défense peuvent faire appel de la décision relative à la peine devant la Chambre d’appel de la CPI », clarifie le document.

Mahamat Said Abdel Kani, aussi connu sous les noms de Mahamat Said Abdel Kain, Mahamat Saïd Abdelkani ou encore M. Said, est né le 25 février 1970 à Bria, dans l’Est de la République centrafricaine (RCA). gé de 52 ans actuellement, il aurait été un commandant de la Séléka.

Centrafrique : revers juridique de Touadéra sur un troisième mandat

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, avait déjà tenté en mars dernier de supprimer la limitation des deux mandats présidentiels lors d’un « dialogue républicain ».C’est un gros camouflet pour le président du Centrafrique en fonction depuis six ans. En effet, la Cour constitutionnelle a annulé vendredi 23 septembre 2022, plusieurs décrets visant à mettre en place un comité pour rédiger une nouvelle constitution.

En effet, la plus haute juridiction du pays estime que l’initiative d’un référendum de révision de la constitution ne peut se faire en violation du serment prêté par Touadéra lors de son investiture en 2020. Ce dernier avait déclaré «je jure devant Dieu et devant la nation d’observer scrupuleusement la Constitution (…) ni de réviser le nombre et de la durée de mon mandat».

Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016 et réélu en 2020 après un scrutin contesté par l’opposition, avait mis en place un comité chargé de rédiger un nouveau projet de Constitution.

Une nouvelle charte fondamentale, qui, selon l’opposition centrafricaine, devait faire sauter le verrou de la limitation des mandats.

Vers un coup d’Etat constitutionnel

Cependant, le camp du chef de l’Etat ne semble pas ébranlé par cette décision de justice. «La Cour constitutionnelle a dit le droit et nous acceptons cette décision. Nous aurions dû la consulter en amont du projet de décret», a confié Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du chef de l’État centrafricain à l’Agence France presse (AFP). Mais «nous ne sommes pas inquiets», a-t-il dit, soulignant: «un coup d’État constitutionnel est toujours possible».

La Centrafrique est minée depuis plusieurs années par des guerres civiles. La dernière en date déclenchée en 2004, oppose le gouvernement centrafricain et plusieurs groupes rebelles dits « politico-militaires » pour la plupart originaires du nord-est du pays. Ces mouvements contestataires se plaignent de la marginalisation de certaines ethnies du pays par l’Etat centrafricain.

Le Cameroun rejoint l’Africa Finance Corporation (AFC)

Parmi les projets qui seront développés, il y a la modernisation des routes et la création d’unités de transformation des produits agricoles.En devenant le 36e État membre de l’Africa Finance Corporation (AFC), le Cameroun œuvrera avec la Corporation sur des infrastructures clés afin d’approfondir l’intégration, de permettre le remplacement des importations et de développer la capacité manufacturière et industrielle pour qu’elle représente 40 % du PIB, dans le cadre du programme Vision 2035 du gouvernement. Àce jour, l’AFC a alloué plus de 300 millions de dollars au Cameroun afin de tirer profit des ressources naturelles du pays, notamment le maïs, le manioc, le coton, le cacao, le pétrole et le gaz, ainsi que les métaux de transition énergétique tels que le cobalt et le nickel.

« Nous nous engageons à travailler avec l’AFC pour construire de façon rapide et durable des infrastructures de soutien essentielles qui contribueront au développement du Cameroun », a déclaré le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute. 

Ayant pour mission de solutionner les défis les plus urgents du continent, l’AFC a investi plus de 10 milliards de dollars US au cours des 15 dernières années, en profitant de son accès unique aux marchés de capitaux mondiaux pour stimuler le développement, intégrer les économies régionales et transformer les vies. Grâce à son approche d’investissement écosystémique, l’AFC a élaboré et financé des projets tels que la première zone industrielle neutre en carbone en Afrique, la zone économique spéciale de Nkok, qui a fait du Gabon le plus grand exportateur de bois de placage au monde, rapportant 1 milliard de dollars de recettes d’exportation annuelles et créant plus de 30 000 emplois. Avec un investissement de 150 millions de dollars, l’approche est en train d’être adaptée par la plateforme Arise au Bénin et au Togo pour générer respectivement 750 millions et 2 milliards de dollars US en PIB supplémentaire.

Au cours des quatre dernières années, l’AFC s’est associée à 17 pays supplémentaires, auxquels se sont joints cette année l’Angola et la Tunisie. Les avantages pour les pays membres comprennent une augmentation de la part des investissements, un accès privilégié aux solutions de structuration et de prêt de l’AFC, une réduction des coûts de la dette des projets, ainsi que les services de conseil et de développement de projets offerts par la Corporation. En tant que la plus grande économie au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), l’adhésion du Cameroun étend la présence de l’AFC à plus de la moitié de l’Afrique centrale, regroupant le Tchad, le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo et le Gabon.

« Nous sommes ravis d’accueillir le Cameroun en tant que membre de l’AFC. L’élargissement rapide de notre adhésion est un signe de confiance dans nos collaborations passées et démontre un intérêt pour les partenariats et les initiatives, qui stimuleront davantage le développement économique et joueront un rôle essentiel dans le renforcement des infrastructures clés », a affirmé le président et chef de la direction de l’AFC, Samalia Zubairu.

Les projets qui sont actuellement en train d’être explorés par l’AFC et le Cameroun comprennent la modernisation et l’entretien des routes pour stimuler le commerce dans la région, et le financement d’installations de transformation agricole pour soutenir l’exportation de graines de coton et de soja.

En 2018, l’AFC a réalisé un investissement dans la Société hydroélectrique de Nachtigal (Nachtigal Hydro Power Company), une centrale électrique de 420 MW qui permettra d’augmenter de 30 % la capacité installée du Cameroun et de faire baisser le coût de la production d’électricité. Quatre ans plus tôt, la Corporation a soutenu la modernisation et l’expansion de la Société Nationale de Raffinage (SONARA), la raffinerie nationale du Cameroun.

Le gouvernement camerounais mise sur les partenariats public-privé pour aider à construire des infrastructures susceptibles de créer davantage de possibilités de valorisation et d’avoir un impact réel sur sa population diversifiée.

« Ayant déjà investi 300 millions de dollars dans notre pays, l’AFC a fait ses preuves en matière de fourniture d’infrastructures de base. Nous avons hâte de solidifier nos relations existantes », a conclu le Premier ministre Ngute.

Mali : Bazoum prédit le pire pour Ménaka

La dégradation de la sécurité dans le nord du Mali préoccupe le président du Niger, Mohamed Bazoum.Le président du Niger décrit un tableau sombre de la situation sécuritaire dans le nord du Mali. « La situation sécuritaire dans la région de Ménaka s’est totalement dégradée depuis le départ de Barkhane. Depuis la fin du mois de mars, les terroristes ont conquis des territoires encore plus vastes, ont tué des personnes et ont créé une tension entre les communautés comme cela ne s’est jamais passé », déplore Mohamed Bazoum dans un entretien avec France24.

Selon le chef de l’Etat nigérien, la situation est tellement désespérante qu’il n’est pas exclu que le drapeau jihadiste flotte sur « Ménaka ». « C’est probable », a-t-il prédit, convaincu que l’EIGS (ancien nom de l’EIS) compte attaquer Ménaka ».

« Est-ce que ce sera pour y rester ? Ce n’est pas pour y rester ? Ce n’est pas leur mode d’action que de rester dans des localités importantes comme Ménaka. Ils n’ont jamais eu de vocation à administrer quoi que ce soit. Mais ils sont militairement capables d’attaquer Ménaka », ajoute-t-il.

« Les forces armées maliennes seraient à Ménaka, elles y seraient avec leurs supplétifs russes, mais je constate que cela n’a pas empêché que la situation se dégrade davantage », regrette le président nigérien.

En revanche, Mohamed Bazoum ne voit pas le même schéma être déroulé à Gao même s’il reconnaît que les jihadistes « ont réalisé de grandes avancées » autour de cette région.

Du 6 au 8 septembre, l’Etat islamique a occupé Talataye, un village du cercle d’Ansongo, dans la région de Gao. Les jihadistes ont piégé les « frères ennemis » d’Al Qaïda pour atteindre cette localité où ils ont aussi affronté des mouvements Touaregs pro-gouvernementaux. Le bilan des affrontements fait état de plusieurs dizaines de morts de part et d’autre.

Macron tente une médiation dans la crise entre la RDC et le Rwanda

A la demande du président français Emmanuel Macron, le président rwandais Paul Kagamé et son homologue de la RD Congo Félix Tshisekedi se sont rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.Félix Tshisekedi n’a pas caché sa méfiance à l’égard du Rwanda, qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 et de semer le chaos dans son pays déjà assiégé et qui souffre toujours d’une crise sécuritaire chronique.

Les observateurs de la rencontre Kagamé-Tshisekedi à New York, organisée par le président français Emmanuel Macron, ont rapidement conclu que la normalisation des relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa permettrait de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans l’est du deuxième plus grand pays d’Afrique, situé dans la région des Grands Lacs. Dans cette partie du pays, l’insécurité est endémique et touche plus de trois millions de personnes.

Les répercussions humanitaires du conflit en RD Congo touchent au moins quatre pays des Grands Lacs.

Ce nouveau rapprochement est le dernier en date après que les deux dirigeants sont parvenus à un accord à Luanda, en Angola, en juin 2022, sous la médiation du président angolais João Lourenço.

Mais beaucoup pensent qu’il reste du chemin pour surmonter la méfiance mutuelle et instaurer la confiance entre les deux voisins qui ne cessent de s’accuser mutuellement de soutenir des rebelles hostiles à leurs gouvernements respectifs.

Kinshasa n’a pas confiance dans les relations entre le Rwanda et les rebelles du M23 impliqués dans une série d’affrontements avec l’armée congolaise depuis la fin du mois de mai.

Le dirigeant congolais a saisi l’occasion offerte par la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies pour renouveler cette accusation à l’encontre de Kigali, quelques mois à peine après leur rapprochement à Luanda, qui devait déboucher sur un accord concernant les éléments constitutifs de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Le fait que la plupart des combattants du M23 parlent le kinyarwanda n’a pas contribué à apaiser les craintes de Tshisekedi, mais le président Kagamé avait répondu sur la même plateforme. Une démarche qui a poussé le président Macron à intervenir et à réunir les deux dirigeants dans une réunion qui, espère-t-il, pourrait faciliter un changement de position de l’un à l’autre, passant de l’accusation à la résolution de l’un des plus longs bourbiers sécuritaires de l’Afrique de ces 20 dernières années.

Kigali a toujours nié les affirmations de Kinshasa et a accusé à son tour la RDC de soutenir les rebelles FDLR qui luttent pour renverser le gouvernement de Kagame.

Kagamé a déclaré à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que les récents revers essuyés pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs avaient permis de souligner que la situation en matière de sécurité est fragile dans cette région. Ceci fait dire au président français que la situation actuelle, n’est pas différente de celle d’il y a 20 ans, lorsque la Mission de maintien de la paix des Nations unies la plus importante et la plus coûteuse a été déployée pour la première fois en RD Congo.

Kagamé pense qu’une sortie du jeu des reproches entre son pays et la RD Congo aiderait les protagonistes à s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité.

Cependant, certains analystes estiment que pour que la paix règne dans l’est de la RD Congo, les Nations unies devraient revoir leur politique d’intervention et s’attaquer à certains des problèmes qui ont conduit à de violentes protestations contre leur Mission de maintien de la paix dans le pays en juillet.

Le M23 doit son nom à un accord de paix conclu le 23 mars 2009 entre les dirigeants de l’ancien groupe rebelle, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDCP), et le gouvernement congolais.

Il s’agit d’une faction dissidente du CNDCP dont les membres sont principalement issus de la communauté congolaise de langue kinyarwanda.

En octobre 2013, des milliers de combattants du M23 ont fui principalement vers l’Ouganda et un autre petit groupe vers le Rwanda lorsque les troupes congolaises soutenues par une brigade d’intervention régionale spéciale sous mandat de l’Onu ont pris leurs bastions dans la province du Nord-Kivu.

Après avoir été vaincu militairement, le M23 a engagé des pourparlers avec le gouvernement lors d’un cycle de négociations qui s’est déroulé à Nairobi au Kenya, avant que les deux parties ne signent un accord comprenant des dispositions autorisant le retour des anciens rebelles en vue de leur réintégration dans la vie civile.

Plus récemment, en avril de cette année, le groupe rebelle a s’est encore signalé en prenant le contrôle de la majeure partie de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RD Congo, notamment le poste frontière de Bunagana, l’un des points d’entrée officiels entre l’Ouganda et la RD Congo.

L’effectif total des troupes de maintien de la paix de l’Onu en RDC est d’environ 18.300 personnes, selon les derniers chiffres officiels des Nations unies.

Guinée équatoriale : l’élection présidentielle avancée de cinq mois

Le scrutin aura lieu le 20 novembre prochain, en même temps que les législatives, les sénatoriales et les municipales.Les citoyens équato-guinéens sont appelés dans deux mois aux urnes pour choisir leurs élus, notamment leur président de la République. Prévue au premier trimestre 2023, l’élection présidentielle se tiendra finalement en novembre. Les élections présidentielle, de la Chambre des députés, du Sénat et les municipales sont convoquées le 20 novembre 2022 », affirme un décret du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo lu mardi soir à la télévision d’Etat.

La nécessité de regrouper des scrutins coûteux en pleine crise économique due à « la guerre en Ukraine » et à la « pandémie de Covid » est la raison avancée par le décret pour anticiper la présidentielle. Mais des observateurs y voient plutôt la volonté d’un des deux camps du pouvoir équato-guinéen de pousser ce qu’il croit être son avantage.

A la tête du pays depuis quarante-trois ans, le président sortant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d’Etat encore vivants, hors monarchies. Il est arrivé au pouvoir en 1979 après avoir renversé par un coup d’Etat son oncle Francisco Macias Nguema. M. Mbasogo pourrait briguer un nouveau mandat ou soutenir la candidature de son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorin ».

Vice-président chargé de la défense, ce dernier, condamné en 2021 en France pour malversations, est depuis longtemps considéré comme le dauphin de son père et est omniprésent sur la scène politique depuis deux ans. Malgré son influence dans la vie politique de son pays, le congrès du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) ne l’a pas intronisé candidat, en novembre 2021, pour la présidentielle, à la surprise générale.

Parti unique jusqu’en 1991, le PDGE est l’ultra favori aux élections législatives dans ce petit pays riche en hydrocarbures. Il ne devrait laisser que quelques miettes à des mouvements d’opposition « tolérés », parmi les rares qui ne sont pas la cible d’une implacable répression dénoncée régulièrement par les ONG internationales.

Tchad : démission du ministre des Affaires étrangères

Cinq mois après son arrivée au ministère des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene quitte le gouvernement de transition du Tchad.Chérif Mahamat Zene a remis sa lettre de démission le lundi 19 septembre au président du Conseil militaire de Transition, Mahamat Idriss Deby et au Premier ministre.

Sur son compte Facebook, l’ex chef de la diplomatie tchadienne a expliqué les raisons de son départ du gouvernement dirigé par Albert Pahimi Padacké. « Depuis quelques mois, mon engagement et ma volonté de servir mon pays se trouvent contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres de votre cabinet et du gouvernement entreprises à mon insu et sur vos instructions. Ces initiatives et interférences répétitives ne visent qu’à entraver l’exercice de mes fonctions et empiéter sur les prérogatives qui sont celles de mon département, telles que définies dans le décret », indique-t-il.

Chérif Mahamat Zene qui occupe la fonction de ministre des Affaires étrangères depuis mai 2022 ajoute : « Devant une situation aussi malsaine que confuse et inacceptable, entretenue à dessein et dépouillant le département que je dirige de toutes ses prérogatives, et me réduisant à un simple figurant, il ne me paraît ni opportun, ni responsable de continuer à occuper mon poste ».

Précédemment ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Cherif Mahamat Zene n’était plus en odeur de sainteté avec son remplaçant Abdraman Kalamoullah, désigné par la « hiérarchie » pour s’adresser au corps diplomatique à propos de l’évolution du dialogue national inclusif et souverain, indiquent des sources locales à APA.

Ouvert le 20 août, le dialogue national inclusif a pour objectif de « réconcilier l’ensemble des Tchadiens » en vue de l’organisation des élections pour le transfert du pouvoir aux civils.

Après le décès du président Idriss Deby Itno en avril 2021 au front face aux rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde (Fact) dans le nord du Tchad, son fils Mahamat Idriss Deby a pris le contrôle du pays et a promis une transition de 18 mois.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

Cameroun : lancement d’un Fonds de développement des filières agricoles

Ce fonds est doté d’un montant de 13,12 millions d’euros, soit près de neuf milliards de FCFA.Cette convention de financement, dans le cadre du Projet de développement des filières agricoles au Cameroun, est soutenue par la Banque africaine de développement (Bad) et le gouvernement du président Paul Biya. Le fonds est doté d’un financement de 13,12 millions d’euros de la Commercial Bank of Cameroun, outre une garantie partielle de crédit de 4,58 millions d’euros pour un partage des risques avec les banques commerciales.

Il fournira des ressources longues aux établissements de microfinance dans ce pays d’Afrique centrale afin qu’ils puissent accorder, avec une certaine flexibilité, des crédits à moyen terme de deux à quatre ans aux acteurs des chaînes de valeur agricoles.

« J’exprime ma gratitude au Groupe de la Banque africaine de développement, qui, comme le gouvernement camerounais, est convaincue que l’agriculture est un pilier important de la transformation structurelle de notre économie. Nous sommes très sensibles à cet accompagnement multiforme », a déclaré le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, lors de la cérémonie de signature le 8 septembre dernier à Yaoundé.

« Nous ferons en sorte que ce fonds innovant ait plus de ressources, pour que davantage d’agriculteurs en bénéficient et, surtout, que le développement rural soit une réalité au Cameroun et dans la sous-région d’Afrique centrale », a ajouté le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan.

Doté de 115,05 millions d’euros, le Projet de développement des chaînes de valeur agricoles est financé à hauteur de 77,6 % par la Bad, et à 21,5 % par l’État du Cameroun et 0,9% par les bénéficiaires. Ses objectifs sont de contribuer à créer des richesses partagées, des emplois pour les jeunes, et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en renforçant la compétitivité des filières palmier à huile, banane plantain et ananas, dont le Cameroun est l’un des principaux exportateurs en Afrique centrale.

Selon la convention qui a été conclue, la Commercial Bank of Cameroun mettra les ressources à la disposition des établissements de microfinance, plus proches du terrain et, partant, des organisations de producteurs, des petites et moyennes entreprises de jeunes engagées dans l’agriculture commerciale.

L’établissement de microfinance se rapproche ensuite de l’opérateur financier, en l’occurrence la Commercial Bank of Cameroun, pour une demande de refinancement, qui lui est accordée à un taux d’intérêt très concessionnel de 3 %. En retour, l’établissement de microfinance octroie des crédits à ses clients, à savoir les coopératives, les petites entreprises agricoles, entre autres.

Invasion de la RDC par l’Ouganda : début des indemnisations

Le premier des trois paiements de l’amende est crédité de 65 millions de dollars.En février 2022, la Cour internationale de justice avait condamné l’Ouganda à payer des dommages à titre de réparations pour son invasion de la République démocratique du Congo voisine au début des années 2000.

Sur les 325 millions de dollars de l’amende, 225 millions seront versés à titre de dommages et intérêts aux personnes affectées par l’invasion, 40 millions de dollars pour les dommages matériels et 60 millions de dollars pour les ressources pillées.

Les paiements sont censés être effectués selon un calendrier fixé par la Cour internationale de justice, qui s’étend de 2022 à 2026.