Congo-Riac : les artistes se donnent rendez-vous pour la 9e édition

La capitale congolaise, Brazzaville abritera la 9ème édition  de la Rencontre internationale d’art contemporain (Riac) du 03 au 26 septembre 2021.

 

Photographes, vidéastes, peintres, sculpteurs, critiques d’art, performeurs et danseurs se sont donnent rendez-vous du 3 au 26 septembre 2021. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la 9eme édition de la Riac qui se déroulera à Brazzaville au sein des ateliers Sahm. Cesera des moments d’échanges, de partages et de découvertes entre artistes.

Initiée en 2012 par le centre d’art, les ateliers Sahm, que dirige Bill Kouelany, la Riac a pour objectif de pallier le manque d’événements culturels et d’offrir plus de visibilité à la création artistique congolaise sur la scène internationale et ainsi promouvoir les différents arts pratiqués au Congo. A chaque édition, la jeunesse est mise en avant en tant que symbole d’avenir et de construction.

La 9eme édition de la Riac se tiendra sous le thème « Habiter la terre », inspiré de l’œuvre Nous habitons la terre de Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice et garde des sceaux de l’Etat français. Pour Landry Mbassi, reconduit au poste de commissaire de la Riac, il semble plus logique qu’après avoir scruté divers univers et s’être penché sur la question de la réinvention du monde en putréfaction lors de l’édition précédente, la Riac tente ainsi de prendre le relais dans ce débat universel.

Au programme de cette édition de la Riac, les amoureux de la culture auront droit aux expositions, projections, spectacles, causeries-débats. Par ailleurs, il est prévu quatre ateliers au bénéfice des artistes sélectionnés. L’atelier photo et vidéo sera animé par le Camerounais Yvon Leolein Ngassam. Les masters class en danse buto et performance seront assurées par la Japonaise Maki Watanabe et le Français Michael Allibert. L’Ivoirien Jems Koko Bi sera à la manœuvre de l’atelier peinture et sculpture.

Au nombre des artistes internationaux qui prendront part à l’événement, on compte Gbegno Ayikoue Clément du Togo, Cissé Aïssatou du Sénégal, Konté Alhassane du Mali, Lamri Sadek d’Algérie, Guidimbaye Appolinaire du Tchad, Leuna Njiele Noumbimboo et Junior Boogy du Cameroun, Alice Ogoun du Bénin, Olivia Mary Nantongo d’Ouganda et Franchesca Herpoux de France. Sur le plan national, on comptera, entre autres parmi les participants, la présence d’Obed Nkondi, Sarah Paul Nkoukou, Karel Kouelany, Rose Neves, Razia Lelahel Mahoumi, Aude May, Aly Rafael, Guervie Ngonbouang, Estelle Ayessa, Kinonga Armel, etc.

Notons qu’en raison du contexte sanitaire national encore fragile à cause de la pandémie à coronavirus, la 9e édition de la Riac ne sera pas ouverte au public, sauf pour les vernissages du 8 septembre à l’Institut français du Congo et celui du 24 septembre aux ateliers Sahm.

Alégra Nicka a plusieurs cordes à son arc

Chanter, danser, jouer la comédie, dessiner, peindre, faire de la photographie sont autant de performances de cette jeune femme qui cherche à se frayer un chemin à l’international.

L’artiste pluridisciplinaire est née en 1995 à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Alégra Nicka est une passionnée de culture, c’est d’ailleurs ce qui explique cette pluralité chez jeune femme. Des talents que cette artiste reconnait en elle depuis sa tendre enfance et qui représentent bien sa personnalité.

Elle se définie comme étant une femme battante, extravertie et pleine d’assurance, Alégra Nicka n’a pas peur d’affronter les défis et de braver les obstacles dans sa quête de partage autour de l’art.

« Si je tombe, c’est que je peux me relever. L’art est aussi doux que la vie et par lui, j’ai découvert que la beauté se trouve dans l’imperfection », a-t-elle affirmé.  Au travers de ses œuvres, Alégra Nicka interroge ses craintes et pose un nouveau regard sur elle-même à travers l’autoportrait.

En 2017, elle est lauréate du concours Cosplay du Festival Bilili BD. Elle a aussi participé aux 6e et 7e éditions de la Rencontre internationale de l’art contemporain  organisées par les ateliers Sahm. Alégra Nicka était aussi  présente aux 14e et 15e éditions du Festival international de théâtre Mantsina sur scène.

Alégra Nicka a présenté sa première exposition solo en avril 2018 sur le thème « La force de la nature : journal d’un voyage » et avait participé à l’exposition tableaux et photos en mars dernier à l’Institut français du Congo, à l’occasion du mois de la femme. Autant d’aventure vécu par la jeune artiste.

Le jeune artiste essaye de se frayer un chemin à l’international. « Ce n’est pas facile de percer et de vivre de sa passion. Néanmoins, je reste confiante pour un parcours éloquent et un avenir radieux car j’y travaille dur pour y arriver », a déclaré Alégra Nicka.