La formation vise à mesurer la performance du système de gestion des finances publiques conformément aux normes internationales.
Les cadres des structures des régies financières prennent part, du 11 au 12 janvier à Brazzaville, à un atelier de formation d’appropriation de la méthode d’évaluation du programme d’examen des dépenses publiques et responsabilité financière (Public expenditure and financial accountability – Pefa), visant à mesurer la performance du système de gestion des finances publiques conformément aux normes internationales.
Organisé conjointement par la Banque mondiale (BM) et le gouvernement congolais, appuyé par le Projet des réformes du secteur public (Prisp), l’atelier permettra aux participants de s’imprégner de la méthode d’évaluation Pefa en vue d’acquérir des notions en la matière pour une meilleure évaluation des forces et faiblesses de la gestion des finances publiques.
En effet, le Pefa est un cadre d’évaluation de la performance générale du système de gestion et son alignement sur les bonnes pratiques internationales. Il vise, entre autres, l’amélioration de l’efficacité de l’aide et la limitation des risques financiers et contribue ainsi au dialogue sur la nécessité des réformes du système de gestion des finances publiques et leur priorité à mettre en œuvre.
Ouvrant les travaux, le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, a signifié que le Pefa offre un appui, un suivi et une analyse permettant une évaluation de la performance de la gestion des finances publiques. Il est un outil essentiel sur lequel les principaux partenaires au développement, ainsi que les organisations de la société civile, fondent leur pensée sur la qualité de la gestion des finances publiques du pays.
« … une bonne gestion des finances publiques garantit une application stricte des politiques publiques pour l’atteinte des objectifs prévus, notamment le maintien de la discipline budgétaire, l’allocation stratégique des ressources et l’efficacité des services fournis. La condition sine qua non de mesure de la performance dans la gestion des finances publiques est l’existence de bons outils de collecte et d’analyse des résultats », a-t-il indiqué.
Soulignant l’importance du Pefa, la représentante de la BM au Congo, Korotoumou Ouattara, a fait savoir qu’il fournit une vue d’ensemble à 360 degrés de la gestion des finances publiques, avec des évaluations fondées sur des évidences. Des évaluations objectives et une méthodologie de notation ainsi qu’un processus de contrôle qualité fournissant une base techniquement solide pour piloter les réformes de la gestion des finances publiques et comprendre où le Congo se situe par rapport aux normes internationales.
« L’exercice du Pefa du Congo a été conçu dans un format agile, donc simplifié et accéléré dans le but de fournir un diagnostic actualisé sur la performance des systèmes de gestions des finances publiques. Le dernier exercice Pefa a été publié, il y a sept ans, en juin 2014. Il est donc temps de mesurer les progrès réalisés ainsi que de déceler les faiblesses actuelles dans un cadre reconnu et objectif de référence et de bonnes pratiques en matière de gestion des finances publiques », a déclaré la représentante de la BM au Congo.
Korotoumou Ouattara a ajouté: « Il est important d’utiliser cette évaluation Pefa non pas pour une approche standardisée de la reforme, mais dans le contexte du pays. Une évaluation réussie des dépenses publiques et de la responsabilité financière nécessite l’engagement de toutes les principales parties prenantes impliquées dans la gestion des finances publiques du pays ».
Notons qu’au terme de cet atelier, les résultats attendus contribueront à affiner les stratégies définies dans le pilotage des réformes.