Denis Sassou N’Guesso a reçu ce 22 mai à Brazzaville, une invitation pour le forum de son homologue chinois, Xi Jinping.
Ma Fulin, l’ambassadeur de la Chine a remis en mains propres l’invitation au président Congolais au Cours d’une audience au palais du peuple. Denis Sassou Nguesso s’envolera donc en septembre prochain pour le pays du soleil levant afin de participer au forum Chine-Afrique.
Il sera notamment question pour Congo et à la Chine, de consolider davantage leurs relations de coopération et de partenariat, ainsi que les mécanismes de dialogue et de coordination des projets. Justement, concernant ces relations, Ma Fulin a souligné qu’elles constituent un modèle de réussite de la coopération sino-africaine. Même si la crise économique frappe le Congo, la coopération reste pragmatique et intense, mutuellement bénéfique.
On se souvient que lors du dernier forum tenu du 4 au 5 décembre 2015 à Johannesburg, le chef de l’État chinois, Xi Jinping, avait annoncé une aide à l’Afrique d’un montant de soixante milliards de dollars américains destinés, entre autres, à l’industrialisation, à la mécanisation de l’agriculture. La rencontre avait surtout permis au Congo et à la Chine de faire l’évaluation de leur coopération et de projeter l’avenir à travers un partenariat gagnant-gagnant.
Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a marqué de sa présence à la cérémonie inaugurale du siège de cette banque, mardi 10 avril 2018.
La Banque sino-congolaise pour l’Afrique a désormais son siège à Brazzaville au Congo. La cérémonie d’inauguration a eu lieu mardi le 10 avril 2018, en présence du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso.
Le projet lancé depuis 2016, est le dernier-né du paysage bancaire locale, qui a démarré ses activités à la mi-2015. C’est un symbole des relations étroites entre l’Empire du Milieu et le Congo. La Banque agricole de Chine (ABC) détient à 50% de cet l’établissement qui ambitionne de faire du Congo la base de son rayonnement en Afrique.
« Cet immeuble est conforme à la stratégie de développement à long terme de la BSCA Bank. En effet, aujourd’hui, ce bâtiment abrite le siège de la Banque pour le Congo, demain, il abritera le siège de la Banque pour la zone CEMAC, et après-demain pour toute l’Afrique », a indiqué Rigobert Roger Andely, le président du conseil d’administration.
Il est important de dire qu’en deux années d’exercice, la BSCA se félicite d’un résultat net bénéficiaire de 1,7 milliard FCFA fin 2017, soit 2,7 millions d’euros, alors que le business sur plan prévoyait « les premiers bénéfices pour 2018 ».
Mais pour renforcer ses capacités, le capital de 50 milliards FCFA, soit 76,2 millions d’euros, va connaître une hausse de 20 milliards FCFA (30,5 millions d’euros) d’ici la fin de l’année selon Roger Andely.
Présente à Brazzaville et Pointe Noire, la BSCA qui se veut « une banque commerciale de proximité » entend par ailleurs accélérer son maillage du territoire national. Outre la Banque chinoise ABC, le capital est reparti entre l’Etat congolais, 12%, la SNPC (société nationale des pétroles du Congo), 15%, un collectif d’actionnaires privés congolais et français, 21,5%, et la société Magminerals Potasse, 1,5%.
Le bâtiment de 15 niveaux sera inauguré le 10 avril prochain par le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso.
La Banque sino-congolaise pour l’Afrique (BISCA-Bank), l’une des dernières nées des institutions bancaires au Congo va disposer d’un siège à la dimension de ses ambitions. Le bâtiment de 15 niveaux sera inauguré le 10 avril prochain par le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso.
D’un capital de plus de 50 milliards de F.CFA, la banque qui ouvre officiellement ses portes le 10 avril 2018 est née de la volonté commune des présidents congolais, Denis Sassou-N’Guesso et chinois, Xi Jinping. Le protocole d’accord relatif à la création de cette banque a été ainsi signé en juin 2014 à Beijing, lors de la visite d’Etat du président congolais en Chine, en marge des festivités marquant le cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Elle est, de fait, considérée comme le couronnement de la coopération stratégique entre le Congo et la Chine, avec 80% des effectifs constitués de Congolais. Cette proportion est appelée à progresser, selon une source proche de la banque.
La BSCA-Bank « n’est pas une banque de trop au Congo », déclarait le ministre Congolais de l’économie, Gilbert Ondongo, lors de la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction de ce siège, le 16 février 2016. Car, les besoins de financement de l’économie pour l’émergence du Congo se chiffraient, en moyenne, à 5 000 milliards de FCFA, expliquait Gilbert Ondongo, pour qui « la configuration du système bancaire congolais ne couvrait que 1/5 du marché». Il y a donc de la place pour d’autres banques, avait-il renchéri. Le ministre de l’économie encourageait, à l’occasion, «cette nouvelle banque à déployer toute sa puissance financière susceptible de faire du Congo la première place financière de l’Afrique centrale ».
Ainsi, la BSCA-Bank s’offre, dès ses débuts, une vocation nationale. Elle s’étendra par la suite progressivement dans la zone CEMAC et en Afrique. Selon les experts, la BSCA Bank est la première banque du genre en Afrique francophone et la troisième dans toute l’Afrique. Banque commerciale, à capitaux mixtes, elle voudrait assurer sa compétitivité sur le marché très concurrentiel, en introduisant des produits bancaires innovants au Congo, notamment en matière du financement des investissements structurants, de soutien aux Etats, du commerce international, des opérations en monnaie chinoise.
Outre les produits traditionnels, tels que les comptes courants, les dépôts, les financements, les transferts de fonds internationaux, les garanties bancaires, elle introduit aussi de nombreux autres produits financiers. Parmi ces nouveaux produits, figure une gamme complète de cartes bancaires, notamment la carte Bsca, la carte Unionpay, la carte visa GAB (Guichet Automatique de billets) et les DAB (Distributeurs Automatiques de Billets). Les services en ligne tel que le mobile banking, font aussi partie des produits proposés par la banque. Les Guichets Automatiques de Billets permettent aux clients de la banque d’effectuer, non seulement, les retraits mais aussi les dépôts d’espèces dans leurs comptes, sans passer par les caisses. Ce qui élimine les longues files d’attentes devant les guichets. Aussi, envisage-t-elle de construire dans un proche avenir, de points de vente supplémentaires dans les zones commerciales de la ville de Brazzaville. A cet effet et pour une meilleure offre de services, elle entend construire 100 guichets automatiques bancaires dans la ville de Pointe-Noire.
La BSCA-Bank n’exclut pas d’apporter son soutien à la zone économique de Pointe-Noire, où seront implantés un port minéralier et une société pétrolière chinoise dénommée Wingway.
Le taux de mortalité par cancer devrait d’ailleurs doubler d’ici à 2030, a prévenu dimanche 4 février Dr Matshidiso Moeti, directrice de l’OMS pour l’Afrique, lors de la journée mondiale contre le cancer. Elle indique le caner est la deuxième cause de mortalité dans le monde.
Les pays à revenu faible et intermédiaire tels que les États membres de la Région africaine enregistrent 75 % des décès par cancer qui surviennent dans le monde, une forte mortalité qui s’explique en partie par le diagnostic tardif des cancers, indique Matshidiso Moeti dans son message.
En effet, moins de 30 % des pays à faible revenu ont accès aux services de diagnostic et de traitement du cancer. En 2015, près de 35 % des pays à faible revenu ont indiqué disposer de services de pathologie dans le secteur public.
Reconnaissant que la menace croissante du cancer pose un problème de santé publique, les gouvernements du monde entier ont adopté la résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé sur le cancer en 2017. Ils se sont engagés à respecter les 22 actions que les États membres doivent prendre pour réduire le nombre de décès par cancer chaque année et améliorer la vie des personnes atteintes par un cancer.
L’OMS lance un appel aux gouvernements pour qu’ils amorcent des changements stratégiques, conformément à leurs engagements en matière de lutte contre les maladies non transmissibles, et qu’ils réduisent de 25 % d’ici à 2025 la mortalité prématurée imputable à ces maladies.
Cette année marque aussi la fin de la campagne « Nous pouvons, je peux ». Pendant trois ans, cette campagne a exhorté les individus, les sociétés et les États à prendre des mesures pour réduire l’impact du cancer.
Malgré les avancées obtenues lors de cette campagne, la bataille pour réduire l’impact du cancer n’est pas gagnée. On estime que 8,8 millions de personnes décèdent des suites d’un cancer chaque année dans le monde, soit près d’un décès sur six.
Appel à un meilleur accès aux services de diagnostic, de prévention et de traitement
Des millions de personnes atteintes de cancer dans les pays en développement n’ont toujours pas accès à une prévention, un dépistage, un diagnostic et un traitement efficaces, a déclaré le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano.
« Vingt-huit pays africains n’ont pas une seule machine de radiothérapie », a déclaré M. Amano, lors d’un événement commémorant la journée mondiale contre le cancer.
« L’AIEA continuera de travailler dur pour changer cela et améliorer les installations dans d’autres régions du monde où le besoin est aussi grand », a-t-il ajouté.
Cette année, la célébration de la journée contre le cancer porte notamment sur l’utilisation de la technologie nucléaire pour la prévention, le diagnostic et le traitement du cancer.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 30 et 50% des cancers peuvent actuellement être évités en évitant les facteurs de risque et en mettant en œuvre des stratégies de prévention vérifiées.
Certains de ces facteurs de risque comprennent la consommation de tabac, y compris les cigarettes et le tabac sans fumée; le surpoids ou l’obésité ; un régime alimentaire avec un faible apport en fruits et légumes ; un manque d’activité physique et la consommation d’alcool; une infection transmise sexuellement par le virus du papillome humain (VPH) ; une infection hépatique ou d’autres infections cancérogènes ; un rayonnement ionisant et ultraviolet ; la pollution de l’air urbain; et la fumée provenant de l’utilisation domestique de combustibles solides.
L’information a été donnée récemment à Brazzaville par l’ambassadeur de Chine en République du Congo, Xia Huang.
Les dirigeants chinois et africains se réuniront une nouvelle fois à Beijing pour discuter de la politique sur leur coopération amicale et élaborer les programmes dans la nouvelle ère. Ce qui contribuera, d’après les deux parties, non seulement à approfondir le partenariat sino-africain de coopération stratégique et globale et à apporter plus de bénéfices au bien-être de près de 2,5 milliards de personnes en Chine et en Afrique, mais également à apporter une énergie positive à la préservation de la paix et de la stabilité ainsi qu’au développement dans le monde.
« Je suis sûr que ce sera une occasion pour nous, la Chine et les pays africains, d’envisager un avenir plus ambitieux pour notre coopération. Compte tenu de la qualité de la confiance politique entre nos deux pays, c’est une occasion pour la Chine et le Congo, d’envisager un plan plus ambitieux pour leur coopération. Je suis sûr que devant nous, c’est un avenir prometteur », a indiqué le diplomate chinois, lors de la remise des kits scolaires à l’école de l’amitié Congo-Chine.
Selon le site du ministère chinois des Affaires étrangères, la Chine et l’Afrique font toujours une communauté de destin. « Réaliser la coopération gagnant-gagnant et le développement partagé avec les pays africains est l’engagement initial pris par la Chine dans le développement de ses relations avec l’Afrique. Promouvoir le développement de l’Afrique par le développement de la Chine est un devoir qui nous incombe dans les relations sino-africaines », indique-t-on.
En effet, l’organisation de ce sommet a été confirmée au début de cette année par les présidents chinois, Xi Jinping, et sud-africain, Jacob Zuma. « Quel que soit le niveau de développement qu’elle aura atteint et quoi qu’il advienne dans la situation internationale, la Chine se tiendra toujours au côté des pays en développement dont les pays africains et restera à jamais amie fidèle et partenaire digne de confiance de l’Afrique », soutient la partie chinoise.
» De nouvelles opportunités procurées pour le développement de l’Afrique »
Le président chinois avait partagé cette idée avec ses pairs africains à Beijing, à l’issue du XIXe congrès national du Parti communiste chinois (PCC). Ainsi, le nouveau sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) ouvrira une nouvelle ère pour la coopération solidaire entre la Chine et l’Afrique. Car un nouveau programme pour le développement de la Chine a été élaboré pendant le dernier congrès national du PCC. « L’édification intégrale d’une société de moyenne aisance en Chine et la construction sur tous les plans d’un pays socialiste moderne et puissant offriront des opportunités historiques extraordinaires à tous les pays du monde, et tout particulièrement aux pays africains », poursuit le site du ministère.
Le FCSA de septembre prochain se tiendra après celui de 2015 de Johannesburg, en Afrique du sud. À cette occasion, le président chinois, Xi Jinping, annonçait dix programmes afin d’élever les relations au niveau du partenariat de la coopération stratégique globale. Pour la concrétisation de cette décision, un soutien financier de soixante milliards de dollars pour les dix programmes de coopération a été annoncé. « Les dix grands programmes pour la coopération sino-africaine nous ont procuré de nouvelles opportunités pour le développement de l’Afrique, et en vue de bien associer avec ces derniers, de nombreux pays ont élaboré de nouveaux programmes pour leur propre développement », déclarait récemment le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso.
Internet, bien plus que de la bande passante. Internet aujourd’hui, c’est toute une économie… environ 25 % de parts dans l‘économie mondiale. Et la cadence est à l‘évolution. Dans ce monde en pleine mutation numérique, l’Afrique devrait aussi jouer sa partition afin d’en tirer les bénéfices.
C’est toute l’ambition de la conférence sur « Les nouveaux usages du smart internet au service de vos entreprises » ouverte ce mercredi 24 janvier à l’initiative de la compagnie Skytic, à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo-Brazzaville.
La rencontre se voulait un tremplin pour des solutions internet en vue d’accompagner les entreprises, actrices de développement économique. De Skytic Telecom, à Tata Communication en passant par Pi Service ou Oracle, les acteurs du secteur offrent une palette d’outils : l’interconnexion panafricaine et mondiale, sécurisation des données, régulation de la bande passante, le cloud pour le stockage des données.
De nombreux paliers restent toutefois à franchir, notamment dans le développement des infrastructures comme les data centers, nécessaires à l’expansion numérique sur le continent.
L’Afrique est-elle prête pour ce défi ? Réponse affirmative de Jean Arnaud Ngoua, responsable à l’ARPCE, l’agence de régulation des télécommunications du Congo.
Les acteurs du numérique sont formels : internet, c’est le pétrole de demain. Mais pour qu’il réponde à ses promesses, il urge que décideurs et entreprises en saisissent les enjeux pour entrer de plein pied cette sphère compétitive qu’est la mondialisation.
Le Congo Brazzaville et le Congo Kinshasa, deux pays voisins situés en Afrique centrale et de part et d’autre du Fleuve Congo, vivent des moments très difficiles qui hypothèquent leurs avenirs prochains, et mettent les populations dans la psychose des guerres civiles.
En effet, à cause des tripatouillages faits sur les constitutions de leurs pays respectifs, et le non-respect du nombre des mandats par Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, et Joseph Kabila du Congo Kinshasa, ces deux pays frères connaissent des crises politiques et sécuritaires très graves.
Cependant, ce qui reste très particulier dans ces crises et qui a surpris plus d’un observateur et toute la communauté internationale, c’est l’entrée dans ces luttes de libération des églises catholiques et évangéliques.
Pourtant, toutes n’utilisent pas les mêmes voies et moyens pour attaquer les régimes dictatoriaux de ces pays qui ont mis les populations dans un état de servitude.
Nous, nous sommes intéressés aux comportements des pasteurs de ces églises. Il ressort de notre lecture que les églises catholiques et évangéliques qui sont au Congo Brazzaville et au Congo Kinshasa n’ont pas un « courant de pensée théologique » qui peut les aider à uniformiser leurs stratégies pour mieux être combattives.
Comme cela était le cas avec la théologie de la libération qui était en vogue en Amérique Latine et qui avait obtenu l’adhésion de toute l’Eglise. Ce qui nous pousse donc à poser la question suivante : quelle théologie pour l’Afrique ?
D’entrée de jeu, nous voudrons dire que le rôle et les missions des églises chrétiennes ne devaient pas être les mêmes dans les pays développés où la démocratie est devenue une culture et les droits de l’homme sont respectés, et dans les pays en voie de développement, notamment les pays africains qui ploient encore sous des régimes dictatoriaux.
Et, à la lumière du Concile Vatican II, les églises catholiques des pays en voie de développement, plus particulièrement celles d’Afrique, devraient par exemple être autorisées à aider les peuples à se libérer, et à prendre la tête de leurs mouvements pour bien coordonner leurs actions et ne pas tomber dans les dérives.
Comme Gustavo Gutiérrez, l’aumônier des étudiants péruviens (1968), les pasteurs des églises chrétiennes d’Afrique devaient, eux aussi, dire au peuple de Dieu que « la situation qu’ils vivent actuellement n’est pas voulue par Dieu ». Ils devaient, eux aussi, participer à « La création d’une société juste et fraternelle » et au « salut des êtres humains, si par salut nous entendons le passage du moins humain au plus humain. On ne peut pas être chrétien aujourd’hui sans un engagement de libération ».
Pourtant sur le terrain, les voies et les moyens utilisés par les pasteurs des églises chrétiennes ne sont pas les mêmes. Parce qu’ils n’ont pas un « courant de pensée théologique » commun.
Nous ne voulons pas ici nous prononcer sur l’efficacité de ces voies et moyens choisis par les pasteurs des églises catholiques et évangéliques ; mais nous voulons tout simplement faire prendre conscience de ce manque de « courant de pensée théologique » qui devrait être propre à l’Afrique jusqu’à l’installation des Etats démocratiques.
D’ailleurs, nous pensons que vu l’urgence d’avoir ce « courant de pensée théologique » en ces moments aussi incertains que vivent beaucoup de pays d’Afrique, les pasteurs des églises chrétiennes devraient soit au sein de leurs églises respectives soit au sein de l’œcuménisme vite se retrouver pour combler ce vide préjudiciable. Les cas du Congo Brazzaville et du Congo Kinshasa nous servent d’objet d’études pour argumenter notre article.
Au Congo Brazzaville, la crise multidimensionnelle que connaît le pays ne laisse pas indifférents les pasteurs de l’église catholique.
Même si leur engagement de lutter contre la dictature de Sassou Nguesso est parfois affaibli par les relations que leur église a avec l’Etat ou celles que chacun d’entre eux entretient avec les dignitaires du pouvoir. Et, si les pasteurs des églises sont les pères spirituels, les dignitaires du pouvoir sont des bienfaiteurs.
Cependant, à coté des lettres pastorales des évêques ou des messages de la Conférence épiscopale, une aumônerie des femmes et des hommes politiques a été ouverte dans l’archidiocèse de Brazzaville ; mais deux prêtres, les abbés Brice Ruffieux Bahouamio et un autre qui a requis l’anonymat et signé son article publié dans le journal en ligne Zenga Mambu, sous le pseudonyme de prêtre congolais, se sont démarqués pour faire entendre leurs voix.
Le premier, le prêtre congolais, publie un article titré « Combattre la dictature au Congo-Brazzaville par une contribution autre que politico-juridique et militaire ! C’est possible ».
Pour ce qui concerne ce papier, nous reprenons les intertitres pour résumer la pensée de l’auteur. Il y en a trois : « la résistance armée ne suffit pas », la « contestation politique a besoin d’un soutien ». C’est pourquoi le prêtre congolais fait des « propositions spirituelles pour soutenir ces forces manifestes qui combattent la dictature ».
Le deuxième, l’abbé Brice Ruffieux Bahouamio, lui, adresse une Lettre ouverte à Monsieur Denis Sassou Nguesso, président de la république du Congo, dont voici le chapeau qui résume presque tout le texte : « Monsieur le Président, au regard de l’évolution de la situation sécuritaire dans le Pool, avec les chefs d’accusation standard de ‘’lutte contre le terrorisme et la rébellion’’, je viens par la présente lettre interpeller votre conscience face à l’histoire. Car, les actes d’un chef de surcroît le chef d’une nation affectent non seulement les vivants mais aussi les morts, non seulement ses contemporains mais aussi les générations qui ne l’ont pas connu, non seulement le présent mais aussi le futur, non seulement le visible mais aussi l’invisible, non seulement le naturel mais aussi le surnaturel. C’est pour autant dire, un chef d’Etat doit beaucoup à son peuple, mais par dessus tout : des valeurs. Et la première et la plus grande des valeurs qu’un chef peut léguer à son peuple c’est l’amour de la patrie. Et c’est cet amour pour la nation, encore appelé patriotisme, qui a rendu immortel les grandes figures de l’histoire de l’Afrique et du Congo au point d’inscrire leur noms dans le panthéon du Cœur de leur peuple. »
Au Congo-Kinshasa, l’église catholique a conduit les négociations entre le pouvoir du président Joseph Kabila et l’opposition qui ont abouti à l’accord de la Saint-Sylvestre. En effet, le pouvoir et l’opposition avaient signé un compromis pour la gestion du pays.
Le Comité Laïc de Coordination (CLC) a organisé une marche de protestation à travers tout le pays que le clergé avait autorisée auparavant, avant que le cardinal Laurent Mossengwo Passinya, archevêque de Kinshasa (église catholique), et le révérend pasteur David Ekofo (église évangélique), montent au créneau pour fustiger la dictature du président Joseph Kabila.
D’ailleurs, pour la deuxième marche que le Clc veut organiser ce dimanche 21 janvier 2018, il n’est pas surprenant que des évêques catholiques et des pasteurs ainsi que des chrétiens évangéliques y participent, eux aussi.
Cependant, les vives et très encourageantes réactions que la déclaration du cardinal Laurent Mossengwo Passinya a provoquées dans les institutions internationales à savoir l’Onu et l’Union européenne, et dans beaucoup de capitales occidentales ainsi qu’au Vatican, fait penser à une exhumation et une autorisation de la théologie de la libération.
Alors que les conservateurs du Vatican l’avaient qualifiée de « perversion de la chrétienté » et de « la théologie des rues ». Elle était accusée d’avoir un élan marxiste et révolutionnaire pouvant ainsi conduire des peuples à la « dérive idéologique ». Alors comment le Vatican explique-t-il aujourd’hui ce revirement ?
« Il n’y a que les morts qui ne changent pas d’avis » disait Mgr Ernest Kombo, président de la conférence nationale souveraine du Congo.
Néanmoins, la nonciature apostolique de Kinshasa c’est- à -dire l’ambassade du Vatican à Kinshasa qui est représentée par Mgr Luis Mariano Montemayor, et qui s’exprimait sur la marche réprimée des chrétiens laïcs catholiques du 31 décembre 2017, a été très claire : « Le code de droit canonique (la loi fondamentale de l’église catholique) garantit à chaque baptisé catholique de se constituer en association et de promouvoir des initiatives qui soient en harmonie avec la mission de l’église ». Et d’ajouter : « Contrairement à ce qu’il en est dans d’autres organisations et sociétés, aucune autorisation préalable n’est demandée pour l’exercice de ces droits. Mais il est de la compétence de l’autorité ecclésiastique du lieu de résidence des fidèles d’être attentif à ce que l’activité des fidèles et de leurs associations reste conforme à la foi et à la doctrine de l’église ». L’ambassade vaticane souligne, par ailleurs, que « La promotion de la justice et la défense des droits civils et politiques des citoyens fait intégralement partie de la doctrine sociale de l’église ».
Alors à la question : « quelle théologie pour l’Afrique ? » peut s’adjoindre celle-ci : « A quoi sert la théologie en Afrique si ce n’est pour une insurrection d’amour ? »
Le cancer a des aspects bien spécifiques quand il se développe chez l’enfant, ce qui implique que la plupart des cancers adultes n’existent pas chez l’enfant
Le cancer est la deuxième cause de mortalité de l’enfant dans le Monde, après les accidents .
C’est une maladie rare chez l’enfant, et il est à première vue rassurant de se dire que leur résilience fait qu’ils guérissent le plus souvent. Mais il y a aussi, malheureusement des cas où la rémission n’est pas durable, voire pas de mise. Ce billet est destiné à ceux qui se battent et qui n’ont pas remporté la bataille.
Le cancer a des aspects bien spécifiques quand il se développe chez l’enfant, ce qui implique que la plupart des cancers adultes n’existent pas chez l’enfant.
Une réalité qui glace le sang mais qui fait partie de notre quotidien. Des chiffres terribles qu’on ne peut ignorer dans le Monde:
• 1900 ENFANTS SONT TOUCHÉS CHAQUE ANNÉE PAR LE CANCER
• CETTE MALADIE EST LA 2E CAUSE DE MORTALITÉ CHEZ LES MOINS DE 15 ANS
• DEPUIS LES ANNÉES 70, LE CANCER DE L’ENFANT N’A CESSÉ D’AUGMENTER
• 20% DES CANCERS DES ENFANTS NE GUÉRISSENT PAS.
Le GFAOP, une Association franco-africaine qui signe un nouvel espoir pour l’enfance en Afrique
Le Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique, fondé par le Professeur Jean Lemerle, ancien chef de service à l’Institut GUSTAVE ROUSSY de Villejuif, est devenu, après 13 ans de travail, l’organisme de référence dans la prise en charge du cancer de l’enfant au Maghreb et en Afrique francophone.
Cette association réunit des médecins français et leurs collègues africains, elle est présente dans 13 pays: Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Congo (RD), Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Togo, Tunisie et Guinée Conakry.
Depuis quelques années, le groupe oncologique Franco-africain a accomplit de grands pas. Cette association médicale, est une belle aventure qui se poursuit et qui grandit depuis plus de 15 ans pour soigner les enfants atteints de cancers en Afrique.
Elle a déjà assuré la formation d’une vingtaine de médecins spécialistes du cancer de l’enfant et d’une soixantaine d’infirmières ce qui permet de souligner que tous les enfants cancéreux dont nous nous occupons sont soignés en Afrique par des médecins africains. Une priorité qui a été fixée, afin que les enfants restent près de leurs familles.
Le GFAOP assure également l’envoi de médicaments, de petit matériel et participe à la rénovation des services et de la construction de maisons pour les parents.
Plus de 5000 enfants ont déjà été pris en charge avec des taux de rémission de 54 à 70 % selon les types de cancer grâce à l’adaptation de protocoles internationaux. Chaque année le nombre de cas à traiter augmente et le GFAOP se mobilise pour poursuivre l’action et sensibiliser pour de nouveaux soutiens.
Le GFAOP est reconnu, aujourd’hui, comme étant l’organisme de référence dans la prise en charge du cancer des enfants en Afrique.
17 pays de la région sont mobilisés dans ce combat: la France, l’Afrique francophone sub-saharienne ( 13 pays) et le Maghreb. Tous ces pays sont regroupés dans la lutte contre le cancer de l’enfant en Afrique.
Quand on sait que 500 enfants sont diagnostiqués de cancer chaque jour dans le monde, que 8 sur 10 d’entre eux vivent dans les pays défavorisés, on imagine combien les équipes du GFAOP sont mobilisées!
Des chiffres encourageants
Plus de 6500 enfants ont déjà été soignés en Afrique, avec des taux de guérison qui peuvent atteindre 54 à 70%, selon les types de cancer, et plus de 200 personnes (médecins et infirmiers) formés à l’oncologie pédiatrique, mais nous sommes encore bien loin des résultats obtenus en France et dans les autres pays industrialisés.
Il faut encore former du personnel et créer de nouveaux services d’oncologie pédiatrique, faire en sorte que les enfants soient plus nombreux à être diagnostiqués de façon suffisamment précoce.
En dehors des suivis médicaux, accompagner psychologiquement l’enfant
La Sophrologie accompagne et améliore la combativité de l’enfant. En France, elle est définitivement incorporée dans le Plan santé 2015-2019, comme soin de support accompagnant dans les diverses institutions médicales.
L’organisation du traitement chez l’enfant est aussi différente de l’adulte, la chimiothérapie est généralement proposée très vite en 1ere intention et les autres moyens comme la chirurgie, la radiothérapie n’interviennent que dans un second temps.
Quand on sait que l’enfant aborde généralement la maladie au travers des parents, il faut rester vigilant: même s’il comprend que quelque chose de grave est en train de se passer, il ne comprend pas toujours la teneur des propos des médecins et peut très vite angoisser et devenir hermétique à tout.
J’avertis souvent les parents, en expliquant que leur enfant risque de conditionner ses réactions à leur comportement. L’enfant est une véritable éponge.
Il angoisse s’il les voit s’angoisser, il devient agressif s’il les voit s’énerver et se détend lorsqu’il les voit s’apaiser.
Accepter la maladie de son enfant
La violence du diagnostic de cancer chez l’enfant suscite généralement un moment de déni et un sentiment de révolte et de profonde angoisse chez les parents.
Cependant la communication entre parent et enfant est primordiale. Mais la transparence aussi, les enfants ne sont « pas si fragiles » que cela et ils ont le droit de comprendre, bien sur la méthode sera plus « soft » afin de les responsabiliser et leur donner le sentiment qu’ils restent « acteurs » de leur corps.
L’omission de ne pas tout dire à son enfant en vue de le protéger est en fait génératrice de peur chez l’enfant, celui-ci ne sait pas à quoi s’attendre, il imagine alors et fantasme les pires situations.
Le non-dits et la longueur des Protocoles, peuvent provoquer la cessation d’acceptation de l’observance thérapeutique de l’enfant.
Interprétant mal l’angoisse des parents, il n’est pas rare que l’enfant commence à douter du traitement ou de l’équipe soignante. Il peut alors refuser de collaborer aux soins qui lui sont administrés en réagissant avec agressivité ou avec des pleurs incontrôlés.
Les hospitalisations répétées sont également source de beaucoup de peur pour l’enfant, qui ne comprend pas pourquoi il ne peut revenir à une vie normale.
Brutalement coupé de son environnement familial, amical et scolaire, il ne sait pas toujours pour combien de temps. Il craint de perdre sa place et se sent parfois abandonné par ses amis, ses frères et sœurs qui ne peuvent généralement pas lui rendre visite.
Il peut aussi culpabiliser de voir les parents inquiets et tristes, conscient d’être à l’origine des troubles.
La longueur du traitement, ses nombreux effets secondaires (fatigue, problèmes digestifs, modification de l’image corporelle) et les conséquences sociales font que l’enfant peut parfois perdre sa combativité.
Lassé de la situation (manque de liberté, d’autonomie, etc.) il se met à douter de lui-même, perd confiance et se décourage. À terme, la situation inchangée, il se replie sur lui-même et peut faire une dépression, mettant en péril tout le Protocole et les traitements oncologiques.
L’accompagnement psychosocial des cancers pédiatrique, un exemple en France
Rétablir le lien avec l’autre, restituer « un semblant » de vie normale, c’est un pas important dans la prise en charge de la pathologie en dehors des protocoles médicaux.
En France, des Associations œuvrant autour du confort psychologique de l’enfant et des parents font ce travail, c’est le cas de l’Association pour qui nous avons un réel coup de cœur « Princess Margot », un modèle comme celui-ci est transmissible dans nos pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne.
Tisser le lien familial, entourer l’enfant, mais aussi récolter des fonds en vue d’améliorer la recherche dans le cancer pédiatrique.
L’association Princesse Margot est née en septembre 2012, juste 3 mois après le décès de la fondatrice de l’Association, Muriel Hattab, sa fille Margot, ayant été emportée par un cancer du cerveau à l’âge de 18 ans.
Nous l’avions rencontrée lors du Prix Femme Dynamisante de Clarins en 2016. L’association soutient et accompagne les enfants et adolescents atteints de cancer et leur famille.
L’association est présente toutes les semaines dans les hôpitaux St Louis, Robert Debré et l’Institut Curie où ont été mis en place des ateliers manuels, théâtraux, musicaux ou culinaires.
Princesse Margot, c’est aussi une Maison, qui accueille les enfants malades et leur famille pour un soutien principalement psychologique mais aussi pour proposer des volets divertissements pour les enfants et les parents qui sont aussi éprouvés par la maladie de leur enfant.
Quelques chiffres en France sur le cancer pédiatrique
Le cancer de l’enfant est la 2ème cause de mortalité infantile, 2000 enfants en France sont touchés chaque année dont 20% ne guérissent pas.
Seulement 2% des fonds alloués à la Recherche sont reversés à la Recherche en oncologie pédiatrique. Des actions comme celles de Princesse Margot amèneront une réelle prise de conscience sur l’urgence d’affiner la recherche et la prise en charge dans ce domaine.
Le Protocole du découragement de l’enfant est un des outils utilisés par la Sophrologie. Ce protocole pour le découragement de l’enfant est un protocole d’accompagnement d’un traitement médical, car il permet à l’enfant malade de mieux gérer les effets secondaires des traitements et de participer activement à son mieux « être » face à la maladie.
Ici, il est important de rester dans la réalité objective, car face au cancer; on ne parle jamais de guérison mais de rémission, et donc on parle dans les thérapies brèves de mieux vivre, et non de bien être ou d’amélioration des « conditions » de vivance d’un symptôme ou d’une situation également.
Ce protocole a pour objectif d’amener l’enfant souffrant d’un cancer à vivre sereinement son traitement. Pour cela, il doit apprendre à évacuer ses peurs, à gérer les effets secondaires et à renforcer sa combativité; par le biais d’exercices dynamiques et ludiques mais également des projections où « il est le héros de son histoire de vie », il redevient « acteur » dans sa maladie, pour réagir avec plus d’optimisme et mettre tout en œuvre pour bien suivre les conseils et les traitements médicaux.
Par ailleurs, un autre protocole, celui de « la préparation mentale » peut être également proposé à l’enfant, pour anticiper un examen et le préparer, cela peut être un soin ou un acte chirurgical afin d’optimiser le potentiel physique, mental et émotionnel de l’enfant.
Cet accompagnement lui permet alors de vivre sereinement l’intervention médicale, en le préparant au scénario d’intervention à venir.
L’enfant malade est en demande de sécurité, il veut ne plus « avoir peur » ne plus « avoir mal » et se « sentir plus fort ». C’est ce type de demandes qui est très souvent exprimé et sur lesquels je vais axer tout mon travail en thérapie brève. C’est l’objectif et la finalité de mon accompagnement sophrologique
Toujours en parallèle, en tant que soin de support à la médecine conventionnelle, je vais aider l’enfant à mieux gérer ses émotions, ses angoisses, et sa douleur. Ici, il est important de préciser que je ne pourrai pas faire passer la douleur, mais juste modifier la perception pour amener une meilleure vivance. Aider l’enfant à se concentrer sur du positif et porter un regard bienveillant sur son corps.
Des exercices de sophrologie peuvent également accompagner, après l’intervention et suite à une récidive également, dans l’objectif de reprendre l’observance thérapeutique, une bataille est perdue mais pas la guerre.
L’enfant visualise des images positives, des images de guérison, par exemple et se retrouve une nouvelle fois « au cœur actif » dans sa maladie et il ne la subira plus comme une victime, il est le « Captain America » de sa rémission et de son observance thérapeutique!
Attention, suivre des séances de sophrologie ne doit pas se substituer à la prise en charge médicale. Et la réalité objective pour l’enfant et ses parents, sera toujours de mise dans mon accompagnement.
L’auteur de l’article, Fériel Berraies, est Sophrologue, praticienne en Hypnose Ericksonienne, ancienne diplomate tunisienne, Chercheur en Sciences sociales et journaliste activiste.