Le sujet a réuni les ministres des pays membres de la Commission climat du bassin du Congo le royaume du Maroc, la Grande-Bretagne et autres.
La rencontre de haut niveau organisée par visio-conférence, le 29 juin, sous l’initiative de la Fondation Brazzaville que préside l’ambassadeur de bonne volonté du Fonds bleu pour le bassin du Congo, Jean-Yves Ollivier, a réuni les ministres des pays membres de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC), le royaume du Maroc, la Grande-Bretagne, ainsi que les partenaires au développement.
Cette table ronde, en prélude à la COP 26 de Glasgow prévue en novembre prochain, s’est tenue sur le thème : « De la COP 22 à la COP 26 : Le fonds bleu pour le bassin du Congo, un enjeu planétaire ». Il a été question de parler également des opportunités pour le Fonds bleu. A propos, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo, coordonnatrice technique de la CCBC, Arlette Soudan-Nonault, a indiqué que le bassin du Congo a maintenant un véhicule financier dont l’étude de préfiguration est arrivée à son terme. C’est un outil porté par seize États plus le Maroc. Elle a parlé également des avancées significatives de cette commission, sans oublier sa participation au dernier Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique dont la présidence est portée par le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa.
« Nous avons aujourd’hui dans notre Pipe-Line de projets un portefeuille d’investissement de pas moins de dix milliards de dollars issus des contributions déterminées des États… Nous avons parallèlement monté un pipe-line des projets qui nous permettent d’aller vers le financement de la finance verte et de la finance bleue », a-t-elle fait savoir.
Pour la coordonnatrice technique de la CCBC, le ministre anglais de l’Environnement a indiqué que la région du bassin du Congo ne peut être que le principal gagnant de ces projets. « Il est certain que nous allons investir de nombreux millions dans cette région au cours des années à venir. Nous devons absolument permettre à l’économie de transiter vers une économie verte qui permettra de produire des emplois verts et qui seront durables vers le long terme. Nous voulons soutenir la croissance économique, la prospérité avec le développement durable. Nous voulons offrir aux prochaines générations des opportunités économiques qui permettront une transition verte, empreinte de nouvelles opportunités de création d’emplois, deux millions d’emplois locaux d’ici à 2030 », a déclaré le ministre anglais, tout en louant le formidable travail qu’effectue la Fondation Brazzaville.
L’économiste et directeur de l’Institut de la Terre à l’université Columbia, le Pr Jeffrey Sachs, a signifié que les populations du bassin du Congo sont dans une large mesure des populations assez pauvres qui veulent que cette région se développe. « … il faut que les financements internationaux soient bien plus importants. Cela ne vient pas seulement du secteur privé, mais également des institutions. L’un de mes rôles au sein des institutions internationales consistent à mobiliser ce type de fonds. Je pense que le fait que les pays se rassemblent autour du Fonds bleu pour le bassin du Congo est une initiative de plus pertinente », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le président de la Fondation Brazzaville, ambassadeur de bonne volonté du Fonds bleu pour le bassin du Congo, Jean-Yves Ollivier, a fait savoir que sa structure sera toujours aux côtés de la CCBC. Pareil pour le secrétaire général au ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement du Maroc, qui a renouvelé l’engagement de son pays aux côtés de la CCBC. Ces différents points de vue ont été soutenus par les ministres de l’Environnement de la République du Rwanda, le Dr Jeanne d’Arc Mujawamariya ; de l’Environnement du Gabon, Lee White …
De son côté, le représentant résident du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Maleye Diop, a précisé que l’engagement du PNUD dans le Fonds bleu date de depuis. « Au Congo nous sommes sur le point de remettre officiellement au gouvernement congolais à travers le ministère de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo, la Contribution déterminée nationale (CDN) révisée qui nous a pris plus d’un an de travail… Ce document répond aux ambitions que le Congo lui-même en tant que pays souverain s’est fixé, mais aussi la position du Congo par rapport à la commission climat du bassin du Congo… Sur la CDN du Congo qui est l’élément essentiel, le PNUD est très fier d’avoir été un des partenaires accompagnateurs dans cet exercice. »