Congo : ouverture de la 74e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique

Pendant cinq jours, les ministres de la Santé de 47 pays d’Afrique vont examiner et approuver les politiques, les activités et les plans financiers régionaux destinés à améliorer l’état de santé des populations africaines.

 

La capitale congolaise abrite depuis ce lundi 26 août, la 74e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique. Il sera question pendant 5 jours d’examiner et approuver les politiques, les activités et les plans financiers régionaux destinés à améliorer l’état de santé et le bien-être des populations du Continent africain.

Les thèmes qui seront abordés au cours de cette édition sont entre autres « la transformation en vue de l’obtention de résultats – renforcer les systèmes de santé africains grâce aux réformes de l’OMS », « cycle d’investissement de l’OMS : faire entendre la voix de l’Afrique », « faire face à l’urgence de santé publique que représente la mortalité évitable de l’enfant dans la région africaine de l’OMS » ou encore « accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus en Afrique : stratégies et partenariats pour une prévention et des soins intégrés centrés sur la personne ».

Ce sont au total, 500 participants parmi lesquels le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, les ministres de la Santé des 47 Etats membres de l’OMS dans la région Afrique, de hauts responsables de ministères de la Santé, des représentants d’institutions du système des Nations Unies, de la société civile, d’organisations bilatérales et multilatérales, ainsi que des partenaires de développement.

Notons que la 74e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique débouchera sur l’élection du nouveau directeur régional en remplacement de Mme Moeti.

Congo : une conférence-débat sur l’impact et l’avenir de la langue française en Afrique

Des échanges ont tourné autour de l’apport de la langue française dans le développement, le manque d’attractivité par rapport aux langues comme l’anglais ou le chinois.

 

L’association le Réseau des villes et villages amis de la Francophonie en partenariat avec la jeunesse francophone congolaise a organisé, le 31 octobre, à Brazzaville une conférence- débat. Celle-ci portait sur le rôle de langue française ainsi que l’impact et l’avenir de la francophonie en Afrique, en général, et au Congo, en particulier.

Cette activité a coïncidé avec l’inauguration, le 29 octobre, par le président français, Emmanuel Macron, de la cité internationale de la langue française, en France. Durant la rencontre, il était question d’échanger sur l’avenir de la langue française, ses avantages, sa diversité mais également ses limites. « Le français est une langue d’opportunité. Certes elle est menacée, mais nous devrons le promouvoir. Le français n’est plus une particularité de la France, mais plutôt une langue universelle. Déjà, les locuteurs francophones sont plus nombreux en Afrique, évitons l’amalgame entre le français comme langue et la France en tant que nation », a signifié Vanessa Lebeka, un des animateurs de la conférence.

Des échanges ont, en effet, tourné autour de l’apport de la langue française dans le développement, le manque d’attractivité par rapport aux langues comme l’anglais ou le chinois, le non développement des pays francophones, la conciliation entre le français et les langues locales, la concentration de l’usage du français uniquement dans les grandes agglomérations et bien d’autres.

La conférence a été co-animée par Vanessa Lebeka pour le compte du Réseau des villes et villages amis de la Francophonie puis Chelvie Darfie Ngouloubi, membre de la jeunesse francophone congolaise. Elle s’est déroulée sur le thème « Massolo : le français, notre langue, notre affaire ».

Congo : Brazzaville accueille les 44e championnats d’Afrique des clubs champions de handball

Plus de 400 athlètes venus de sept pays d’Afrique prennent part aux 44emes championnats des clubs champions lancés jeudi 28 septembre 2023, dans la capitale congolaise.

 

Les équipes de handball de sept pays d’Afrique sont en République du Congo. Ils prennent part aux 44èmes championnats d’Afrique des clubs champions, lancés le 28 septembre au gymnase Nicole-Oba à Brazzaville.

Les premières rencontres se sont disputées avant le match opposant la DGSP à Bandama de la Côte d’Ivoire en seniors dames, BMC, le représentant congolais, a dominé chez les hommes JSK de la RDC 28-26. Al Ahly a battu FAP du Cameroun dans la même version 33-18 puis Petro d’Angola en seniors dames a eu raison du FAP du Cameroun 43-22.

Résistance antimicrobienne : 27 millions de décès enregistrés par ans en Afrique

C’est une révélation faite, pendant la 73e session du comité régional l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

 

Les experts et responsables africains œuvrant dans le domaine de la santé ont mis en place une nouvelle politique régionale pour accélérer la lutte contre la résistance antimicrobienne. C’était au cours de la 73e session du comité régional l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, qui s’est ouvert le week-end dernier à Gaborone, au Botswana.

Selon l’OMS, la plupart des pays africains disposent de plans d’action pour répondre à la résistance antimicrobienne, leur mise en œuvre reste faible à cause d’un manque d’engagement politique et d’une surveillance antimicrobienne inadéquate. D’autres facteurs concernent les capacités insuffisantes des laboratoires et des moyens permettant de garantir une utilisation optimisée des antimicrobiens et de renforcer la sensibilisation et la compréhension de la menace posée par la résistance antimicrobienne.

La résolution a pour but de renforcer la coordination et la gouvernance de l’action contre la question de la résistance antimicrobienne, en améliorant la sensibilisation et la compréhension du problème.

Il en ressort au cours de cette rencontre que plus de quatre millions de personnes pourraient mourir à cause de ce fléau. Les pays doivent mettre en œuvre des mesures afin d’optimiser l’utilisation responsable des antimicrobiens dans les établissements de santé d’ici à 2030.

Dans le monde environ dix millions de personnes dont quatre millions dans la région africaine pourraient mourir à cause de la résistance antimicrobienne d’ici à 2050. C’est du moins une affirmation de l’OMS.

Congo : Aya Nakamura en concert le 09 septembre à Brazzaville

La chanteuse afro pop la plus aimé au monde est attendue en Afrique pour une série de cinq concerts.

 

C’est un moment très attendu, Aya Nakamura en concert en Afrique pendant ce mois de septembre 2023. La chanteuse afro pop sera en Afrique où elle enchaînement une série de cinq concerts en RDC, au Mali, en Côte d’Ivoire et en République du Congo.

Aya Nakamura se rendra tout d’abord à Kinshasa, en République démocratique du Congo, les 7 et 8 septembre. Ensuite, ce sera le tour de Brazzaville, rive droite du fleuve Congo, d’accueillir la chanteuse dès le lendemain 9 septembre. Plus tard, elle se produira à Bamako, au Mali, le 23 décembre avant de clore par une prestation, le 29 décembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

L’auteure-compositrice-interprète franco-malienne, née le 10 mai 1995 à Bamako, de son vrai nom Aya Coco Danioko, résidente à Aulnay-sous-Bois, dans la région parisienne, détentrice de records de « streams », actuellement artiste française la plus écoutée dans le monde.

L’interprète du single « Djadja » avait lancé sa carrière par un premier album timidement titré « Journal intime » en 2017 avant d’exploser sur Internet, sur les platines et dans les oreilles des mélomanes. Son dernier album à la sonorité zouk sorti en janvier dernier, d’après les statistiques, se dresse avec plus de 2,7 millions de streams sur Spotify en 24 heures, ainsi que 7 542 ventes sur l’ensemble des supports (81% en streaming, 17% en physique et 2% en téléchargement).

Congo : allocution de Denis Sassou N’Guesso devant le Parlement rwandais

Le président de la République du Congo a effectué une visite d’Etat le 21 et 22 juillet 2023 au Rwanda. Pendant sa visite, le chef de l’Etat s’est exprimé devant le Parlement rwandais. Voici l’intégralité de son discours.

 

Monsieur le président de l’Assemblée nationale

Mesdames et messieurs les parlementaires,

Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;

Honorables parlementaires

C’est avec respect et honneur que je prends la parole devant votre auguste institution, dépositaire des plus belles pages de l’histoire commune partagée des filles et fils de la République du Rwanda.

En cela, votre parlement prend toute sa place au cœur de l’armature institutionnelle de votre pays.

Représentants du peuple vous êtes l’expression affirmée de la souveraineté rwandaise.

Vous êtes le peuple, la force authentique du rayonnement de votre Nation dans le monde.

La proximité et l’estime de mes compatriotes pour le peuple rwandais constituent une véritable richesse, inscrite au fronton de la fraternité, de l’amitié, de la confiance et de la solidarité.

Permettez-moi de vous témoigner le sentiment de fierté du peuple congolais et de vous adresser mes remerciements les plus chaleureux pour l’honneur que vous me faites à travers la présente communication devant votre parlement.

Votre institution, Monsieur le président, jouit d’une notoriété exemplaire, justifiée par le dynamisme d’une diplomatie parlementaire menée sous votre leadership.

Le Parlement rwandais est régulièrement cité et magnifié par la présence majoritaire des femmes qui représentent plus de 60% de parlementaires au sein de votre hémicycle.

D’aucuns parlent d’une leçon provenant d’Afrique et donnée au monde.

Notre continent, qui s’est engagé en faveur de la promotion et de l’intégration de la femme au développement, s’emploie à concrétiser cette problématique de genre.

En tout état de cause, la parité Homme-Femme trouve assurément ici au Parlement rwandais l’onction de son auréole.

Honorables parlementaires

Je suis à ma  deuxième visite d’Etat au Rwanda. Je retrouve aujourd’hui une réelle constance dans la qualité de l’accueil qui m’a été réservé, un accueil fraternel au diapason des liens qui unissent nos deux pays.

Sur cette terre pétrie de souvenirs, je salue le Rwanda, un pays qui, après la tragédie du génocide, s’est courageusement relevé pour refaire son unité, retrouver la concorde et la cohésion,  ramener la paix et la sécurité et se placer, avec détermination, sur la voie du développement.

A maintes reprises, à l’occasion de nos échanges avec mon frère,  le président Kagame, j’ai pu constaté que votre parcours exaltant vers le progrès et la modernité se poursuit avec optimisme.

Mais, à l’instar de la plupart des États africains, l’effort à consentir reste encore colossal.

Aucun État ne peut, tout seul, faire face aux coûts onéreux des projets destinés à doter nos pays d’équipements et des voies de communication modernes, tels infrastructures ferroviaires, aéroportuaires et énergétiques.

Les enjeux et les défis  en présence appellent à une reconfiguration effective de notre manière de penser l’essor de nos économies.

Il nous faut par exemple, instituer une véritable synergie d’ensemble pour assurer à l’Afrique une part importante et de plus en plus croissante de la production industrielle mondiale.

Il nous faut lever l’option salvatrice de parvenir, dans les délais raisonnables, à un niveau d’autonomie collective suffisante, en vue du développement industriel du continent.

Convenons que lorsqu’elle s’est unie, l’Afrique a pu se libérer de la colonisation, conquérir son indépendance, vaincre l’apartheid et engager les chantiers du développement.

A ce titre, l’Acte constitutif de l’Union africaine, créée en 2002 à Durban, stipule : je cite : « inspiré par les pères fondateurs de l’OUA et par des générations de panafricanistes, ces dirigeants se donnent, entre autres objectifs :

-l’unité et la solidarité des pays d’Afrique ;

-La défense de l’intégrité et la défense de ses  pays ;

-l’accélération de l’intégration politique et socio-économique du continent ;

-La recherche scientifique et technologique ;

-la promotion internationale des positions africaines communes ;

-l’harmonisation et l’intégration des politiques économiques régionales » fin de citation.

Honorables parlementaires

Pour des opportunités plus probantes de développement, une volonté politique affirmée s’avère nécessaire.

Les défis auxquels se trouve confronter l’Afrique ne peuvent être abordés que de manière globalisante.

La mise en place d’outils pertinents d’intégration et de partenariat économique régional global, à l’image de la Zone de libre-échange continentale africaine, participe de cette option fondamentale pour une Afrique unie, libre et prospère.

Cette vision, qui s’est confirmée au fil du temps, consacre encore aujourd’hui la justesse de la pensée des pères fondateurs du panafricanisme. Elle magnifie les découvertes de la science qui, étudiant l’évolution de l’espèce humaine, a formellement établi que les australopithèques premiers hommes d’un genre éteint ont bel et bien vécu en Afrique où ils  firent leur apparition.

L’Afrique est donc bel et bien le berceau de l’humanité.

Plus que jamais le panafricanisme, qui garde toute son actualité, est un mouvement et une idéologie politiques qui promeut l’indépendance totale du continent africain et encourage la solidarité entre les pays africains.

Le panafricanisme est une vision sociale, économique, culturelle et politique d’émancipation et d’intégration de nos peuples.

Aujourd’hui, le panafricanisme trouve incontestablement ses leviers de base au travers des regroupements des États africains au sein des communautés régionales de développement.

En parallèle, il nous faut aussi revisiter le brassage des peuples d’Afrique, au-delà des contingences spécifiques de leur histoire et de leur culture respectives.

Le vicomte de Mirabeau déclarait pendant la Révolution à l’Assemblée nationale française,

Je le cite:

« L’insouciance, la paresse et l’aversion au travail sont naturelles aux habitants de l’Afrique. Si l’humanité m’ordonne d’améliorer le sort des nègres, la raison me commande de conformer leur esclavage »  Fin de citation.

Face à ceux qui continuent de le penser, nous devons, sans détour, leur rappeler que la force de travail des esclaves africains a permis de poser les bases du développement de l’Occident.

Nous ne devons nourrir aucun complexe même lorsqu’il s’agit de la maîtrise des nouvelles technologies.

Comme nous le savons tous, l’avenir du continent africain passe aussi par la transformation sur place de ses ressources naturelles.

L’histoire ancienne, l’histoire contemporaine et l’actualité ambiante le témoignent à suffisance.

En cela, nos richesses, véritables atouts de notre développement ne doivent être exploitées à vil prix ou sans contreparties conséquentes.

Dans cet ordre, l’Afrique, qui abrite l’un des trois poumons verts de l’humanité et ne contribue que très peu aux émissions de gaz à effet de serre avec moins de 6% des émissions mondiales, consent d’importants sacrifices en renonçant à l’exploitation de certaines ressources afin de préserver la biodiversité et les écosystèmes forestiers. A ce titre, l’on doit reconnaître au continent africain sa dimension de véritable havre d’air pur au service de l’humanité et appeler la communauté internationale au respect des engagements pris, en termes d’équité et de compensations financières y attenantes.

Dans cette optique et pour densifier nos efforts en matière de préservation de l’environnement et de gestion des écosystèmes forestiers, j’ai initié l’organisation du sommet des trois bassins forestiers tropicaux l’Amazonie – Bornéo Mékong – Congo qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2023 à Brazzaville.

Honorables parlementaires ;

C’est en terre africaine qu’ont été construites les monumentales pyramides, fruits d’une certaine ingéniosité déjà évidente à l’époque des pharaons d’Egypte. Notre continent sera de plus en plus sollicité alors que s’accélère la mondialisation et pointe à l’horizon l’exigence d’un nouvel ordre économique international.

Pour ces échéances futures, l’Afrique dispose d’importantes réserves minières mondiales.

En termes d’atouts essentiels pour son développement, l’Afrique regorge :

– de richesses minérales, pétrolières et gazières ;

– des forêts tropicales séquestrant d’importantes quantités de carbone et faisant du continent l’un des poumons écologiques majeurs de la planète ;

– d’une faune et d’une flore riche et diversifiées ;

– de vastes étendues arables, de grands cours d’eau, d’un niveau appréciable d’ensoleillement ;

– des richesses culturelle, paléontologique et archéologique.

Notre continent demeure le plus grand réservoir des matières premières de la planète.

En outre, le fleuve Congo, le Nil, le Zambèze ou la volta ont permis à l’Afrique d’être dotée d’un considérable potentiel hydroélectrique, estimé à 300 gigawatts, peu égalé par le reste du monde et très largement sous-exploité.

Pour sa part, le Bassin du Congo, à travers le site de Inga avec un potentiel de 40.000 mégawatts et celui de Tombo-Manianga à raison de 20.000 mégawatts, jouit aussi d’un niveau d’ensoleillement élevé et suffisant durant toute l’année, susceptible de permettre la production d’une énergie solaire de qualité, à moindre coût et respectueuse de l’environnement.

La mise en valeur de cet immense potentiel hydroélectrique permettrait à notre continent de devenir l’un des principaux, sinon le plus puissant exportateur de l’électricité dans le monde.

Développer l’Afrique reste donc à notre portée. Mais, il nous faut œuvrer, chaque jour, à la consolidation de la paix. Il faut que cessent les violences et que règne la sécurité en Afrique.

Il n’y a ni salut, ni développement sans la paix.

C’est pourquoi, il nous  faut toujours prôner le bon voisinage et la cohabitation pacifique, pour une intégration effective et irréversible des peuples d’Afrique. Cette option, qui défie les frontières, rapproche les peuples et favorise la solidarité et complémentarité.

A ce sujet, honorables parlementaires, souvenons-nous de cette belle image qui a fait le tour du monde, principalement celui de toute l’Afrique, lorsque, à l’occasion du 27e sommet de l’Union africaine ici même à Kigali en juillet 2016, mon frère Kagame a exhibé, pour la première fois devant les organes de presse, le passeport panafricain, comme pour montrer à tous la voie du salut, la voie à suivre.

Ce moment rare de notre histoire commune a conforté davantage notre foi en une grande intégration continentale, tout en suscitant, au sein de nos populations, l’espoir, en tant que citoyens africains de circuler, de travailler et de vivre sans restriction ou entrave de toute nature dans tous les pays africains, en fait sur leur propre continent.

La victoire la plus décisive donc, pour l’Afrique, est celle du maintien et de la restauration de la paix, de la promotion du dialogue et de la consolidation d’un vivre-ensemble mieux structuré, gages d’espérance, d’optimisme et de succès sur le chemin du développement.

Honorables parlementaires ;

Depuis l’Antiquité, un questionnement a toujours hanté la plume de nombreux auteurs, même les plus célèbres, à savoir « quelle nouveauté nous vient d’Afrique ? »

La réponse était toujours trouvée par des raccourcis.

Pour Aristote, la Libye apportait sans cesse quelque chose d’étrange, dès lors qu’elle abritait toutes sortes d’animaux féroces aux formes étranges.

Pour PLINE L’ANCIEN, en Afrique des bêtes sauvages s’accouplaient entre elles, y compris entre races différentes en donnant ainsi naissance à des monstres.

Pour l’écrivain français Rabelais, l’Afrique était mère de nouveautés étranges et monstrueuses.

De nos jours, ce questionnement sur la nouveauté venant d’Afrique est devenu un proverbe qui rappelle que les maux et les difficultés peuvent toujours faire irruption sans crier gare dans notre existence.

C’est autant dire aussi qu’il y a encore actuellement dans le monde de nombreuses personnes qui croient que les nouveautés venant d’Afrique sont toujours assimilées aux monstres.

Fort heureusement, l’hécatombe annoncée durant la pandémie de Covid-19 ne s’est pas produite en Afrique, la pertinence et l’efficacité des mécanismes de solidarité agissante ayant apporté un cinglant démenti aux annonces d’apocalypse faites par les prophètes de malheur.

Ainsi, quand le continent aura totalement assumé son destin, la nouveauté venant d’Afrique, ce seront ses deux milliards d’habitants, majoritairement jeunes et convenablement nourris et soignés.

Ce seront ses ressources humaines hautement qualifiées et compétentes ainsi que ses infrastructures modernes.

Donc, ce qui viendra d’Afrique, ce sera la grande fierté individuelle et collective d’être un continent en paix, débarrassé de tragédies récurrentes et résolument tourné vers la modernité, vers le développement.

Vive la coopération entre le Congo et le Rwanda !

Vive l’Afrique dans la paix et la sécurité !

Je vous remercie.

Congo : vers une stratégie de lutte contre le trafic transfrontalier illicite

Les douaniers africains sont en conclave à Brazzaville où ils doivent définir une stratégie de lutte contre le trafic illicite des produits et armes chimiques.

 

La ville de Brazzaville accueille depuis mardi 23 mai 2023, la conférence régionale sur le contrôle du commerce des produits chimiques en Afrique. Les travaux ont été lancés par le ministre congolais du Budget, Ludovic Ngatsé. Venus de plusieurs pays africains, les participants veulent définir une stratégie commune de lutte contre le trafic illicite des produits et armes chimiques sur le continent.

La conférence régionale sur le contrôle du commerce des produits chimique est une initiative de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et la direction générale des douanes et des droits indirects, avec le soutien de l’Union européenne et des experts américains. Au cours des travaux, l’accent est mis sur le rôle du cordon douanier en matière de sécurité transfrontalière.

Il est en effet question de mettre fin à la recrudescence des actes de piraterie maritime et l’insécurité transfrontalière grandissante sur le continent, notamment dans le golfe de Guinée. Les travaux prennent fin jeudi 25 mai 2023.

Congo : Emmanuel Macron sera à Brazzaville le 02 mars

Le président français fera du 1er au 5 mars prochain une tournée dans quatre pays d’Afrique pour renforcer des liens bilatéraux.

 

Emmanuel Macron est annoncé le 02 mars prochain en République du Congo. C’est l’un des quatre pays que le président français visitera pendant sa tournée de cinq jours (du 1er au 05 mars 2023 NDR).

En République du Congo comme dans les trois autres pays, la visite du chef de l’Etat français aura pour objectif de renforcer les liens bilatéraux qui existent entre la Français et certains pays du continent.

En dehors de la République du Congo, Emmanuel Macron se rendre au Gabon où il débutera d’ailleurs sa tournée, puis en RDC et en Angola. L’annonce de sa tournée a été faite par la présidence française.

Il faut relever que la tournée d’Emmanuel Macron intervient alors que alors que l’influence de la France est bousculée par la Russie et le groupe de mercenaires russes Wagner en Afrique francophone, du Mali à la Centrafrique.

Congo-Visa for music 2023 : ouverture des candidatures jusqu’en avril

Les artistes d’Afrique et du Moyen-Orient sont conviés à soumettre leurs candidatures en vue de proposer des showcases pendant la 10ème édition Visa for music 2023.

 

La dièxième édition du Visa for music » 2023 se tiendra du 22 au 25 novembre 2023, à Rabat au Maroc. Pour cet évènement, les artistes d’Afrique et du Moyen-Orient sont conviés à soumettre leurs candidatures en vue de proposer des showcases et animer les soirées DJ durant l’événement.

Pour cette édition, seuls les artistes professionnels et groupes existants depuis au moins un an et ayant des expériences de la scène sont éligibles. Ce, qu’importe leur style musical. L’appel à candidatures est également ouvert aux artistes qui s’étaient déjà portés candidats aux éditions précédentes, mais qui n’avaient pas eu la chance d’être sélectionnés.

Dans son communiqué, le salon Visa for music précise que seuls les candidats de plus de 18 ans et seuls les dossiers complets et envoyés dans la date limite seront pris en compte. La fin des inscriptions étant fixée au 1er avril, chaque candidat peut donc soumettre son dossier en ligne en remplissant le formulaire requis sur le site de l’événement. Parmi les candidatures, une trentaine d’entre elles venant d’Afrique et du Moyen-Orient seront sélectionnées par un jury composé de professionnels de la culture et du monde de la musique.

Royal Air Maroc renforce son offre entre la France et l’Afrique

La compagnie marocaine qui dessert 29 destinations africaines met en place des vols à tarifs préférentiels au départ de la France et à destination de l’Afrique.

  • Mise en place d’une grille tarifaire incitative pour les vols reliant la France aux destinations africaines
  • Le thème de l’Afrique au cœur de l’expérience d’accueil offert aux passagers

La compagnie marocaine qui dessert 29 destinations africaines met en place des vols à tarifs préférentiels au départ de la France et à destination de l’Afrique.

Dans un contexte de reprise soutenue de l’activité aérienne, Royal Air Maroc met en place des vols à tarifs préférentiels au départ de la France et à destination de l’Afrique, avec des billets aller-retour démarrant au prix de 370 euros. La compagnie marocaine dessert 29 destinations africaines au départ de 8 villes françaises.

Si en 2019, plus de 20 millions de passagers ont voyagé en avion entre la France et l’Afrique, les deux années suivantes marquées par une pandémie sans précédent, ont empêché des millions d’Africains du Monde de retrouver leurs proches.

Alors que les indicateurs sanitaires poursuivent leur amélioration globale et qu’un retour à la normale se profile à l’horizon, Royal Air Maroc remet en service de nouvelles lignes, de nouveaux horaires, à des tarifs avantageux, et opérés dans le strict respect des mesures sanitaires, afin de permettre au plus grand nombre de voyager aisément entre l’Europe et l’Afrique.

Royal Air Maroc offre par ailleurs à ses passagers une expérience unique qui fait ressentir l’Afrique dès l’instant où l’on monte à bord de l’avion. Les repas à bord sont composés en puisant dans le meilleur des cultures africaines. Une grande partie du personnel navigant déployé sur les routes africaines est originaire de ces régions et se fera un plaisir de partager avec les voyageurs sa connaissance du continent. Les voyageurs bilingues auront également le plaisir d’entendre leur langue maternelle dans les annonces faites en cabine, par exemple sur les vols vers le Sénégal, où les annonces sont faites en Français et en Wolof.

Pour rappel, Royal Air Maroc est la compagnie africaine la mieux implantée sur le continent européen, avec 37 métropoles européennes desservies, et de multiples possibilités d’interconnexion dans le monde. Au départ de Paris, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Lyon, Toulouse, Marseille ou Strasbourg, il est possible de rejoindre, en quelques heures seulement, 29 destinations africaines.

Royal Air Maroc partenaire de l’alliance oneworld

Grâce à la qualité de ses prestations et la fiabilité de sa flotte, Royal Air Maroc est, depuis 2020, membre de l’alliance oneworld, un réseau mondial qui regroupe 13 compagnies aériennes. Tous ses membres s’engagent à fournir des services premium à leur clientèle et tout un éventail de privilèges, comme le cumul et l’échange de miles dans le cadre d’un programme de fidélité. Aux côtés de partenaires iconiques comme American Airlines, British Airways et Cathay Pacific, Royal Air Maroc ouvre à oneworld les portes de l’Afrique et permet à ses passagers de profiter de tarifs préférentiels et de synergies intéressantes entre les compagnies, implantées dans plus de 1 000 aéroports dans le monde.

46 destinations en Afrique

 

Abidjan Dakhla Nador
Accra Douala Niamey
Agadir N’Djamena
Alger Fés Nouakchott
Al Hoceima Freetown Ouagadougou
Bamako Guelmim Ouarzazate
Bangui Kinshasa Oujda
Banjul Laâyoune Pointe-Noire
Beni-Mellal Lagos Praia
Bissau Le Caire Rabat
Bouarfa Libreville  
Brazzaville Lomé Tanger
Casablanca Luanda Tétouan
Conakry Malabo Tunis
Cotonou Marrakech Yaoundé
Dakar Monrovia Zagora

 

        

Le Congo dans la liste des 10 pays les plus heureux d’Afrique

Parti de la 81ème place dans le classement 2021, le Congo chute à la 99ème place sur 146 pays en 2022. De la même manière son score 5 342 baisse à 5 075.

 

À l’occasion de la Journée mondiale du bonheur, le 20 mars, le Sustainable Development Solutions Network (SDSN – Réseau de solutions de développement durable) des Nations unies vient de rendre publique la 10e édition de son Rapport mondial sur le bonheur.

Une étude qui a pour objectif « de mesurer et de comprendre le bien-être subjectivement ». Plusieurs critères sont pris en compte pour réaliser ce rapport : le PIB par habitant, l’aide sociale, l’espérance de vie saine, la liberté sociale, la générosité et l’absence de corruption.

Parti de la 81ème place dans le classement 2021, le Congo chute à la 99ème place sur 146 pays en 2022. De la même manière son score 5 342 baisse à 5 075.

Sur le plan continental, la République du Congo est dans le top 10 des pays les plus heureux. Dans ce classement ont retrouvé l’Ile Maurice en tête depuis plusieurs années, la Libye, la Cote d’Ivoire, l’Afrique du Sud, la Gambie, l’Algérie, le Libéria, et le Congo en 8ème place. Le Maroc et le Mozambique fermant le classement.

Ainsi, selon cette étude la République du Congo serait le pays le plus heureux d’Afrique centrale.

Dans le monde, le podium du classement est occupé par la Finlande (7 821 points), le Danemark, l’Islande, la Suisse et les Pays-Bas. En revanche, le Botswana (142e), le Rwanda, le Zimbabwe, le Liban et l’Afghanistan (146e) occupent le bas du classement.

Pour les rédacteurs du rapport, les données de 2021 « confirment les conclusions de 2020 selon lesquelles les évaluations de la durée de vie moyenne, reflétant les effets nets de la compensation des influences négatives et positives, sont restées remarquablement résistantes pendant la crise liée au Covid-19. »

« Pour les jeunes, la satisfaction à l’égard de la vie a diminué, tandis que pour les plus de 60 ans, elle a augmenté – avec peu de changement global. L’inquiétude et le stress ont augmenté, de 8% en 2020 et de 4% en 2021 », par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.

Pour l’avenir, les perspectives de bonheur « dépendront de toute une série de facteurs, dont l’évolution future de la pandémie et l’ampleur des conflits militaires, mais une contribution importante viendra des améliorations de la science du bonheur », conclut le rapport.

Afrique : l’OMS entend donner coup d’accélérateur à la vaccination

«L’Afrique ne peut pas se permettre de rester en marge de la vaccination ». Tel est le message qu’a martelé l’Organisation mondiale de la santé (L’OMS) qui a appelé jeudi 13 janvier 2022 les gouvernements africains à intensifier leurs campagnes d’immunisation, lors d’une conférence en ligne.

Alors que le variant Omicron circule désormais dans 30 pays africains, l’OMS appelle à vacciner 34 millions de personnes par semaine, contre six millions actuellement. Le but : atteindre une couverture vaccinale de 70% d’ici juin 2022.

Un pari difficile, d’autant plus que des doutes ont émergé sur l’efficacité des vaccins face aux variants. Des doutes exprimés notamment par un groupe de médecins inquiets au Ghana.

Dans une pétition signée cette semaine, ils ont remis en cause la viabilité des campagnes de vaccination qui nécessitent des doses de rappel.

Seuls sept pays africains ont atteint l’objectif fixé par l’OMS de vacciner 40% de leurs populations.

Dans le reste du continent, seulement 10% des gens ont été entièrement vaccinés.

Au Congo, dans la période du 13 décembre 2021 au 3 janvier 2022, le pays a enregistré 2 412 cas confirmés de covid-19, soit en moyenne 114 cas par jour, comparé au 39 cas moyen par jour enregistrés au cours de l’année 2021. On observe une flambée sans précédent et de nouvelles contaminations.

Selon les autorités sanitaires, cette augmentation exponentielle est aussi liée à la circulation d’un nouveau variant Covid-19 au Congo, à savoir le variant Omicron qui sévit partout dans le monde.

Le Ministère en charge de la Santé appelle les populations à plus de responsabilité et à adhérer massivement à la vaccination pour se protéger contre les risques de formes graves de la maladie.

Le taux de couverture vaccinale est seulement de 10,29%. Ce chiffre veut dire que 4 personnes sur 5 qui devraient être vaccinées n’ont pas encore pris leurs doses de vaccin contre la covid-19.

Afrique : décès Alain Amobé Mévégué

Le journaliste, producteur radio et télévision, Alain Amobé Mévégué est décédé le 8 septembre, à Paris en France, à l’âge de 53 ans.

 

Revenu du Cameroun à la suite du décès de sa mère, Alain Amobé Mévégué s’est senti mal en arrivant à Paris. Hospitalisé, aucune information n’a pu filtrer jusqu’à la mi-journée de ce 8 septembre, moment où les réseaux sociaux ont annoncé son décès.

La diaspora africaine perd une de ses icônes. Féru de culture, il a travaillé à RFI, TV5 Monde, CFI, MCM Africa, France Ô et France 24. Entrepreneur dans l’âme, il a fondé la chaîne Ubiznews, accessible dans quarante pays d’Afrique. Alain Amobé Mévégué doit son charisme d’homme de la diaspora à son implication dans la promotion et la défense de la culture. C’est à lui que les mélomanes doivent, entre autres, l’hommage de Papa Wemba sur France 24.

Le 25 mai 2020, lors de la cérémonie des 57 ans de la fondation de l’Organisation de l’unité africaine devenue, en 2002, l’Union africaine, il avait mobilisé, à titre exceptionnel, pour cette commémoration, les artistes et la société civile du continent africain et de sa diaspora autour du projet WAN (Worldwide Afro Network) le 25 mai, commencement de la construction d’une nouvelle Afrique : unie et innovante / Réalisation du hashtags #JeSuisWan et #IamWan.

En filigrane de cette cérémonie, Alain Amobé Mévégué avait tenu à faire référence à la mémoire des personnalités disparues des suites du coronavirus telles que Cyriaque Bassoka, Pape Diouf, Manu Dibango ou le chanteur guinéen Mory Kanté.

Il n’a jamais cessé de s’impliquer au sein de la défense de la culture africaine. L’un de ses derniers combats consista à participer à la campagne officielle pour promouvoir l’inscription de la rumba congolaise, style majeur de la musique africaine, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

« La diaspora africaine est très attristée par la disparition d’Alain Amobé Mévégué, témoigne Rodophe Cyr Makosso, directeur de Ziana TV en conclusion de sa prise d’antenne. Ses combats pour la culture ont permis des avancées. Sa disponibilité et sa contribution à la vie culturelle et sociale resteront à jamais. C’était un homme ouvert à toute la communauté. Il a été actif en se rendant aux deux Congo pour la défense de la rumba. Son départ est fort regrettable et va laisser un grand vide  !», a-t-il conclu.

Quand arrive septembre-plaidoyer pour une nouvelle conception de l’éducation au Congo et en Afrique

  1. LA PRATIQUE PÉDAGOGIQUE TRADITIONNELLE

La pratique pédagogique traditionnelle encore en cours dans plusieurs pays africains est basée sur un certain nombre de dogmes aujourd’hui désuets: l’enseignant est le maître du savoir; il sait tout et l’élève ne sait rien. Le cerveau de ce dernier est un réceptacle vierge sur lequel viennent se greffer, à force de mémorisation, les « connaissances » de l’enseignant. Le cours du maître ou du professeur, empreint d’une forte dose d’autorité qui laisse peu de place à l’expression des pensées de l’élève, ne peut donc être que magistral. Dès lors, le travail de l’élève consiste à s’adonner à des exercices de mémorisation et, dans la plupart des cas, les notions mémorisées ne s’accompagnent pas de leur compréhension.

La raison en est que ce type de pédagogie est basé sur la déduction. Le procédé déductif consiste, pour les adeptes de la pédagogie traditionnelle, à présenter, d’abord, la règle ou la formule, et à faire vérifier ensuite à l’élève son applicabilité. Cette stratégie est, à ce jour, inefficace pour la raison suivante: l’élève ne sait pas d’où lui vient la règle. Il n’a jamais participé à son élaboration. Ainsi, au lieu d’être un acteur dans la construction de son propre savoir, il en devient spectateur, suiveur, et n’en colmate que les brèches. En fin de compte, ce qu’il considère comme apprentissage ou comme savoir n’en est pas un.

On peut bien observer qu’en organisant le cours autour de l’énonciation des formules mathématiques, des règles de grammaire et des lois de la physique et de la chimie que l’élève est obligé de suivre et de mettre en application, l’école traditionnelle a fermé la porte à la réflexion. En réalité, la réflexion ne suit pas la règle, elle la précède. Autrement dit, la mise en application d’une règle ou d’une formule n’est pas un moment de réflexion pour l’apprenant. C’est plutôt du mimétisme pur. Pour qu’un acte d’apprentissage se transforme en un moment de réflexion génératrice d’un véritable savoir, la règle ou la formule ne doit pas être antérieure au processus d’acquisition du savoir, mais plutôt postérieure à lui. Ainsi, le véritable apprentissage consiste en ce que l’élève participe à l’élaboration des règles, à la formulation des définitions et des théorèmes mathématiques, à la détermination des lois de la physique et de la chimie, bref à la construction de la théorie. Et pour y arriver, il ne faut pas procéder de façon déductive, mais plutôt inductive.

2. POUR UNE PRATIQUE PÉDAGOGIQUE MODERNE

À l’opposé de la pratique traditionnelle de l‘enseignement, la pédagogie moderne est basée sur le postulat selon lequel l’enseignant n’est pas le maître du savoir, mais plutôt un simple guide qui met à la disposition des élèves des outils ou des instruments devant leur servir à activer leurs multiples intelligences. Le savoir ne vient donc pas de l’enseignant, mais de l’élève lui-même à travers sa propre manipulation de ces outils. La connaissance n’est pas offerte, elle est construite par l’élève lui-même. Du coup, le cours n’est plus magistral, il est participatif, interactif, discursif. L’élève n’est plus un suiveur, il est un acteur. Son esprit n’est plus une table rase, mais un véritable réservoir d’intelligences.

Vu de cette manière, la stratégie qui permet de donner corps à cette conception est l’induction. Le raisonnement inductif part de l’observation du fonctionnement d’un objet ou d’une notion, passe par sa manipulation et sa dissection pour aboutir à l’élaboration de la règle de fonctionnement de l’objet ou à la formulation de la définition de la notion.

À titre d’exemple, une phrase grammaticale que l’on veut analyser ne doit pas nécessairement être verbalisée ou écrite au tableau. L’enseignant doit sélectionner, parmi les outils de manipulation en sa possession, le matériel plastifié ou le carton, y écrire ladite phrase, découper le carton plastifié en autant de mots et remettre l’ensemble des morceaux à chacun des élèves. Les élèves manipulent alors individuellement les mots en changeant leurs différentes positions pour déceler les sens et les contre-sens. Ce faisant, ils découvrent les multiples possibilités que ces mots offrent en termes de production d’idées, et discutent entre eux en équipes de deux, de trois ou de quatre pour s’assurer de mieux comprendre le principe de fonctionnement de la phrase. Se fondant sur leurs propres observations individuelles, il ne reste plus à chacun d’eux qu’à produire la définition de chaque mot et à générer sa règle de fonctionnement, de même que celle de la phrase. Ce procédé inductif présente l’avantage suivant: l’élève participe activement à la construction de la règle ou de la formule qui représente, en réalité, le vrai savoir. La règle ou la formule ne lui est plus étrangère. Elle ne ressemble plus à quelque chose de floue et d’étonnant imposée de l’extérieur par l’enseignant. Elle prend plutôt la forme d’un concept dont il est le géniteur, le maître et le possesseur.

 À l’origine de cette stratégie gagnante en pédagogie moderne, il faut citer Howard Gardner, dont les recherches en psychologie avaient permis dans les années 70 de démontrer que l’intelligence n’est pas unique mais plurielle, et qui dressa la liste des huit classes d’intelligences correspondant chacune à un talent spécifique. Ce sont : les intelligences kinesthésique, musicale, verbo-linguistique, logico-mathématique, visuo-spatiale, interpersonnelle, intra-personnelle et naturaliste. La pédagogie moderne a, depuis lors, fait sienne cette conception des intelligences multiples, et la profession enseignante s’apparente désormais à la pratique médicinale en ce sens que, tout comme le médecin, l’enseignant a pour mission, dès la première semaine de classe, de faire l’évaluation diagnostique des élèves pour déterminer, à travers des questions spécifiques, les différents types d’intelligences de chacun d’eux, et ce, afin d’inclure dans sa planification les outils et les instruments de manipulation appropriés qui permettront de les activer.

Chaque classe doit donc posséder un espace réservé à ces outils et à ces instruments de manipulation classés par catégories d’intelligences. En fonction de l’activité d’apprentissage et du type d’intelligence à activer, l’enseignant fait une sélection de ces outils et les remet aux apprenants afin que ceux-ci les manipulent pour construire leur savoir suivant le processus inductif décrit plus haut.  Au nombre de ces instruments, on note, de la maternelle à l’enseignement secondaire, la pâte à modeler pour la fabrication des formes géométriques ou des parties d’organismes vivants, de même que les ciseaux, la colle (développement de l’intelligence kinesthésique), les CDs, radios et divers instruments de musique (développement de l’intelligence musicale), les livres, les textes, les papiers et cartons divers pour la créativité, les tablettes électroniques  (développement de l’intelligence linguistique), les objets représentant les copies des billet de banque et la monnaie, les bâtonnets, les objets de jeux et de manipulation en plastique ou en bois à l’image de ceux que l’on retrouve dans la pratique médicale comme les appareils pour  pression artérielle, les seringues, la trousse de soins (développement de l’intelligence logico-mathématique), les objets en bois ou en plastique représentant les formes géométriques diverses pour les activités de géométrie ou de constructions architecturales, les cartes géographiques (développement de l’intelligence visuo-spatiale), les jeux de société, les jouets tirés de l’environnement représentant la nature ou les systèmes mécaniques, le matériel de peinture (développement de l’intelligence naturaliste).

Si, à travers ces outils, la pratique pédagogique moderne cherche à s’adapter à chaque élève (et non l’inverse) en l’encourageant à travailler en classe avec son ou ses intelligences dominantes, la modification de l’organisation spatiale de la classe participe de la même dynamique. Ainsi, à la linéarité des bancs qui avait pour but d’orienter le regard de l’élève vers le professeur (alors considéré comme le maître du savoir dans l’école traditionnelle) se substitue une variation de positions : le professeur dispose les bancs en blocs de 3 ou 4, les élèves ne regardent pas tous dans la même direction, puisque chaque élève a son banc et la position de chaque table est fonction de l’activité à faire. Les salles de classe deviennent alors dynamiques pour favoriser l’interaction entre les élèves. Deux ou trois murs de la classe sont aussi utilisés, l’un pour le tableau, l’autre (celui de derrière par exemple) pour les projections vidéo ou la présentation des activités pédagogiques sur Powerpoint, etc.

3. DE LA PROFESSIONNALISATION DE L’ENSEIGNEMENT

 On peut observer que les stratégies de la pédagogie moderne présentées ci-haut conduisent tout droit à l’enracinement de l’enseignement dans divers domaines professionnels.  En effet, l’intérêt affiché par un élève à l’endroit d’une profession spécifique est en grande partie tributaire de sa relation aux outils de manipulation mis à sa disposition depuis la maternelle et l’école primaire ou secondaire pour activer son ou ses intelligences dominantes. Les outils de manipulation ne permettent donc pas seulement d’activer la réflexion et les intelligences. Ils sont surtout des vecteurs de la professionnalisation de l’enseignement, d’autant plus que chaque type d’intelligence activée correspond à une catégorie professionnelle spécifique, comme on peut le voir dans le tableau suivant :

  • Intelligence kinesthésique : menuisiers, chirurgiens, comédiens, sportifs;
  • Intelligence musicale : musiciens, chanteurs, traducteurs, professeurs de langue;
  • Intelligence linguistique : poètes, écrivains, journalistes, politiciens, conférenciers;
  • Intelligence logico-mathématique : informaticiens, scientifiques, médecins, financiers, statisticiens;
  • Intelligence visuo-spatiale : graphistes, géographes, dessinateurs, architectes, développeurs web;
  • Intelligence interpersonnelle : psychologues, travailleurs sociaux, commerçants;
  • Intelligence intra-personnelle : écrivains, chercheurs, inventeurs, philosophes;
  • Intelligence naturaliste : biologistes, botanistes, océanographes, archivistes, astrologues, agriculteurs;

CONCLUSION

L’éducation traditionnelle est centrée sur l’enseignant et est révélatrice de l’exercice d’un pouvoir qui met à mal l’éclosion du génie des jeunes élèves. Le professeur étant le maître de tout, l’enfant n’est pas préparé à la discussion participative. La pratique pédagogique moderne, quant à elle, met l’élève, dès la maternelle, au centre de ses activités d’apprentissage et favorise l’expression libre de ses idées. Elle est donc une initiation subtile à la participation citoyenne, à la vie en contexte démocratique.  Il est urgent que le Congo et l’Afrique se l’approprient pour favoriser à terme l’éclosion d‘une société libérée de toutes ses chaines.

Fonds vert climat : la BAD lance un programme de formation

Cette formation est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des capacités de l’Afrique à accéder au financement des projets d’énergie durable ».

 

La Banque africaine de développement (BAD) a mis en place un programme de formation sur l’élaboration de projets d’énergie durable pour accéder aux financements du Fonds vert climat (FVC, ou GCF en anglais). Il est question d’apporter une réponse aux besoins des autorités nationales africaines dans ce domaine.

Cette formation est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des capacités de l’Afrique à accéder au financement des projets d’énergie durable ».

Financé par le Fonds de coopération technique Inde-Afrique, le programme de formation permettra aux participants d’acquérir les connaissances, le savoir-faire et les ressources spécifiques, nécessaires pour mobiliser avec succès des financements du FVC pour les projets d’énergie durable, à travers une meilleure élaboration et la soumission de notes conceptuelles et de propositions de projet.

Le FVC est une ressource de base à laquelle les pays africains n’ont pas pleinement accès alors que le potentiel des projets d’énergie durable pour dynamiser l’électrification, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique reste sous-utilisé.

La formation vise à offrir aux participants une connaissance approfondie du cycle de vie des projets financés par le FVC et à renforcer leur capacité à élaborer des projets d’énergie durable afin d’obtenir des financements auprès du FVC.

Le programme de formation couvrira un large éventail de technologies énergétiques durables, en tenant compte des défis et des réalités propres à chaque région et à chaque pays. Les participants recevront des informations sur les composantes spécifiques d’une proposition de financement du FVC et sa logique de financement. Ils étudieront des cas pratiques de propositions de financement réussies et élaboreront des notes conceptuelles pour compléter la formation.

La Banque africaine de développement est engagée dans plusieurs initiatives et activités liées à la résilience au changement climatique. Elle abrite le bureau régional pour l’Afrique du Centre mondial pour l’adaptation. La Banque travaille à la mobilisation de fonds dédiés à la finance climatique convaincue que le déploiement rapide et efficace du financement public international permettra aux pays en développement de s’adapter aux effets néfastes du changement climatique.

Congo : vers un financement pour le soutenir 100.000 entreprises

L’agence de développement de l’Union africaine-Nepad (AUDA-NEPAD) et le groupe Ecobank vont lancer, dès le 27 mai prochain, le volet financement de l’initiative « 100.000 Micro, petites et moyennes entreprises (MPME) » en Afrique.

 

Le programme « 100 000 MPME » vise à renforcer les capacités de 100 000 entreprises en Afrique par le biais de formations à l’entrepreneuriat et aux affaires, en vue d’améliorer l’accès aux financements et aux nouveaux marchés, tout en créant des réseaux de soutien et d’incubation pour favoriser leur réussite.

Suite à la réussite du lancement de l’académie des MPME, « nous passons maintenant au volet du financement de ces MPME. Nous serons heureux de soutenir les entreprises qui auront suivi avec succès ce programme de formation et qui répondront aux critères leur permettant de bénéficier d’un financement », a précisé Josephine Anan-Ankomah, directrice de la Banque commerciale du groupe Ecobank.

Lancé par l’AUDA-NEPAD, ce programme permettra d’accélérer la transformation économique de l’Afrique, développer les compétences nécessaires et renforcer la résilience face au choc économique provoqué par la pandémie mondiale.

« Partout dans le monde, les MPME sont le principal moteur d’innovation, de transformation sociale, de développement et de croissance économiques. L’AUDA-NEPAD a la conviction que la transformation structurelle de l’Afrique sera menée par les entreprises et les innovations dirigées par les jeunes et les femmes », a affirmé Amine Idriss Adoum, directeur de la mise en œuvre et de la coordination des programmes à l’AUDA-NEPAD.

L’AUDA-NEPAD et le Groupe Ecobank ont annoncé leur collaboration en mai 2020, en privilégiant trois axes pour aider les MPME à surmonter les répercussions économiques dévastatrices de la Covid-19 : l’Académie, le financement et les marchés des MPME. L’Académie des MPME a été lancée en août 2020 dans huit pays. Les deux institutions vont à présent se consacrer au financement des MPME dans ces mêmes pays, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Tchad et le Togo. Une somme totale de deux millions de dollars sera accordée sous forme de fonds de roulement aux bénéficiaires qui répondent aux critères établis dans les huit pays de cette première phase.

« Après une année (2020) sans précédent, l’impact de la Covid-19 continue de se faire sentir au sein des économies africaines. Il est urgent de soutenir les entreprises MPME, le socle de nos économies », a déclaré Josephine Anan-Ankomah.

La phase de financement a pour, entre autres objectifs de: étendre la portée de l’initiative « 100.000 MPME » aux jeunes du continent; créer une base de données pour améliorer les recommandations politiques à l’intention des organes de décision de l’Union africaine et permettre un dialogue ascendant avec les jeunes femmes entrepreneurs.

Notons que les inscriptions sont ouvertes sur Ecobank.com/msmefinance pour les MPME désirant suivre la formation. La date de clôture des inscriptions est fixée au 21 mai 2021.

Congo : les Chefs d’Etat veulent « faire taire les armes en Afrique »

Denis Sassou N’Guesso a participé par visioconférence au 14ème Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et Gouvernement de l’Union Africaine.

Le 14ème sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et gouvernement de l’Union Africaine s’est tenu dimanche 06 décembre 2020. Le président Sassou N’Guesso y a pris par part visioconférence. Cette réunion avait pour thème « Faire taire les armes en Afrique »

Une thématique qui a pour objectif de bâtir une Afrique intégrée, dont le développement vise à être inclusif et durable, conformément aux aspirations contenues dans l’Agenda 2063.

Au cours de cette réunion, les Chefs d’Etat et de délégations se sont par ailleurs engagés à tout mettre en œuvre pour créer les conditions propices pour un développement de la jeunesse africaine.

Ils ont en outre, examiné les questions inscrites à l’ordre du jour de la Conférence, notamment le rapport sur l’Initiative Faire taire les armes; le Rapport du Président de la Commission sur les activités et les efforts visant à faire taire les armes en Afrique ; la communication sur la mise en œuvre du thème de l’UA.

Enfin, les Chefs d’Etat et de délégations ont adopté leurs sanctions ainsi que la Déclaration de Johannesbourg sur l’Initiative Faire taire les armes.

Afrique : les chefs d’Etat des pays producteurs de pétrole se réuniront en 2021

L’annonce est faite au cours de la 39e session ordinaire du conseil des ministres de ladite organisation tenue le 19 novembre 2020.

L’organisation des producteurs de pétrole africains tiendra son premier sommet en 2021 au Congo. L’annonce est faite au cours de la 39e session ordinaire du conseil des ministres de ladite organisation tenue le 19 novembre.

la 39e session ordinaire du conseil des ministres en charge des hydrocarbures des pays membres de l’organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) tenue par visioconférence le 19 novembre a pour objectif de se pencher sur la tenue du premier sommet des chefs d’État et de Gouvernement des pays membres.

Les ministres ont adopté un budget pour cette rencontre, et ont décidé de la tenue des assises au cours du mois de juillet 2021 à Brazzaville, en République du Congo, siège de l’APPO, sous réserve de l’évolution de la situation de la pandémie de la Covid-19.

L’APPO regroupe 19 pays : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Gabon, Ghana, Guinée équatoriale, Lybie, Mauritanie, Niger, Nigeria, République démocratique du Congo, Soudan et Tchad.

Colloque de Brazzaville : les africains prônent la solidarité

Le mot est revenu à plusieurs reprises dans les discours des Chefs d’Etats africains le 27 octobre, lors de du 80e anniversaire du Manifeste de Brazzaville.

A l’ouverture, mardi 27 octobre, du colloque « De Gaulle et Brazzaville : une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique », l’essentiel des allocutions a porté sur la volonté des intervenants de voir les parties concernées œuvrer à l’avènement d’une relation nouvelle tournée vers la solidarité et le respect mutuel.

Pendant deux heures, les chefs d’Etat et de délégation ont salué la célébration dans la capitale congolaise, ancienne capitale de la France libre, des 80 ans de la signature par le général Charles de Gaulle du Manifeste appelant à ne pas capituler face à l’Allemagne nazie. Ils ont plaidé pour que soit reconnue, à sa juste valeur, la place tenue par l’Afrique dans la mobilisation qui permit de triompher de l’occupant pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les présidents Denis Sassou N’Guesso, Idriss Déby Itno, Faustin Archange Touadera, Félix Tshisekedi, les Premiers ministre gabonais et camerounais, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo et d’autres personnalités, parmi lesquelles, le président de la Fondation Charles de Gaulle, Hervé Gaymard et le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, ont mentionné l’intérêt pour la France et l’Afrique de se mettre ensemble face aux défis communs du terrorisme, de la pauvreté et de la crise sanitaire de covid-19.

Congo : ouverture du colloque de Brazzaville

Cette cérémonie se tient à l’occasion des 60 ans des indépendances des pays d’Afrique francophones et des 80 ans de la participation des troupes africaines à la libération de la France en 1940.

La République du Congo abrite la conférence internationale de Brazzaville du 27 au 29 octobre 2020. Il va s’agir des aux festivités du 80e anniversaire du Manifeste de Brazzaville, appel de De Gaulle à la résistance contre l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le président Denis Sassou N’Guesso a convié plusieurs Chefs d’Etats à y prendre part. Parmi lesquels, le président Idriss Deby du Tchad, Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo, Joseph Dion Ngute, Premier ministre camerounais et représentant du président Paul Biya et bien d’autres. Est aussi attendu Jean Yves le Drian, ministre français des Affaires Etrangères.

Coopération Chine-Afrique : le partenariat se poursuit

L’ambassadeur de Chine au Congo,  Mâ Fulin a indiqué le 28 septembre à Brazzaville que,  l’accent de la coopération sino-africaine était basé sur un partenariat gagnant- gagnant, pour le développement socioéconomique des pays africains.

« Avant,  la Chine avait mise en place plusieurs projets, mais  de façon isolée. Dans l’avenir, elle sera plus présente pour appuyer les pays africains dans leurs processus de développement », a fait savoir l’ambassadeur de Chine au Congo, au cours d’une conférence de presse  prélude à la célébration du 71ᵉ anniversaire de la Fondation de la République  populaire de Chine.

Se confiant à la presse, le diplomate chinois a relevé qu’au mois de juin dernier, le président Xi Jinping avait  présidé le sommet  extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la Covid-19, à l’occasion duquel il avait préconisé de s’investir énormément pour combattre  ensemble le virus, continuer à promouvoir la coopération sino-africaine, poursuivre  fermement le multilatéralisme et promouvoir inébranlablement les relations entre la Chine et les États africains.

S’agissant des relations sino-congolaises, Mâ Fulin a notifié que  cette année marque  le 20ᵉ anniversaire de la création du forum sur la coopération sino- africaine, et le 56ᵉ anniversaire des diplomatiques entre les deux pays.

Le président chinois Xi Jinping et son homologue congolais Denis Sassou N’guesso entendent  dynamiser le partenariat  stratégique global  sino-congolais. C’est dans cette optique que le Congo n’a pas hésité de venir en aide à la Chine au moment de la pandémie à coronavirus, en apportant un don de 10 000 masques de la ville  de Pointe-Noire à Suzhou. La Chine à son tour, a fait autant au Congo, en lui dotant des équipements de protection contre la Covid-19, en plus de 500 000 masques, a indiqué le diplomate chinois.

En sous des masques, la Chine a dépêché au Congo, des experts médicaux qui ont accompagné le pays sur le plan technique, avec une formation du personnel  dans les deux principaux foyers de contamination qui ne sont autres que Brazzaville et Pointe-Noire.

Fin de la poliomyélite en Afrique

La « polio sauvage », plus connue sous le nom de polio, est officiellement éradiquée du continent africain. La confirmation a été donnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 25 août, lors d’une réunion en visioconférence.

On comptait parmi les participants : le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la directrice du bureau régional pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, les milliardaires et philanthropes nigérian Aliko Dangote et américain Bill Gates.

« Grâce aux efforts déployés par les gouvernements, le personnel soignant et les communautés, plus de 1,8 million d’enfants ont été sauvés de cette maladie », s’est réjouie l’OMS dans un communiqué. « C’est un moment historique pour l’Afrique. A partir de maintenant, les enfants qui naitront sur ce continent n’auront pas à craindre d’être infectés par la polio », a déclaré la directrice Afrique de l’OMS, Matshidiso Moeti.

La nouvelle survient quatre ans après l’apparition des derniers cas dans le Nord-Est du Nigeria. « Aujourd’hui, les membres de la Commission de certification pour la région Afrique (ARCC) déclarent que la transmission du poliovirus sauvage a été interrompue en Afrique », a affirmé la présidente de l’ARCC, Dr Rose Leke.

La polio est une maladie très contagieuse « provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut entraîner une paralysie totale en quelques heures », a expliqué l’OMS. Elle touche principalement les enfants de moins de six ans et s’attrape  principalement par voie fécale-orale. C’est-à-dire, lorsqu’on met dans sa bouche des doigts, objets, de la nourriture ou boisson ayant été en contact avec des matières fécales.

Le virus se propage ensuite dans l’intestin et provoque les symptômes suivants : fièvre, fatigue, maux de tête, vomissements, raideur de la nuque et douleurs dans les membres. À plus long terme, la polio peut donner lieu à une paralysie musculaire quand le virus atteint la moelle épinière. Selon l’OMS, une infection sur deux cents entraîne une paralysie irréversible. Parmi les sujets paralysés, 5 à 10% meurent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner.

Comment l’Afrique a-t-elle éliminé la polio sauvage ?

Sans remède, un vaccin développé en 1952 par le Dr Jonas Salk a donné l’espoir que les enfants pourraient être protégés de la maladie. En 1961, Albert Sabin a été le pionnier du vaccin oral contre la polio qui a été utilisé dans la plupart des programmes nationaux de vaccination dans le monde. En 1996, le poliovirus a paralysé plus de soixante-quinze mille enfants sur le continent. A l’époque, Nelson Mandela avait lancé le programme « Kick Polio Out of Africa », mobilisant des millions d’agents de santé qui se sont rendus de village en village pour distribuer les vaccins.

Depuis 1996, neuf milliards de vaccins oraux contre la polio ont été fournis, ce qui a permis d’éviter environ 1, 8 million de cas de poliovirus sauvage. Les dernières communautés exposées au risque de polio vivent dans des endroits parmi les plus compliqués pour mener des campagnes de vaccination.

Le Nigeria est le dernier pays d’Afrique à avoir signalé un cas de poliomyélite sauvage, dans l’État de Borno, au nord-est reculé du Nigeria, et l’épicentre de l’insurrection de Boko Haram, en 2016. En dehors du Nigéria, le dernier endroit où un cas de polio a été recensé est la région du Puntland en Somalie en 2014.

Sassou N’Guesso : « Jacques Chirac, c’était un ami personnel, un ami du Congo »

Le Président de la République du Congo évoque sa tristesse suite au décès de l’ancien président français, Jacques Chirac.

Jacques Chirac est mort jeudi matin à l’âge de 86 ans. Chirac l’africain, c’est le surnom qui lui avait été attribué. Un surnom qui colle au souvenir de l’ancien président tant il a marqué les relations entre Paris et le continent comme l’atteste le chef de l’Etat congolais.

Sur l’antenne de RFI, le premier à avoir réagi à la mort de Jacques Chirac sur le continent africain, c’est Denis Sassou-Nguesso.

« Je suis vraiment bouleversé par la nouvelle et je dois aussi dire que Jacques Chirac, c’était un ami personnel, un ami du Congo et de l’Afrique. Je garderai le souvenir de lui de ma visite d’Etat à Paris en pleine cohabitation Mitterrand-Chirac. Et j’ai pu voir à cette occasion-là que c’était une forte personnalité. », a évoqué sa tristesse.

OMS-Afrique : des méthodes pour élargir la couverture sanitaire universelle

Le sujet est au centre de la 69e session de l’Organisation mondiale de la santé et l’Afrique, qui se tient depuis lundi 19 août 2019, à Kintélé.

« La couverture sanitaire universelle, ne laisser personne de côté », le sujet est débattu depuis le 19 août, aux assisses de la 69ème session de l’OMS-Afrique. Ils sont une quarantaine de ministres de la santé de la région Afrique de l’OMS et leurs partenaires à prendre part à cette réunion, qui se tient pendant une semaine, dans la capitale congolaise, Brazzaville.

Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, qui reçoit ces assises dans son pays, a prononcé le discours d’ouverture où il a invité la communauté africaine à lever les obstacles qui entravent l’élargissement de la couverture sanitaire universelle en Afrique.

« … je lance un vibrant appel, à tous les pays africains, pour une ratification rapide du traité instituant l’Agence africaine du médicament », a déclaré Denis Sassou-N’Guesso.

Pour le chef de l’Etat, la démarche permettrait, de maximiser la lutte contre les faux médicaments, de combattre la mortalité et d’assurer une bonne santé à la population.

Il « exhorte les Etats africains à prendre, activement, part à la réunion de haut niveau, sur la couverture sanitaire universelle, prévue le 23 septembre 209, à New-York, en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies ».

OMS-Afrique : les pays africains veulent améliorer leur capacité à faire face aux épidémies

Le sujet sera au centre de la rencontre qui regroupera les ministres de santé des pays du continent africain, le 19 août à Brazzaville.

Progresser dans le système de défense des épidémies en Afrique. C’est de ça dont il sera question dans les échanges des ministres de santé des pays du continent africain, le 19 août 2019. Une rencontre qui se tiendra à Brazzaville, capitale de la République du Congo. L’annonce de la tenue du comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique a été faite le 29 juillet, par la directrice de l’institution, le Dr Matshidiso Moeti.

Elle s’est exprimée à l’issue d’une audience avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso.  « Ils vont discuter des problèmes sanitaires. Nous allons voir comment améliorer la capacité de nos pays à faire face aux épidémies ; ce qui est en train de se faire notamment au niveau de la République démocratique du Congo où il y a Ebola et dans les pays voisins », a expliqué  la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti.

Il faut le dire, l’épidémie d’Ebola ne sera pas la épidémie qui sera à l’ordre du jour. D’autres comme le chikungunya seront également abordés.

Congo : Denis Sassou N’Guesso de retour à Brazzaville

Après un séjour passé à Niamey, où il a pris part au sommet extraordinaire de l’Union Africaine qui s’est tenu les 7 et 8 juillet 2019, le chef de l’Etat a regagné Brazzaville.

C’est ce lundi 08 juillet que l’avion du Denis Sassou N’Guesso a atterri à l’aéroport international de Maya-Maya. Il fait partie de la trentaine des chefs d’Etats africains à avoir assisté aux assisses du sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Niamey au Niger.

Ce 33éme de l’UA était consacré à la création de la zone de libre-échange continental (ZLEC). Le sujet était au centre des échanges de la rencontre de deux jours des présidents africains. Ce n’est plus une proposition, c’est une réalité, l’Afrique dispose dorénavant de sa zone de libre-échange. Ce sont 54 pays africains, dont la République du Congo, qui ont signé, l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale.

Il faut tout de même dire que l’accord qui vient d’être paraphé entre en vigueur à partir de juillet 2020. Pour le président nigérien, Mahamadou Issoufou, c’est « un ensemble cohérent de mesures qui doivent permettre d’augmenter le niveau des exportations interafricaines. L’Afrique sera riche de ses matières premières lorsqu’elle sera capable de les transformer ».

La création de la ZLEC vise à éliminer, d’ici cinq ans, des droits des douanes sur un ensemble de produits représentant 90% des lignes tarifaires.

Le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahmat a affirmé que dès son lancement, la ZLEC sera soutenue par un mécanisme de surveillance en ligne et d’élimination des barrières non tarifaires continentales, ainsi que par une plateforme panafricaine de paiements et de règlements numériques, une application pour les entreprises et un portail de l’observatoire africain d’e-commerce.

La ville d’Accra au Ghana a été retenue par les chefs d’État africains pour abriter le siège de cette nouvelle structure.

Elton Paul Nzaou : « Nous avons besoin d’une force pour juguler les crises »

Ce colonel congolais pense que les Africains devraient s’inspirer de la manière dont le conflit du Pool a été résolu afin d’endiguer les différends qui les opposent.

Cette vision,  Elton Paul Nzaou l’a révélée dans un ouvrage qui paraît le 29 juin prochain à Brazzaville. Expert en opération de maintien de la paix en Afrique, le Colonel a plusieurs fois été décoré des médailles d’or des Nations Unies, et de l’Union Africaine. Des expériences qu’il a voulu mettre par écrit à travers cet ouvrage publié aux éditions L’Harmattan, en s’appuyant sur la situation de sortie de crise dans le Pool en République du Congo.

« Nous avons besoin d’une force pour juguler les crises. En 1998 il y avait 16 pays en crise, ça veut dire que l’Union Africaine est débordée et aujourd’hui, on est tellement débordé qu’on a commencé à diminuer les effectifs », confie-t-il.

« Vous vous rappelez les accords de 1999, ainsi que ce qui s’est passé dans le Pool, d’abord en 2003 et ensuite en 2017, les gens finissent toujours par s’asseoir et à faire la paix », conclut-il.

Mais ces dernières années, de nombreux conflits ont éclaté sur le continent. L’Union africaine a mis en place un mécanisme de prévention et d’alerte rapide. 70% du budget lié aux résolutions des conflits en Afrique est financé par les partenaires extérieurs et l’Union européenne.

 

Denis Sassou Nguesso reçoit un émissaire béninois

Le 03 mai dernier, à Brazzaville, le chef de l’Etat a reçu Aurélien Agbenonci, ministre des Affaires étrangères du Bénin.

La visite du ministre béninois Aurélien Agbenonci, avait pour objectif de demander conseils au président congolais, suite au tumulte post-électoral qui règne au Bénin. Après les élections législatives du 28 avril dernier, le Bénin traverse une période post-électorale tumultueuse. Opposition et majorité présidentielle se rejettent la responsabilité des escarmouches qui ont plongé ainsi le pays dans une sorte de confusion totale.

C’est face à cette impasse que le président béninois, Patrice Talon, a dépêché son ministre des Affaires étrangères rencontrer le président Denis Sassou N’Guesso pour lui demander conseils.

A l’issue de l’audience avec le chef de l’Etat congolais,  Aurélien Agbenonci a déclaré « L’histoire des nations est marquée par des étapes, c’est-à-dire des hauts et des bas. Les partis de l’opposition ont boudé les élections alors que ces mêmes partis refusent d’appliquer ce qu’ils ont voté eux-mêmes ».

L’on se souvient, qu’avant ces élections législatives, le Bénin était considéré comme l’un des exemples de démocratie en Afrique.

Agenda culture Afrique du 30 septembre au 6 octobre 2018

Après le hip-hop à l’honneur à l’Institut français de Brazzaville, la semaine dernière, la 4e édition du festival BraJazz y prend ses quartiers à partir d’après demain, mardi 02 octobre.

Les Bantous de la capitale, orchestre congolais mythique, formé à la fin des années 1950, seront en concert vendredi. Après un concert, mercredi du groupe de jazz Wakassa, d’une conférence sur le jazz en Afrique et de l’inauguration d’une exposition photographique intitulée Makeda, proposée par Aurore Vinot. Une expo avec des clichés en noirs et blancs de couples qu’on dit mixtes, une manière pour la photographe de questionner l’interculturalité, de parler de mixité sociale et culturelle. Des photos enrichies d’entretiens avec les couples rencontrés en Afrique du Sud, au Congo Brazza, au Liban, en Algérie et ailleurs. Le vernissage, en présence de la photographe, c’est vendredi prochain, pendant le festival BraJazz à Brazzaville.

C’est une page de l’histoire de Madagascar. En 1947, des milliers de personnes se révoltent, sur la Grande Ile, contre l’oppresseur colonial français. Que reste-t-il, aujourd’hui, de cette histoire de résistance ?

C’est la question que s’est posée Marie Clémence Andriamonta Paes, consciente que c’est une histoire encore aujourd’hui refoulée à Madagascar comme en France. Réalisatrice, fondatrice avec le réalisateur César Paes de la boite de production « Laterit », elle consacre alors son dernier film à cet épisode historique : le film s’intitule « Fahavalo », terme malgache qui signifie « ennemi » et par lequel étaient désignés les rebelles de 1947. Elle y rencontre des survivants de 1947, au sein de leurs familles. Une manière aussi de questionner la transmission et l’héritage de ce soulèvement malgache à partir des mémoires individuelles jusqu’à la mémoire collective. Les vieux racontent, recontextualisent la rébellion ; on est en 1947, certains reviennent alors tout juste d’Europe où ils ont combattu auprès des soldats de la métropole française contre les Allemands pour la liberté, et c’est la leur, celle de Madagascar qu’ils exigent désormais. Mais c’est par une terrible répression, des plus violentes avec des exactions abominables, que répond l’État colonial. Cette collecte de témoignages, à travers le documentaire Fahavalo plus de 70 ans après les faits, près de 60 ans après l’indépendance malgache, est une pierre nécessaire à l’édifice de l’histoire. Un travail de mémoire qui s’inscrit dans une continuité certaine avec celui entamé, notamment, par l’écrivain Jean Luc Raharimanana, et le photographe Pierrot Men, avec les livres photo et la mise en scène au théâtre des voix des insurgés dans l’oeuvre « 47 ».

Le film « Fahavalo : Madagascar 1947 » quant à lui, avant la sortie officielle en janvier prochain, est diffusé en ce moment à Madagascar avec une projection prévue à Ambositra mercredi et dans la capitale malgache, Antananarivo, samedi prochain.

Oeuvre d’histoire, de mémoire, matière pour penser l’avenir, c’est aussi le cas du projet de José Youcef Lamine Kaminsky, mieux connu sous son nom de rappeur Rocé.

Cette semaine, Rocé ne sort pas un cinquième album solo de rap, mais divulgue le premier titre de son nouveau projet : « Par les damné.e.s de la terre ». Il s’agit d’une compilation de titres, pour certains inédits, pour beaucoup oubliés, qui racontent des histoires de luttes et de résistances de Nouvelle-Calédonie aux Caraïbes en passant par les pays du continent africain et en Europe. Tous ont été enregistrés entre les années 1969 et 1988 ; nous sommes alors dans la période des indépendances en Afrique, en pleine guerre froide, et par la musique les artistes racontent les luttes d’indépendance, de décolonisation, les luttes ouvrières, l’exil, mais aussi la fraternité, les solidarités, les convergences pour un monde plus juste.

Ce projet musical en français est aussi un nécessaire travail de mémoire ; pour les jeunes générations, nous raconte Rocé ; qu’elles sachent pourquoi elles ont la langue française en partage encore aujourd’hui, et qu’elles connaissent les luttes et résistances de cette époque, celles qui sont rarement écrites dans les livres d’histoire. Ce matin, découvrons donc le premier extrait de ce projet « Par les damnées de la terre », qui sort le 2 novembre. Ce titre est un hommage à Mohamed Maïga, journaliste malien, décédé, empoisonné en 1984 au Burkina Faso, le « pays des hommes intègres », comme vient de le renommer le tout nouveau président Thomas Sankara. Mohamed Maïga était proche du leader politique révolutionnaire Thomas Sankara. Lors de la disparition de son ami, Sankara demande à l’orchestre national des « Colombes de la révolution », de lui rendre hommage.

Le Congo veut améliorer sa performance sur le marché de capitaux

Le montant total levé par le Trésor public au 3ème trimestre a déjà atteint vingt et un milliards FCFA, contre vingt-deux milliards pour toute l’année 2017. Malgré cette légère hausse, la participation des investisseurs aux opérations d’adjudication demeure faible.

Un an après son entrée dans le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), la République du Congo est en quête de nouvelles pistes de solution pour renforcer sa politique de gestion de la dette publique. Le pays devrait très vite remédier au manque de transparence sur l’utilisation des fonds levés sur le marché financier.

À cette première mesure s’ajoute la nécessité de réduire l’impact négatif qu’entraîne la dégradation de ses critères de convergence sur les ratios de pondération des risques ; de rassurer les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), en général les banques locales, et d’améliorer son mécanisme d’évaluation du risque souverain.

Sur les treize SVT agréés par le Congo, à peine deux ou trois participent aux séances de souscription lancées par le Trésor public. C’est ainsi que la BEAC a été désignée pour réguler les opérations au Congo et dans le reste de la sous-région. Une réunion de concertation réunit, à ce sujet, depuis le 11 septembre à Brazzaville, des cadres du Trésor, les représentants des SVT et experts de la BEAC.

« Emission et gestion des valeurs du trésor », c’est le sujet central de la concertation. La stratégie de la partie congolaise est claire. A en croire le directeur de cabinet du ministre des Finances et du budget, Henri Loundou, elle consiste à diversifier les sources de financement de l’Etat par un recours accru au marché sous- régional.

« Durant ces douze derniers mois, nous avons adopté et mis en œuvre une batterie d’actions visant à améliorer la perception sur la destination Congo ainsi que nos performances sur le marché. Les négociations en cours avec le Fonds monétaire international sont l’illustration parfaite d’une démarche visant à améliorer à la fois la transparence et la discipline dans la gestion des Finances publiques », a indiqué Henri Loundou.

Dans les prochains jours, une campagne de sensibilisation pourrait être menée à l’endroit des SVT ou investisseurs locaux, y compris des entrepreneurs individuels. Elle portera sur le mécanisme de souscription libre et les bénéfices en lien avec la nouvelle réglementation de la Banque centrale.

La tendance au niveau sous-régional

Entre mai 2017 et mai 2018, les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont pu lever plus d’un milliard deux cent seize millions FCFA par émissions de titres publics sur le marché de la BEAC.  En cette période de crise financière, ces chiffres font de l’institut d’émission commune au Cameroun, au Congo, au Gabon, à la Centrafrique, au Tchad et à la Guinée équatoriale, un important pourvoyeur de fonds pour ses Etats-membres.

Lancé depuis 2011, avec pour principal animateur le Cameroun, ce marché des titres est désormais très sollicité. D’après un expert de la BEAC, Gatien Ondaye Obili, le marché commun est largement dominé par les titres de créance de court terme appelés bons du Trésor assimilables. Les émissions de ces titres ont permis de mobiliser une enveloppe totale de 1 142,7 milliards FCFA, contre seulement 73,8 milliards pour les obligations du Trésor assimilables, qui sont des titres de créance de long terme.