Congo : le CAD présente les réclamations des communautaires

Au cours d’une réunion qui s’est tenue mercredi 13 novembre à Brazzaville, le Centre d’action pour le développement (CAD) a exposé les maux auxquels font face les citoyens de certaines localités.

 

Le contenu est compilé dans un document d’environ 70 pages. Ces doléances sont le condensé des différents échanges que les volontaires du centre ont eu avec la population. Parmi les problèmes recensés, on note le manque d’eau potable, le manque de routes, le manque d’électricité et bien d’autres.

Les échanges avec les populations s’inscrivent dans le cahier des charges est le fruit des divers échanges que les volontaires du centre ont eu avec la population. Le projet est mis en œuvre dans six départements à savoir Likouala, Kouilou, Bouenza, Plateaux, Cuvette Ouest, Sangha, précisément dans douze localités du Congo en raison de deux par département.

Les descentes sur le terrain ont permis aux agents du CAD de constater que les services publics ne sont pas très actifs dans ces localités, d’où leur souhait de voir les pouvoirs publics axés leur politique de gouvernance sur les besoins pressants des communautés. Ce premier travail de recensement et de publication des doléances de la population consiste simplement à traduire et rendre visibles ses besoins primaires. Dans les prochains jours, les élus locaux bénéficieront des sessions de formation afin de permettre à la population de bénéficier des droits les plus fondamentaux.

Créé le 27 février 2021 à Brazzaville, le CAD est une organisation non gouvernementale qui a pour objectif de promouvoir, valoriser et appuyer développement socioéconomique.

Congo : plus de 2 000 cas de violation des droits humains en 2023

Le chiffre du Centre d’action pour le développement est contenu dans un rapport rendu public ce vendredi 08 décembre 2023.

Dans ce document de 132 pages, l’Organisation non gouvernementale de défense des droits de l’Homme dénonce l’augmentation inquiétante des cas de violation des droits humains au Congo Brazzaville. Publié à deux jours du 75è anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le document restitue quelques chiffres clés. Il s’agit des données relatives à la hausse des atteintes aux droits humains.

En 2022 par exemple, l’ONG a répertorié 572 violations de toutes sortes. Entre janvier et novembre 2023, les chiffres ont explosé, atteignant 2 092 atteintes, soit une augmentation de 1 520 violations en moins de 12 mois. Ces cas de violation sont liés entre autres à la torture, à l’exécution extra-judiciaire, l’expulsion forcée des maisons et des quartiers, les problèmes d’accès aux soins de santé, à l’eau potable ou encore à l’électricité. A cela s’ajoute le mauvais traitement de certains personnels de santé qui vivent dans la précarité.

Une situation qui fait dire à l’organisation dans son rapport que les droits sont « précaires » au Congo. Leurs violations ne sont « qu’exceptionnellement condamnées ». Ce rapport est « extrêmement préoccupant » selon Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD.

Congo : une ONG met en cause l’action de la police et de la force publique

Le Centre d’action pour le développement (CAD) vient de publier son rapport annuel sur les droits humains dans le pays.

 

Le président de l’ONG CAD  dans son rapport annuel qu’elle a publié demande « aux autorités d’examiner réellement des violations manifestes » et « des mesures pour assainir l’appareil sécuritaire ». L’organisation met en causes les actions sur le terrain de la police et la force publique.

Notons qu’en République du Congo, la situation des droits de l’homme se dégrade, selon le Centre d’action pour le développement (CAD). Le CAD dans le même rapport relève des arrestations et détentions arbitraires, torture, usage excessif de la force létale, expulsions forcées et de plus en plus de bavures de la police contre les jeunes, au nom de la lutte contre le banditisme. L’organisation non-gouvernementale (ONU) a eu connaissance de 572 atteintes aux droits humains en 2022.

Cette organisation estime qu’une réforme de la police est indispensable.

Congo : Chancelia Moulounda en liberté provisoire

Après 616 jours passé en détention 2021 à la maison d’arrêt de Brazzaville, l’étudiante congolaise a été provisoirement libérée le 14 octobre 2022.

 

Chancelia Delfry Moulounda a bénéficié d’une liberté provisoire après avoir passé 20 mois, soit 616 jours de détention, à la maison d’arrêt de Brazzaville. Cette liberté provisoire, elle l’a obtenu depuis le 14 octobre dernier.

L’étudiante congolaise de 27 ans détenue depuis février 2021, avait été accusée « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes de guerre ». Après avoir passé 20 mois, soit 616 jours de détention, Chancelia Moulounda a enfin retrouvé sa liberté.

Notons tout de même que la jeune femme a toujours clamé son innocence.

« Les accusations sur une possible existence d’un plan à vouloir empêcher la tenue du scrutin présidentiel de mars 2021 et renverser les institutions de la République ne reposent sur aucun élément sérieux », indique un communiqué du Centre d’actions pour le développement (CAD), ONG qui a suivi de près cette affaire.

C’est un soulagement pour la famille de la jeune femme et également pour le CAD.

« Nous ne pouvons que jubiler. Certes, c’est une libération provisoire, mais elle marque tout de même une étape importante vers l’abandon des charges forgées de toutes pièces qui pèsent contre elle », a signifié Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD interrogé par nos confrères de RFI.

Pour rappel, Chancelia Moulounda étudiante en Master de Langue et littérature française à l’Université Marien Ngouabi a été arrêtée le 5 février 2021 puis gardée à la Centrale d’intelligence et de Documentation jusqu’au 25 février 2021. C’est en cette date qu’elle sera déférée devant le Procureur de la République qui, a décidé de la procédure de crime flagrant et décerné un mandat de dépôt contre elle.

Congo-Affaire Nzouba-Ndama : la société civile exige une enquête

L’opposant gabonais a été arrêté samedi dernier à la frontière congolo-gabonaise avec des valises contenant plus d’un milliard de francs CFA en liquide.

 

Des organisations de la société civile œuvrant pour la promotion de la démocratie et les droits de l’homme ont demandé mardi des explications aux autorités congolaises sur l’affaire Guy Nzouba-Ndama. Cet opposant gabonais a été arrêté samedi dernier à la frontière congolo-gabonaise avec des valises contenant plus de 2 millions d’euros, plus d’un milliard de francs CFA en liquide.

Dans le bureau où ces organisations se sont retrouvées pour peaufiner leur déclaration, Trésor Nzila du Cercle d’actions pour le développement (CAD) est coiffé de son habituel chapeau, assis dans un fauteuil les pieds croisés.

Il juge « très choquante et scandaleuse » l’image qui a circulé sur les réseaux sociaux montrant l’opposant gabonais avec des valises pleines d’argent liquide, lors de son interpellation par des gendarmes à la frontière congolo-gabonaise.

Trésor Nzila demande des explications au gouvernement car estime-t-il, la population a le droit de savoir ce qu’il en est. « Le silence des autorités congolaises quatre jours après ce scandale ne s’explique pas. Le gouvernement a l’obligation de dire la vérité aux Congolais. Il est important que cette situation soit clarifiée ; que l’origine des fonds et leur utilité soient connues », dit-il.

Il exige une enquête judiciaire conséquente : « Le procureur de la République doit se saisir de ce dossier parce qu’on ne peut pas comprendre qu’un opposant gabonais arrive sur le sol congolais les mains vides, puis rentre chez lui avec des valises (pleines d’argent). C’est incompréhensible. Lorsqu’on suit la réaction des autorités gabonaises, l’argent est effectivement parti du Congo et se trouve aujourd’hui dans le Trésor gabonais », insiste M. Nzila

A Brazzaville, l’affaire Guy Nzouba-Ndama alimente les conversations dans les débits de boisson et bien d’autres lieux publics. Les uns et les autres s’interrogent sur l’origine des fonds. Pour l’heure, pas de communication des autorités.

Des organisations de la société civile œuvrant pour la promotion de la démocratie et les droits de l’homme ont demandé mardi des explications aux autorités congolaises sur l’affaire Guy Nzouba-Ndama. Cet opposant gabonais a été arrêté samedi dernier à la frontière congolo-gabonaise avec des valises contenant plus de 2 millions d’euros, plus d’un milliard de francs CFA en liquide.

Dans le bureau où ces organisations se sont retrouvées pour peaufiner leur déclaration, Trésor Nzila du Cercle d’actions pour le développement (CAD) est coiffé de son habituel chapeau, assis dans un fauteuil les pieds croisés.

Il juge « très choquante et scandaleuse » l’image qui a circulé sur les réseaux sociaux montrant l’opposant gabonais avec des valises pleines d’argent liquide, lors de son interpellation par des gendarmes à la frontière congolo-gabonaise.

Trésor Nzila demande des explications au gouvernement car estime-t-il, la population a le droit de savoir ce qu’il en est. « Le silence des autorités congolaises quatre jours après ce scandale ne s’explique pas. Le gouvernement a l’obligation de dire la vérité aux Congolais. Il est important que cette situation soit clarifiée ; que l’origine des fonds et leur utilité soient connues », dit-il.

Il exige une enquête judiciaire conséquente : « Le procureur de la République doit se saisir de ce dossier parce qu’on ne peut pas comprendre qu’un opposant gabonais arrive sur le sol congolais les mains vides, puis rentre chez lui avec des valises (pleines d’argent). C’est incompréhensible. Lorsqu’on suit la réaction des autorités gabonaises, l’argent est effectivement parti du Congo et se trouve aujourd’hui dans le Trésor gabonais », insiste M. Nzila

A Brazzaville, l’affaire Guy Nzouba-Ndama alimente les conversations dans les débits de boisson et bien d’autres lieux publics. Les uns et les autres s’interrogent sur l’origine des fonds. Pour l’heure, pas de communication des autorités.

L’opposition continue de protester contre l’arrestation

Néanmoins, Me Lubin Ntountoume, un autre de ses défenseurs, décrit un Guy Nzouba Ndama « serein ». « Il a vu un médecin. Il se porte bien. » Pour ce dernier, l’essentiel est qu’on garantisse ses droits, notamment la présomption d’innocence. « C’est une personnalité politique. Il présente des garanties de représentation. Tout cela milite pour qu’il retrouve sa famille en attendant que l’enquête se poursuive », indique Me Lubin Ntountoum.

L’affaire continue en tout cas d’agiter la sphère politique. Le Rassemblement pour la patrie et la modernité a dénoncé la diffusion d’une vidéo de l’arrestation de Guy Nzouba Ndama, « jeté en pâture », selon le parti d’opposition, qui critique les « dérives autocratiques d’un pouvoir qui ne sait pas préserver la dignité humaine ». L’Union nationale dénonce des « fondements juridiques contestables », « droits fondamentaux violés », et une « instrumentalisation de la justice ».

Son parti Les Démocrates a vivement réagi. Le mouvement a dénoncé une « arrestation arbitraire et scandaleuse ». Le président honoraire Davin Akoure a déclaré qu’il s’agissait d’un « règlement de compte politique » et que « le pouvoir était à la manœuvre ». Les Démocrates réclament sa libération immédiate et sans condition. Tout en menaçant « d’éventuels troubles » selon le traitement réservé à Guy Nzouba Ndama.

Néanmoins, la découverte d’une telle somme intrigue même dans son camp. Les femmes du parti ont déclaré qu’au moment où la population fait face à la flambée des prix, « comment ne pas s’émouvoir de voir autant d’argent dans les mains de quelqu’un qui se bat pour le changement », a déclaré la secrétaire nationale Diane Dorothée Mengué M’Akué. En tout cas pour les avocats tout est clair, les fonds saisis appartiennent à Guy Nzouba Ndama. C’est le fruit de ses années de travail aux plus hautes fonctions de l’Etat.

Congo : le CAD exige la ratification de la Convention contre les disparitions forcées

Le Centre d’actions pour le développement (CAD), dénonce l’inaction des autorités congolaises concernant la procédure de ratification de cette convention.

 

L’ONG le CAD, de défense des droits humains, avait interpellé dans une lettre ouverte, il y a plusieurs semaines, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). L’institution a indiqué dans un récent courrier que la ratification de ce traité international faisait partie de ses objectifs, et qu’elle userait de tous les canaux légaux pour y parvenir. Mais en attendant, le CAD, poursuit son travail de documentation afin de maintenir la pression sur ce sujet.

Le CAD, le Centre d’actions pour le développement, dirigé Trésor Nzila, dénonce l’inaction des autorités congolaises concernant la procédure de ratification de cette convention, conformément aux engagements pris par le pays. « En 2007, le gouvernement a signé cette convention et en 2018, à l’occasion de l’examen périodique universel, le gouvernement congolais a accepté de ratifier ce traité international. Mais, nous constatons que depuis 2018, le gouvernement traîne les pas », accuse-t-il.

Ce défenseur des droits de l’homme affirme avoir documenté au moins une dizaine de cas de disparitions forcées entre 2021 et 2022. Il a notamment reçu Sylvie, une mère de famille, qui recherche son fils de 18 ans, arrêté nuitamment par la police en février 2021 et présenté comme membre présumé d’un gang. La mère est sans nouvelles de son garçon depuis lors.

« C’est quelle qualité de travail que notre police fournit ? Quand quelqu’un commet un crime, on l’emprisonne et ses parents peuvent intervenir. Mais, jusqu’aujourd’hui, j’ignore où se trouve mon fils. Où a-t-il été gardé ? Il n’y a aucune trace. On n’a aucune information sur le lieu de détention de l’enfant depuis le 14 février 2021. Aujourd’hui, nous sommes en 2022 », se lamente cette femme de 44 ans.

Pour Trésor Nzila, la restauration de l’État de droit, le respect des droits humains et le droit à la vie passent par la ratification de ce traité international.

Congo : une ONG présente le pays comme un «désert médical»

Cette ONG affirme que les droits liés à l’accès à la santé sont violés en permanence dans le pays qu’elle présente comme « un désert médical ».

 

Le Centre d’actions pour le développement (CAD) a présenté ce mardi 22 février 2022 son rapport sur l’état des droits de l’homme au Congo. Résultat d’une enquête menée pendant près d’une année. Cette ONG affirme que les droits liés à l’accès à la santé sont violés en permanence dans le pays qu’elle présente comme « un désert médical » de 342 000 kilomètres carrés.

C’est face à la presse que Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD, a présenté ce rapport de 77 pages qu’il a aussitôt mis en ligne pour faciliter son accès à toutes les sensibilités. Pour ce défenseur des droits de l’homme, au Congo, l’offre de santé est médiocre.

« L’argent public est dilapidé »

« Nos autorités partent se faire soigner à l’étranger parce qu’elles sont conscientes que nos hôpitaux sont pauvres. L’argent public est dilapidé et nos autorités n’améliorent pas la situation sanitaire. Au Congo, il ne faut pas être malade lorsqu’on n’a pas d’argent, sinon vous mourez. Le Congo est un désert médical de 342 000 kilomètres carrés », a-t-il dénoncé.

Trésor Nzila illustre son propos en décrivant un centre de santé du Pool situé juste à une vingtaine de kilomètres au sud de Brazzaville : « Le Centre de santé intégré (CSI) de Goma Tsé Tsé n’a aucun lit, aucune ambulance. Les personnes hospitalisées sont obligées d’étaler les nattes ou les pagnes pour dormir. Et, lorsqu’il y a une situation d’urgence, il faut négocier avec l’armée (qui est sur place) pour qu’elle donne un véhicule. Quand, ce véhicule de l’armée n’est pas disponible, il faut négocier avec l’église catholique. Sinon le malade est transporté dans une brouette. »

Le rapport du CAD n’a pour l’heure pas suscité de réaction des autorités.