Agence africaine d’assurance du commerce: le Cameroun devient actionnaire

Le Cameroun se réjouit d’entrer officiellement dans le capital de l’ACA.Ce pays d’Afrique centrale devient ainsi le 19e État membre de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA) avec une contribution au capital souscrit de 11,37 millions d’euros, grâce au soutien financier de la Banque européenne d’investissement (BEI).

L’adhésion du Cameroun lui permettra de bénéficier des garanties de l’ACA pour soutenir le développement des exportations, d’attirer davantage d’investissements étrangers et d’améliorer le commerce régional et international, explique l’ACA dans une note parvenue ce jeudi à APA.

Le texte souligne que l’adhésion des Etats membres à l’ACA est soutenue par la Banque européenne d’investissement qui, à ce jour, a accordé un total de 94,11millions d’euros (environ 110 millions d’USD) de prêts concessionnels pour accélérer l’adhésion des pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest à la structure.

« L’adhésion à l’ACA arrive à point nommé puisqu’elle est inscrite dans la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) du Cameroun, qui vise notamment à faire du Cameroun un pays émergent par le développement de ses exportations et à l’ouverture de ses marchés locaux aux investissements étrangers. Le nombre des projets prioritaires du gouvernement soumis à l’examen de l’ACA constituerait une bonne base pour la mise en œuvre de son plan de stratégie nationale SND30 », poursuit le communiqué.

« C’est un évènement important pour notre pays, qui est résolument tourné vers l’appel et l’accompagnement des investisseurs nationaux et étrangers. L’ACA nous offre des garanties supplémentaires à ce sujet. Ceci étant, nous comptons sur l’ACA, par la vulgarisation de ses prestations, pour intéresser à la fois notre Gouvernement, tout le réseau des assureurs basés au Cameroun, ainsi que les investisseurs, à la plus-value réelle que leur offre cette adhésion », a dit Sylvester Moh Tangongho, Directeur général du Trésor, de la Coopération financière et monétaire du ministère des Finances.

De son côté, Manuel Moses, Directeur général de l’ACA a promis de « travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et le secteur privé pour identifier les projets prioritaires et offrir nos solutions d’atténuation des risques pour la reprise économique post-pandémique et les initiatives de financement du développement du Cameroun. »

L’Icesco tient un colloque sur le bassin du Lac Tchad

Les travaux, qui s’ouvrent ce mardi au siège de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco) à Rabat, au Maroc, vont porter sur la conservation, la protection et la valorisation du patrimoine culturel de cet espace d’environ 2,5 millions km².Dans le bassin du Lac Tchad, la présence de mouvements jihadistes constitue une menace réelle contre la culture. Le colloque, organisé en présentiel et à distance en partenariat avec la Fondation Konrad-Adenauer, permettra notamment « d’inscrire les éléments culturels (de cette zone) sur la liste du patrimoine dans le monde islamique », informe un communiqué de l’Icesco reçu mardi à APA.

Les ministres de la Culture du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad, Amira Al Fadel, Commissaire aux affaires sociales à l’Union africaine (UA), des chercheurs et étudiants de plus de trente universités et centres de recherche du Cameroun, du Nigeria, du Tchad, du Niger et de la France prendront part à cette rencontre.

Cet évènement de trois jours commence à l’occasion de la célébration de la Journée du patrimoine dans le monde islamique.

Cameroun : la chaîne d’approvisionnement des hydrocarbures renforcée

La société CAMRAIL, qui exploite le réseau ferroviaire du Cameroun, assure l’approvisionnement en hydrocarbures des principaux dépôts pétroliers du pays.Grâce aux investissements réalisés et au programme « ExOp Afrique », l’entreprise a réalisé en juillet 2021, un record d’évacuation de 80.000 m3 de gasoil, super et jet, explique Bolloré Transport & Logistics dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

Le texte ajoute qu’avec le concours d’opérateurs privés camerounais, CAMRAIL a réceptionné entre 2020 et 2021, 38 nouveaux wagons citernes. Ces investissements ont permis à l’entreprise de renforcer le parc de matériels dédiés au transport des hydrocarbures. Aussi, dans le cadre du programme d’excellence opérationnelle « ExOp Afrique » lancé par Bolloré Transport & Logistics, les équipes de CAMRAIL ont déployé un projet d’amélioration de la productivité des wagons.

Ces efforts permettent ainsi d’améliorer le volume de produits pétroliers chargés à partir de Douala, et destinés aux dépôts intérieurs de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) de Yaoundé, Belabo et Ngaoundéré. Ils sont la traduction de la synergie d’actions entre les partenaires de la chaine d’approvisionnement des produits pétroliers : la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), la SCDP et les marketeurs.

Le transport par le rail participe aux mesures mises en œuvre par l’Etat pour la stabilisation des prix des hydrocarbures. Il assure en outre la massification des volumes et réduit l’empreinte environnementale de la logistique des produits pétroliers. Par ailleurs, l’entreprise met en œuvre un dispositif de sécurisation des acheminements, avec le concours des autorités et des populations riveraines.

« Le chemin de fer est le mode de transport le plus efficace pour transférer d’importantes quantités de marchandises sur de longues distances. De 677.000 m3 d’hydrocarbures transférés par rail de Douala vers les dépôts intérieurs de Yaoundé, Belabo et Ngaoundéré en 2015, CAMRAIL a assuré en 2020, le transfert de 837.000 m3, soit une augmentation de 24 %. L’expérience du projet ExOp Afrique
permet de renforcer cette dynamique au service de l’économie de notre pays », a estimé Olivier Koumfieg, Directeur transport chez CAMRAIL.

Afrique : décès Alain Amobé Mévégué

Le journaliste, producteur radio et télévision, Alain Amobé Mévégué est décédé le 8 septembre, à Paris en France, à l’âge de 53 ans.

 

Revenu du Cameroun à la suite du décès de sa mère, Alain Amobé Mévégué s’est senti mal en arrivant à Paris. Hospitalisé, aucune information n’a pu filtrer jusqu’à la mi-journée de ce 8 septembre, moment où les réseaux sociaux ont annoncé son décès.

La diaspora africaine perd une de ses icônes. Féru de culture, il a travaillé à RFI, TV5 Monde, CFI, MCM Africa, France Ô et France 24. Entrepreneur dans l’âme, il a fondé la chaîne Ubiznews, accessible dans quarante pays d’Afrique. Alain Amobé Mévégué doit son charisme d’homme de la diaspora à son implication dans la promotion et la défense de la culture. C’est à lui que les mélomanes doivent, entre autres, l’hommage de Papa Wemba sur France 24.

Le 25 mai 2020, lors de la cérémonie des 57 ans de la fondation de l’Organisation de l’unité africaine devenue, en 2002, l’Union africaine, il avait mobilisé, à titre exceptionnel, pour cette commémoration, les artistes et la société civile du continent africain et de sa diaspora autour du projet WAN (Worldwide Afro Network) le 25 mai, commencement de la construction d’une nouvelle Afrique : unie et innovante / Réalisation du hashtags #JeSuisWan et #IamWan.

En filigrane de cette cérémonie, Alain Amobé Mévégué avait tenu à faire référence à la mémoire des personnalités disparues des suites du coronavirus telles que Cyriaque Bassoka, Pape Diouf, Manu Dibango ou le chanteur guinéen Mory Kanté.

Il n’a jamais cessé de s’impliquer au sein de la défense de la culture africaine. L’un de ses derniers combats consista à participer à la campagne officielle pour promouvoir l’inscription de la rumba congolaise, style majeur de la musique africaine, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

« La diaspora africaine est très attristée par la disparition d’Alain Amobé Mévégué, témoigne Rodophe Cyr Makosso, directeur de Ziana TV en conclusion de sa prise d’antenne. Ses combats pour la culture ont permis des avancées. Sa disponibilité et sa contribution à la vie culturelle et sociale resteront à jamais. C’était un homme ouvert à toute la communauté. Il a été actif en se rendant aux deux Congo pour la défense de la rumba. Son départ est fort regrettable et va laisser un grand vide  !», a-t-il conclu.

Dao Gabala appelle les Éléphants à se « rattraper » face au Cameroun

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (CN-FIF), Dao Gabala a appelé lundi les Éléphants footballeurs à se « rattraper » face au Cameroun dans le cadre des éliminatoires du mondial Qatar 2022.

« Nous avons eu un instant de vérité avec les Éléphants (après le match Côte d’Ivoire-Mozambique  (0-0) à Maputo) et nous leur avons dit qu’ils ont raté une opportunité, et il fallait qu’ils se rattrapent », a déclaré Mme Dao Gabala face à la presse .

Les Éléphants de Côte d’Ivoire sont engagés dans deux compétitions majeures, au niveau mondial avec la Coupe du monde Qatar 2022 et au niveau continental avec la Coupe des nations d’Afrique 2021.

Dans une vidéo, elle a relevé encore « qu’au niveau mondial, nous venons de rater une occasion de prendre une avance confortable dans notre poule, mais ce que je retiens du football, c’est que tant que le dernier match n’est pas terminé, tout est possible ».

Pour Mme Dao Gabala, cette rencontre Côte d’Ivoire-Cameroun comptant pour la 2e journée du 2e tour des préliminaires de la Coupe du monde Qatar 2022, « est un derby ». Elle a appelé à une mobilisation autour de cette équipe nationale.

« Oui, le temps est venu de réaffirmer notre fibre citoyenne (…) de nous mobiliser derrière notre équipe nationale car nous avons un seul pays, un seul drapeau et une seule équipe », a lancé Mme Dao Gabala.

« Ce match, nous devons le gagner, nous allons le gagner. Les Éléphants sont toujours plus forts que les Lions et nous allons le gagner, ce match. Je vous demande à vous les supporters de faire une vidéo et de nous dire à combien nous allons les battre », a-t-elle déclaré.

La Côte d’Ivoire affronte les Lions indomptables du Cameroun ce lundi 6 septembre 2021 à 19h  (GMT, heure locale) au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, à Anyama, dans le nord-Ouest d’Abidjan.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

La Francophonie porteuse d’une stratégie économique

Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), présentera le 24 août à Paris (France) les grandes lignes d’un plan visant à renforcer les échanges et les coopérations entre acteurs économiques de l’espace francophone.L’économie n’est pas la vocation première de la Francophonie. Mais, souligne la Rwandaise Louise Mushikiwabo, « en tant que catalyseur et acteur aux côtés de (ses) partenaires », elle doit jouer un « rôle important » dans la dynamique économique des Etats membres.

C’est pourquoi la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), indique un communiqué reçu lundi à APA, « a voulu une nouvelle Stratégie économique de la Francophonie (SEF) pour la période 2021-2025 ».

Ladite stratégie sera à l’honneur lors de La Rencontre des entrepreneurs francophones (LaREF 21) organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et élargie à une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Cameroun, RD Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Madagascar, Maroc, Maurice, G-5 Sahel patronal, Congo, Sénégal, Togo, Tunisie…).

Sur la route de Djerba

L’OIF va lancer, dans le cadre de LaREF 21, les Rencontres précédant son Forum économique prévu en marge du 18e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui aura lieu du 20 au 21 novembre 2021 à Djerba, en Tunisie.

Avant ce rendez-vous, les discussions dans la capitale française ont pour ambition « d’ouvrir des horizons partagés au sein de l’espace francophone en temps de relance économique post-Covid et d’illustrer de manière concrète les opportunités offertes sur le terrain ».

A cet effet, les participants se poseront notamment ces questions : quelles nouvelles opportunités pour des échanges économiques et commerciaux diversifiés ?  Quelles solutions pour accompagner les entreprises en croissance ? Quelles réponses au défi du numérique pour une employabilité efficace ?

Violences intercommunautaires au Cameroun : 11.000 personnes se réfugient au Tchad

Les affrontements entre les éleveurs Choa et les agriculteurs Mousgoum, ayant débuté le 10 août dernier à l’Extrême-Nord du pays, ont fait 32 morts et 74 blessés.Dans de nombreux pays africains, ces deux groupes cohabitent difficilement. Au Cameroun, les récents heurts sont causés par des tensions autour des ressources agricole, halieutique et pastorale. Pour avoir la vie sauve, des Choa et Mousgoum ont traversé la frontière tchadienne située à proximité de leurs villages d’origine. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a renseigné ce vendredi qu’ « environ 85 % d’entre eux sont des femmes et des enfants et la plupart des hommes sont des personnes âgées ».

En outre, 7300 individus se sont déplacés à l’intérieur du Cameroun. Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du HCR, a donc appelé « les gouvernements concernés à tout mettre en œuvre pour réduire les tensions intercommunautaires à l’origine de ce déplacement de populations et à assurer la sécurité des personnes contraintes de fuir ».

Au Cameroun, a informé le HCR, les autorités locales de l’Extrême-Nord travaillent à rétablir le calme et apportent de l’aide aux victimes. Mais au Tchad, les nouveaux arrivants dormant parfois « sous des arbres » sollicitent des abris surtout en cette période de saison des pluies dans cette partie de l’Afrique.

Pour leur part, les équipes du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés « construisent des hangars pour leur fournir un endroit sûr et pour organiser des activités communautaires pour les enfants », a affirmé Iris Blom, Représentante adjointe du HCR au Tchad.

Toutefois, a alerté l’organisme humanitaire onusien, les besoins en nourriture et en eau restent pressants même si des objets de première nécessité et des repas chauds ont été distribués aux réfugiés.

CAN TotalEnergies 2021 : les groupes sont formés

Vingt-quatre sélections qualifiées à la phase finale connaissent enfin leurs adversaires, à l’issue du tirage au sort qui a eu lieu le 17 août à Yaoundé, la capitale camerounaise.

 

La 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) va se disputer du 9 janvier au 6 février 2022, au Cameroun, et réserve des affiches de haute facture. Le tirage au sort a reparti les équipes qualifiées dans six poules de quatre chacune.  Le pays hôte est logé dans le groupe A avec pour adversaires le Burkina Faso, l’Ethiopie et le Cap-Vert.

C’est une poule abordable pour les Lions indomptables, quintuples champions d’Afrique qui pourraient, sauf cas de force majeure, accéder sans trop de difficultés en huitièmes de finale.  A condition de bien aborder le match d’ouverture qui les opposera aux Etalons du Burkina Faso.  C’est l’une des affiches les plus alléchantes de la compétition car les deux sélections s’étaient croisées lors de la CAN 2017, au Gabon. Aucune des deux n’avait pris le dessus sur l’autre (1-1).  Mais c’est ce même Cameroun qui était, à l’arrivée, sacré champion pour la cinquième fois.

Au cours de cette 33e édition, l’Algérie tenante du titre le remettra en jeu. Les Fennecs sont placés dans le groupe E avec la Sierra Leone, la Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire.  Les deux anciens vainqueurs de la compétition (Algérie et Côte d’Ivoire) sont les favoris de ce groupe. Le match Algérie-Côte d’Ivoire sera certainement le plus décisif dans la mesure où il pourra déterminer le premier du groupe. C’est, d’ailleurs, le remake des quarts de finale de la dernière CAN remportée par l’Algérie devant le Sénégal. Les Fennecs s’étaient imposés aux tirs au but.

Le groupe C est le plus rélevé de la compétition d’autant plus qu’il mettra aux prises le Maroc, le Ghana, les Comores et le Gabon.  Les Comores, qui participent à leur première phase finale, n’ont pas été gâtés par ce tirage. Se qualifier pour le tour suivant relèverait d’un exploit. Cependant, la lutte pour les deux premières places qualificatives sera âprement disputée comme en témoignent les affiches Maroc-Ghana, Gabon –Ghana et Gabon-Maroc.

Les Pharaons (sélection la plus titrée) se trouvent dans le groupe D avec le Nigeria, le Soudan et la Guinée-Bissau.   Le match phare de ce groupe est celui qui mettra aux prises les Super Eagles du Nigéria (triple champion d’Afrique aux Pharaons d’Egypte (sept fois vainqueur du trophée).  Les deux sélections se sont croisées lors de la phase finale de la CAN 2010 et les Pharaons avaient pris le dessus sur les Super Eagles (3-1).

Le Sénégal, qui enfilera une fois de plus le costume de favori, caresse l’envie de remporter le trophée qu’il désire tant pour ainsi mettre un terme à la malédiction qui le poursuit après deux finales  perdues (2002 et 2019).  Avec la qualité de son effectif, il devrait sans nul doute passer le cap du premier tour face aux adversaires qui composent le groupe B, notamment le Zimbabwe, la Guinée et le Malawi.

Enfin, le groupe F regroupera, quant à lui, la Tunisie, le Mali, la Mauritanie et la Gambie. Notons que les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les huitièmes de finale ainsi que les quatre meilleurs troisièmes de tous les groupes.

Can 2021 : les dés sont jetés

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, ce mardi 17 août au Palais des congrès de Yaoundé (Cameroun), au tirage au sort de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.Le Cameroun a mis les petits plats dans les grands avec une cérémonie riche en sons et couleurs. Cinquante ans après la Can 1972 jouée sur ses terres, le pays de Roger Milla ou encore Samuel Eto’o accueille, du 9 janvier au 6 février 2022, la grand-messe du football continental.

Logés dans la poule A, les Lions indomptables, quintuples vainqueurs du tournoi, seront opposés au Burkina Faso lors du match d’ouverture. Six stades seront utilisés pour les 52 matchs de la compétition : Japoma (Douala), Ahmadou Ahidjo et Olembé (Yaoundé), Kouekong (Bafoussam), Roumdjié-Adja (Garoua) et Limbe Omnisport Stadium (Limbé-Buéa).

L’Algérie, championne en titre, figure dans le groupe E en compagnie de la Sierra Leone, de la Guinée équatoriale et de la Côte d’Ivoire. Tandis que le Sénégal, finaliste malheureux, hérite du Zimbabwe, de la Guinée et du Malawi.  

Composition des groupes :

Groupe A : Cameroun, Burkina Faso, Ethiopie et Cabo Verde.

Groupe B : Sénégal, Zimbabwe, Guinée et Malawi.

Groupe C : Maroc, Ghana, Comores et Gabon.

Groupe D : Nigeria, Egypte, Soudan et Guinée Bissau.

Groupe E : Algérie, Sierra Leone, Guinée équatoriale et Côte d’Ivoire.

Groupe F : Tunisie, Mali, Mauritanie et Gambie.

Cameroun/Nigeria : vers la démarcation de la frontière

L’Organisation des Nations unies a salué le travail accompli conjointement par les deux pays et leur attachement renouvelé à la résolution pacifique de leur différend frontalier.« Le travail entrepris par la Commission Mixte Cameroun-Nigeria (CMCN) est exemplaire. J’encourage les deux délégations à redoubler d’effort pour finaliser le processus de démarcation (de la frontière), gage de stabilité sous-régionale », a déclaré Mahamat Annadif.

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS, sigle anglais) s’exprimait, hier jeudi 5 août, au terme d’une mission de travail de quatre jours durant laquelle il s’est rendu à Abuja (Nigeria) et à Yaoundé (Cameroun).

En sa qualité de président de la Commission Mixte Cameroun-Nigeria (CMCN), M. Annadif a soutenu que « la démarcation doit être une opportunité pour un programme de développement qui prend en compte les besoins, et améliore les conditions de vie des populations concernées ».

Il a également insisté sur la nécessité d’accompagner les populations vivant des deux côtés de la frontière et à consolider la confiance entre elles. Ce faisant, Mahamat Annadif a réaffirmé le soutien de l’ONU aux deux pays, et s’est réjoui de l’acceptation par les deux délégations de la tenue d’une réunion de la CMCN qui sera organisée en novembre prochain afin d’examiner les points en suspens et finaliser le projet de démarcation.

Créée en novembre 2001 par le Secrétaire général des Nations unies à la demande des présidents Paul Biya du Cameroun et Olusegun Obasanjo du Nigeria, la CMCN facilite la mise en œuvre de l’Arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) du 10 octobre 2002 sur le différend frontalier opposant le Cameroun et le Nigeria.

Foot : Issa Hayatou épinglé dans l’affaire Lagardère Sports

La chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante de la Fédération internationale de football association (Fifa) a déclaré, ce mardi, que l’ancien président de la Confédération africaine de football (Caf) « a manqué à son devoir de loyauté » dans le cadre de cette fonction.Discret depuis son éviction de la présidence de l’instance faîtière du foot africain, Issa Hayatou est « reconnu coupable d’infraction à l’article 15 (Devoir de loyauté) de la dernière édition
du Code d’éthique de la Fifa ».

La chambre de jugement du tribunal interne de la Fifa a indiqué dans sa décision que le Camerounais a signé, au nom de la Caf, « un contrat contraire aux principes concurrentiels avec Lagardère Sports ».

Toujours selon cette juridiction basée à Zurich (Suisse), l’acte juridique « a eu des répercussions désastreuses pour la Caf, à la fois d’un point de vue financier (10,7 millions d’euros) et de son image ».

La chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante, se fondant sur les informations fournies par la chambre d’instruction, a ainsi infligé à l’ex-président de la Caf « une suspension d’un an de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international ». Une sanction assortie d’une amende de 27.897 euros.

Issa Hayatou a fait l’objet d’une enquête sur « (ces) agissements en tant que président de la Caf, notamment son implication dans les négociations, la finalisation et la signature du protocole d’accord et du contrat concernant la commercialisation par la société Lagardère Sports des droits médias et marketing des compétitions organisées par la Caf entre 2014 et 2017 ».

Le Cameroun se prépare à une riposte acridienne

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), appuie le Cameroun à maîtriser les invasions de criquets pèlerins.L’Afrique de l’Ouest et la zone Sahélienne sont les régions du monde où la production et les rendements agricoles sont les plus faibles. Cela est notamment dû aux maladies animales et végétales ainsi qu’aux ravageurs qui occupent une place prépondérante, explique la FAO.

Ces menaces entraînent des pertes annuelles considérables qui représentent en moyenne 25 % de la production animale et peuvent atteindre 40 % en termes de production végétale, souligne l’organisme onusien.

S’agissant de la production végétale, la FAO constate que ces sous-régions sont touchées par des ravageurs des plantes tels que la chenille légionnaire d’automne (FAW), les mouches des fruits, les virus du manioc, les sauterelles, les criquets migrateurs, la maladie de Panama du bananier (Tropical Race4, TR4) et les mycotoxines.

L’agence onusienne basée à Rome (Italie) signale par ailleurs que le risque de présence de résidus de pesticides ou de médicaments vétérinaires dans les produits alimentaires et de résistance aux antimicrobiens (RAM) constitue un enjeu majeur de santé publique.

En mars 2020, la FAO faisait état d’un risque d’une probable invasion acridienne en Afrique de l’Ouest à partir de la Corne de l’Afrique entre juin et octobre 2020.

Barack Obama, partenaire stratégique de la NBA Africa

L’ex-président des Etats-Unis (2009-2017) s’associe à la ligue nord-américaine de basketball en contribuant aux efforts de « responsabilité sociale » sur le continent noir.La qualité de partenaire stratégique confère à Barack Obama « une participation minoritaire » dans la NBA Africa. L’ancien locataire de la Maison Blanche s’engagera notamment dans des « programmes et partenariats soutenant l’égalité des genres et l’inclusion économique ».

Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, le démocrate a affirmé que la National Basketball Association (NBA), « en utilisant ce sport pour créer des liens plus profonds à travers le monde, a toujours été un ambassadeur de choix pour les USA ».

Et en Afrique, souligne le prédécesseur de Donald Trump, le basket a « le pouvoir de promouvoir les opportunités, le bien-être, l’égalité et l’autonomisation ». Barack Obama,  impressionné par l’engagement de la ligue en faveur de l’Afrique, est convaincu que « la NBA Africa peut changer la donne pour beaucoup de jeunes  » de ce continent.

Pour cette perspective, l’ex-sénateur est fier de rejoindre l’équipe de la NBA Africa afin de participer à « un partenariat qui va bénéficier aux jeunes de nombreux pays ». De l’avis d’Adam Silver, président de la NBA, Barack Obama, dont le père est originaire du Kenya, « croit fermement au potentiel de l’Afrique et aux énormes opportunités de croissance qu’offrent les disciplines sportives ».

En tout cas, Victor Williams, Directeur Général de la NBA Africa, est impatient « de travailler avec (lui) et (les) investisseurs stratégiques pour faire du basketball un moteur de croissance économique pour le continent et une plateforme pour l’amélioration de la santé et du bien-être de l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde ».

La NBA Africa, pour développer l’écosystème du basket en Afrique, met en œuvre des programmes tels que le Jr. NBA, Basketball Without Borders (BWB) Africa et la NBA Academy Africa. Elle compte parmi ses investisseurs Luol Deng, Dikembe Mutombo ou encore Joakim Noah.

De concert avec la Fédération internationale de basketball (Fiba), la NBA Africa a organisé la première édition de la Basketball Africa League (BAL). En mai dernier, les douze meilleurs clubs du continent se sont affrontés à Kigali, au Rwanda.

En finale du tournoi,  le Zamalek (Égypte) a battu l’US Monastir (Tunisie) sur le score de 76 à 63. La saison inaugurale de la BAL a été diffusée en 15 langues et dans 215 pays et territoires.

Niger : 15 millions de dollars US pour répondre aux besoins humanitaires

Cette enveloppe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (Ocha, sigle en anglais) s’inscrit dans le cadre du tout premier fonds commun régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.L’organisme du système des Nations Unies, dans un communiqué reçu lundi à APA, renseigne que le Niger est confronté à « une urgence humanitaire complexe où la violence et l’insécurité permanentes ont été aggravées par la pauvreté endémique, la pression démographique et les chocs climatiques ».

Dans les régions transfrontalières du Niger, souligne le document, « les conflits armés dans les pays voisins (Burkina, Mali et Nigeria) continuent d’aggraver l’instabilité. Les déplacements de population et les effets de contagion sont fortement ressentis ».

A ce jour, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires estime que « le Plan de réponse humanitaire pour le Niger n’est couvert qu’à 14%, avec seulement 75 millions de dollars reçus sur un total de 523 millions requis ».

Le Niger est donc « le pays le plus sous-financé de la région ».  Un « déficit de financement » des actions humanitaires est noté dans tout le Sahel. A en croire Ocha, en 2020, les plans de réponse de la région ont été financés à 53% en moyenne, et au milieu de l’année 2021, seuls 21% des fonds requis ont été reçus.

D’après une étude du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, 29 millions de personnes localisées au Burkina, au Nord du Cameroun, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nord-Est du Nigeria ont besoin d’une aide humanitaire.

Avec ce fonds commun, Ocha entend donner favoriser « la coordination et les synergies régionales pour faire face aux nombreux défis interconnectés du Sahel ».

Dans sa mise en œuvre, les types de financement seront élargis pour que « les partenaires humanitaires puissent fournir une assistance efficace dans les endroits les moins bien financés, accéder aux populations vulnérables les plus difficiles à atteindre et répondre aux crises nouvelles et émergentes ».

Pour sa part, Julie Belanger, cheffe du bureau régional d’Ocha pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré que « les leçons apprises et les meilleures pratiques seront partagées entre les pays recevant des enveloppes de financement et les initiatives transfrontalières seront soutenues là où elles sont pertinentes ».

Programme GPE-Abidjan: une opportunité de bourse au profit des candidats

La Banque mondiale, un partenaire du Programme de formation en Gestion de la politique économique «Programme GPE-Abidjan » de l’Université Félix Houphouët-Boigny, offre une opportunité de bourse pour les auditeurs.

Lancé le 22 mai dernier, le recrutement des auditeurs de la 22e promotion s’achève le 19 juillet 2021. Les candidats peuvent toutefois, par le biais du GPE-Abidjan, postuler pour une bourse de l’Institut de la Banque mondiale « JJ/WBGSP ». 

Le Programme GPE-Abidjan vise notamment le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone, en matière de Management des politiques économiques.

Les candidatures des auditeurs sont reçues uniquement en ligne sur le site www.gpe-afrique.net/recrutement/. Le GPE-Abidjan, programme d’excellence de l’Université Félix Houphouët-Boigny, se veut un incubateur de compétences en gestion de la politique économique.   

Les pays ciblés par le Programme GPE-Abidjan sont la Côte d’ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Mali, le Togo, la Guinée et la Mauritanie. La session est également ouverte au Tchad, au Burundi, au Congo et au Cameroun. 

Dans l’espace de l’Union économique ouest-africaine (Uemoa), les candidatures sont fortement encouragées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger pour les personnes désireuses de décrocher un Master professionnel de haut niveau en gestion des politiques économiques. 

Selon le calendrier du recrutement, la clôture des candidatures est prévue le 19 juillet 2021, et la publication de la liste des candidats autorisés à concourir, le 27 juillet. L’épreuve écrite, elle, a lieu le 05 août 2021. 

La publication de la liste définitive des admis est fixée au 7 septembre 2021 et la clôture des inscriptions le 17 décembre 2021. Le GPE-Abidjan, fleuron de la formation en gestion de la politique économique, capitalise aujourd’hui plus de 20 ans d’expériences dans le renforcement des capacités.

Le programme a permis de former de nombreux directeurs de départements dans les administrations des pays bénéficiaires ainsi que des cadres d’institutions internationales : BAD, PNUD, Banque mondiale, FMI, BIT, OMS, etc.

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

CAN handball féminin : le Congo s’incline devant le Cameroun 22-21

Les Diables rouges ont été battues en demi-finale par les Lionnes indomptable mercredi 16 juin au palais polyvalent des sports de Yaoundé.

 

La République du Congo passe à côté du ticket de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations de handball féminin senior qui se joue dans la capitale camerounaise. C’était une rencontre assez serrée qui s’est soldée par un score de 22-21. 
 Le Cameroun a d'abord pris la tête dans les premières minutes du match et a inscrit quatre buts contre un pour le Congo. Le Congo rebondi en tête du match jusqu’à la 20ème minute lorsque les deux équipes étaient à huit buts chacune.
 La tendance est restée la même, les deux équipes se battant pour prendre la tête. Elles ont fait une pause avec le Cameroun en tête avec 12 contre 10 pour le Congo.
 La seconde mi-temps n'a pas été différente car les deux équipes se sont montrées déterminées à se qualifier pour la finale. Le match s'est finalement terminé par le point de plus du Cameroun.

CAN féminine handball : les Diables rouges ont leur ticket pour les demi-finales

Cette victoire a permis aux congolaises ont décroché leur qualification pour le Championnat du monde 2021 prévu en décembre en Espagne.

 

Les Congolaises ont surpris les Sénégalaises 21-20, mardi 15 juin 2021, au Palais polyvalent de Yaoundé au Cameroun. On connaît les quatre représentants de l’Afrique au prochain Championnat du monde féminin de handball, prévu du 2 au 19 décembre 2021 en Espagne. Il s’agit de l’Angola, du Congo-Brazzaville, de la Tunisie et du Cameroun.

Ces quatre équipes seront les affiches des demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations féminine de handball, le 16 juin 2021 à Yaoundé. Notons que les demi-finalistes ont au passage décroché leur qualification pour le Championnat du monde 2021 prévu en décembre en Espagne.

La présence du la République du Congo dans le dernier carré de cette CAN et au Mondial 2021 est la principale surprise, cette sélection ayant peu brillé au cours des années 2010. Les Congolaises ont écarté les Sénégalaises 21-20 à l’issue d’un quart de finale haletant. Le Sénégal avait pourtant atteint la finale de la précédente édition.

Cameroun : mobilisation pour la sécurité ferroviaire

A l’occasion de la 13ème journée mondiale de sensibilisation aux passages à niveau, Camrail organise, en partenariat avec l’Ong Sécuroute, des séances de sensibilisation à la sécurité sur l’ensemble du réseau ferroviaire.Les activités sont particulièrement menées dans la ville de Douala, aux passages à niveau du PK 5, de Nyalla et de la zone portuaire.

Axée sur le thème « La distraction peut être fatale », la sensibilisation porte sur les dangers de l’incivisme au franchissement des passages à niveau et de la prolifération des passages clandestins sur la voie ferrée.

Camrail, filiale de Bolloré Railways, a en effet enregistré en 2020, 14 collisions sur les passages à niveau et traversées clandestines. La société de transport ferroviaire dit avoir enregistré neuf accidents depuis janvier 2021, avec des conséquences humaines et matérielles importantes.

« Camrail fait de la sécurité, un levier essentiel dans la réalisation de ses activités. Et c’est à juste titre que nous appelons l’ensemble des acteurs au respect des règles de sécurité, des lois et textes réglementaires sur le domaine ferroviaire, pour que l’activité ferroviaire au Cameroun se déroule plus sereinement sans tous ces incidents et accidents aux passages à niveau et sur les multiples traversées clandestines érigées ces derniers temps sur la voie ferrée par les populations riveraines. Tenez, on compte une centaine de traversées clandestines sur le réseau (de Douala à Ngaoundéré) », affirme Elie Bersot Patrick Evina, Coordonnateur Management de la Sécurité chez Camrail.

Dans le cadre du programme de renforcement de la sécurité ferroviaire, Camrail a, avec le concours de l’Etat du Cameroun et de la Banque mondiale, procédé à l’automatisation en 2019 de six passages à niveau dans les villes de Douala et Yaoundé.

« Sécuroute félicite Camrail pour la pérennisation de cette initiative, et invite les usagers de la route au respect des règles du Code de la route appuyées par la signalisation mécanique ou lumineuse présente sur chaque passage à niveau et pense également que la simple prudence permettrait de réduire de façon considérable le nombre d’accidents aux passages à niveau », indique Martial Manfred Missimikin, Président de Sécuroute Africa.

Camrail transporte en moyenne chaque année 575.000 passagers et 1.650.000 tonnes de fret depuis 1999. Acteur majeur du développement économique et social au Cameroun, Camrail investit 12 milliards de francs CFA par an dans la maintenance des infrastructures et des matériels ferroviaires. L’entreprise reverse en moyenne 11 milliards de FCFA chaque année à l’État du Cameroun au titre des redevances, taxes et impôts.

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Tchad: Denis Sassou N’Guesso alerte sur la nécessité de préserver la paix

Le président congolais a invité ses pairs à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée au Tchad.Une déstabilisation du Tchad serait lourde de conséquences pour plusieurs pays africains. Conscient de cette réalité, les pays de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) tiennent un Sommet extraordinaire ce vendredi sur la situation de ce pays clé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

« Dans la phase délicate que traverse ce pays frère, nous devrons prendre toute la mesure des enjeux politiques, diplomatiques et sécuritaires pour notre communauté et avoir à l’esprit leur importance géostratégique pour l’avenir de notre sous-région », a déclaré le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, hôte de cette rencontre.

« Notre devoir et notre responsabilité à l’égard de la sous-région nous interpellent, une fois encore, aujourd’hui », a ajouté le président en exercice de la CEEAC.

Partant de là, il a invité les autres dirigeants de l’Afrique centrale « à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée » au Tchad.

Participant à ce sommet, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a évoqué la nécessité d’accompagner le Tchad dans sa transition. Dans la foulée, il a rappelé la nomination du Sénégalais Ibrahima Fall comme Haut représentant de l’UA au Tchad et celle du Congolais Basile Ikweli comme représentant spécial et chef du bureau de liaison de l’UA à N’Djamena.

« Avec la conjugaison des efforts de tous les Africains, de l’UA et de la CEAAC, le Tchad peut connaître une transition pacifique », a dit Moussa Faki Mahamat.

Le Chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby, qui dirige le pays depuis la mort de son père Idriss Deby Itno en avril dernier, s’est fait représenter par son Premier ministre, Pahimi Padacké Albert.

Annulation de la réquisition des équipements de Douala International Terminal

Le Tribunal Administratif du Littoral a annulé la réquisition des équipements de Douala International Terminal (DIT) par le Port Autonome de Douala (PAD).Par jugement rendu le 03 juin 2021 à Douala, les juges du littoral ont déclaré la nullité de l’acte de réquisition des équipements de DIT pris par le Directeur général du PAD pris en décembre 2019, rapporte un communiqué de Bolloré.

Selon le texte, dans la continuité des décisions déjà rendues par les juridictions judiciaires et arbitrales nationales, régionales et internationales, cette décision du Tribunal Administratif confirme l’illégalité des actions entreprises par le PAD dans le cadre de la fin de la concession exploitée par DIT jusque fin décembre 2019 relativement au Terminal à conteneurs du Port de Douala.

« Il s’agit notamment de la sentence du tribunal arbitral de la Cour de commerce internationale qui condamne le PAD à verser à DIT des dommages intérêts », poursuit le communiqué.

Il souligne que les sociétés Bolloré et APMT, actionnaires de référence de DIT et qui avaient présenté une candidature en groupement dans le cadre de l’appel d’offres pour la mise en concession du Terminal à conteneurs, dont le résultat a d’ailleurs déjà été annulé par la justice camerounaise, se félicitent de cette décision. Celle-ci marque une nouvelle étape dans les efforts visant à préserver les droits de DIT et de ses actionnaires face aux agissements illégaux du PAD dans le cadre de cette affaire.

« Cette décision du Tribunal Administratif du Littoral, tout en confirmant l’illégalité des décisions prises par les autorités portuaires de Douala, rassure encore une fois les investisseurs privés du Cameroun sur la sécurité juridique de leurs investissements. Cette décision met en évidence le rôle indispensable de la justice pour le développement économique et social du  pays », a indiqué Ségolène Droggy, Directrice générale de DIT.

Pour rappel, DIT était parvenu à tripler entre 2005 et 2019 les volumes du terminal à conteneurs, et à développer un savoir-faire portuaire au bénéfice l’écosystème économique national et sous-régional, avant d’être exclu illégalement de l’appel d’offres.