Le ministre Jean-Claude Gakosso reçu en audience par Ali Bongo Ondimba

Profitant de l’audience à lui accordée par le président en exercice de la CEEAC, le patron de la diplomatie congolaise a présenté les conclusions des travaux de la 5ème session ordinaire du COPAX à Ali Bongo Ondimba.

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a reçu lundi en audience, le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, par ailleurs rapporteur du Conseil des ministres du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX).

Au cours de cet entretien, le patron de la diplomatie congolaise a présenté les conclusions des travaux de la 5ème session ordinaire du Conseil des ministres du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) au président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba.

Deux points majeurs ont été au cœur des échanges entre les deux hommes : les défis politiques et sécuritaires qui minent la sous-région Afrique centrale et par conséquent freinent son développement.

Face à ces obstacles dont nos Etats ont pris conscience, les dirigeants d’Afrique centrale ont décidé d’apporter une réponse collective en mutualisant leurs efforts et leurs moyens.

Le chef de l’Etat gabonais a également rappelé la nécessité pour les différents gouvernements de la sous-région de travailler davantage en synergie face à une menace terroriste de plus en plus grandissante.

Les experts de la Comifac/Ceeac en réunion à Brazzaville

Un atelier sous-région, regroupant les experts de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) se tient depuis mardi à Brazzaville autour de la problématique sur le climat, a-t-on appris mercredi, auprès du ministère congolais du Tourisme et de l’Environnement.

Organisé par le gouvernement congolais en partenariat avec la Comifac, l’atelier de décryptage de la 23ème conférence des Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP23), tenue en novembre 2017, à Bonn, en Allemagne, vise à renforcer les capacités des négociateurs des pays membres de l’espace Comifac/Ceeac.

Cette réunion, a indiqué le secrétaire exécutif de la Comifac, Gervais Itsoua Madzou, est une occasion de faire un retour sur ces assises de Bonn. Il s’agit précisément de savoir quelle a été leur position sur les différents points de l’ordre du jour ; quelles ont été les conclusions de la conférence ; dans quelles mesures leurs différents points d’intérêts et positions ont été pris en compte dans les conclusions.

S’adressant à ses collègues, Gervais Itsoua Madzou s’est interrogé sur ce qu’ils iront faire à la 48ème session des organes subsidiaires de la Ccnucc convoquée du 30 avril au 10 mai, toujours à Bonn, et sur leur agenda pour cette nouvelle conférence.

‘’Le secrétariat exécutif de la Comifac reste particulièrement vigilant quant à la satisfaction des obligations ci-dessus par les pays membres de l’espace Comifac/Ceeac et veille à ce que toutes les conditions devant permettre la satisfaction effective de leurs obligations soient réunies’’, a-t-il souligné.

Cet atelier revêt une importance capitale pour les pays de l’espace Comifac/Ceeac à l’heure des futures négociations sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris qui succèdera au Protocole de Kyoto en 2020, a indiqué la ministre congolaise du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, qui a présidé l’ouverture de cette réunion.

’’Cet atelier vise à renforcer les capacités des négociateurs et experts climat et les préparer à la prochaine conférence de Bonn sur les changements climatiques, prévue du 30 avril au 10 mai 2018 et portant la 48ème réunion des organes subsidiaires de la Ccnucc, ainsi que la COP24 qui se tiendra en novembre-décembre 2018, à Katowice, en Pologne. Les enjeux sont aussi importants que lors de la COP21 tenue en décembre 2015, à Paris. Cette prochaine COP devra conclure sur les procédures et les moyens financiers de mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat qui interviendra en 2020 ’’, a-t-elle indiqué.

La ministre du Tourisme et de l’Environnement a ajouté que le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, est résolument engagé à œuvrer avec la Communauté internationale pour trouver des solutions globales et durables aux défis environnementaux mondiaux qui se posent actuellement. A ce titre, il a toujours pris une part très active aux conférences internationales sur le climat.

Ainsi, a-t-elle ajouté, après la COP23 en décembre 2017 à Bonn, Sassou-Nguesso a répondu présent au sommet international sur le climat, en France, en décembre de la même année à Paris. Lors de la COP22 tenue en novembre 2016, à Marrakech, au Maroc, il avait lancé l’initiative de la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. A cette occasion, il avait été mandaté par ses pairs africains lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine organisée en marge de la COP22, pour coordonner l’opérationnalisation du Fonds bleu pour le Bassin du Congo et de la commission Bassin du Congo pour le climat.

C’est dans ce cadre que le 9 mars 2017, à Oyo, au Congo, a été signé, entre les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et ceux de la Communauté de l’Afrique de l’Est, y compris le Maroc, le mémorandum d’entente pour la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo.

De même, la conférence extraordinaire des ministres en charge de l’Environnement et des Finances des deux communautés régionales de l’Afrique centrale et de l’est, tenue le 5 octobre 2017, à Brazzaville, a défini les moyens d’accélérer la mise en œuvre de ce Fonds pour le Bassin du Congo et de la Commission Bassin du Congo.

La présidence en exercice de la Comifac est actuellement assurée par Francine Tashimune, ministre des Terres et de la Forêt de la République du Rwanda, rappelle-t-on.

 

La CEEAC cumule 35 milliards de francs CFA d’arriérés de cotisations

Le rapport provisoire en cours d’examen sera soumis au conseil des ministres en charge des Finances et du Commerce prévu les 13 et 14 mars prochain à N’Djaména.

Les arriérés de cotisations des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’élèvent à 35 milliards de francs CFA, a déclaré mardi dans la capitale tchadienne, Mangaral Banté, conseiller des réformes institutionnelles de l’organisation.

« L’institution fait face à un problème de sous-financements chronique qui s’aggrave au fil des temps. Le taux de recouvrement des contributions des Etats membres est en baisse régulière. Il est passé de 73% en 2013 à 11% en 2017 », a fait remarquer Banté qui s’exprimait à l’ouverture d’un atelier régional sur le rapport provisoire de l’étude d’évaluation du mécanisme de financement autonome de la CEEAC en cours depuis mardi à N’djamena.

« En même temps, le stock des arriérés des contributions augmente à raison de 5 milliards de francs CFA par année ; il atteignait au 31 décembre 2017 un montant de 35 milliards de francs CFA, soit près de trois années de contributions des Etats membres », a-t-il ajouté.

La CEEAC a créé une contribution d’intégration communautaire (CCI), un préalable stratégique pour atteindre les objectifs fixés par son traité fondateur, mais la plupart de ses pays n’appliquent pas le dispositif de cet organisme spécialisé.

A cette occasion, le secrétaire général adjoint du ministère tchadien du Développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé, Mbaïkonbé Guétimbaye Abel a exhorté les pays membres « à l’implication de l’ensemble des administrations nationales compétentes en vue d’une plus grande appropriation de ce mécanisme de financement, mais surtout organiser les bases d’une amélioration de la situation financière de notre communauté dans une double dimension d’apurement des arriérés de contributions et d’amélioration des procédures de recouvrement ».

Le rapport provisoire en cours d’examen sera soumis au conseil des ministres en charge des Finances et du Commerce prévu les 13 et 14 mars prochain à N’Djaména.

Créée en 1983, la CEEAC a pour mission de conduire le processus de coopération et d’intégration en Afrique centrale. Elle compte onze pays : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, et Tchad.

Ali Bongo Ondimba attendu à Brazzaville par Denis Sassou Nguesso

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba entame ce mardi une tournée africaine dans quatre Etats membres de la CEEAC. Objectifs de ces consultations avec ses pairs de la sous-région : discuter de sujets d’intérêt commun relatifs au fonctionnement de la communauté d’une part en vue du renforcement de la coopération bilatérale entre le Gabon et ces pays amis d’autre part.

Ali Bongo Ondimba, est attendu ce mardi au Rwanda, point de départ d’une tournée africaine qui le mènera également en Angola, au Congo Brazzaville et enfin en République démocratique du Congo (RDC).

Au cours de ce périple africain, le président gabonais par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), s’entretiendra en tête-à-tête avec ses homologues rwandais, Paul Kagamé, angolais, João Lourenço, congolais, Denis Sassou Nguesso et de la RDC, Joseph Kabila.

La visite de travail du Président Ali Bongo Ondimba dans ces pays frères, qui entretiennent d’excellentes relations avec le Gabon, entre dans le cadre des consultations régulières entre chefs d’Etat.

Les questions d’intégration sous régionale, de sécurité, de terrorisme, de migrations et d’autres sujets internationaux d’intérêt commun seront au cœur des échanges entre le chef de l’Etat gabonais et ses pairs africains.

Le Gabon souhaite davantage développer et raffermir les relations d’amitié, de fraternité, de coopération multiforme et multisectorielle avec ces pays d’Afrique centrale.

Le Cameroun et le Congo réceptionnent provisoirement un poste de contrôle unique frontalier

Une Commission mixte Cameroun, Congo et Ceeac, présidée par la Secrétaire générale adjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Marie Thérèse Chantal Mfoula (photo), a procédé, le 18 janvier, à la réception provisoire du poste de contrôle unique frontalier (PCUF) de Ntam, en présence de l’entreprise chinoise Sinohydro Tianjin.

« A l’issue de la visite des lieux, la commission a constaté que les travaux ont été exécutés et achevés conformément aux conditions du marché et suivant les règles de l’art, nonobstant des légères malfaçons sur quelques ouvrages.», rapporte la Ceeac.

A cet effet, elle a prononcé la réception provisoire des travaux, sous réserve de la prise en compte de malfaçons sus évoquées, dans un délai de quatre semaines, soit au plus tard le 16 février 2018. Un procès-verbal a été élaboré, adopté et signé par les différents chefs de délégations composant la commission.

Le chef de la délégation de la Ceeac a exprimé sa profonde satisfaction à l’endroit des délégations du Congo et du Cameroun, pour avoir tenu ce pari de la construction du poste de contrôle unique frontalier, le premier du genre dans l’espace Ceeac (Cameroun, Congo, Gabon, RD Congo, Tchad, Guinée équatoriale, Sao Tomé, Centrafrique…).

Selon Mme Mfoula, ce poste facilitera les échanges commerciaux entre les deux Etats et renforcera le processus d’intégration régionale en Afrique centrale. Elle a ensuite exhorté l’entreprise Sinohydro Tianjin, à redoubler d’ardeur et d’ingéniosité, afin que les travaux de la deuxième phase soient une fois de plus de très bonne facture et les ouvrages, livrés dans les délais prescrits.

Le coût des travaux réalisés par l’entreprise Sinohydro Tianjin, s’élève à 4,36 milliards Fcfa pour un délai global de 21 mois. Le contrôle est assuré par la société Cira Ingenieurs Conseils pour un contrat fixé à 563, 05 millions Fcfa. 

Le poste frontalier intègre le projet d’aménagement de la route Ketta-Djoum (plus de 100 km), et de la facilitation du transport sur le corridor Brazzaville-Yaoundé, dont les travaux sont financés par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Le Congo, le Cameroun et la Ceeac s’activent à faire en sorte qu’à l’horizon 2020, la liaison inter-capitale Brazzaville-Yaoundé soit entièrement bitumée et que la facilitation des transports soit opérationnelle sur cet axe.