Congo-coronavirus : seulement 1,8% de personnes vaccinées

Le secrétariat général de la présidence de la République a organisé, le 20 juillet, une communication interne pour sensibiliser son personnel à l’importance de se faire vacciner.

 

Il ressort que depuis le lancement de la campagne de vaccination le 25 mars, seulement 1,8% de Congolais se sont fait vacciner.

La communication a porté sur le thème : « Se vacciner égal se protéger et protéger les autres ». Elle a été initiée pour sensibiliser les agents évoluant à la présidence de la République à l’importance de se faire vacciner contre le Covid-19, cette pandémie qui sévit toujours à travers le monde.

Dans son exposé, le Pr Ossoungui a souligné qu’au-delà des mesures barrières, la seule solution pour se protéger contre le coronavirus reste la vaccination. Il a indiqué qu’un vaccin n’est jamais mis au point pour exterminer la population, comme pensent nombre de Congolais. A ce jour, a-t-il indiqué, 3, 360 milliards de doses de vaccin contre la Covid-19 ont été inoculées à travers le monde. Aux Etats-Unis d’Amérique, selon l’exposant, plus de 186 millions de personnes sont vaccinées à ce jour.

Parlant du Congo, le directeur du programme élargi de vaccination, le Dr Alexis Mourou Moyoka, a fait savoir que l’opération n’avance pas au rythme voulu. Les Congolais, a-t-il indiqué, sont très méfiants du vaccin. Ce qui fait que du 25 mars, date à laquelle le vaccin a été lancé, à ce jour, seulement 61.300 personnes ont été vaccinées, soit 1,8% de vaccinés. Un taux jugé encore nul car l’objectif étant de vacciner environ 3 millions de Congolais, soit 60%, d’ici à la fin de l’année, pour espérer atteindre l’immunité collective.

« La vaccination n’avance pas au rythme souhaité, car la population résiste au vaccin. Au niveau sous-régional, le Congo est classé 6e en termes de taux de vaccination, loin derrière la Guinée équatoriale (17%) et le Sao Tomé-et- Principe (10%) », a précisé le Dr Alexis Mourou Moyoka.

Pour renforcer l’opération, il a annoncé que des dispositions nécessaires sont prises pour élargir la vaccination dans tous les départements du Congo. En ce qui concerne Brazzaville, 17 sites sont opérationnels.

Clôturant la réunion, le secrétaire général de la présidence de la République a appelé les responsables et agents de cette structure à convaincre leur entourage. « Je vous investis pleinement de la mission de communiquer pour le changement de comportement en faveur de la vaccination. Allez-y partout porter ce message de vie auprès de vos administrés, des membres de vos familles respectives », a souligné Jean Baptiste Ondaye.

Congo : le projet « Arômes du Congo » fait face à un problème foncier

Lancé le 13 janvier 2018 dans la Cour royale de Mbé, département du Pool, le projet de production des huiles essentielles est depuis lors aux arrêts.

La non certification des terres coutumières du propriétaire terrien constitue le seul obstacle qui retarde le démarrage effectif du projet. Arômes du Congo sera développé autour de la localité historique de Mbé. Une surface de 30.000 hectares localisés sur les terres d’Issala lui a été déjà affectée pour  ses activités. Mais, selon la nouvelle règlementation en la matière, le propriétaire de ces terres, Mr Joseph Mfira, doit déclarer ses terres et les immatriculer au préalable.

D’après l’un des responsables du projet, Mr Joseph Mfira avait déjà bouclé les démarches préliminaires et n’attend plus que la Commission nationale de reconnaissance des terres coutumières (CNRTC) statue sur son cas afin que lui soit délivré un titre foncier. L’unique document qui lui donnera le droit de concéder légalement ses terres à titre locatif au projet « Arômes du Congo ».

Selon un programme préalablement établi par arrêté ministériel, la CNRTC allait siéger le 26 juin 2020 à Kinkala pour certifier les terres coutumières du département du Pool. Malheureusement, la cérémonie n’a pu se tenir en raison des restrictions imposées à cause de la crise sanitaire.

« Arômes du Congo », qui est déjà prêt à démarrer ses activités, estime par ailleurs que compte tenue de l’importance du projet la CNRTC pourra se réunir en format réduit afin de lever ce blocus. Ayant accusé un grand retard, ‘’Arômes du Congo’’ espère du gouvernement une solution idoine afin de développer ses activités qui profiteront aux Congolais.

Le projet prévoit la production industrielle d’huiles essentielles de qualité à partir des plantes et fleurs aromatiques bien étudiées et sélectionnées. Ces huiles serviront, entre autres, à la fabrication des parfums de grand standing, des produits cosmétiques de luxe, des arômes alimentaires ainsi que la phytothérapie, une substance utilisée dans le traitement de plusieurs pathologies.

« Les huiles essentielles, qui sont le résultat d’une distillation soignée, rentrent dans le cadre de plusieurs applications. Elles répondent à l’industrie des parfums, du cosmétique, des arômes alimentaires et, au niveau médical, de l’aromathérapie. Depuis plusieurs années, leur croissance est en constante augmentation », affirmait un autre responsable de la société au lancement du projet.

Une fois effectif, précisait un technicien de la société, le projet « Arômes du Congo » va générer des milliers d’emplois directs aux jeunes congolais. Ainsi, il y a trois ans, la société avait déjà formé une vingtaine de jeunes dans les domaines de la parfumerie, des produits cosmétiques ainsi que de la botanique qui  attendent jusque-là le démarrage effectif du projet afin qu’ils soient embauchés.

« Arômes du Congo » contribuera à la diversification de l’économie nationale, au moment où le pays traverse une crise économique sans précédent, due à l’effondrement drastique des cours du baril de pétrole sur le marché international.