Les Rwandais vivant à Brazzaville se sont mobilisés, le 6 avril, pour remettre la sombre histoire qui a divisé leur pays entre les mains de Dieu, à travers une messe célébrée en la paroisse Sainte-Marie de Ouenzé.
La messe eucharistique a été officiée par l’abbé Brel Franck Loubayi, vicaire à la paroisse Saint Joseph du quartier Maman Mboualé, à Talangaï.
Dans son homélie, le curé est revenu sur la notion du pardon, une arme puissante qui permet à chacun d’ouvrir son cœur et de mieux vivre en communauté. Le prêtre a aussi insisté sur l’amour du prochain, disant que malgré les conflits qui les ont opposés, les Rwandais doivent s’aimer les uns les autres, comme des frères et sœurs de sang.
« C’est au nom de l’amour que nous nous sommes réunis ce jour pour implorer la miséricorde de Dieu afin qu’il accorde sa grâce aux victimes du génocide rwandais de 1994. Mais n’oublions pas que la mort est pour nous tous, un passage obligé, une destination finale », a enseigné le curé.
S’exprimant à l’occasion de ce vingt-cinquième anniversaire, quelques réfugiés hutus rwandais ont estimé que la communauté internationale devrait tout faire pour les réunir.
« Quand nous quittions le pays, en 1994, la communauté internationale nous traitait de génocidaires, alors qu’elle-même connaît les causes directes qui ont causé cette guerre fratricide. Au lieu d’attiser le feu, elle devrait plutôt créer les conditions de réconciliation afin de permettre à tous les Rwandais de vivre ensemble », a souligné un réfugié qui a requis l’anonymat.