Pour ce fait, ils ont adressé une correspondance au ministre de la Justice et une autre au directeur général de l’administration pénitentiaire.
Les avocats du général Mokoko ont manifesté mercredi 22 septembre, leur opposition au retour en prison de leur client. Celui-ci est interné depuis plus d’un an à l’hôpital militaire pour raisons de santé. Agé de 74 ans, cet ancien candidat à la présidentielle de 2016 a été condamné pour atteinte à la sécurité de l’État
« Nous avons adressé une correspondance au ministre de la Justice et une autre au directeur général de l’administration pénitentiaire pour exprimer et marquer notre opposition à cette réintégration » à la maison d’arrêt, a déclaré à l’AFP Me Yvon Eric Ibouanga.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2016 dont il n’a jamais reconnu les résultats, malgré la victoire prononcée du président Denis Sassou Nguesso (78 ans dont 37 cumulés au pouvoir), le général Mokoko a été arrêté juste après ce scrutin officiellement pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et « détention illégale d’armes de guerre ».
Il a ensuite été jugé et condamné à 20 ans de travaux forcés en 2018.
L’ancien chef d’État-major (1987-1993) a été évacué en Turquie où il a reçu des soins entre juillet et août 2020 à cause de son état de santé qui se dégradait. Depuis son retour, l’officier est resté interné à l’hôpital militaire.
Les autorités gouvernementales viennent de lui notifier sa réintégration à la prison de Brazzaville.
« Le général Mokoko n’a pas encore recouvré sa santé. En plus, la cellule où il était incarcéré avant qu’il ne soit évacué en Turquie est dans un état d’insalubrité très prononcé, a affirmé Me Ibouanga. » Le réintégrer dans cette cellule, a-t-il poursuivi, reviendrait à le placer dans des conditions inhumaines, déshumanisantes et dégradantes ».