La problématique de l’appui aux entreprises agricoles a été centre d’une conférence-débat organisée par la plateforme « Kô sala », le 26 juin à Brazzaville.
Les Petites et moyennes entreprises (PME) du secteur agricole ont un rôle clé dans la réduction de la pauvreté au Congo. Mais celles-ci font face à de nombreuses contraintes comme la difficulté d’accès au financement et à l’encadrement.
La problématique de l’appui aux entreprises agricoles a été centre d’une conférence-débat organisée par la plateforme « Kô sala », le 26 juin à Brazzaville, dans le cadre de la Journée internationale de micro, petites et moyennes entreprises. Les acteurs du secteur privé et jeunes entrepreneurs ont échangé directement sur le sujet avec les ministres concernés, Léon Juste Ibombo, de l’Économie numérique et Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint-Eudes, du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé.
Il ressort de cette rencontre interactive que le secteur rural représente un pilier stratégique pour la réduction de la pauvreté, l’accélération de la croissance et la création d’emplois. Le secteur agricole joue, au plan social, un grand rôle dans la stabilité sociale et du cadre de vie. Au plan économique, si les activités sont harmonisées, les productions agricoles, de l’élevage des pêches et de l’exploitation forestière contribuent au Produit intérieur brut.
Ces PME agricoles et agroalimentaires apparaissent, d’après le président de la chambre de commerce de Brazzaville, Paul Obambi, comme un important vivier pour la croissance encore largement sous-exploité du fait de nombreuses contraintes. Il a insisté sur l’accompagnement des entrepreneurs locaux, la formation des producteurs à la culture entrepreneuriale et à l’utilisation des outils numériques. L’enjeu de l’appui aux PME, a-t- il ajouté, est de mettre en place des outils pérennes qui constitueront un environnement de services, financiers et non financiers, viable et persistant.
Répondant aux inquiétudes des jeunes et entrepreneurs du secteur agricole, le ministre Léon Juste Ibombo a fait savoir que des initiatives sont en cours en vue de renforcer le cadre juridique pour permettre aux PME agricoles de profiter des avantages qu’offre le numérique. Il soutient donc qu’avec les projets en cours, l’Etat veut cibler les jeunes. C’est une façon selon lui, de s’engager dans un domaine en fonction de leur savoir-faire.
Un avis partagé par l’intervenant Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint-Eudes. Celui-ci a évoqué l’apport attendu du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (Figa) et la réforme du marché du travail à travers le volet formation et encadrement des porteurs de projets. Il s’agit, entre autres, du renforcement des capacités techniques des promotrices, la formation sur des métiers porteurs et l’esprit d’entreprise, le financement des activités, les dons d’équipements ainsi que la réhabilitation ou la réalisation d’infrastructures marchandes.