Le Mozambique va privatiser sa compagnie aérienne

La compagnie aérienne nationale s’est lourdement endettée et connaît une une mauvaise gestion de la part de ses dirigeants.Le Mozambique envisage de privatiser sa compagnie aérienne nationale et sa société nationale de télécommunications pour améliorer leur viabilité, a appris APA ce jeudi à Maputo, la capitale.

Selon le ministre des Transports et des Communications, Mateus Magala, la privatisation permettra de sortir ces sociétés publiques de la situation financière compliquée dans laquelle elles se trouvent.

La semaine dernière, l’organisation non gouvernementale Centre for Public Integrity affirmait que les deux etreprises en question sont techniquement insolvables et ont besoin d’injections de capitaux et de garanties de l’Etat pour répondre aux créanciers et, à ce titre, représentent un risque élevé pour les comptes publics.

Face à la crise, la compagnie aérienne du Mozambique est contrainte de suspendre certains de ses vols régionaux à cause de difficultés opérationnelles, qui ont ensuite été aggravées par l’arrivée de la pandémie Covid-19 en 2020.

Af’Sud: les grévistes de Transnet rejettent une nouvelle offre salariale

Les employés réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%.Des milliers de grévistes de Transnet, membres de l’United National Transport Union (UNTU) et du South African Transport and Allied Workers Union (Satawu), ont rejeté la dernière offre de 4,5% d’augmentation salariale rétroactivement au 1er octobre de cette 2022.

« Nous rejetons l’offre car elle est encore très éloignée de l’IPC (indice des prix à la consommation). Nous la rejetons parce qu’elle est très loin d’être une augmentation liée à l’IPC », a déclaré Cobus van Veeren, secrétaire général d’Untu.

La Satawu a également rejeté l’offre, affirmant que l’employeur est « cupide et égoïste ».

Les employés de Transnet réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%, selon les représentants syndicaux des travailleurs.

Les exportations et les importations ont été gravement affectées par la grève, les milieux d’affaires avertissant que l’impasse aura un impact dévastateur sur l’économie si elle ne prend pas fin rapidement.

Ayanda Shezi, porte-parole de Transnet, a déclaré que les négociations d’hier mercredi n’avaient pas été faciles, mais que les deux parties avaient fait preuve d’une volonté de dialogue.

« Les négociations ont été un exercice d’équilibre délicat pour l’entreprise (consciente non seulement de l’abordabilité et de la durabilité des augmentations salariales pour elle) mais aussi de la pleine appréciation des pressions sur les coûts auxquelles les employés sont actuellement confrontés », a déclaré la porte-parole.

 « Mais l’entreprise reste déterminée à conclure les négociations salariales rapidement et à l’amiable dans l’intérêt des employés, de son intérêt et de l’économie nationale », a ajouté Mme. Shezi.

Pendant ce temps, le gouvernement a déclaré qu’il avait envoyé trois ministres pour rencontrer les travailleurs afin de tenter de sortir les négociations de l’impasse.

Les ministres des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, de l’Agriculture, Thoko Didiza, et de l’Emploi et du Travail, Thulas Nxesi, ont exhorté les parties aux négociations de Transnet à trouver une solution rapide au différend actuel sur les offres salariales, qui fait l’objet d’une médiation par la Commission de conciliation, de médiation et d’arbitrage (CCMA).

Zimbabwe : l’Inde finance la réhabilitation d’une centrale électrique

L’Export-Import Bank of India a accordé un prêt de 310 millions de dollars au Zimbabwe pour retaper la centrale électrique au charbon de Hwange, dans l’Ouest du pays.Pour porter la capacité de production de la centrale électrique de Hwange à 920 mégawatts, le Zimbabwe entend y mener des travaux d’envergure. Six unités seront remises à neuf grâce au concours de l’Export-Import Bank of India. Un accord de prêt d’un montant de 310 millions de dollars liant l’institution financière au Zimbabwe.

« Nous sommes susceptibles d’avoir deux unités mises hors service jusqu’à ce que toutes les unités aient été réparées », a déclaré ce jeudi, dans le quotidien national Herald, le ministre de l’Énergie et du Développement énergétique, Zhemu Soda.

Il a en outre précisé que la réhabilitation de la centrale thermique vieillissante se ferait en trois phases à compter du premier trimestre de 2023. Dans ce cadre, la Compagnie zimbabwéenne d’électricité (ZPC, sigle anglais) a engagé un consultant chargé de fournir, « d’ici fin novembre », un rapport détaillé sur l’étendue des travaux.

Ce document est censé ouvrir « la voie aux décaissements des fonds par l’Export-Import Bank of India », souligne M. Soda. La réhabilitation de la centrale électrique au charbon de Hwange a pour but d’améliorer la situation énergétique d’un pays où les coupures intempestives de courant sont légion ces deux dernières décennies alors que les besoins des ménages et des sociétés ne cessent d’augmenter.

Investissements : le CEPICI présente les procédures et les avantages

La directrice générale du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, Mme Solange Amichia, a rencontré mercredi des présidents de faitières, des chefs d’entreprises et des acteurs professionnels du secteur privé.Cette rencontre avec les acteurs du secteur privé a permis de les « informer mais surtout de les former sur les procédures de création des entreprises en ligne et aussi les avantages qu’offre le Code des investissements », a dit la directrice générale du Cepici. 

« C’était aussi le lieu de les informer sur les actions d’amélioration que nous menons pour rendre l’écosystème de la création d’entreprise plus performante et cela en collaboration avec les administrations présentes au Guichet unique des formalités d’entreprises », a-t-elle ajouté.

Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici) regroupe en son sein des entités de l’administration publique telles que la direction générale des impôts, le tribunal de commerce et le commerce extérieur (en cours de test) afin d’assister et accompagner les investisseurs.   

L’objectif de ces échanges est aussi de recueillir les préoccupations des investisseurs pour les « intégrer dans les actions d’amélioration du climat des Affaires et des reformes afin de nous inscrire dans un cercle économique dynamique adossé à un secteur privé compétitif et innovant », a-t-elle dit.

L’Etat de Côte d’Ivoire fonde sa politique économique sur la promotion du secteur privé pour hisser le pays dans le concert des Etats émergeants. C’est dans ce contexte que de nombreuses réformes ont été engagées, entre autre, la digitalisation des procédures de formalités d’entreprise.

Depuis bientôt deux années, le Guichet unique des formalités d’entreprises (GUFE) a dématérialisé sa procédure de création d’entreprise via le portail unique des services à l’investisseur « 225invest.ci », qui est mis à disposition des opérateurs économiques et des investisseurs.

Le nouveau Code des investissements, mis en œuvre depuis le 1er janvier 2019 après celui de 2012, a été présenté aux investisseurs. Pour la directrice générale du Cepici, il constitue véritablement un outil privilégié pour l’attraction des investissements privés en Côte d’Ivoire.

Il est en phase avec la stratégie du Programme national de développement (PND 2021-2025) par la promotion des secteurs prioritaires et la Vision 2030 de croissance du gouvernement, par une mobilisation massive des investissements privés, a-t-elle poursuivi.

La directrice du Guichet unique, Mme Sandrine Tegnan, a expliqué que le nouveau Code des investissements offre « un meilleur accompagnement des PME, (car) les avantages ont été bonifiés par 1,5 ». La promotion du contenu local affiche d’ailleurs une volonté politique de soutenir les investisseurs.

Il offre un dispositif d’incitation plus attractif avec un mix entre l’exonération et le crédit d’impôt, a fait remarquer Mme Sandrine Tegnan, mentionnant que le précédent code des investissements, lui, était basé seulement sur l’exonération au profit des opérateurs économiques.

L’objectif assigné à ce Code d’investissement est de préserver le développement durable par des investissements productifs et socialement responsables, mais également de promouvoir le développement régional, favoriser des champions nationaux et la compétitivité des entreprises en Côte d’Ivoire.

L’OCP consacre 4 millions de tonnes d’engrais au renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique

L’OCP s’engage à consacrer plus de 4 millions de tonnes d’engrais aux agriculteurs africains en 2023, soit le double de l’approvisionnement de 2021 et plus du quart de la production totale prévue par le groupe.Mardi, Mostafa Terrab, Président Directeur Général  de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), a annoncé, lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale, que le groupe, premier producteur mondial d’engrais phosphatés, s’engage à consacrer plus de 4 millions de tonnes d’engrais aux agriculteurs africains en 2023. Cette quantité représente le double de l’approvisionnement de 2021 et plus du quart de la production totale prévue par le groupe, indique un communiqué du Groupe, parvenu à APA.

 Ce programme d’approvisionnement en engrais comprendra un volet consacré à la formation et au renforcement des capacités en partenariat avec des acteurs locaux. «Cette allocation permettra de garantir que les bons engrais soient disponibles pour l’ensemble du continent, en vue de stimuler les rendements pour 44 millions d’agriculteurs dans 35 pays, y compris au Maroc, où le Groupe est basé», ajoute-t-on de même source.

Le groupe OCP a fortement investi dans le développement de sa capacité de production d’engrais écoresponsables, se fixant pour objectif d’atteindre 15 millions de tonnes de produits finis d’ici 2023, alors que sa capacité était de 3 millions de tonnes en 2008. «Cet investissement permettra ainsi au Groupe de répondre aux besoins urgents de l’Afrique tout en soutenant les agriculteurs du monde entier», explique le groupe.

Le groupe OCP promeut dans ce sens une approche holistique qui vise à rassembler différents acteurs tout au long de la chaîne de valeur, afin de fournir le soutien dont les agriculteurs ont besoin et de s’assurer que le vaste potentiel agricole du continent soit libéré au profit de l’Afrique et du monde.

«Cet effort actuel s’appuie sur l’engagement à long terme d’OCP en Afrique à travers sa filiale OCP Africa. Celle-ci a développé une approche globale centrée sur le fermier, qui a déjà atteint plus de 2 millions d’agriculteurs notamment à travers la customisation des engrais, la cartographie des sols, la formation, les essais sur le terrain et l’accès au marché», explique le communiqué.

Pour Mostafa Terrab, «la situation géopolitique actuelle révèle des fragilités systémiques profondes dans les systèmes agricoles mondiaux. Nous devons relever les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs africains, qu’il s’agisse des infrastructures, de la formation ou de l’accès au marché et au financement. Nous sommes heureux de pouvoir apporter notre contribution».

Le groupe OCP se dit également reconnaissant pour «l’excellent» dialogue et la collaboration avec la Banque mondiale, l’IFC, l’USAID, ainsi que les autres agences multilatérales et de développement impliquées dans cet effort, «compte tenu de leur leadership et de leur engagement à long terme envers le développement de l’Afrique».

Le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes. Avec un siècle d’expertise et un chiffre d’affaires de 9,4 milliards de dollars en 2021, le Groupe OCP est leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et des engrais phosphatés. 

Le Groupe offre une large gamme d’engrais phosphatés de spécialités, adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir les sols pour nourrir la planète de manière économique et durable. 

Basé au Maroc, et présent sur les cinq continents, OCP collabore étroitement avec plus de 350 clients à travers le monde. Engagé à servir au mieux le développement environnemental et social de l’Afrique, le Groupe OCP met l’innovation au cœur de sa stratégie, notamment pour la mise en place d’une agriculture durable et prospère sur le continent. Le Groupe est fermement convaincu que leadership et rentabilité sont nécessairement synonymes de responsabilité sociétale et de développement durable. Sa vision stratégique est à la jonction de ces deux dimensions.

Afrique du Sud : une grève paralyse l’économie

Des employés de Transnet, la société publique sud-africaine en charge de la gestion des ports, chemins de fer et pipelines, ont entamé depuis cinq jours un mouvement d’humeur pour une revalorisation des salaires.Le chaos plane sur l’Afrique du Sud. La grève des salariés de Transnet n’augure rien de bon si elle perdure. Dans la société publique qui gère les ports, les chemins de fer et les pipelines, la colère gronde chez les travailleurs. Ces derniers revendiquent l’augmentation significative des salaires.

Résultat, les exportations et les importations sont bloquées au cinquième jour de la grève. Les deux syndicats défendant les intérêts des travailleurs ont récemment rejeté une proposition de revalorisation des salaires comprise entre 4 et 5 %. Ils réclament un pourcentage à deux chiffres.

Dans un souci de préservation de l’outil de travail, la direction de Transnet a demandé aux grévistes de ne pas endommager les infrastructures pendant leurs manifestations. La société publique a également fait part à ses clients de la suspension des opérations jusqu’au règlement du différend.

Pour décanter la situation, la Commission de Conciliation, de Médiation et d’Arbitrage (CCMA) en Afrique du Sud s’emploie à rapprocher les deux parties qui doivent retourner à la table des négociations ce mercredi. En tout cas, « Transnet reste déterminée à trouver une solution rapide à l’impasse actuelle afin de permettre à l’entreprise de se concentrer sur les opérations ». L’entreprise publique promet d’évaluer les propositions des syndicats en tenant compte « des besoins des employés, de ses capacités financières et de la durabilité de l’activité ».

Maroc : Le FMI prévoit une croissance économique de 0,8% en 2022 et de 3,1% en 2023

Le Maroc devrait enregistrer une croissance économique de 0,8% cette année et de 3,1% en 2023, selon les projections du Fonds Monétaire International (FMI) publiées mardi dans sa dernière mise à jour des perspectives de l’économie mondiale.Le PIB du Royaume devrait rebondir de 3,4% en 2024, anticipe le FMI dans ce rapport, publié en marge de ses assemblées annuelles à Washington avec la Banque mondiale.

L’inflation devrait, par ailleurs, grimper à 6,2% en 2022 avant de chuter à 4,1% l’année prochaine, d’après la même source.

S’agissant du taux de chômage, il devrait atteindre 11,1% cette année avant de baisser légèrement à 10,7% en 2023.

Le FMI anticipe que le solde du compte courant de la balance des paiements du Royaume va s’établir à -4,3% du PIB en 2022 puis à -4,1% du PIB l’année suivante.

Au niveau de la région du Moyen Orient et de l’Asie centrale, la croissance devrait atteindre 5% cette année, reflétant des perspectives favorables pour les pays exportateurs de pétrole dans la région et un impact modéré de la guerre en Ukraine sur le Caucase et l’Asie centrale, indique le rapport de l’institution de Bretton Woods.

En 2023, la croissance devrait reculer à 3,6 % en raison de la baisse des prix du pétrole et des conséquences du ralentissement de l’économie mondiale et de la guerre en Ukraine, ajoute le rapport.

Globalement, l’économie mondiale devrait continuer à subir de grands défis, indique l’institution financière internationale qui cite les effets combinés de la guerre en Ukraine, d’une crise du coût de la vie provoquée par des pressions persistantes de l’inflation, ainsi que du ralentissement de l’activité économique en Chine.

Selon les estimations du FMI, l’économie mondiale devrait croître de 3,2% en 2022 avant de ralentir à 2,7% l’année prochaine.

Plus d’un tiers des économies mondiales devrait subir une contraction l’an prochain, indique-t-on, au moment où les trois plus grandes puissances économiques mondiales – les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine- devraient continuer de ralentir.

Pêche : le Sénégal veut mettre aux normes la filière coquillage

L’un des objectifs visés est l’accès aux marchés régional et international.En 2018, la production halieutique du Sénégal était estimée à 479.194 tonnes, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des Sénégalais à concurrence de 29 kg/habitant/an, soit l’équivalent de 70% des besoins en protéines animales des populations.

Quatre grands groupes de produits de la pêche sont exploités commercialement au Sénégal. Il s’agit des poissons, des crustacés, des céphalopodes et des coquillages. Quoique perfectible, l’application des mesures sanitaires aux filières poissons, crustacés et céphalopodes au Sénégal est considérée acceptable, permettant au pays d’exporter ces produits sur le marché régional et international.

Il n’en est pas de même pour les coquillages, selon Eugène Rurangwa, Fonctionnaire principal chargé de sols et eaux au Bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest.

Pour aider le pays d’Afrique occidentale à mettre aux normes la filière coquillage, le Groupe de travail du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) a approuvé en 2018 un don pour l’élaboration de projet destiné à assister le Sénégal dans la préparation d’une proposition de projet pour renforcer la filière coquillage. C’est ainsi que le projet « Renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) afin de promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international » a été approuvé en avril 2021 pour une durée de trois ans.

S’exprimant ce mardi à Dakar à l’ouverture d’un atelier de formation sur l’assainissement des mollusques bivalves, M. Rurangwa a indiqué qu’à terme, ce projet permettra le développement d’un système national de contrôle sanitaire des coquillages conforme aux mesures SPS du Codex Alimentarius ; le renforcement des compétences et capacités des acteurs publics et privés de la filière des coquillages pour mettre en œuvre un système de contrôle sanitaire adéquat.

L’initiative permettra également l’accès des coquillages sénégalais aux marchés national (hôtels, restaurants, supermarchés, sites touristiques), régional et international ; et la préservation de la mangrove.

Pour ce faire, un programme national de surveillance sanitaire des zones de production et d’élevage, d’inspection, de contrôle et de certification des coquillages, conforme aux exigences sanitaires du Codex Alimentarius et des marchés régional et international sera élaboré.

L’élaboration de ce programme national de surveillance et de certification sanitaires des coquillages au Sénégal bénéficiera d’un appui pour le renforcement des institutions, des capacités et des compétences des acteurs publics et privés de la filière des coquillages, pour offrir aux consommateurs sénégalais et étrangers des produits conformes aux exigences sanitaires internationales prévues par le Codex Alimentarius et nécessaires pour accéder aux marchés régional et international.

Le Nigeria regrette le faible volume des échanges avec l’Egypte

Le diplomate nigérian, Mallam Nura Rimi a déploré le faible niveau des échanges commerciaux entre son pays et l’Egypte, pourtant considérés comme deux puissances économiques du continent africain.S’exprimant lors de la première édition de la conférence et de l’exposition commerciales Nigeria-Egypte (NETCE), lundi dernier au Caire, Mallam Nura Rimi, ambassadeur du Nigeria en Egypte, a décrit le niveau des activités économiques entre les deux pays comme étant « globalement médiocre ».

Pourtant, selon lui, avec l’abondance des ressources naturelles et une population jeune, entreprenante et innovante, il n’y a pas de limite à ce qui peut être réalisé grâce à un engagement solide des deux pays.

Pour inverser la tendance, le diplomate a appelé les investisseurs égyptiens à profiter de l’environnement commercial favorable du Nigeria pour investir dans la plus grande économie d’Afrique de l’Ouest.

« Pour tout investisseur, le meilleur endroit au monde pour investir, construire, prospérer, innover et réussir, c’est le Nigeria », a-t-il déclaré le diplomate, affirmant : « Il est réconfortant de constater que, dans le cadre d’un accord de partenariat public-privé, le Nigeria a récemment ouvert la première maison du commerce d’exportation en Egypte. Il s’agit d’un lieu central où les produits fabriqués au Nigeria peuvent être expédiés, exposés et distribués dans le reste du monde ».

Éthiopie : l’exportation de l’électricité rapporte gros

La vente du courant au Soudan et à Djibouti a généré, en deux mois seulement, 13 millions de dollars (6,9 milliards F CFA) pour l’Éthiopie.Avec le Nil, l’Éthiopie est une véritable puissance énergétique régionale. Elle peut même se permettre de fournir de l’électricité au Soudan et à Djibouti.

Selon un communiqué de la Société nationale d’électricité (EEP, sigle anglais), rendu public hier lundi, les recettes de ces ventes en deux mois s’élèvent à 13 millions de dollars.

Au total, plus de 232 millions de kilowattheures d’électricité ont été exportés vers les deux pays voisins de l’Éthiopie. Pour les deux ans en question, Addis-Abeba avait tablé sur 349 millions de kilowattheures exportés pour une valeur de 18,5 millions de dollars.

Dans le détail, le Soudan a acheté 112,36 millions de kilowattheures pour 5,61 millions de dollars tandis que Djibouti a reçu 120,39 millions de kilowattheures estimés à 7,42 millions de dollars.

Afrique du Sud : 20 personnes arrêtées dans une mine

La Nation arc-en-ciel poursuit l’assainissement de son secteur minier.La police sud-africaine a effectué un raid dans une mine de la province du Nord-Ouest et saisi 15 fusils AK 47 auprès des 20 suspects qu’elle a arrêtés pour exploitation minière illégale présumée lors d’une opération menée dans la ville de Stilfontein.

« L’opération est en cours et nous ne pouvons pas exclure la possibilité d’autres arrestations et d’autres saisies », a déclaré, ce mardi, le porte-parole de la police, Katlego Mogale.

Il a ajouté que « l’opération fait suite à des semaines de surveillance des activités minières illégales présumées des suspects au puits de mine ».

« L’unité d’intervention de la province du Nord-Ouest de la police, connue sous le nom de Hawks, a fait une descente dans le puits de mine de Stilfontein tôt lundi pour arrêter les 20 personnes et leur saisir les 15 fusils AK 47 de haut calibre », a expliqué Katlego Mogale.

En plus des AK 47, le raid a également permis de saisir six fusils de chasse, un fusil R5, des caisses de munitions, des explosifs et une somme d’argent dont le montant n’est pas précisé.

Mogale a déclaré que les suspects devraient comparaître devant le tribunal de Stilfontein mercredi pour répondre des accusations de conspiration en vue de commettre un vol, de possession d’armes à feu prohibées, de possession de munitions et d’infraction à la loi sur l’immigration.

Air Sénégal va suspendre ses vols vers trois pays

À compter du 30 octobre prochain, les avions de la compagnie nationale sénégalaise ne vont plus s’envoler vers le Bénin, le Gabon et le Cameroun.Pour « manque de rentabilité », Air Sénégal s’apprête à suspendre les trois vols par semaine, au départ de sa base à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), vers le Bénin, le Gabon et  le Cameroun.

Dans un communiqué, publié hier lundi, la compagnie nationale sénégalaise explique sa décision applicable dès le 30 octobre 2022 par les « faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis son lancement en mars 2021 ».

Avec un Airbus A319 de 120 sièges, Air Sénégal ralliait les lundis, jeudis et samedis Cotonou, Libreville puis Douala. Mais la forte concurrence avec des compagnies comme KLM, South African Airways ou encore Air France a poussé la direction d’Air Sénégal, née des cendres de Sénégal Airlines, à jeter l’éponge.

Lusaka, pôle économique de la Zambie (étude)

La capitale zambienne, Lusaka, représente environ un quart du Produit intérieur brut (PIB) du pays et possède un secteur informel dynamique qui stimule l’activité économique, selon une nouvelle étude publiée lundi.L’étude, réalisée par l’Agence zambienne des statistiques, montre que la contribution de Lusaka au PIB a atteint en moyenne 24,2 % entre 2016 et 2020.

« La ville a maintenu un taux de croissance annuel moyen de 3,1% au cours de la même période », indique l’étude, soulignant l’importance du secteur informel, qui « a contribué à la plus grande part du PIB, avec une moyenne de 40% du PIB de la ville depuis 2016 ».

En outre, l’étude a montré que la production économique de Lusaka par personne s’élevait à 2.200 dollars, ce qui était nettement supérieur à la moyenne nationale de 1.400 dollars.

Selon le document, le gouvernement doit donner la priorité aux interventions politiques pour attirer les investisseurs dans les secteurs à forte valeur, améliorer la compétitivité de la ville et stimuler la productivité économique en facilitant la formalisation de nombreuses activités informelles.

L’étude a été financée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), dont la responsable pour la région d’Afrique australe, Eunice Kamwendo, a reconnu l’importance des capitales pour les économies nationales et appelé à la collecte de données désagrégées au niveau des villes afin d’informer la planification et la gestion urbaines.

« Nous espérons que cette étude sera d’une grande utilité pour le paysage des données de la Zambie, afin de soutenir les décisions en matière de politique et de planification urbaines et d’investissement fondées sur des preuves », a déclaré Mme Kamwendo.

L’étude fait partie d’une initiative plus large de la CEA qui cherche à promouvoir une pratique standardisée de mesure des statistiques désagrégées au niveau des villes africaines.

Côte d’Ivoire : des « opportunités pétrolières » dans la zone de San-Pedro

Des opportunités d’investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien ont été présentées aux investisseurs lors de l’édition 2022 d’Africa Oil Week à Cape Town, en Afrique du Sud, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro.Au cours de cette semaine africaine du pétrole (Africa Oil Week), un ‘‘National Showcase », organisé le 05 octobre et dédié à la Côte d’Ivoire, a permis de présenter aux compagnies pétrolières, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro (Sud-ouest).  

Une délégation ivoirienne conduite par le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a participé du 04 au 07 octobre 2022 à Cape Town, en Afrique du Sud, à la semaine africaine du pétrole dénommée Africa Oil Week.

Cet évènement mondial qui se veut un espace de prise de décisions sur l’avenir du continent africain dans le secteur pétrolier, a regroupé des gouvernements, des compagnies pétrolières, des indépendants, des investisseurs à l’effet de stimuler l’industrie pétrolière et gazière africaine.

A la faveur de plusieurs rencontres bilatérales avec les potentiels investisseurs, M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a révélé que la Côte d’Ivoire, avec sa façade maritime, dispose d’opportunités pétrolières importantes et d’un environnement des affaires attractif.

Le gouvernement ivoirien, dira-t-il, a engagé depuis plusieurs années des actions fortes visant à mettre en valeur le potentiel pétrolier et gazier dudit bassin sédimentaire dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant, afin de faire de ce secteur, une véritable mamelle de l’économie ivoirienne.

« Dans cette perspective, nous sommes prêts à vous faciliter l’accès aux données des dix blocs de la partie occidentale du bassin sédimentaire ivoirien que nous vous avons présentés », a lancé à l’endroit des investisseurs le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie. 

Le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a annoncé, au niveau du bassin sédimentaire ivoirien, quatre blocs en production et dix en exploration/développement, 11 blocs pétroliers en cours de négociation et 10 blocs dans le bassin sédimentaire occidental avec des perspectives intéressantes de promotion.

Une découverte majeure de pétrole et de gaz a été opérée en Côte d’Ivoire dans le champ « Baleine » en 2021 et 2022. Une découverte offshore faite par ENI et son partenaire Petroci Holding dans le bloc CI-802 et estimée au total à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz associé.

Côte d’Ivoire : Rencontres « B to G » à Bouaké du 13 au 14 octobre

La ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, abritera la 1ère édition des Rencontres « Business to Government (B to G) » en région lors des Journées Économiques du Gbêkê prévues du 11 au 14 octobre 2022.

Cette première édition délocalisée des Rencontres « Business to Government (B2G) » qui se tient du jeudi 13 au vendredi 14 octobre 2022 au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké. Est organisée par le Secrétariat exécutif du comité de concertation Etat- Secteur Privé (CCESP).

Généralement organisées en marge de la Journée nationale du partenariat (JNP), cette édition des B To G se tient pour la première fois en région à la faveur des Journées économiques de la ville de Bouaké, dans le centre du pays.

Ces journées économiques font suite aux rencontres B to G tenues à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne, du 21 au 22 septembre 2022 et qui ont connu un franc succès au vu de l’engouement qu’il y a suscité durant ces deux jours.

Ces rencontres permettront de donner la possibilité aux opérateurs économiques d’échanger sur leurs préoccupations quotidiennes avec les responsables de l’administration publique, dans le but de faciliter l’accès des opérateurs économiques à la bonne information.

Les opérateurs économiques auront l’occasion de bénéficier de conseils relatifs aux modes de saisine et de traitement de leurs préoccupations au sein de l’administration. Ces rencontres B to G offrent aussi une plateforme pour communiquer sur les nouvelles réformes en cours.

Pour cette édition, 20 structures ont été identifiées afin de participer aux rencontres d’échanges. Au nombre des structures publiques, l’on a entre autres, la direction régionale des marchés publics de Bouaké, la délégation régionale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) de Bouaké.

L’antenne locale du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida) prendra également part à ces rencontres, ainsi que la direction régionale du ministère des Transports et celle des douanes de Bouaké et du ministère du Tourisme de Bouaké.

Les organisations patronales du secteur privé seront également présentes avec les délégations régionales de la Fédération ivoirienne des PME (FIPME) de Bouaké, ainsi que celles de la Chambre du commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) de Bouaké et de la Chambre nationale des étiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) de Bouaké.

Les délégations régionales de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (FENACCI) de Bouaké sont attendues à ces échanges ainsi que celles du Haut Conseil du Patronat des Entreprises du Transport Routier de Bouaké.

Les rencontres B to G constituent un espace de rencontres et d’échanges propice à la présentation des reformes et des efforts consentis par l’Etat à l’expression des attentes du secteur privé, à la définition de perspectives de collaboration pour un partenariat entre le secteur public et privé.  

Ciment : la Côte d’Ivoire vise une production de 20 millions tonnes fin 2022

Le secteur du ciment a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles devrait atteindre près de 20 millions de tonnes d’ici à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production, a dit jeudi M. Albert Kouatelay, directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

M. Albert Kouatelay, représentant le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, s’exprimait lors du lancement du ciment « Bélier blanc » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, premier ciment blanc produit en Afrique de l’Ouest, lancé ce jeudi officiellement sur le marché ivoirien.

« Le défi pour le gouvernement aujourd’hui avec le secteur de la cimenterie est de trouver en collaboration avec les acteurs d’autres débouchés dans l’utilisation du ciment notamment dans la construction des routes dès lors que les conditions techniques le permettront et la relance en cours des grands chantiers de l’Etat en matière notamment de logements sociaux », a-t-il fait observer.   

La Côte d’Ivoire ambitionne d’accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Il s’agit pour le gouvernement ivoirien de faire en sorte que le secteur industriel joue pleinement un rôle moteur catalyseur dans le cadre de la politique de développement du pays.

Le secteur industriel a enregistré une performance avec une croissance moyenne annuelle de 8,3% sur la période 2015-2019. La mise en place d’un dispositif réglementaire plus renforcé pour une meilleure organisation du contrôle du ciment en Côte d’Ivoire a permis une expansion de l’industrie cimentière dans le pays.

LafargeHolcim lance le tout premier ciment blanc en Côte d’Ivoire

Le ciment « Bélier blanc » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, premier ciment blanc produit en Afrique de l’Ouest, a été lancé jeudi officiellement sur le marché ivoirien.Annoncé il y a quelques mois, la direction générale de l’entreprise a procédé au sein de son usine à Abidjan, au lancement de cette nouvelle ligne de produit en présence de M. Albert Kouatelay, directeur de cabinet adjoint, représentant le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

M. Kouatelay a salué cet investissement complémentaire pour la nouvelle ligne de production du ciment blanc, dont la réalisation a nécessité un investissement de plus d’un milliard de Fcfa pour une capacité de 30.000 tonnes par an, permettant à la l’entreprise de porter ses capacités totales de ciment à 2 millions de tonnes par an.   

Ce projet innovant fait de cette société la toute première en Côte d’Ivoire à produire du ciment blanc. Jusque-là, la totalité du ciment blanc utilisé dans le pays était importée, d’où ce ciment blanc local constitue une réponse aux besoins techniques du secteur des BTP.

Avec cette nouvelle ligne de produit, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Holcim, conforte sa position de leader en matière de production de ciment en Côte d’Ivoire. Ce ciment, fabriqué avec une technologie de dernière génération est respectueuse de l’environnement.  

Le ciment blanc constitue une réponse aux besoins du marché ivoirien et « je suis heureux d’être témoin de cette initiative noble et salutaire qui vient désormais apporter à notre pays une réponse concrète aux besoins de plus en plus croissants en matière d’utilisation du ciment blanc », a-t-il dit.  

A travers le lancement du « Bélier Blanc », la filiale confirme par ailleurs son image d’entreprise à l’avant-garde de l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire. La production du ciment blanc en Côte d’Ivoire met les consommateurs à l’abri des ruptures de stock.

M. Rachid Yousry, directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire a déclaré que la production également du ciment blanc local constitue une avancée majeure dans la lutte contre la vie chère, dans la mesure où elle va permettre de proposer au consommateur final un produit de 15 à 25% moins cher.

« Cette année 2022 est particulière pour nous, car elle marque la célébration de nos 70 années de présence sur le marché ivoirien. Nous avons tenu à marquer cette célébration par une innovation majeure, à savoir le lancement de notre ciment Blanc dénommé « le Bélier Blanc », a dit M. Yousry.

 « La disponibilité permanente du ciment Bélier Blanc permettra d’ouvrir de nouvelles possibilités en termes d’applications, avec des constructions plus modernes et plus sophistiquées, sans compter les nouveaux types de matériaux dont le ciment blanc est un intrant », a-t-il ajouté.

Le ciment blanc est utilisé dans plusieurs domaines, notamment la fabrication de préfabriqués et bétons colorés, pour le collage (pose carreaux), la fabrication de carreaux, les ouvrages décoratifs et la maçonnerie d’art (staff, enduit).   

L’évènement a été marqué par une coupure de ruban symbolisant le lancement officiel sur le marché ivoirien de la commercialisation du ciment blanc « Bélier Blanc », suivie de la visite de l’unité de production par les autorités présentes.

 

Zimbabwe : gel des exportations de blé

À la faveur de récoltes exceptionnelles, le Zimbabwe n’achètera pas de blé durant les 12 prochains mois.La guerre russo-ukrainienne a mis à nu la dépendance en blé de nombreux pays du monde par rapport aux grands producteurs. Mais au Zimbabwe, l’autosuffisance est maintenant atteinte.

Cette année, la moisson de blé dans ce pays de l’Afrique australe est de 380.000 tonnes alors que les besoins du marché local sont estimés à 350.000 tonnes par an. Par conséquent, le gouvernement zimbabwéen a décidé « de ne pas importer de blé. Nous en avons assez », a déclaré ce jeudi, dans le journal privé NewsDay, Anxious Masuka, le ministre de l’Agriculture.

Dans un passé récent, le Zimbabwe était tributaire des importations de cette céréale. Résultat, le pays connaissait des pénuries permanentes de pain. Un aliment stratégique dont la hausse du prix avait précipité la chute d’Omar el-Béchir au Soudan. D’ores et déjà, les autorités d’Harare vont utiliser l’excédent de blé pour constituer des réserves.

L’Etat ivoirien lance un programme pour créer des fleurons économiques

L’objectif global de ce programme d’accompagnement basé sur un processus de sélection vise à enrôler en moyenne 150 entreprises par an, soit 1.500 entreprises sur dix ans afin que celles qui sont meilleures deviennent « bien meilleures et les grandes des géants ».Devant un parterre d’acteurs du monde des affaires, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a lancé mercredi à l’auditorium de la Primature l’appel à candidature du Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises dénommé « Programme PEPITE Côte d’Ivoire ».

« Les entreprises identifiées par ce programme bénéficieront d’une large palette de mesures de soutien de l’Etat et de ses partenaires pour accélérer leur développement et leur croissance », a expliqué M. Patrick Achi, soulignant qu’il se veut « un programme gagnant-gagnant ».

« Il s’agit par essence d’un programme d’accompagnement sur mesure, établissant pour chacune des entreprises sélectionnées, en fonction de ses besoins spécifiques, un panel d’actions allant d’une assistance au renforcement des capacités, à des mesures financières, fiscales et règlementaires, en passant par un accès privilégié à la commande publique ou une exposition nationale et internationale privilégiée », a-t-il précisé.  

Ce « programme d’excellence (…) notre Programme PEPITE-Côte d’Ivoire est destiné aux entreprises de plus petites tailles, mais à fort potentiel », a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il « vise à construire les locomotives économiques Ivoiriennes de demain » en vue de créer des champions nationaux.  

Le président de la Fédération ivoirienne des Petites et moyennes entreprises (FIPME), Dr Kanigui Ouattara a salué cette initiative du gouvernement aux côtés d’autres programmes déjà lancés pour la réalisation du plan stratégique Vision Côte d’Ivoire 2030.

Il a en outre fait observer que le Guichet unique des entreprises annoncé par le gouvernement devrait également permettre d’alimenter le dialogue entre les entreprises et l’Etat. De ce fait, les entreprises pourront travailler conjointement avec le gouvernement et faire remonter leurs besoins et ceux de leurs filières.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a soutenu que ce programme montre l’engagement de l’Etat à promouvoir l’entrepreneuriat national et le secteur privé ivoirien. L’ambition du gouvernement est de faire du secteur privé le moteur de la croissance économique du pays.   

M. Souleymane Diarrassouba a fait savoir que les PME constituent 98% du tissu des entreprises en Côte d’Ivoire et représentent une part importante de l’économie avec 20% du Produit intérieur brut (PIB), 12% de l’investissement national et 23% des emplois formels.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire qui s’engage à garantir la transparence du processus de sélection, effectuera une première présélection sur la base des critères d’éligibilité. Pour être éligible au programme, l’entreprise devra satisfaire à des critères.

Elle doit avoir son siège social en Côte d’Ivoire, où les décisions stratégiques de l’entreprise prises avec des nationaux détenant une part significative des parts sociales. L’entreprise doit produire une part significative de sa valeur ajoutée en Côte d’Ivoire et réaliser au moins 60% de son chiffre d’Affaires sur l’un des 15 pôles sectoriels du programme.

Cette présélection sera affinée à partir de critères d’évaluation. Ces critères d’évaluation incluent à la fois des éléments quantitatifs et qualitatifs afin d’atteindre les objectifs du Programme PEPITE Côte d’Ivoire. L’évaluation des entreprises et la sélection finale sont intra-sectoriels.

Ce programme s’inscrit notamment dans la vision 2030 du gouvernement qui met l’accent sur plusieurs grappes sectorielles, à forts potentiels de croissance. Un site internet dédié a été créé afin que les entreprises accèdent à toutes les informations : www.PEPITE2030.gouv.ci.

Lancé ce jour, la clôture de l’appel à candidature de ce programme est prévue le 30 décembre 2022. Les travaux du jury de sélection débutent en janvier 2023, la publication du rapport de sélection, des résultats et le lancement officiel du programme sonnt prévus au premier trimestre 2023.

Mort d’un touriste allemand : l’Afrique du Sud sous le choc

Lundi dernier, un touriste allemand est décédé dans une embuscade tendue par des hommes armés près du parc Kruger, dans la province de Mpumalanga.Selon toute vraisemblance, c’est une tentative de vol qui a mal tourné. Sur la route du Mdluli Safari lodge, un établissement de luxe situé à une quinzaine de kilomètres du parc Kruger (Nord-Est), quatre touristes allemands en voiture ont croisé, lundi après-midi, trois hommes armés. Ces derniers leur ont demandé d’ouvrir les portes du véhicule pour peut-être les dépouiller.

Face au refus d’obtempérer des occupants de la voiture, l’un des assaillants a ouvert le feu. Selon les premiers éléments de l’enquête de la Police, « le conducteur aurait verrouillé les portes et l’un des suspects lui a alors tiré une balle sur le haut du corps à travers la fenêtre.
Il est mort sur place ».

Lindiwe Sisulu, la ministre sud-africaine du Tourisme, « a condamné ce meurtre et demandé que les responsables soient sévèrement punis ». Craignant les contrecoups de ce fâcheux évènement, elle a tenu à rappeler que  « le tourisme est l’un des moteurs économiques et un fournisseur d’emplois pour les jeunes en Afrique du Sud. Notre pays reçoit un grand nombre de touristes du monde entier, notamment d’Allemagne.
Le nombre élevé de touristes est l’un des moyens par lesquels notre secteur touristique a pu se remettre de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

C’est pourquoi, a estimé Lindiwe Sisulu, la nation arc-en-ciel doit « travailler dur pour protéger cette industrie ». La ministre du Tourisme a donc exhorté les forces de l’ordre « à ne négliger aucune piste pour traduire en justice les auteurs de ce crime odieux ».

Investissement agréé : le DG du Cepici visite une clinique à Abidjan

Le directeur général du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, Mme Solange Amichia a visité mardi une clinique ayant bénéficié d’un agrément à l’investissement au titre du développement d’activité.Mme Solange Amichia a précisé que la clinique Procréa, sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a bénéficié du Code d’investissement, ce qui lui a permis d’avoir des exonérations douanières et fiscales sur les deux phases de son projet d’extension.  

« Comme c’est un développement d’activité, elle aura bénéficié juste de la partie douanière notamment des exonérations sur la douane », a-t-elle relevé, indiquant que « c’est un investissement de près de 9 milliards Fcfa dont une grande partie est un investissement fait par des Ivoiriens ».  

Le directeur général du Cepici s’est dit « vraiment émerveillé » et « impressionné » de ce que cette clinique a installé des équipements hospitaliers de dernière génération avec des standards internationaux et des normes internationales.

« Ils ont vraiment mis la barre haute », s’est-elle réjoui, encourageant les investisseurs à venir rencontrer le Cepici aux fins de bénéficier du Code des investissements, soit en création ou en développement d’activité.

Le directeur médical de la clinique, Dr Honorine Henry, a indiqué qu’il s’agit d’un projet de stature internationale permettant à l’établissement d’être au même niveau que les centres hospitaliers en Europe et aux Etats-Unis.  

« Il a fallu à deux reprises revoir les équipements et le Cepici nous a soutenu jusqu’au bout ; et nous sommes vraiment heureux de leur visite pour leur montrer qu’ils peuvent être fiers de ce qu’ils nous ont permis d’atteindre comme résultats », a-t-il fait savoir.

« On est entièrement satisfait », a déclaré Dr Honorine Henry, mentionnant que « le personnel étant uniquement Ivoirien, il est question maintenant de pouvoir s’adapter à cette clinique d’un standard international ; (et) on a confiance à ce que le Cepici nous accompagne encore sur ce volet ».

La clinique, actuellement dans sa phase de livraison provisoire, est opérationnelle depuis le 12 septembre 2022. En s’adossant au Cepici, ce centre médical à l’avantage aussi d’avoir une oreille attentive d’autres structures comme l’Office national de la protection civile et des pompiers concernant la sécurité.

« Avec l’appui du Cepici, nous n’avons vraiment aucune crainte et nous savons que les professionnels (du secteur de la santé) seront très à l’aise pour pratiquer et on pourra avoir les résultats attendus », a-t-il poursuivi. 

Le cœur de métier de cette clinique est l’Assistance médicale à la procréation (AMP). Il est le seul centre labellisé dans ce domaine en Côte d’Ivoire et le 4e en Afrique. En plus de cette spécialité, il fait de la néonatologie, la chirurgie endoscopique et la médecine générale.

Maroc/Arabie Saoudite: ambition de porter le volume des échanges à 5 milliards de dollars

Le Maroc vise à augmenter le volume des échanges avec l’Arabie Saoudite à 5 milliards de dollars pour les 5 années à venir, a affirmé, mardi à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.S’exprimant lors du forum économique Maroc – Arabie Saoudite, organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Fédération des Chambres saoudiennes, M. Mezzour a indiqué que le volume actuel des échanges, qui se chiffre à environ 1,7 milliards de dollars, demeure « très timide » au regard des grands moyens et opportunités dont dispose les deux pays.

A cet égard, il a précisé que l’ambition de porter le volume des échanges à 5 milliards de dollars est à la portée, notant qu’il existe des opportunités diverses d’investissement dans les deux pays, qui ouvriront la voie à un renforcement des relations économiques et commerciales bilatérales.

Aussi, le ministre a appelé à une mobilisation générale pour renforcer davantage cette relation, évoquant dans ce sens la banque de projet lancée par le ministère et qui offre de grandes opportunités pour les investisseurs, à travers 370 projets industriels.

Par ailleurs, il a souligné que la tenue de ce forum traduit les relations de fraternité remarquables entre le Maroc et l’Arabie Saoudite, appelant à mettre en place un nouveau modèle de coopération économique et commerciale, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud.

Pour sa part, le ministre saoudien du Commerce, Majid bin Abdullah Al-Qasabi a fait savoir que la visite au Maroc était fructueuse et a permis de rencontrer plusieurs responsables en vue de s’arrêter sur les moyens de renforcer notre coopération économique et commerciale.

Il a également relevé que les chiffres actuels ne sont pas à la hauteur des ambitions des dirigeants et des deux peuples frères, ajoutant que les meilleures opportunités ont été identifiées pour donner une forte impulsion aux échanges bilatéraux.

Le ministre saoudien a aussi annoncé qu’un nouveau siège de la représentation commerciale sera inauguré à Casablanca, dans le but de développer les relations, surmonter les difficultés qui affrontent le secteur privé, et attirer des investissements qualitatifs à même de contribuer au renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays.

M. Majid Ben Abdullah Al Qasabi effectue une visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation représentant les secteurs public et privé.

Sénégal : l’énergie renouvelable, un facteur de compétitivité des entreprises

Le recours aux énergies propres devrait permettre d’optimiser la consommation d’électricité et réduire en même temps les coûts de production.Dans un contexte de renchérissement des coûts mondiaux de l’énergie, orienter l’effort d’innovation industrielle et l’offre de biens et services vers des technologies économes en consommation est une nécessité. Une hausse des prix de l’électricité plus marquée au Sénégal pénaliserait davantage la compétitivité de l’industrie.

Conscient de cela, le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) a initié une série de formations pour sensibiliser les acteurs financiers et les promoteurs industriels à promouvoir des projets de développement moins gourmands en ressources énergétiques.

« Notre objectif est d’aider nos entreprises à mettre en place des systèmes de production qui valorisent les énergies renouvelables et qui, à terme, vont leur permettre d’être plus compétitives », a expliqué la directrice du BMN, Mme Fatou Dyana Ba. Elle présidait la cérémonie d’ouverture d’un séminaire de formation dont le thème est : « Green Banking Africa : Financement des Énergies Vertes et du Climat ».

Plusieurs objectifs sont visés pour cette rencontre prévue du 4 au 6 octobre.  Il s’agit notamment de sensibiliser les acteurs bancaires, les consultants, les entreprises et les porteurs de projet sur les fondamentaux, mécanismes et opportunités du développement durable ; outiller les institutions financières sur le financement des projets d’usage productif des énergies renouvelables (EnR), le financement de l’efficacité énergétique (EE) et du climat.

Timor Port lance les activités du premier port en eaux profondes de Tibar Bay

Ce 30 septembre 2022, Timor Port a officiellement démarré ses activités au port de Tibar Bay avec l’arrivée des navires Selatan Damai de la compagnie singapourienne Mariana Express Lines (MELL), filiale de Pacific International Lines (PIL) et Meratus pematangsiantarde de l’armateur Meratus.Au total, quatre ans de travaux ont été nécessaires pour transformer ce greenfield en un nouveau port hautement compétitif. Premier partenariat public-privé du pays, ce projet représente un investissement total de 490 millions de dollars sur une durée de 30 ans.

Le nouveau port de Tibar Bay vise à atteindre un niveau de productivité et de performance digne des plus grands ports dans le monde. Il dispose d’infrastructures modernes avec 630m de quai et 15m de tirant d’eau. Il est également doté d’équipements à la pointe de la technologie notamment 2 portiques de quais, 4 portiques de parc, 10 tracteurs portuaires et 16 remorques.

« Nous sommes fiers de l’aboutissement de ce projet sur lequel nous travaillons depuis plusieurs années. Le nouveau port de Tibar Bay concentre les dernières innovations en matière d’équipements et de systèmes d’exploitation et sera en mesure dès à présent d’accueillir tous types de navires. » a déclaré Laurent Palayer, Directeur général de Timor Port.

La mise en service du port de Tibar Bay s’accompagne d’une stratégie de développement local à travers la création d’emplois suivie par la formation des collaborateurs ainsi que d’un plan d’actions visant à préserver la biodiversité environnante. Récemment certifiée EDGE1 (Excellence in Design for Greater Efficiencies), la nouvelle infrastructure devrait par ailleurs prochainement obtenir le label Green Terminal de Bolloré Ports après audit des experts de Bureau Veritas.

« Au nom de Bolloré Ports, je remercie vivement les autorités timoraises, les équipes de Tibar Bay et tous nos partenaires qui ont uni leur force pour réaliser ce projet majeur pour l’économie timoraise. Cette nouvelle infrastructure est l’illustration même de notre savoir-faire dans le domaine portuaire. Sa mise en service offrira de nouvelles perspectives et viendra favoriser les échanges commerciaux au niveau régional et international. », a déclaré Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

À propos de Timor Port

 Premier partenariat public-privé dans le pays, Timor Port représente un coût total de 490 millions de dollars sur une durée de 30 ans. Le nouveau port se situe dans la Baie de Tibar, à 12km de la capitale Dili. Il est doté d’équipements de manutention et de systèmes d’exploitation parmi les plus modernes permettant de traiter plus de 7 500 EVP. Son ambition est de faciliter les échanges commerciaux du pays avec le reste du monde notamment la Chine, l’Australie du Nord et les pays de l’Asie. Il se positionne en outre comme un hub de transbordement et une porte d’entrée maritime en région AsiePacifique. Acteur engagé pour le développement des territoires, Timor Port a mis en œuvre des plans de recrutements et de formation à destination de la population timoraise pour accompagner la croissance du projet tout en contribuant au développement local.

Contacts presse :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com

Patricia Ekey-Misse, Chargée communication – Timor Port

Burkina: RAM annule ses vols vers et depuis Ouagadougou des 1er et 2 octobre

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc (RAM) a annoncé, samedi, l’annulation de ses vols Casablanca-Ouagadougou du 1er octobre et Ouagadougou-Casablanca du 2 octobre, en raison de la fermeture des frontières aériennes au Burkina Faso.« Nous informons nos chers clients qu’en raison de la fermeture des frontières aériennes au Burkina Faso, nos vols du 1er octobre de Casablanca vers Ouagadougou et du 2 octobre de Ouagadougou vers Casablanca sont annulés », a tweeté la RAM.

Le programme des vols de/vers Ouagadougou des jours qui suivent risquent également de subir des changements, ajoute la compagnie nationale.

La RAM invite ses clients à rester informés du programme des vols en mettant à jour leurs coordonnées à travers la rubrique « GÉRER LA RÉSERVATION » sur le site www.royalairmaroc.com, précise la même source.

 

La BAD approuve un prêt de 199 millions d’euros pour le Maroc

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un nouveau prêt de 199 millions d’euros au profit du Maroc pour financer le Programme d’appui au développement compétitif et résilient de la céréaliculture (PADCRC).Cette nouvelle opération s’inscrit dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence, qui aide les pays africains à affronter la crise alimentaire et les accompagne dans leurs réformes du secteur agricole, indique la BAD dans un communiqué.

Le projet a pour finalités de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Maroc et de réduire ses importations de céréales, en misant notamment sur l’amélioration de la productivité et de la résilience de la céréaliculture face au changement climatique, ajoute la même source.

Le premier volet du Programme d’appui au développement compétitif et résilient de la céréaliculture est un appui aux acteurs des chaînes de production agricole, en l’occurrence les producteurs céréaliers et les consommateurs, afin d’atténuer les conséquences de la sécheresse sur la sécurité alimentaire du pays, précise-t-il, notant que le deuxième volet porte sur la mise en œuvre de réformes structurantes qui vont aboutir à des systèmes de production plus efficients, plus résilients et plus économes en ressources naturelles.

“Avec ce nouveau programme, nous partageons une forte ambition, celle de renforcer la performance de la filière céréalière et de consolider sa résilience climatique grâce à une gouvernance renouvelée”, a souligné Martin Fregene, directeur du Département de l’agriculture et de l’agro-industrie à la Banque africaine de développement, cité par le communiqué, ajoutant que “notre appui consolide les précédentes réalisations qui, sur plus d’une décennie, ont permis de faire passer le secteur agricole d’une logique de production à une dynamique de transformation, qui crée beaucoup plus d’emplois en milieu rural”.

“En termes d’objectifs, nous voulons atteindre un palier supérieur avec le Royaume”, a annoncé Achraf Hassan Tarsim, le responsable-pays de la Banque pour le Maroc, indiquant que cet appui va contribuer à accroître la productivité céréalière de 50%, à réduire les importations de céréales de 20% à l’horizon 2030 et à augmenter les revenus des agriculteurs. En somme, le projet va créer plus de valeur ajoutée et plus d’emplois pour les jeunes et les femmes en milieu rural”.

Dans la droite ligne des grandes priorités stratégiques de la Banque, dites “High 5”, ce programme soutient la nouvelle stratégie agricole du Maroc, “Génération Green 2020-2030”.

Depuis plus d’un demi-siècle, l’engagement de la Banque africaine de développement au Maroc s’élève à plus de 12 milliards d’euros. Les financements couvrent plusieurs secteurs: santé, énergie, eau, transports, développement humain, agriculture et secteur financier, indique le communiqué.

Nigeria : création d’une Chambre de commerce avec l’Arabie saoudite

L’objectif des deux pays, au-delà des liens diplomatiques, est d’approfondir leurs relations dans les domaines du commerce, de l’industrie, des mines et de l’agriculture.Le Nigeria et l’Arabie saoudite veulent redynamiser leur coopération. C’est dans ce sens que s’inscrit la création d’une Chambre de commerce, d’industrie, des mines et d’agriculture qui les lie.

Le Saoudien Ibrahim Usman, président de la nouvelle Chambre de commerce, s’est rendu, hier jeudi, à Abuja pour une visite de courtoisie. Il a été reçu par Lai Mohammed, le ministre nigérian de l’Information et de la Culture.

Ce dernier a déclaré que « l’objectif principal est de faire en sorte que les relations entre l’Arabie saoudite et le Nigeria ne soient pas vues uniquement sous l’angle du Hajj (grand pèlerinage) et de la Oumra (petit pèlerinage). Ce sont deux nations très importantes du monde qui créent un pont grâce à une meilleure coopération pour les deux pays et leurs citoyens ».

En outre, M. Mohamed a décrit la Chambre de commerce comme un espace de dialogue où les hommes d’affaires des deux pays pourront ouvrir de nouvelles perspectives économiques avec notamment l’augmentation du volume des échanges. « L’absence de ce cadre avait conduit à la faillite d’entreprises et avait également entamé la confiance entre les deux pays », a expliqué le ministre nigérian de l’Information et de la Culture.

Concluant son propos, il a tenu à féliciter Ibrahim Usman, « un homme de vision et de conviction profonde », pour son engagement de plus de 10 ans ayant permis à la Chambre de commerce de voir le jour.

De son côté, le président de la Chambre de Commerce Nigeria-Arabie saoudite a souligné que le volume des échanges entre les deux pays était d’environ cinq millions de dollars. Pourtant, « de nombreux investisseurs saoudiens sont à la recherche d’opportunités d’affaires rentables dans des pays amis comme le Nigeria. Nos entreprises n’ont pas été en mesure de tirer parti de ces opportunités en raison de l’absence d’une plateforme du secteur privé organisée, fiable et sûre comme une Chambre de commerce », a indiqué Ibrahim Usman.

Selon lui, l’Arabie saoudite va envoyer au Nigeria, la semaine prochaine, une délégation interministérielle de 60 membres pour assister à la 2e session de la Commission mixte.

Sénégal: une organisation patronale réclame le patriotisme économique

Ces promoteurs économiques invitent l’Etat à, entre autres, alléger les critères d’accès à la commande publique pour les entrepreneurs locaux.Après le cri du cœur lancé le 9 septembre dernier par le Conseil national du patronat (CNP) sur la situation difficile que traversent beaucoup d’entreprises sénégalaises, c’est au tour d’une autre association patronale de tirer la sonnette d’alarme. Réunis au sein du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal (Capes), lancé mercredi 28 septembre, ces chefs d’entreprises décrivent une « situation de vulnérabilité aiguë » de leurs sociétés respectives et appellent l’Etat à agir.

Cette nouvelle structure qui se veut « un partenaire » de l’Etat du Sénégal veut discuter avec ce dernier des problèmes que traversent les opérateurs économiques et lui faciliter leur formalisation. « Combien d’entreprises sénégalaises sont en règle avec l’administration fiscale ? Combien sont en règle avec l’inspection du travail et les autres institutions ? », s’interroge Aboubacar Kounta, un des initiateurs de ce collectif.

A l’en croire, si ces entreprises peinent à honorer leurs devoirs envers ces institutions « c’est parce qu’elles sont dans des difficultés car n’accédant pas à la commande publique ». C’est pourquoi, les membres du Capes invitent les autorités étatiques à revoir les critères d’accès aux marchés publics pour permettre aux entrepreneurs locaux de soumissionner.

Au-delà de ces responsabilités attribuées aux gouvernants, le Capes affirme avoir fait une introspection pour voir qu’elle est leur part de responsabilité dans cette situation qui prévaut. « Nous avons noté un manque de solidarité entre les entreprises sénégalaises. Rares sont celles qui vont ensemble en groupement pour avoir des critères de qualification corrects. C’est pourquoi nous avons pensé à mettre en place un fonds de solidarité dédié aux sociétés locales », informe M. Kounta.

Parmi les chantiers du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal, figure aussi la création d’une banque locale devant permettre de répondre aux besoins financiers de l’Etat.

Pour réaliser ses missions de pilier de la promotion de l’entreprise et d’assumer ses fonctions de cadre de propositions pour la gouvernance économique nationale, le Capes dit s’ouvrir à tous les acteurs économiques et s’exige des normes de lisibilité et de transparence à travers notamment la mise en place du Comité national d’orientation, de surveillance et de stratégies (CNOSS) et l’attribution de la qualité de membre associé à tous les organismes.

Le Maroc et Israël signent un accord de coopération énergétique

Un accord de coopération scientifique multidisciplinaire sur les questions énergétiques a été signé, jeudi au Centre pour l’énergie et le développement durable à Tel Aviv, entre l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’Université israélienne de Bar Ilan.L’accord porte sur la mise en place d’une plateforme de recherche pour la coopération académique avec la participation des deux institutions universitaires, notamment dans les domaines liés aux énergies propres, y compris l’hydrogène, le recyclage, l’énergie solaire et la transmission d’énergie.

S’exprimant à cette occasion, la ministre israélienne de l’Éducation, Yifat Shasha-Biton a déclaré que le Maroc et Israël établissent des relations de coopération fructueuses dans divers domaines politique, culturel, économique et touristique, signalant que cet accord contribuera à renforcer la coopération dans le domaine de la recherche universitaire et scientifique, afin de tirer davantage parti des potentialités dont disposent les deux pays.

Elle a également souligné l’importance de l’accord pour développer des solutions dans le domaine des énergies vertes et faire en sorte que les systèmes universitaires s’intéressent davantage aux questions environnementales qui constituent des enjeux importants pour l’avenir.

Shasha-Biton a, de même, signalé que dans le cadre de l’importance accordée par Israël aux questions environnementales et climatiques, des réformes éducatives ont été introduites cette année, faisant de l’enseignement des questions environnementales un sujet obligatoire tout au long du parcours scolaire, et ce dans le but de faire de la lutte contre le changement climatique un engagement et une responsabilité sociétale.

De son côté, le chef du bureau de liaison du Maroc en Israël, Abderrahim Bayoudh, s’est félicité de la signature de cet accord qui s’ajoute aux nombreux autres conclus récemment par les deux pays dans plusieurs domaines tels que l’agriculture et la technologie.

Il a également salué le dynamisme de la coopération universitaire entre les deux pays, rappelant le colloque organisé en novembre dernier sur la loi juive, qui a connu un grand succès et ouvert la voie à plusieurs rencontres sur le sujet qui ont été organisées au Maroc.

Pour sa part, Hicham El Habti, président de l’UM6P, a estimé que cet accord représente une opportunité importante pour les universitaires marocains de travailler avec leurs homologues israéliens afin de développer les relations universitaires entre les deux pays.

Il a ajouté à cet égard que l’Université Mohammed VI Polytechnique offrira l’opportunité aux jeunes diplômés des deux pays de travailler ensemble, notant que la recherche scientifique dans le domaine de l’énergie est d’une importance majeure, étant donné que « l’énergie est l’avenir, et par conséquent, nous concentrerons nos efforts sur l’approfondissement de la coopération universitaire dans ce domaine ».

Quant à Ari Zaban, président de l’Université Bar-Ilan, il a mis l’accent sur l’importance de l’accord vu qu’il concerne principalement le secteur de l’énergie, faisant observer que le monde consomme chaque année 175.000 téraoctets de pétrole, ce qui signifie qu’il brûle 273 millions de barils chaque jour, soit 190.000 barils par minute.

Il a ajouté que la dioxine de carbone que le monde envoie dans l’atmosphère est estimée à 35 gigatonnes chaque année, soit 66 kilotonnes par minute d’émissions, ou l’équivalent de ce que 4.400 poids-lourds peuvent contenir en carbone qui est émis chaque minute dans l’atmosphère.

« Nous détruisons l’univers, donc l’énergie est le grand défi que nous avons aujourd’hui », a-t-il dit, notant que « l’énergie constitue aujourd’hui un grand défi de la guerre en Europe, mais elle peut être une cause de paix. Cet accord signé avec les universitaires marocains vise ainsi à développer des solutions scientifiques à ce problème ».

 

Sénégal : le téléphone mobile au service d’une pêche durable

L’objectif global est d’utiliser cet outil pour améliorer la gestion durable des ressources halieutiques et la résilience des communautés.Les pêcheurs, mareyeurs et transformateurs de produits halieutiques au Sénégal manquent d’informations concernant le sous-secteur de la pêche. Pour inverser la tendance, le projet « Feed The Future » (Initiative alimentaire pour l’avenir) communément appelé « Dekkal Geej » (en langue wolof) met en contribution les téléphones mobiles.

« Le travail consiste à utiliser le téléphone mobile pour informer, sensibiliser mais également former à distance les acteurs du métier de la pêche », a expliqué Assane Thiam, chargé de l’engagement et du changement de comportements dudit projet, financé sur cinq (2019-2024) par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais).

S’exprimant en marge d’une conférence-bilan sur l’utilisation des téléphones mobiles dans la pêche durable, à travers l’outil dénommé « Ligne verte », M. Thiam a affirmé que le premier travail portait sur un sondage pour demander aux acteurs les types d’informations dont ils avaient besoin, alors que le second concernait la mise en place d’un numéro téléphonique gratuit utilisé actuellement par 1400 acteurs de la pêche.

« Avec ce numéro, nous avons trois rubriques, à savoir la ligne verte qui développe des thèmes d’actualités concernant les problèmes de l’heure (Covid-19, changement climatique, éducation financière, pétrole et gaz offshore…). La 2e rubrique permet aux acteurs de partager des actualités sur la pêche artisanale et d’échanger les expériences réussies. Quant à la 3e rubrique, elle porte sur la formation à distance grâce au téléphone mobile dans les langues nationales et/ou le français sur des thèmes comme le plaidoyer et l’éducation financière », a-t-il poursuivi.

Pour Alassane Sarr, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « dans un contexte marqué par une baisse importante de la production halieutique due principalement à la surpêche, conjuguée aux effets des changements climatiques, nous devons être beaucoup plus résilients ».

« (…) la surexploitation des ressources halieutiques met en péril la sécurité alimentaire. Consciente de ces enjeux, l’USAID a mis en place le projet Dekkal Geej, avec pour objectif global d’améliorer la gestion durable des pêches en vue d’une résilience des communautés de pêcheurs », a souligné M. Sarr.

Au terme de sa phase d’exécution, le projet Dekkal Geej veut créer un système de gestion des pêches durable, équitable et inclusif au Sénégal. Ce qui se traduira par la conservation de la diversité biologique, la régénération des stocks prioritaires, le renforcement de la résilience des communautés et de la sécurité alimentaire, et une contribution accrue au PIB et au niveau de vie des populations.