Ces anciens réfugiés rwandais avaient perdu leur statut au Congo depuis fin décembre 2017.
Ils sont près de 8 500 anciens réfugiés rwandais qui ont peur de devenir des apatrides dans ce pays qui les accueille depuis 1997. Ces personnes, tout comme les ONG qui plaident leur cause, souhaitent que les autorités congolaises les aident à trouver un nouveau pays d’accueil.
Relevons qu’ils ne sont pas candidats au retour volontaire dans leur Rwanda natal et refusent l’intégration locale avec le passeport de leur pays.
L’un d’eux, Ignace, la quarantaine révolue déclare : « Nous vivons dans la crainte et dans la peur. Jusqu’à aujourd’hui nous demandons aux autorités congolaises de nous restituer notre statut de réfugiés parce que nous trouvons injuste la décision prise en notre défaveur ; celle de l’application de la clause de cessation du statut. »
Le son de cloche est le même au sein de l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (ADHUC) que préside par Loamba Moké. « On a constaté que ces personnes deviennent des prisonniers à ciel ouvert parce qu’ils n’ont aucun document administratif. Ils vont vers l’option des apatrides », analyse Moké.
« Nous préférons les pays comme le Canada, les Etats-Unis, les pays scandinaves et même l’Australie », dit Ignace. C’est un avis que partagent tous ces réfugiés rwandais.