Congo : exposition du savoir-faire des artisans du cuir

À la deuxième édition du Marché de l’artisanat que Brazzaville vient d’abriter, les artisans qui façonnent le cuir sont venus exposer leur savoir-faire.

 

Ceux qui utilisent le cuir pour fabriquer des chaussures made in Congo se sont distingués au cours de ce rendez-vous, désormais présenté comme une vitrine pour les artisans qui, eux, appellent les autorités à leur bâtir un marché permanent.

C’est dans un espace exigu en plein centre-ville de la capitale que le Marché de l’artisanat s’est tenu. Il a regroupé une centaine d’artisans venus du Congo, de cinq autres pays du continent et même de l’Inde. Les visiteurs ont notamment découvert Gladis Koumou, un artisan congolais qui arbore souvent des tenues impeccables. Son travail au quotidien : fabriquer des chaussures en cuir.

Où trouve-t-il de la matière première ? Gladis Koumou répond : « C’est un patchwork (un ensemble) de tout : les peaux de bœufs, appelées cuir ordinaire, reviennent d’Italie. Les peaux d’Alligator, nous les achetons en Amérique ; celles de crocodile du Nil, nous les prenons au Vietnam. Les teintures pour faire les couleurs, nous les achetons en France », explique-t-il à RFI.

Des chaussures « made in Congo »

Il nous présente les différentes étapes de fabrication des chaussures en cuir, très prisées par les Congolais. « Les chaussures sont d’abord montées dans un premier temps à Taiwan et en Chine par les artisans qui sont là-bas. Après, ça nous revient ici en mode semi-finie. Et, mes artisans présents ici font de la finition, comme ce que vous êtes en train de voir. Là, on est en train de finir pour enfin livrer à un client », indique l’artisan.

Pour Gladis Koumou, il s’agit bel et bien des marques de chaussures made in Congo. « Parce que c’est dessiner au Congo. Tout est fait selon notre cahier de charges et selon nos normes. Voilà pourquoi je l’appelle la marque African spirit. En plus, ce sont des chaussures faites sur mesure dans un délai de deux semaines, parce que l’Africain n’aime pas attendre », se réjouit-il.

Obtenir l’appui du gouvernement pour mettre en lumière cet artisanat

Désormais, pour mieux exprimer leur talent, exposer et vendre, les artisans congolais demandent au gouvernement de leur construire un marché permanent. Pascaline Makoundo est artiste peintre. « Si on peut créer ce marché, il faudrait penser y installer une galerie pour les peintres, parce que les peintres ne peuvent pas exposer en plein air. Ce n’est pas bon pour eux », indique Madame Makoundo.

Ministre des PME et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo a une réponse aux réclamations des artisans. « On échange souvent avec les artisans. Je ne veux pas faire de scoop. On échange. Les artisans et les artisanes auront un lieu permanent et le Premier ministre se chargera de l’annoncer », assure-t-elle.

L’ambition affichée par les autorités est de faire de l’artisanat un secteur privé dynamique. Il participe déjà à hauteur de 20 % au Produit intérieur brut (PIB).

 

Congo Terminal aux cotes des artisans locaux pour le recyclage des pneus

Le 26 juillet 2022, Congo Terminal a signé un partenariat avec l’association le « Club des femmes artistes peintres et sculpteurs » en sigle CFAPS pour le recyclage des pneus. Les pneus recyclés deviennent des meubles ou des arts de décorations.

 

Le partenariat conclu avec cette association prévoit la mise à disposition régulière des pneus usagés en fonction de l’activité. Ceux-ci sont repartis équitablement entre les membres de l’association. Les membres fabriquent des meubles et réalisent des structures à partir de pneus usagés et d’autres matériaux notamment le plastique, l’emballage des boites de conserve, etc. A ce tire 17 pneus usagés, ont été remis à l’association le vendredi 01 juillet 2022 en présence de Fridje BILONGUI, assistant environnement du pôle HSE accompagné d’agents de la direction technique.

Pour Florence SOBLOG, Présidente de la l’association «le partenariat avec Congo Terminal nous permet d’avoir régulièrement la matière première. Elle nous a longtemps fait défaut. Nous disons merci à Congo Terminal pour son engagement à préserver l’environnement et sa volonté à accompagner les artisans locaux»

«Notre politique sociétale rime avec le local content et la préservation de l’environnement. Créer de la richesse, accompagner la promotion des actions locales, œuvrer pour une consommation responsable et une gestion durable des déchets sont au cœur de nos actions» soutient Patricia EKEY-MISSE, Responsable Régionale communication et développement durable.

Engagé dans la démarche Green Terminal, processus de labélisation initié par Bolloré Ports, Congo terminal mène plusieurs actions en faveur de l’environnement. Notamment la consommation responsable, la préservation de la biodiversité et la promotion des actions de recyclage. Depuis 2013, l’entreprise a conclu un partenariat avec Total Energies pour le recyclage des huiles usagées. Elle vient de s’associer aux artisans pour le recyclage des capsules de café et sachets de thé. Elle recycle également les papiers usagés qui sont broyés et destinés à l’emballage de colis lors des expéditions.

À propos de Congo Terminal

Congo Terminal, concession de Bolloré Ports, est l’opérateur du terminal à conteneurs de Pointe Noire. L’entreprise est engagée dans un partenariat public-privé qui lui permet de répondre aux exigences de ses clients armateurs, importateurs ou exportateurs. Grâce à ses nombreux investissements, Congo Terminal participe à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribue activement à la lutte contre la vie chère. Certifiée ISO 9001/2015, ISPS (sûreté) et Pedestrian Free Yard (HSE), l’entreprise dispose d’équipements et de technologies de pointe dont le système d’exploitation Navis 4 et bénéficie de la forte expérience portuaire du réseau Bolloré Ports. Congo Terminal emploie près de 900 collaborateurs congolais et mène des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement
et de l’éducation.

Congo : le coronavirus n’empêchera pas la tenue du Festim-Brazza

La troisième édition du Festival des images de Brazzaville (Festim-Brazza), se tiendra du 1er au 10 août 2020, dans la ville capitale.

La 3eme édition du Festim-Brazza aura bel et bien lieu malgré la pandémie de coronavirus. L’annonce a été faite lors de la remise de quelques kits de protection à l’endroit des artisans congolais par les membres du Festim-Brazza. Il faut dire que ces artisans sont un maillon nécessaire pour la réussite de l’événement.

Ces kits était composé de masques et gels hydro-alcooliques, a été remis aux artisans pour leurs permettre d’observer les mesures barrières contre le coronavirus lors du festival, mais aussi de se protéger quotidiennement dans la pratique du métier.

Notons que ce geste de solidarité à l’endroit des artisans s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la troisième édition du Festim-Brazza, qui se tiendra dans un contexte particulier, fortement impacté par les effets du coronavirus.

Congo : la confection des masques, un business très peu rentable

Les prix de vente sont à la portée de toutes les bourses, jusqu’à moins de 50 centimes d’euros.

Le port du masque est désormais obligatoire au Congo pour contrer la pandémie du coronavirus. Les masques portés par les uns et les autres sont cousus par les artisans locaux qui, pour la plupart, ne gagnent pas grand-chose. Ce nouveau business ne les aide en tout cas pas à faire face à leurs charges, comme leur loyer. En effet, les prix de vente sont à la portée de toutes les bourses, jusqu’à moins de 50 centimes d’euros.

« Lorsque je me penche sur le masque, ça devient une réponse sociale. Mais, j’avais besoin d’apporter ma technicité pour avoir un niveau de qualité élevée pour le masque » : ainsi parle le créateur de mode de renommée internationale, le Congolais Hyppolyte Diayoka. Il fait partie des artisans retenus par le gouvernement pour la confection de 1,5 million de masques destinés aux couches défavorisées. Dans cette opération, gagner des millions n’était pas vraiment son ambition. « Non ! On ne peut pas comparer les deux sections : la haute couture et la confection des masques. La haute couture reste la haute couture. Le masque reste social. Ce n’est pas une opération commerciale à mon avis », affirme-t-il.

L’artisan Hyppolyte a travaillé avec l’Agence nationale de l’artisanat et l’agence nationale de la normalisation de la qualité pour la qualité du masque. Quant aux outils de travail, ils les a trouvés sur place. « Effectivement ! C’est pour cette raison qu’il faut s’adresser aux techniciens. Parce que si vous choisissez des matières qu’on ne trouve pas sur notre marché, vous aurez des problèmes. Mais si vous êtes un technicien, vous pouvez trouver des matières sur place qui vont répondre à votre cahier des charges de façon très ponctuelle avec toutes les exigences possibles », argumente-t-il.

Dans son petit atelier de 4m2 situé dans un quartier populaire de la capitale, la couturière Vanessa Mambouana n’a pas produit de masques en grande quantité. Pour elle, il s’agit d’un business peu rentable : « Je ne me suis pas retrouvée avec d’importantes commandes. Je n’ai pas gagné grand-chose avec un produit vendu à 100 francs CFA. Dans la rue, c’est tout le monde qui en vend. Quand je les fabrique, il n’y a presque pas de demandeur pour les prendre », se plaint Vanessa.

Sur le marché, Portia Nkeoua, qui étudie la comptabilité et la finance à l’Université libre du Congo, a trouvé ses bavettes de protection à un prix défiant toute concurrence : « J’ai acheté deux bavettes au marché pour 100 francs CFA l’unité. Dès que j’utilise la première, je la lave après quatre heures et la remplace par une autre. Je ne suis pas allé en pharmacie. J’ai acheté juste ce qu’on vend au marché parce que c’est efficace et que ça me permet de me protéger contre le coronavirus », se glorifie Portia.

Au Congo, les masques et autres bavettes multicolores arborés par les populations sont essentiellement de fabrication locale. Les importés, vendus en pharmacie, sont réservés à une certaine classe.

Coronavirus : le Congo reçoit plus de 805 mille masques de fabrication locale

Les artisans congolais ont livré, le 18 mai, à la ministre des Petites et moyennes entreprises, Yvonne Adelaïde Mougany, un dernier lot de 805 mille 949 masques de fabrication locale.

C’est un pari gagné pour les couturiers congolais. Ceux-ci viennent de livrer un dernier lot de 805 mille 949 masques de fabrication locale. Ils avaient été retenus pour produire 1,5 million de masques dans un délai précis.

« Le gouvernement, par le bien du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, avait donné mission aux artisans de produire 1,5 million de masques. Je suis contente de ce que les artisans ont réussi à couvrir la commande en si peu de temps, avec un surplus de quatre-vingt mille masques », s’est réjouie Yvonne Adélaïde Mougany.

En plus de la commande officielle, ces derniers ont confectionné quatre-vingt-trois mille masques supplémentaires. Ce qui porte le nombre total à un million cinq cent quatre-vingt-trois mille.

L’objectif du gouvernement est de permettre à chaque Congolais, surtout les plus démunis, de disposer d’un masque afin de se protéger contre la pandémie du coronavirus. La commande des masques fait partie des stratégies adoptées par le gouvernement pour renforcer la riposte à la pandémie et briser la chaîne de contamination.

Pour contribuer à la lutte contre le coronavirus, les artisans congolais ont collecté trois millions francs CFA qu’ils ont remis à la ministre des Petites et moyennes entreprises.

Congo-Covid 19 : le gouvernement offre des masques aux artisans

La Fédération des artisans du Congo a réceptionné le matériel nécessaire du gouvernement, le 27 avril, à l’Agence nationale de l’artisanat (ANA).

« Par cet acte, nous réalisons que le gouvernement a non seulement tenu sa promesse, mais il a aussi considéré les couturiers-artisans que nous sommes. Ça veut dire qu’il nous fait confiance. Nous venons de recevoir la première partie mais nous attendons la suite de la livraison. Les fournitures ne sont pas au grand complet en termes de quantité. Nous avons le tissu blanc, les files et les craies de tailleurs », a indiqué Luc Eric Ngossina, couturier modéliste et président de la Fédération des artisans du Congo. Les artisans produiront cinquante mille masques pour toute la commande de l’Etat pour un début, alors que l’idéal serait d’en produire en moyenne cent cinquante mille par jours. « Une quantité de production qui pourrait évoluer, nous l’espérons », a-t-il déclaré.

Luc Eric Ngossina demande aux artisans-couturiers de produire des masques au standard exigé. Car, pense-t-il, c’est une question de santé. « Il ne faut pas se fier à ce réassemblage de tissus que certains portent pour dire que ce sont des masques. Ils doivent être dans un tissu sûr pour des masques sûrs qui font respirer normalement et ne pouvant causer d’autres situations sanitaires », a-t-il averti. La promesse faite le 14 avril par Adélaïde Mougany, ministre des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat lors de la rencontre avec les artisans du Congo, vient de connaître son début de réalisation. Elle avait rassuré les deux cent cinquante couturiers retenus dans ce projet qu’ils allaient bénéficier de l’accompagnement du gouvernement dans la confection des masques. Le matériel que la Fédération des artisans a reçu est un signal fort dans la lutte contre la propagation du Covid-19 au Congo.