Afrique : décès Alain Amobé Mévégué

Le journaliste, producteur radio et télévision, Alain Amobé Mévégué est décédé le 8 septembre, à Paris en France, à l’âge de 53 ans.

 

Revenu du Cameroun à la suite du décès de sa mère, Alain Amobé Mévégué s’est senti mal en arrivant à Paris. Hospitalisé, aucune information n’a pu filtrer jusqu’à la mi-journée de ce 8 septembre, moment où les réseaux sociaux ont annoncé son décès.

La diaspora africaine perd une de ses icônes. Féru de culture, il a travaillé à RFI, TV5 Monde, CFI, MCM Africa, France Ô et France 24. Entrepreneur dans l’âme, il a fondé la chaîne Ubiznews, accessible dans quarante pays d’Afrique. Alain Amobé Mévégué doit son charisme d’homme de la diaspora à son implication dans la promotion et la défense de la culture. C’est à lui que les mélomanes doivent, entre autres, l’hommage de Papa Wemba sur France 24.

Le 25 mai 2020, lors de la cérémonie des 57 ans de la fondation de l’Organisation de l’unité africaine devenue, en 2002, l’Union africaine, il avait mobilisé, à titre exceptionnel, pour cette commémoration, les artistes et la société civile du continent africain et de sa diaspora autour du projet WAN (Worldwide Afro Network) le 25 mai, commencement de la construction d’une nouvelle Afrique : unie et innovante / Réalisation du hashtags #JeSuisWan et #IamWan.

En filigrane de cette cérémonie, Alain Amobé Mévégué avait tenu à faire référence à la mémoire des personnalités disparues des suites du coronavirus telles que Cyriaque Bassoka, Pape Diouf, Manu Dibango ou le chanteur guinéen Mory Kanté.

Il n’a jamais cessé de s’impliquer au sein de la défense de la culture africaine. L’un de ses derniers combats consista à participer à la campagne officielle pour promouvoir l’inscription de la rumba congolaise, style majeur de la musique africaine, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

« La diaspora africaine est très attristée par la disparition d’Alain Amobé Mévégué, témoigne Rodophe Cyr Makosso, directeur de Ziana TV en conclusion de sa prise d’antenne. Ses combats pour la culture ont permis des avancées. Sa disponibilité et sa contribution à la vie culturelle et sociale resteront à jamais. C’était un homme ouvert à toute la communauté. Il a été actif en se rendant aux deux Congo pour la défense de la rumba. Son départ est fort regrettable et va laisser un grand vide  !», a-t-il conclu.