Bassin du Congo : plus de 740 espèces découvertes en dix ans

C’est ce qui ressort du dernier rapport présenté par le Fonds mondial pour la nature (WWF).

 

Des singes, crocodiles, poissons et plantes enrichissent ainsi la connaissance du deuxième poumon de la planète. C’est ce qui constitue les 742 espèces découvertes dans le bassin du Congo au cours des dix dernières années. Toutes ces découvertes sont détaillées dans le rapport du WWWF.

Entre 2013 et 2023, le WWF, en partenariat avec des scientifiques internationaux, a exploré la biodiversité du bassin du Congo et compilé des décennies de recherches. Un travail qui a permis de de révéler 430 nouvelles plantes, 140 invertébrés, 96 poissons, 22 amphibiens, 10 mammifères et 2 oiseaux.

Le rapport révèle aussi des espèces inconnues notamment le lesula, un primate découvert en République démocratique du Congo (RDC). On cite également le crocodile à museau fin d’Afrique centrale et l’Afrodiaphanes Pulcher, une rare luciole trouvée en Centrafrique.

La même source indique néanmoins que, la déforestation, l’exploitation minière, le braconnage et le changement climatique menacent gravement cette région, au point de craindre la disparition de certaines espèces avant même d’être pleinement étudiées.

Le document proposer des solutions concrètes pour protéger cette biodiversité. Entre autres : promouvoir l’agroforesterie, certifier durablement l’exploitation du bois via le label FSC, impliquer les communautés locales et intensifier la lutte contre le braconnage.

Bassin du Congo : les forêts diminuent de 1 à 5% par an

C’est ce qui ressort des résultats d’une étude menée par le Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (Cesa).

 

Le Centre d’études stratégiques pour l’Afrique a publié les résultats d’une étude qu’il a mené et qui concerne le bassin du Congo. Selon cette étude, les forêts tropicales du bassin du Congo, diminuent de 1 à 5% par an à cause de l’exploitation forestière et minière illégale.

Le bassin du Congo est considéré comme le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Depuis 2001, la couverture forestière régionale a disparu de 30% et cette dégradation « menace les moyens de subsistance de millions de personnes dépendant des ressources de ces forêts ».

Pour le Cesa, ces mauvaises pratiques sont menées par des réseaux criminels qui exploitent « les lacunes du cadre règlementaire » avec des complicités officielles nourries par la corruption, le pillage de ces forêts qui couvrent environ 200 millions d’hectares coûte 17 milliards de dollars par an au continent.

Malgré les efforts pour améliorer l’application des lois, la gouvernance et le commerce, « l’illégalité persiste tout au long de la chaîne d’approvisionnement », et ce notamment pour les bois durs rares illégaux, majoritairement exportés vers la Chine, selon l’étude.

Notons que le Cameroun, la Centrafrique, la République démocratique du Congo (RDC), la Guinée équatoriale, le Gabon et le Congo, abritent la majeure partie des forêts du bassin du Congo, qui représentent elles-mêmes 70% de la couverture forestière du continent africain.

Bassin du Congo : 30 milliards F pour la protection de l’environnement

L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Eugene Young, a annoncé l’augmentation de la contribution de son pays dans le cadre de la protection de l’environnement.

 

Denis Sassou N’Guesso a reçu le 8 novembre à Oyo, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Eugene Young. Le diplomate a annoncé l’augmentation de la contribution de son pays dans le cadre de la protection de l’environnement, à hauteur de 50 millions de dollars, soit environ 30 milliards FCFA.

« Nous sommes venus annoncer notre nouvelle contribution pour la protection du bassin du Congo avec 50 millions de dollars cette année. Au sommet des trois bassins forestiers, notre délégation a été conduite par l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat, Richard Duke. C’était quelque chose de très important pour notre délégation et j’ai exprimé notre satisfaction au président », a expliqué le diplomate américain à sa sortie d’audience.

Lors du deuxième sommet des trois bassins forestiers tropicaux, tenu du 26 au 28 octobre à Brazzaville, Richard Duke, l’envoyé spécial adjoint des États-Unis pour le climat, avait prononcé un discours à l’ouverture, soulignant l’engagement de son pays envers la protection du bassin du Congo et la lutte contre le changement climatique.

Bassin du Congo : une ONG accuse une entreprise de transporter du bois illégalement

Selon une enquête de l’ONG britannique Global Witness publiée mercredi 25 octobre, la déforestation illégale menace la forêt du bassin du Congo.

 

La déforestation illégale menace la forêt du bassin du Congo. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’ONG britannique Global Witness publiée mercredi. Selon ladite enquête, cette déforestation est motivée en partie par la demande des pays consommateurs, notamment la Chine.

L’ONG Global Witness accuse le géant chinois Congo King Baisheng Forestry Development (CKBFD) d’avoir exporté pour plus de 5 millions de dollars du bois illégal depuis la RDC sur une période de six mois. Et ce, malgré ses engagements internationaux à lutter contre la déforestation.

Le bois illégal exporté est du teck, un bois dur extrêmement convoité par le marché chinois, et du Sapele, une espèce qui peut remplacer l’acajou. La déforestation illégale de ces espèces exerce une pression importante sur la forêt du bassin du Congo, dont 60% est située en RDC, révèle Global Witness.

Quelle est la cause de cette déforestation ? Un manque de gouvernance de l’industrie forestière congolaise, pointe Laurence Duprat, conseillère politique au sein de l’ONG. « C’est un secteur qui reste empreinte d’illégalité, de corruption, mais aussi de conflits avec les communautés sur le terrain », explique-t-elle.

« Certaines entreprises coupent du bois sans respect des lois et des régulations congolaises. Et non seulement elles coupent le bois mais elles exportent aussi et en font commerce sur les marchés internationaux et notamment vers et en Chine », détaille la spécialiste.

Selon elle, « ce n’est pas le seul problème des pays producteurs de gérer leur gouvernance forestière ». « Alors évidemment, ils en ont la responsabilité. Mais les pays consommateurs, et notamment la Chine, qui reste l’un des premiers pays consommateurs du bois tropical, ont leur rôle à jouer également », juge-t-elle.

Global Witness espère que la question de la gouvernance forestière sera abordée lors du sommet des trois bassins qui s’ouvre à Brazzaville, avec comme objectif, une coopération Sud-Sud pour la préservation du deuxième poumon vert de la planète.

Préservation de l’environnement : A .Blinken salue le leadership de D. Sassou Nguesso

 La protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique ont été les différents points qui ont été abordés au cours de l’entretien téléphonique qu’a eu le président de la République Denis Sassou Nguesso avec le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken ce mercredi 10 Août 2022.

 

Il était question pour les deux personnalités de faire le tour des sujets d’actualités notamment la crise libyenne et le conflit russo-ukrainien avec un accent particulier sur la neutralité adoptée par la République du Congo.

Les questions de paix et de sécurité dans la sous-région Afrique centrale précisément avec la montée en puissance des groupes rebelles ont préoccupé Denis Sassou Nguesso et Antony Blinken.

Ils ont aussi abordé la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique et à ce sujet, le secrétaire d’Etat américain a salué l’engagement et le leadership du président de la République dans la préservation de l’environnement, notamment des forêts du Bassin du Congo.

Denis Sassou Nguesso invité par le président américain à prendre part au prochain sommet États-Unis d’Amérique-Afrique qui se tiendra en décembre 2022 à Washington a confirmé la participation congolaise au plus haut niveau.

 

Les Terminaux du Bassin du Congo reussissent une opération logistique de grande envergure

Les équipes de Terminaux du Bassin du Congo (TBC), filiale de Bolloré Ports, ont pu mettre à l’eau 3 bateaux pousseurs de plus de 50 tonnes chacun.

 

Le 25 juillet 2022, les équipes de Terminaux du Bassin du Congo (TBC), filiale de Bolloré Ports, ont pu mettre à l’eau 3 bateaux pousseurs de plus de 50 tonnes chacun pour le compte d’un client forestier. Une opération difficile pour un terminal équipé de grues de 40 tonnes maximum.

Livrés en plusieurs lots au port fluvial de Brazzaville, les 3 bateaux y ont été entièrement assemblés, soudés et mis sur pied par le client durant trois (03) mois. Leur mise à flot par les équipes de TBC a nécessité de nombreuses études, une forte implication du HSE, des grutiers et l’utilisation simultanée de deux grues.

«Au début de cette aventure le client n’était pas très rassuré. Mais notre expertise, nos procédures de sécurité et notre engagement dans la préservation des biens de nos clients ont été les facteurs clés de sa décision. La réussite de cette opération fait notre fierté. Le client est entièrement satisfait de notre travail» soutient Dzema AYESSA-NDINGA, Directeur Général Adjoint Terminaux du Bassin du Congo TBC.

Engagé dans une politique de la modernisation du Port de Brazzaville, les Terminaux du Bassin du Congo y assurent les opérations de manutention et d’acconage. Avec ses 4 grues mobiles, l’entreprise qui bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports développe l’offre sur les corridors stratégiques Pointe-Noire/Brazzaville, Pointe-Noire/Brazzaville/Kinshasa, Brazzaville/Bangui et désenclave ainsi les pays voisins tout en fluidifiant le trafic fluvial des marchandises.

À propos de Bolloré Ports

Bolloré Ports possède une expertise reconnue dans la gestion des terminaux à conteneurs, la manutention conventionnelle et le métier d’agent maritime. Opérateurs de 21 concessions portuaires à travers le monde avec une forte empreinte africaine, Bolloré Ports a participé au développement des infrastructures portuaires sur le continent avec plus de 3,5 milliards d’euros investis au cours des dix dernières années. Bolloré Ports a également développé un réseau d’agences maritimes qui traitent chaque année plus de 7 000 escales pour le compte des armateurs. L’expérience de Bolloré Ports dans les pays émergents lui a permis de se développer en Asie (Timor, Inde) et en Amérique (Haïti).

COP 26 : Denis Sassou N’Guesso fait un plaidoyer du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

Le président Denis Sassou N’Guesso est monté à la tribune de la Cop-26 le lundi 1er novembre, pour livrer le message du Congo.

 

L’intégral du discours du président Denis Sassou N’Guesso.

« Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernements,

Distingués Délégués,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi, avant tout propos, d’exprimer mes sincères remerciements à Sa Majesté la Reine Elisabeth II, au Gouvernement et au Peuple du Royaume-Uni, pour l’hospitalité et l’accueil chaleureux qui ont été réservés à ma délégation et à moi-même.

Permettez-moi aussi, en ma qualité de Président de la Commission Climat du Bassin du Congo regroupant 16 États d’Afrique Centrale et de l’Est, ainsi que le Royaume du Maroc, de dire toute l’importance que nous accordons à cette COP 26, particulièrement cruciale pour l’avenir de l’Humanité.

Mon pays, la République du Congo, se situe au sein du Bassin du Congo, cet immense massif de forêts et de tourbières qui est aujourd’hui le premier capteur de carbone net de la planète après la déforestation de l’Amazonie.

À elles seules, les tourbières de la Cuvette Centrale séquestrent 31 milliards de tonnes de carbone, soit trois années d’émissions mondiales. La place qu’occupe le Bassin du Congo dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris est donc absolument incontournable.

Vous l’avez clairement compris : le Bassin du Congo rend au Monde des services écosystémiques inestimables. Mais, que reçoit-il en échange ? Hélas, très peu.

En effet, les pays industrialisés, à qui incombe la responsabilité historique du dérèglement climatique, se montrent réticents à mobiliser les financements nécessaires à la concrétisation de leurs engagements. Les grandes difficultés auxquelles se heurte l’application de l’Article 6 de l’Accord de Paris, qui engage les pays riches à soutenir les efforts d’atténuation et surtout d’adaptation des pays en développement, en sont la preuve évidente.

La République du Congo, en ce qui la concerne, a déjà soumis au Secrétariat de la Convention sa Contribution Déterminée au niveau national révisée. Nos ambitions, qui prennent en compte l’ensemble des secteurs d’émission des gaz à effet de serre, ont été rehaussées et la République du Congo fait figure d’élève modèle au palmarès de l’écologie mondiale.

Je ne cesse de le répéter sur toutes les tribunes, depuis le Sommet de Rio en 1992, la détermination des pays du Bassin du Congo en général, et celle de la République du Congo en particulier à préserver ce vaste ensemble est totale. Toutefois, cet engagement va de pair avec la volonté, tout aussi inexorable, de poursuivre notre développement économique et social, pour le bien-être de nos populations. Ces deux objectifs ne s’excluent pas, ils se complètent.

Exiger de nous un ralentissement de notre développement pour que la Planète respire mieux, serait en effet profondément, injuste et même immoral.

C’est pourquoi vous me permettrez de faire ici, une fois de plus, le plaidoyer du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, initiative commune des pays membres de la Commission Climat du Bassin du Congo auxquels s’est joint le Royaume du Maroc, et qui n’attend plus qu’à être abondé avec l’engagement de tous nos partenaires.

En prenant la décision de protéger et de conserver le Bassin du Congo pour le bien de l’humanité, nous avons su prendre nos responsabilités.

A chacun désormais d’assumer les siennes.

Je vous remercie. »

Congo : rencontre entre le Dr Jonathan Pershing et le président Sassou N’Guesso

L’envoyé spécial adjoint du président américain pour le climat, a entamé une tournée à travers l’Afrique, c’est dans ce cadre qu’il est arrivé lundi au Congo.

 

Le Dr Jonathan Pershing est arrivé en République du Congo lundi 04 octobre 2021. Sa présence dans la capitale congolaise s’inscrit dans le cadre de sa tournée en Afrique en prélude à la prochaine COP. Il a été reçu par le président Dens Sassou N’Guesso. Au centre des échanges entre les deux personnalités le rôle des forêts du Bassin du Congo et le partenariat que son pays entend engager avec les pays qui abritent les grandes forêts de la planète.

« Ce dont le gouvernement américain vise aujourd’hui, en marge de la COP26 à Glasgow en novembre prochain, c’est de faire une annonce officielle selon laquelle, le gouvernement américain s’engage à travailler avec ces pays qui abritent ces importantes forêts. Les trois régions (Amazonie, Bassin du Congo et Indonésie) sont uniques », a déclaré le Dr Pershing à la presse.

« Ici dans le Bassin du Congo il faut s’assurer qu’on ne va pas dans la déforestation massive. Parce qu’ici, la forêt représente un trésor », a-t-il souligné à Brazzaville.

« L’une des raisons de notre visite ici est d’engager le dialogue pour comprendre quels sont les besoins locaux pour pouvoir apporter une solution spécifique en matière de préservation des forêts », a fait savoir le responsable américain qui, après Brazzaville, a mis le cap sur Kinshasa en RDC, puis Dakar au Sénégal.

« C’est sûr que le président Biden sera à la COP26 à Glasgow. Le souhait est que le président congolais Sassou Nguesso (qui préside la Commission climat pour le Bassin du Congo, Ndlr) soit également de la partie. Les deux présidents pourraient se rencontrer alors à Glasgow », a-t-il conclu.

Bassin du Congo : 2 millions d’euros pour l’amélioration du transport fluvial

Dans le cadre du projet du 11e Fonds européen de développement (FED) du Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (PAGIRN).

 

Avec un réseau navigable d’au moins 17 000 km, le bassin du Congo pourrait bénéficier d’un système de transport fluvial très compétitif. Mais il se heurte aujourd’hui non seulement à l’instabilité politique dans la sous-région, mais aussi à l’étiage sévère de ses affluents comme l’Oubangui et la Sangha.

Mardi 13 juillet, Brazzaville a abrité la cérémonie officielle de lancement du projet d’appui à la réglementation, la facilitation, la sécurisation et la durabilité du transport fluvial dans l’espace de la Commission internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS). Financé à hauteur de 2 millions EUR par l’Union européenne, ce projet s’inscrit dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED) du Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (PAGIRN).

Etendu sur une période d’exécution de 3 ans, il vise à accompagner les Etats membres de la CICOS (Angola, Cameroun, Centrafrique, RDC, Gabon et Congo) afin « qu’ils puissent faire face aux entraves à la navigation, ainsi qu’à la pollution actuelle des voies d’eau dans le bassin du Congo ».

Selon la CICOS, les résultats directs attendus du projet sont : la mise en place des guichets uniques pilotes au niveau de trois ports (en République démocratique du Congo, République centrafricaine et Angola) ; la construction des unités fluviales pilotes en bois (baleinières) selon les normes de sécurité ; l’opérationnalisation de l’Observatoire des barrières non physiques et du Système commun de radiocommunication sur les voies d’eau intérieures des pays membres ; l’amélioration de la sécurité de la navigation dans les bassins du Congo et de l’Ogooué ; la mise en application des règlements communs de la CICOS en matière de transport par des voies d’eau intérieures dans les Etats membres ; et l’élaboration des règlements communs relatifs à la gestion des déchets issus des unités fluviales et des plates-formes portuaires dans les Etats membres de la CICOS.

Une fois mis en œuvre, il devrait en découler très rapidement une plus grande fluidité du trafic fluvial soumis aux mêmes règles dans toute la zone CICOS, permettant ainsi la réduction des accidents et incidents, des déchets, ainsi que l’augmentation de la flotte selon les normes. Mieux, ce projet devrait contribuer à la diminution des délais de transports et des coûts. A plus long terme, la diminution de la pollution fluviale participera à la réduction de la fréquence des arrêts des centrales hydroélectriques, des arrêts souvent opérés pour l’élimination des déchets dans les turbines.

Congo-COP 26 : des opportunités pour le Fonds bleu au centre d’une table ronde

Le sujet a réuni les ministres des pays membres de la Commission climat du bassin du Congo le royaume du Maroc, la Grande-Bretagne et autres.

 

La rencontre de haut niveau organisée par visio-conférence, le 29 juin, sous l’initiative de la Fondation Brazzaville que préside l’ambassadeur de bonne volonté du Fonds bleu pour le bassin du Congo, Jean-Yves Ollivier, a réuni les ministres des pays membres de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC), le royaume du Maroc, la Grande-Bretagne, ainsi que les partenaires au développement.

Cette table ronde, en prélude à la COP 26 de Glasgow prévue en novembre prochain, s’est tenue sur le thème : « De la COP 22 à la COP 26 : Le fonds bleu pour le bassin du Congo, un enjeu planétaire ». Il a été question de parler également des opportunités pour le Fonds bleu. A propos, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo, coordonnatrice technique de la CCBC, Arlette Soudan-Nonault, a indiqué que le bassin du Congo a maintenant un véhicule financier dont l’étude de préfiguration est arrivée à son terme. C’est un outil porté par seize États plus le Maroc. Elle a parlé également des avancées significatives de cette commission, sans oublier sa participation au dernier Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique dont la présidence est portée par le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa.

« Nous avons aujourd’hui dans notre Pipe-Line de projets un portefeuille d’investissement de pas moins de dix milliards de dollars issus des contributions déterminées des États… Nous avons parallèlement monté un pipe-line des projets qui nous permettent d’aller vers le financement de la finance verte et de la finance bleue », a-t-elle fait savoir.

Pour la coordonnatrice technique de la CCBC, le ministre anglais de l’Environnement a indiqué que la région du bassin du Congo ne peut être que le principal gagnant de ces projets. « Il est certain que nous allons investir de nombreux millions dans cette région au cours des années à venir. Nous devons absolument permettre à l’économie de transiter vers une économie verte qui permettra de produire des emplois verts et qui seront durables vers le long terme. Nous voulons soutenir la croissance économique, la prospérité avec le développement durable. Nous voulons offrir aux prochaines générations des opportunités économiques qui permettront une transition verte, empreinte de nouvelles opportunités de création d’emplois, deux millions d’emplois locaux d’ici à 2030 », a déclaré le ministre anglais, tout en louant le formidable travail qu’effectue la Fondation Brazzaville.

L’économiste et directeur de l’Institut de la Terre à l’université Columbia, le Pr Jeffrey Sachs, a signifié que les populations du bassin du Congo sont dans une large mesure des populations assez pauvres qui veulent que cette région se développe. « … il faut que les financements internationaux soient bien plus importants. Cela ne vient pas seulement du secteur privé, mais également des institutions. L’un de mes rôles au sein des institutions internationales consistent à mobiliser ce type de fonds. Je pense que le fait que les pays se rassemblent autour du Fonds bleu pour le bassin du Congo est une initiative de plus pertinente », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le président de la Fondation Brazzaville, ambassadeur de bonne volonté du Fonds bleu pour le bassin du Congo, Jean-Yves Ollivier, a fait savoir que sa structure sera toujours aux côtés de la CCBC. Pareil pour le secrétaire général au ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement du Maroc, qui a renouvelé l’engagement de son pays aux côtés de la CCBC. Ces différents points de vue ont été soutenus par les ministres de l’Environnement de la République du Rwanda, le Dr Jeanne d’Arc Mujawamariya ; de l’Environnement du Gabon, Lee White …

De son côté, le représentant résident du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Maleye Diop, a précisé que l’engagement du PNUD dans le Fonds bleu date de depuis. « Au Congo nous sommes sur le point de remettre officiellement au gouvernement congolais à travers le ministère de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo, la Contribution déterminée nationale (CDN) révisée qui nous a pris plus d’un an de travail… Ce document répond aux ambitions que le Congo lui-même en tant que pays souverain s’est fixé, mais aussi la position du Congo par rapport à la commission climat du bassin du Congo… Sur la CDN du Congo qui est l’élément essentiel, le PNUD est très fier d’avoir été un des partenaires accompagnateurs dans cet exercice. »

Bassin du Congo : des ONG s’opposent à l’arrêt de l’aide européenne

Ils ont évoqué les menaces auxquelles sont confrontées les forêts d’Afrique centrale. C’était au cours d’une conférence virtuelle.

 

Les Organisations non gouvernementales (ONG) défenseures de la nature et le partenaire allemand GIZ se sont opposés à la proposition de la Commission européenne visant à mettre fin au Plan d’action relatif à l’application des réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux (Flegt). C’est le plan d’action Flegt qui permet l’appui technique et financier de l’Union européenne au profit du Bassin du Congo.

Lors d’une récente conférence virtuelle, dont le communiqué a été rendu public le 24 avril, le facilitateur allemand du Partenariat des forêts du Bassin du Congo (PFBC), Dr. Christian Ruck, et plusieurs ONG internationales et régionales parmi lesquelles Centre for international development and training, Fern, Foder et World resources institutes, ont évoqué les menaces auxquelles sont confrontées les forêts d’Afrique centrale.

Les participants à cette rencontre ont rappelé le caractère novateur du Plan d’action Flegt, un cadre qui permet à l’Union européenne d’appuyer les pays producteurs de bois de la sous-région, d’agir en vue d’arrêter la production et les mouvements illégaux de bois au sein des marchés internationaux. Lancé depuis 2003, ce dispositif constitue l’épine dorsale des mesures pour lutter contre l’exploitation illégale des forêts dans les pays producteurs de bois.

Le plan d’action fournit des incitations commerciales claires, il permet la mise en place des espaces de dialogue multi-acteurs et l’appui à des réformes de gouvernance d’envergure. Il faut souligner que les menaces liées au trafic illégal et à la déforestation persistent au niveau du Bassin du Congo. C’est pourquoi, les ONG pensent que pour y faire face il importe d’accroître les efforts engagés et d’identifier des solutions plus adaptées pour garantir une meilleure application des lois, puis en finir avec les mauvaises pratiques.

« Les ONG présentes ont également saisi l’occasion de la rencontre pour présenter au partenaire allemand les préoccupations de la société civile relatives aux conclusions préliminaires du bilan de qualité du règlement-bois de l’Union européenne et du Flegt effectué par la direction générale de l’environnement de la Commission européenne. Elles ont regretté le caractère biaisé de l’évaluation qui ne reflète que partiellement le point de vue des parties prenantes dans les pays partenaires mettant en œuvre un Accord de partenariat volontaire dans le cadre du Flegt », peut-on lire dans le communiqué.

Ces participants ont, enfin, recommandé au facilitateur allemand tout son soutien au maintien du plan d’action Flegt et aux initiatives visant à lutter contre la déforestation. Ils ont appelé à un dialogue « franc et constructif » entre l’Union européenne et les pays d’Afrique centrale mais aussi les pays asiatiques grand importateur de bois africain, sur la protection et la restauration des forêts et le respect des droits des populations locales, dans l’esprit de leurs engagements internationaux sur l’environnement et le climat.

En tant que grand consommateur de produits ligneux, l’Union européenne joue un rôle important dans l’amélioration de la légalité du bois et des produits ligneux. Dans le cadre du Plan d’action Flegt, les partenaires européens sont axés sur le renforcement des capacités, l’amélioration des mécanismes de la gestion forestière.

L’appui européen porte sur les thématiques liées à la promotion du commerce du bois légal et des politiques de marchés publics ; l’appui aux initiatives du secteur privé ; la mise en pratique des instruments législatifs existants ou l’adoption d’une nouvelle législation et la mise en œuvre de garanties pour le financement et les investissements.

Congo : Dzema Ayessa-Ndinga est le nouveau directeur général adjoint de « Terminaux du Bassin du Congo »

Depuis le 1er octobre 2020, le congolais Dzema Ayessa-Ndinga a été nommé comme directeur général adjoint de Terminaux du Bassin du Congo (TBC).

Dzema AYESSA-NDINGA est actuellement Responsable de l’agence de Bolloré Transport & Logistics à Brazzaville. Il est également en charge de la supervision des activités de Bluecongo et Havas Média Congo.

Il rejoint le Groupe Bolloré en République du Congo en 2014. Diplômé de l’Ecole de commerce Estic-Gecom de Pointe-Noire et de l’Ecole Supérieure de Commerce de Pointe-Noire (ESC), il possède une solide expérience en comptabilité et gestion d’entreprise.

Le nouveau Directeur Général Adjoint de TBC va assurer le développement de cette entité, accroître son ancrage dans l’économie au travers du développement des corridors, tout en supervisant l’ensemble des autres activités du Groupe à Brazzaville.

Bassin du Congo : l’interdiction d’exporter le bois sous forme de grumes va entrer en vigueur dès janvier 2022

Dix ans après le Gabon, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) se prépare à interdire les exportations des grumes et à lancer des zones économiques spécialisées dans la transformation du bois, à l’image de la zone de Nkok, près de Libreville.

Cette décision courageuse a été validée, le 18 septembre au cours d’une réunion des ministres en charge des Forêts, de l’industrie et de l’Environnement d’Afrique centrale par visioconférence, présidée par le Camerounais Jules Doret Ndongo.

Pour l’accompagnement de cette mesure, il a été décidé de créer des Zones économiques spéciales pour installer les industries de 1re, 2e et 3e transformation du bois.

Par ailleurs, ces ministres ont validé la décision portant création du Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo (Crib), ainsi que le règlement portant développement des plantations forestières.

Aussi, le conseil des ministres a entériné la décision portant règlement désignant l’Ecole supérieure internationale de l’agriculture et des métiers du bois (Esiamb), comme institution universitaire sous-régionale dédiée à la formation professionnelle aux métiers du bois.

A l’issue de la visioconférence, les ministres sectoriels ont recommandé l’adoption de ces décisions auprès du conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale, afin d’en faire des actes communautaires.

A terme, la sous-région parviendrait à une fiscalité forestière harmonisée. A cet effet, les ministres ont recommandé à la Commission de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) d’élaborer des directives en matière de fiscalité forestière que les pays devront incorporer dans leur législation nationale.

Brazzaville va abriter une rencontre sur la préservation des forêts

L’annonce a été faite lundi 03 février 2020, par directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Yannick Glemarec.

La capitale congolaise servira de cadre à un atelier rencontre dont le sujet principal la préservation des forêts. C’est ce qui en ressort d’un entretien entre le président Denis Sassou N’Guesso et le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Yannick Glemarec, le 03 février 2020.

« Nous avons discuté de plusieurs pistes de coopération parmi lesquelles l’organisation d’un atelier de dialogue sectoriel à Brazzaville. Cette rencontre réunira tous les pays de la sous-région pour identifier les projets prioritaires qui pourraient être soumis au Fonds vert pour le climat », a déclaré Yannick Glemarec, directeur exécutif du Fonds vert pour le climat.

C’est au sortie de ce tête à tête avec le Chef de l’Etat, que Yannick Glemarec s’est exprimé devant la presse. Il a souligné la nécessité de conserver les écosystèmes forestiers d’Afrique centrale et estimé que le Fonds vert pour le climat, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo et d’autres fonds, devraient, œuvrer en faveur de la préservation des tourbières de la forêt congolaise.

Créé en 2010, le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier onusien rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il a pour mission de transférer des fonds des pays les plus avancés à ceux les plus vulnérables pour mettre en place des projets de lutte contre les effets des changements climatiques.

Bassin du Congo : les États peaufinent leur position sur le climat

Des experts examinent un projet de déclaration à soumettre à la réunion des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui s’ouvre, le 7 septembre, à Brazzaville.

La déclaration des ministres de la CEEAC sera présentée au sommet de l’Action sur le climat à New-York, le 23 septembre, en marge de la 64e assemblée générale des Nations unies.

En effet, la rencontre marque l’aboutissement d’un processus entamé depuis plusieurs années. Selon la CEEAC, cette démarche est justifiée par la volonté des États membres de diversifier leurs économies sur les énergies fossiles et les minerais, de lutter contre le chômage.

« Les résultats des travaux des experts présentent des enjeux politiques, diplomatiques, socio-économiques importants », a indiqué sa secrétaire générale adjointe, Chantal Mfoula.

A  l’ouverture du segment des experts, la ministre congolaise de l’Environnement, Alerte Soudan-Nonault, a réitéré l’engagement de son pays à œuvrer en faveur de la protection et la préservation des écosystèmes. Elle a aussi mobilisé les délégués des autres pays membres à travailler dans la logique des différents engagements en matière de protection de la nature.

Soulignons que la rencontre de Brazzaville est coorganisée par la Banque de développement de l’Afrique centrale, qui entend investir dans le développement durable.

Bassin du Congo : ouverture à Brazzaville des travaux de la 9ème réunion de concertation des CNC

Il sera question d’évaluer les avancées enregistrées au cours de ces dernières années dans la mise en œuvre du Plan de Convergence sous régionale de la COMIFAC.

Les responsables des CNC (coordination nationale de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale-COMIFAC) se sont donnés rendez-vous depuis ce mardi 04 juin à Brazzaville, capitale congolaise, pour évaluer les avancées enregistrées au cours de ces dernières années dans la mise en œuvre du Plan de Convergence sous régionale de la COMIFAC.

Lors de cette 9ème réunion de concertation des CNC, Il sera question entre autre, de passer en revue la lettre de mission des coordinations nationales COMIFAC sur la base des agendas nationaux et internationaux dans le domaine de forêts et environnement.

Pour le Directeur du programme GIZ appui à la COMIFAC, Martial Nkolo, les coordinations nationales doivent jouer un rôle important dans la mobilisation des ressources et la production des données. « Celles-ci devraient davantage être perçues comme la référence au niveau national dans la production des données COMIFAC et la mobilisation des contributions égalitaires des Etats qui sont instables, et peine à couvrir 50% des charges de fonctionnement de la COMIIFAC ». A-t-il déclaré.

Considérées comme le relais du secrétariat général de la COMIFAC, les CNC doivent jouer  un rôle prépondérant  aussi bien dans le suivi, la coordination  de la mise en œuvre du plan de convergence que dans l’animation des foras nationaux, regroupant  tous les acteurs concernés par a conservation et la gestion durable des écosystèmes  forestiers.

« Au regard des attentes portées sur  eux, les CNC sont appelés à mieux se restructurés. Ill est par ailleurs établis que leur contribution pour le suivi des projets  et programmes sous – régionaux  ainsi que dans l’animation des instruments de mise en œuvre n’est plus à démontrer », a indiqué le secrétaire Exécutif de la COMIFAC, Raymond Ndomba Ngoye. « Il est indéniable de faire de la CNC  une équipe pluri disciplinaire  dotée des capacités à relever les défis inhérent au suivi de la mise en œuvre du Plan de Convergence à l’échelle  nationale ».

Depuis 2001, la COMIFAC et ses partenaires se réunissent chaque année au travers les ateliers de concertation pour renforcer l’encrage au tour de leur mission commune relative à la coordination, au suivi  de la mise en œuvre  du plan de convergence en vue d’une synchronisation des efforts pour mieux affronter les défis auxquels ils sont confrontés.

Signalons que la COMIFAC a été créée en 2009, par les chefs d’Etat d’Afrique centrale. Cette organisation regroupe aujourd’hui une dizaine des pays de la sous-région.

Bassin du Congo: début de l’étude de préfiguration du Fonds bleu

Le lancement de l’étude a eu lieu du 04 au 05 avril 2019, à Brazzaville, au cours d’une réunion présidée par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault.

La rencontre du 4 au 5 avril avait pour objectifs le lancement de l’étude de préfiguration du Fonds bleu et la validation du calendrier d’exécution de ladite étude. Ces assises s’inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration des chefs d’État de la Commission climat du Bassin du Congo, signée le 29 avril 2018 à Brazzaville.

La rencontre a été présidée par la ministre du Tourisme et de l’environnement, coordonnatrice technique de la Commission climat du Bassin du Congo (CCBC), Arlette Soudan-Nonault. Elle a connu la participation de Patrice Lefeu, représentant du cabinet Ernst & Young (EY);  Rajae Chafil, directrice du 4C Maroc; Honoré Tabuna, représentant du secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC); et Martine Therer, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Maroc. Outre le lancement de  l’étude de préfiguration, la réunion de Brazzaville avait également pour objectif de valider le calendrier d’exécution et les résultats attendus de cette étude à réaliser par le cabinet EY.  Il a été clarifié, conformément au Mémorandum d’entente signé entre la CCBC et le 4C Maroc, le rôle de chacune des parties prenantes au cours de la réalisation de l’étude de préfiguration.

A titre de rappel, la CCBC, a été créée en novembre 2016 à Marrakech, au Royaume du Maroc, aux côtés de la Commission climat de la région du Sahel et de la Commission des États insulaires, à l’issue du Sommet de l’Action pour la co-émergence de l’Afrique, organisé en marge de la COP22 à l’initiative de sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc. L’objectif de ces commissions, entérinées par la Commission de l’Union africaine) en janvier 2017, vise à concilier le développement économique des États et la lutte contre les changements climatiques pour une co-émergence de l’Afrique. Pour y parvenir, la CCBC va assurer la coordination de toutes les initiatives existantes et en cours concernant, entre autres, la finance climatique représentée par le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, dont la zone géographique recouvre les Etats membres de la CEEAC et ceux de la Communauté de l’Afrique de l’est.

La commission climat du Bassin du Congo au centre de l’échange entre Sassou et Tshisekedi

Les deux chefs de l’Etat se sont entretenus, le 1er avril à Dakar, en marge des festivités relatives à l’investiture du président sénégalais, Macky Sall.

Denis Sassou N’Guesso et son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, ont évoqué les questions liées à la préservation de l’environnement, notamment le fonctionnement de la commission climat du Bassin du Congo.

Notons que le chef d’Etat de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, est le Président en exercice de cette structure. Le Bassin du Congo est le deuxième massif forestier du monde après l’Amazonie, en Amérique latine. Il faut dire que plus de 50% des écosystèmes forestiers de ce bassin se trouvent sur le territoire de la RDC.

Le président Sassou N’Guesso avait initié une rencontre en 2017, au cours de laquelle un accord avait été signé à Oyo, à plus de 400 km au nord de Brazzaville. Cet accord portait sur la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo.

Ce fonds a pour objectif de financer les projets qui permettent de préserver les forêts, d’assurer l’entretien des voies navigables, de construire des centrales hydroélectriques et d’améliorer les conditions de vie des communautés riveraines des zones forestières.

RDC : les confessions religieuses cherchent des moyens pour protéger le bassin du Congo

Ils se sont réunis le mercredi 30 mai à Kinshasa, avec pour objectif de trouver un moyen de mener une action en faveur de la protection de la forêt du bassin du Congo.

Les représentants de confessions religieuses et de peuples autochtones en République démocratique du Congo ont eu une rencontre à Kinshasa, le mercredi 30 mai 2018. Il s’est agi pour eux de s’engagés pour une action commune en faveur de la protection de la forêt du Bassin du Congo.

La rencontre de Kinshasa avait pour but de « sensibiliser les différentes confessions religieuses en vue d’une action commune au bénéfice de la protection des forêts tropicales et spécialement la forêt du Bassin du Congo », a expliqué Henri Muhiya de la commission des ressources naturelles de l’Eglise catholique.

Outre les confessions religieuses (catholique, protestante, musulmane), les représentants des peuples autochtones pygmées ont également participé à cette rencontre qui fait suite à l’initiative interconfessionnelle lancée à Oslo en juin 2017 pour la protection de la forêt tropicale à laquelle la RDC avait pris part.

Avant cette réunion, des chefs religieux et spirituels s’étaient réunis à Oslo en Norvège pour mettre leur autorité morale au service de la lutte contre la déforestation, fléau qui prive chaque année la planète de dizaines de milliers de km2 de forêt tropicale et avait adopter un plan d’action interconfessionnel en 2018.

La vingtaine de participants ont estimé que la promotion des valeurs traditionnelles congolaises dans des forêts dites « sacrées » – espaces interdits d’accès mais réservés à certains rites d’initiation ou autres rites spirituels – peuvent contribuer à la conservation de forêts congolaises.

La plateforme se donne également pour mission « d’influencer les politiques positivement mais aussi d’influencer le comportement des multinationales » au profit de l’exploitation rationnelle de la forêt congolaise.  » A quoi servirait aux multinationales de voir la planète disparaître », s’est demandé Muhiya.

Avec 220 millions d’hectares de forêts, le bassin du Congo représente le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie à travers plusieurs pays (République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville et Gabon notamment).

Bassin du Congo : le Maroc va accompagner l’opérationnalisation du fond bleu

La secrétaire d’État chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a réitéré cet engagement du Maroc, à l’ouverture des travaux de la Commission d’évaluation des offres technico-financières.

Le Maroc s’engage à accompagner le processus d’opérationnalisation du fonds bleu pour le bassin du Congo. La secrétaire d’État chargée du développement durable de ce pays, Nezha El Ouafi, l’à réitéré à l’ouverture des travaux de la Commission d’évaluation des offres technico-financières relatives à l’étude de préfiguration de ce Fonds.

Un processus qui a pour ambition de redéfinir les bases d’une économie collaborative associant exploitation raisonnée des forêts et gestion durable des eaux des côtes maritimes, du fleuve Congo et de ses affluents.

El Ouafi a souligné que le processus d’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo se veut un outil financier de la Commission climat du même bassin, dont le Maroc s’est engagé à mobiliser le financement requis pour la réalisation de l’étude de préfiguration et à accompagner l’exécution de ses différentes étapes.

Elle a, dans ce sens, relevé que ce processus couronné par le premier Sommet des Chefs d’États et de Gouvernement sur le bassin du Congo, qui a eu lieu récemment à Brazzaville, a inauguré une nouvelle étape dans cet effort à travers la mobilisation active de tous les acteurs concernés, dans le cadre d’une coopération internationale et régionale résolument engagée.

« Ce sommet a été marqué par une déclaration qui a mis l’accent sur l’engagement de toutes les parties prenantes pour la mise en place des outils et des mécanismes nécessaires au lancement du Fonds », a-t-elle rappelé.

Pour sa part, la ministre du tourisme et de l’environnement de la République du Congo, et coordinatrice technique de la Commission, Arlette Soudan Nonault, a salué le rôle du Maroc dans l’accompagnement des pays du Congo dans la mise en place de cet instrument financier, en vue de favoriser le développement des populations et des communautés et de lutter contre les effets des changements climatiques.

La responsable congolaise a, par ailleurs, rappelé que la Commission d’évaluation des offres constitue la dernière étape dans l’attente de recruter un bureau d’études sur la préfiguration du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, notant que cette phase doit être menée sur une base « transparente et inclusive », privilégiant la participation de toutes les parties prenantes.

Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo sera l’outil opérationnel de la Commission Climat du Bassin du Congo, qui est l’une des trois Commissions créées lors du sommet des Chefs d’État et de Gouvernement Africains tenu à Marrakech, en marge de la COP22 à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI, pour concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économique pour une émergence de l’Afrique.

L’initiative du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, portée lors de la COP 22 à Marrakech par le président du Congo Denis Sassou N’Guesso vise à renforcer l’approche écosystémique de gestion intégrée du massif forestier et des eaux du Bassin du Congo, zone géographique couverte qui comprend plusieurs bassins hydrographiques et d’importantes zones côtières.

Congo : deux milliards de FCFA pour aménager le port de Yoro

C’est une assistance apportée par le Maroc à la République du Congo, à travers l’initiative du Fonds bleu pour le bassin du Congo.

En fin du mois d’avril dernier, le roi du Maroc, Mohammed VI était l’invité spécial du président congolais Dénis Sassou Nguesso, lors du sommet de la commission climat du bassin du Congo. C’est à cette occasion que le roi du Maroc a pris l’engagement de soutenir le Congo dans la réhabilitation du port de Yoro.

Deux milliards de francs CFA, c’est le montant qu’entend donner Rabat à Brazzaville pour la réfection du port de pêche de Yoro. Le roi Mohammed VI a d’ailleurs donné le coup d’envoi des travaux, lors de sa visite au Congo. Le port de pêche de Yoro est situé dans un quartier populaire et dont l’activité a besoin d’un nouveau souffle.

L’état délabré du port de Yoro

Des tas d’ordures, de la boue font partie du décor de ce port. A côté de tous ces immondices, d’un côté des vendeurs qui se discutent les clients pour écouler leurs marchandises et d’un autre côté des potentiels acheteurs se font prier. D’ici peu, cette image ne sera plus qu’un souvenir. Les pêcheurs ne cachent leur satisfaction. « Nous serons bénéficiaires d’un port moderne. Le roi du Maroc a bien voulu honorer le Congo ; il a bien voulu mettre dans de bonnes conditions les pêcheurs congolais », se réjouit Romuald Ekola, vice-président de la Coopérative des pêcheurs de Mpila.

Les bénéficiaires

Ce sont plus de 3 000 femmes vendeuses et 500 marins pêcheurs, qui sont convaincus que leur centre d’activités va sortir de son état embryonnaire. Il faut le dire, ils sont très souvent confrontés à des difficultés quotidiennes telles que l’utilisent des pirogues abîmées et des baleinières au toit parfois percé,

« Je pense qu’à partir des activités qui vont être entreprises ici, le port de Yoro va avoir un nouveau visage. Je crois également avec les voies d’aménagement qui vont être créées, c’est la modernité que nous vivrons à Yoro », se félicite Frédéric Privat Ndéké, maire de Talangaï l’arrondissement qui abrite le port.

Sommet Fonds bleu : les chefs d’Etats s’engagent !

Brazzaville, la capitale congolaise, a abrité ce dernier week-end d’avril un sommet sur la commission climat et le fonds bleu sur le bassin du Congo. Les chefs d’Etats présents se sont engagés à « œuvrer » pour la transformation structurelle des économies de la zone de la Commission Climat du Bassin du Congo.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de quinze pays d’Afrique étaient réunis du 27 au 29 avril à Brazzaville pour le sommet sur la commission climat et le fonds bleu sur le bassin du Congo. Invité d’honneur du sommet, le roi Mohammed VI du Maroc a fait également le déplacement.

Au menu des résolutions, sept promesses importantes contenues dans la déclaration finale ayant sanctionné cette rencontre de deux jours organisée sous l’égide de Denis Sassou Nguesso. Tout d’abord, les chefs d’Etats se sont engagé à « éradiquer la pauvreté et améliorer le bien-être des populations en activant tous les leviers humains, financiers, techniques et technologiques ainsi que les opportunités offertes par l’économie verte et l’économie bleue ».

Ils se sont engagés également à « initier et encourager » les plans d’investissement climat des Etats de la commission climat du bassin du Congo, les projets et programmes de toutes les parties prenantes pour concilier la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et le développement économique inclusif et durable.

Mais surtout à « mutualiser » leurs efforts en vue de doter leurs Etats de politiques, stratégies et plans d’action climat. Sans toutefois oublier de « doter » la commission climat du bassin du Congo d’un « budget lui permettant d’accomplir ses missions ».

Enfin, les chefs d’Etats ont exhorté l’ensemble des bailleurs de fonds et des investisseurs privés à apporter leur soutien à la commission climat du bassin du Congo pour financer les plans d’investissement climat, les initiatives nationales et sous-régionales.

Parmi les pays représentés à ce sommet, on cite l’Angola, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, République démocratique du Congo, le Gabon,la Guinée Equatoriale, le Kenya, le Rwanda,  Sao Tomé et Principe, le Tchad, la Zambie, le Niger, la Guinée, le Sénégal, ainsi que le Président de la Commission de l’Union Africaine.

Serge Nkepseu

Le grand enjeu du sommet sur le Fonds bleu du Bassin du Congo

Brazzaville abrite du 27 au 29 avril, le tout premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du Bassin du Congo et du Fonds bleu. L’opérationnalisation du Fonds pourrait être selon toute vraisemblance, la principale préoccupation.

Des programmes très chargés ces derniers temps pour Denis Sassou-Nguesso. Le chef de l’État congolais ne fait qu’accueillir ses homologues africains. Parmi eux, le Libérien George Weah qui a eu droit hier à un accueil des plus honorables à l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville. En attendant l’arrivée demain de “l’invité spécial”, le Roi Mohammed VI du Maroc, ils seront au total 19 présidents d’Afrique centrale et de l’Est y compris ceux du Niger et du Sénégal à fouler le sol brazzavillois et y séjourner pendant près de trois jours.

Une mobilisation à la mesure de l‘événement qui pointe à l’horizon du majestueux fleuve Congo. Ce matin s’ouvre en effet le tout premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du Bassin du Congo et du Fonds bleu. Un fonds créé à la faveur d’un accord conclu le 9 mars 2017 à Oyo au nord du Congo, par douze pays d’Afrique centrale.

Selon ses créateurs le Fonds bleu pour le Bassin du Congo est un fonds international de développement visant « à permettre aux États de la sous-région du bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves ». Ce, conformément à l’esprit de la déclaration de la COP 22 de Marrakech en 2016.

Tenir un même discours face aux “pollueurs”

C’est ainsi que le sommet qui s’ouvre ce matin sera axé autour de ces objectifs dévoilés lors d’une conférence de presse animée le 12 avril dernier à Brazzaville par Arlette Soudan-Nonault, ministre congolaise de l’environnement et du tourisme : « s’approprier la Commission Climat Bassin du Congo et le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo pour une croissance inclusive en Afrique Centrale et de l’Est ; susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’Unité de démarrage du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ; adopter la Déclaration des Chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ».

Mais, ces objectifs ont beau être nobles, le principal défi à relever est celui de rendre opérationnel le Fonds bleu. Une opérationnalisation qui requiert à l‘évidence un financement conséquent. Lequel devrait venir en grande partie des « pollueurs » sur lesquels l’Afrique devrait, selon Denis Sassou-Nguesso, mettre davantage de pression pour répondre à leurs obligations et devoirs.

L’Afrique gagnerait ainsi à continuer de parler le même langage lors de ce sommet. L’avenir des 220 millions d’hectares de forêt du Bassin du Congo dépend en grande partie de l’opérationnalisation du Fonds bleu.

Bassin du Congo : le sommet sur le Fonds bleu renvoyé au 27 avril prochain

Selon une source crédible, ce léger décalage intervient afin d’assurer une participation maximale autour du président congolais Denis Sassou Nguesso et du roi du Maroc, Mohammed VI, invité spécial de la rencontre.

Initialement prévu pour le 25 avril à Brazzaville, le premier sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo visant à faire le bilan des activités de la commission et du Fonds bleu se tiendra finalement du 27 au 29 avril prochain.

La date de cette importante réunion a été repoussée pour des raisons d’agenda», a-t-on appris auprès de quelques sources diplomatiques à Brazzaville. C’est pour permettre la participation des personnalités les plus attendues.

Le sommet de Brazzaville placé sous le haut patronage du Président congolais, Denis Sassou N’Guesso, devrait regrouper près d’une vingtaine de Chefs d’États africains, ainsi que les présidents de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission de l’Union africaine (UA). Il vise à collecter les ressources destinées à financer les programmes et projets dans les domaines de l’économie bleue, l’économie verte et la lutte contre les changements climatiques y compris celle contre la pauvreté. Ce, conformément à l’esprit de la Déclaration de Marrakech.

Selon certains experts, après les différentes étapes franchies par le processus depuis la COP22, le temps d’opérationnaliser le Fonds bleu Climat est arrivé. Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo est un fonds international de développement visant à permettre aux États de la sous-région du bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves.

L’accord portant création de ce fonds a été signé le 9 mars 2017 à Oyo (Congo-Brazzaville), par douze pays de la sous-région. Avec près de 220 millions d’hectares de forêt, le Bassin du Congo est le deuxième poumon écologique de la planète, après l’Amazonie.

Soulignons que dix-neuf chefs d’États d’Afrique centrale et de l’Est, ainsi que les présidents du Niger et du Sénégal, ont été conviés à cette rencontre à laquelle sont également invités les présidents de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission de l’Union africaine. Le sommet des chefs d’État, programmé le 29 avril, sera précédé la veille par une conférence des ministres de l’Environnement.