RDC : l’ex ministre de l’enseignement Willy Bakonga condamné à 03 ans de prison

L’ancien ministre de l’enseignement supérieur est accusé de blanchiment d’argent et transfert illicite de capitaux vers l’étranger.

 

La cour de cassation congolaise a infligé une peine de trois ans d’emprisonnement à l’ancien ministre de l’enseignement supérieur Willy Bakonga. Celui-ci est accusé de blanchiment d’argent et transfert illicite de capitaux vers l’étranger.

Ce ministre sortant de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) avait été arrêté avec son fils mardi 20 avril à Brazzaville, puis extradé en RDC alors qu’il comptait se rendre en France. Il écope de trois ans de prison et son fils de six mois.

Notons qu’avant son arrestation, il était recherché par la justice pour détournement des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement de base.

Ils étaient en possession de 30.000 dollars lorsqu’ils ont été arrêtés. C’est du moins ce qu’a dit l’un de leurs avocats. « L’accusation n’a pas prouvé l’origine illicite des 30.000 dollars retrouvés sur eux », a estimé l’avocat.

Rappelons qu’en novembre, l’Inspection générale des finances (IGF) a rendu public un rapport qui a révélé un détournement présumé de 31 millions de dollars. Après ce rapport, la Banque mondiale a annoncé qu’elle avait reporté à une date ultérieure le versement de 100 millions de dollars d’aide à la gratuité de l’enseignement en RDC.

Blanchiment d’argent : le Congo évalue son dispositif de contrôle financier

Le ministre des Finances et du budget, Calixe Nganongo, a ouvert le 5 août, à Brazzaville, un séminaire consacré à la pré-évaluation du système national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

La session de renforcement des capacités réunit des acteurs publics et privés locaux et vise à préparer le Congo à maitriser le contexte et les exigences de l’exercice d’évaluation mutuelle. Il s’agira donc de sensibiliser toutes les parties prenantes nationales à la lutte contre le blanchiment des capitaux, à la nouvelle méthodologie du Groupe d’action financière(Gafi) et aux obligations communautaires.

Cette rencontre vise également à former les participants sur leurs responsabilités en vue d’une bonne coordination nationale de l’évaluation mutuelle. A cela s’ajoutent les modules sur les tâches spécifiques qu’ils doivent réaliser afin de contribuer au remplissage du questionnaire d’évaluation mutuelle et à la collecte des informations pertinentes.

Le gouvernement est engagé à assainir la gouvernance publique pour pouvoir combattre les nouveaux défis de la criminalité financière, a souligné le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo. « Cela passe par la gestion responsable de la chose publique en vue de la satisfaction des besoins fondamentaux des citoyens, et dont la lutte contre le blanchiment des capitaux est un maillon incontournable en ce qu’elle contribue à l’assainissement des mœurs et pratiques financières », a déclaré le ministre.

Initiateur de l’activité, le secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale(Gabac), Gervais Mbata, a exhorté le gouvernement à accroître les moyens de lutte anti-blanchiment d’argent. « La lutte contre ce fléau doit être une préoccupation de tous. Elle ne doit pas demeurer un vain mot mais se traduire en comportement pour toutes les couches de nos États », a-t- il plaidé.

À cet effet, la rencontre de quatre jours sera animée par les évaluateurs, ressortissants des pays de la juridiction du Gabac avec les outils du Gafi, ainsi que le soutien de la Banque mondiale.

Rappelons que le Gabac est une institution spécialisée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale en charge de la promotion des normes communautaires et du suivi de leur mise en œuvre efficace.

Un atelier de formation sur le blanchiment d’argent à Brazzaville

Cet atelier destiné au lancement de l’évaluation nationale de risques de blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme se tiendra du 16 au 18 mai à Brazzaville.

L’Agence nationale d’investigations financières organisera du 16 au 18 mai à Brazzaville un séminaire sur le blanchiment d’argent. Cette session de formation particulière sera patronnée par le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Elle recevra l’appui technique de la Banque mondiale.

Y seront présents, les responsables du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale et ceux venus du Cameroun.  Aussi, pendant 3 jours, les responsables issus de différents départements ministériels, des banques, des Casinos, des établissements de micro-finance, de la police, de la gendarmerie, du Conseil national de sécurité ainsi que des offices notariaux du Congo participeront à cet atelier .

L’objectif final est de préparer une riposte adéquate et efficace, capable de réduire ou plutôt de juguler le phénomène au Congo Brazzaville.

 

 

Brazzaville : les ministres de la Zone Franc engagés dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme

La situation difficile des économies de la Zone Franc a été, au centre de la réunion économique et monétaire des ministres des Finances de la Zone Franc, le vendredi 13 avril 2018 à Brazzaville.

Une situation particulière qui appelle les États membres à renforcer davantage la coopération monétaire et à mutualiser les efforts pour atteindre la résilience économique.

Le chef du gouvernement congolais a, dans son discours inaugural, mis un accent sur la situation difficile des économies de la Zone Franc. Clément Mouamba a appelé les ministres des Finances des États de la Zone Franc qui ont pris une part active à ce rendez-vous, à renforcer la coopération monétaire et à mutualiser les efforts pour atteindre la résilience économique. C’était en présence du ministre français de l’Économie et des Finances, du président de la commission de la CEMAC, Pr Daniel Ona Ondo et du commissaire, Clément Bélibanga.

Intervenant le premier, le Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau a axé sa présentation sur les perspectives macroéconomiques et réponse des politiques publiques. A sa suite, un exposé a été présenté par Mamadou Makhtar Diagne, président du COCOZOF qui a illustré l’état de convergence nominale et réelle en zone franc et suivi des recommandations. Au cours des travaux tenus à huit clos, les ministres des Etats membres ont pris l’engagement de regarder dans la même direction et mettre leurs efforts sur les vues macroéconomiques en apportant une solution des politiques publiques.

Pour sa part, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances de la France, a rappelé aux ministres de la zone Franc que : « Nous sommes tous engagés dans la même direction. Pour que nous puissions avancer, il faut que tous les États membres de la zone franc signent l’appel de Yaoundé au sortir de cette réunion ». Et de renchérir : « Cet acte sera un signal politique fort pour marquer notre volonté de lutter contre le blanchiment d’argent et le terrorisme, car ce n’est pas seulement un sujet de sécurité mais c’est aussi un élément de renforcement de la compétitivité économique ».

Il y a lieu de souligner que cette invitation n’est pas restée lettre morte. Les pays tels que le Congo, le Gabon, le Burkina-Faso, le Niger ont signé cet appel de Yaoundé au sortir de cette réunion. Cependant, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont promis d’emboîter le pas incessamment.