Congo : le CSLC entame une lutte contre les fausses informations sur les réseaux sociaux

Le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC) a procédé, le 15 mai à Brazzaville, au lancement d’une campagne de lutte contre les fausses informations sur les réseaux sociaux dénommée « Être citoyen en ligne ».

 

La campagne nationale « Être citoyen en ligne » vise à sensibiliser les internautes à un usage citoyen et responsable de l’Internet et des réseaux sociaux, à lutter contre la publication des discours d’incitation à la haine tribale ou à la xénophobie et à encourager l’adoption des comportements responsables dans les publications et les partages des contenus en ligne.

« Les réseaux sociaux sont des outils qui se sont intégrés dans le quotidien des citoyens. Ils deviennent aujourd’hui les principaux canaux de diffusion des informations de diverses natures et ont la capacité de diffuser l’information en temps réel à l’échelle planétaire », a expliqué Idriss Antonin Bossoto, enseignant à l’Université Marien Ngouabi.

Pour cet enseignant d’université, on assiste à des usages et pratiques numériques déviantes qui menacer l’équilibre social. Il s’agit entre autres des atteintes à la personnalité, la calomnie, la diffamation des personnalités publiques et des simples citoyens, des incitations devenant de plus en plus visibles à la haine raciale, tribale, à la xénophobie, de manipulation et du chantage en ligne.

Toutes ces fausses informations ou des informations non avérées constituent des véritables fakes news dans les réseaux sociaux, qui peuvent porter préjudices aux uns et aux autres.

Bon à savoir, les messages ou les fausses informations diffusées peuvent emmener à des sanctions disciplinaires et pénales sont passibles de poursuites et de peines.

Les femmes seront édifiées sur le contenu et l’importance de la loi sur la parité homme-femme

La ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Bertille Nefer Ingani, a annoncé une campagne pour expliquer aux femmes la loi sur la parité.

Le 20 avril dernier à Brazzaville, lors d’un échange avec la presse, la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Bertille Nefer Ingani, a annoncé, que son département va lancer une campagne nationale pour expliquer aux femmes le contenu et l’importance de la loi sur la parité homme-femme, en vue de susciter leur adhésion massive.

Dénommée « Train de la parité », la campagne nationale de vulgarisation de la loi sur la parité, texte encore en examen, est prévue dans le programme d’activités 2019 du ministère de la Promotion de la femme.

L’opération sera lancée officiellement à Brazzaville, à une date qui reste encore à déterminer. Elle devra ensuite s’étendre progressivement sur l’ensemble du territoire national où les équipes seront appuyées par la collaboration avec les députés, les élus locaux, les autorités déconcentrées et décentralisées ainsi que les médias.

Sur le terrain, la délégation du ministère, conduite par la ministre elle-même, ira auprès des femmes pour leur expliquer le contenu et l’importance de la loi sur la parité homme-femme, avant qu’elle ne soit adoptée au parlement. Cette descente sera aussi une manière pour le ministère de susciter la prise de conscience des femmes, estimées à 52% de la population congolaise, dans le combat qu’elles doivent soutenir pour atteindre la parité et l’égalité des genres.

« Le train de la parité permettra de sensibiliser les femmes dans tous les départements à la loi sur la parité afin qu’elles prennent conscience du combat que nous devons mener. Cette campagne vise à relever les équivoques qui subsistent autour des notions d’égalité homme-femme, de représentativité et de parité. Elle a aussi pour but de montrer à toute la population congolaise le devoir pour le Congo, d’atteindre l’égalité du genre fixée par les Nations unies », a souligné Inès Bertille Nefer Ingani.

A propos de cette loi, la ministre de la Promotion de la femme a signifié qu’elle est une initiative du gouvernement. Elle a été déjà présentée en conseil de cabinet et devra être très prochainement examiné et adopter en conseil des ministres, avant son approbation définitive par le parlement.

Répondant aux préoccupations de la presse, Inès Bertille Nefer Ingani a précisé que le combat qu’elle mène n’est pas celui de supplanter l’homme, plutôt celui de solliciter l’égalité ou la représentativité équitable de la femme au sein des administrations et des instances de prise de décision afin qu’elle participe au même titre que l’homme à la décision finale.

Si dans l’administration publique, a souligné la ministre, le taux de féminisation est non négligeable, 58,4% selon les données du recensement des agents de l’Etat de 2016, au niveau des instances de prise de décision, la femme est encore sous représentée.

Au gouvernement, sur une équipe de trente-six ministres, on note à peine huit femmes. Au Sénat, a-t-elle poursuivi, sur les soixante sénateurs, il y a seulement quinze femmes. A l’Assemblée nationale, elles sont au nombre de dix-sept, sur les cent-cinquante et un députés. Par contre aucune femme n’est préfet ni présidente d’un conseil départemental et elle est aussi absente dans bien d’autres institutions de la république, s’est indignée Inès Bertille Nefer Ingani.