Dans sa chanson intitulée « Soutien », Aladji Jr, 18 ans, demande à l’État et aux bonnes volontés de soutenir les artistes de la musique urbaine.
Après plusieurs mois d’inactivité, les artistes urbains et le marché de l’art en général souffrent des conséquences économiques de la crise sanitaire du Covid-19 au Congo.
On le sait, la scène congolaise va mal depuis le début de la crise du coronavirus. Toutes les prestations et rassemblements qui requièrent plus de 50 personnes sont proscrits. Cette situation n’arrange pas les artistes musiciens. Bien au contraire, elle cause de graves préjudices économiques, notamment avec l’annulation des festivals, l’arrêt des contrats de concerts…
Sociétés d’auteurs inexistantes ou inefficaces, piratage… le manque à gagner est important pour les artistes congolais, qui peinent à profiter de leur succès.
Depuis plusieurs années, ils manifestent toujours leur inquiétude devant la dégradation de leurs conditions de travail et de vie. Les points de cristallisation restent la perception de leurs droits, d’une part, et l’accompagnement social quasi inexistant, d’autre part.
Lassés de se retrouver toujours en situation de précarité et d’assistés, impuissants à la dégradation de leur vie, les créateurs des œuvres de l’esprit ne savent plus à quel saint se vouer.
Le BCDA ne remplit plus socialement, institutionnellement et professionnellement ses missions depuis des décennies. Le manque à gagner pour les artistes congolais du fait du non-paiement de leurs droits d’auteur est énorme.