Covid-19: baisse du chiffre d’affaires entre 25 et 50% pour près de la moitié des entreprises ivoiriennes (enquête)

L’impact de la Covid-19 sur l’outil économique en Côte d’Ivoire, a créé une baisse du chiffre d’affaires, entre 25 et 50%, des grandes entreprises et 31% des Petites et moyennes entreprises (PME), selon une enquête du Patronat ivoirien rendue publique jeudi.L’enquête a été réalisée auprès de 125 entreprises, en ligne et par téléphone du 12 au 29 mai 2020. Elle a touché 67% des acteurs du secteur des services, 17% du secteur industriel, 17% du secteur du commerce et 6% du secteur agricole, issues de 23 groupements ou associations professionnelles.  

Il ressort de l’enquête de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), une baisse du chiffre d’affaires, entre 25 et 50%, pour 42% des grandes entreprises interrogées et 31% des PME. 

Plus de la moitié des entreprises révèlent qu’ elles ne survivraient pas au-delà de trois mois (entre un et trois mois) si la crise sanitaire perdure. Dix d’entre elles affirment que la crise a déjà  entraîné la fermeture de leurs entreprises. 

Quinze pour cent (15%) des PME indiquent que la crise sanitaire de la Covid-19 a déjà entraîné la fermeture de leurs entreprises. Au niveau organisationnel, les entreprises ont pris des dispositions pour assurer la continuité de leurs activités. 

Les méthodes de travail révèlent une réduction ou une suspension des activités pour un taux de 87%, la digitalisation des activités des entreprises enregistre un taux de 48%, tandis que l’arrêt des activités est de l’ordre de 24%, et le développement de nouvelles activités de 20%.

Soixante-dix pour cent (70%) des entreprises ayant des activités à l’export envisagent une reprise de leurs activités au deuxième semestre 2020, souligne l’enquête de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire.

Concernant les emplois, l’enquête révèle que près de la moitié (43%) des entreprises interrogées ont opté pour le travail à temps partiel, alors que 35% ont mis en congés payés leurs employés. Un quart (25%) des entreprises a mis en chômage technique leurs employés.

Il ressort par ailleurs que 11% des entreprises n’ont pris aucune mesures particulières.  Elles ont maintenu le même rythme de travail.  Près de un tiers des grandes entreprises sollicitent plus de 1 milliard Fcfa pour relancer leurs activités, et 44% des PME ont besoin de financement entre 20 et 100 millions Fcfa. 

Le Patronat ivoirien propose un plan d’urgence des activités post Covid-19. Il envisage d’étudier les préoccupations de chaque secteur d’activité pour apporter une riposte adéquate aux fins de redynamiser l’outil économique du pays. 

Impact Covid-19: baisse de revenus de 43% des ménages en Côte d’Ivoire (étude)

Les ménages en Côte d’Ivoire ont été fortement impactés par la pandémie de la Covid-19, occasionnant une baisse de revenus de 43% au niveau des foyers, selon une étude de l’Institut national de statistiques (INS) commanditée par le Patronat ivoirien.Dans un exposé, Franck Hervé Akaffou, sous directeur du répertoire et des enquêtes à l’INS, a indiqué que 72% des ménages ont affirmé être dans l’incapacité de faire face à certaines charges domestiques, notamment les factures d’eau et d’électricité, devant des opérateurs économiques. 

Il ressort de l’étude que « près de six ménages sur dix ont estimé qu’ il sera difficile de faire face à leurs charges. Au niveau des postes de dépense des ménages, le poste de l’alimentation a connu une hausse de 47% contre 26% pour la communication».

Les chefs de ménages ont en outre rapporté une baisse de revenus. Pour 72% d’entre eux, elle est beaucoup marquée au niveau des chefs de ménages qui exercent dans le secteur privé et dans le secteur informel. 

Cette baisse va croissante avec le niveau de richesse du ménage. Car, les ménages riches vont subir une baisse de consommation plus importante que les ménages pauvres. 

L’étude fait état de l’impact de la crise de la Covid-19 sur les deux trimestres à venir. Il ressort que si la crise perdure, les ménages vont perdre 4 points de pourcentage sur le prochain trimestre et 10 points de pourcentage en deux trimestres. 

Dans les entreprises du secteur informel, la « quasi-totalité de ces entreprises ont été impactées, soit 94% ». Et, ces effets sont perceptibles au niveau de la clientèle. Toute chose qui a une répercussion directe sur les ménages. 

L’INS fait un clin d’œil au secteur informel. Les micro-entreprises de ce secteur vont connaître une annulation de leur commande à hauteur de 44%, un fait qui a amené certaines entités à fermer boutique.

Les chefs des unités de productions informelles ont affirmé une baisse de 79% de leurs productions,  ce qui a impacté leur bénéfice qui devraient chuter à 84%. D’autres ont dû faire des licenciements au regard de la tension de trésorerie qui ressort un taux de 64% au niveau des unités informelles. 

Toujours au niveau du secteur informel,  l’activité économique devrait baisser de 26% par rapport à l’activité économique 2019. Déjà, l’on enregistre une destruction de près de 23 000 emplois et les projections indiquent à fin décembre 2020 un nombre de 131 000 emplois détruits si la crise perdure.

Covid-19: La BAD mobilise 20m $ au profit du G5 Sahel

Les pays du G5 Sahel ont reçu une subvention de 20 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour faire face à la propagation du coronavirus, a annoncé jeudi l’institution financièreA la date du 11 juin, la maladie a infecté 5.661 personnes et fait 357 morts dans les pays du G5 Sahel qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

« Cette opération complétera le développement et les actions humanitaires du vaste partenariat de l’Initiative de l’Alliance du Sahel au profit des plus vulnérables », a déclaré Yero Baldeh, Directeur du Bureau de coordination des Etats en transition à la BAD.

Selon la Banque, le financement du projet qui permettra aux communautés les plus vulnérables d’accroître leur résilience, en particulier les personnes déplacées à l’intérieur de leurs propres pays, ainsi que les réfugiés et leurs communautés d’accueil, dans les cinq pays formant le G5 Sahel.

Un montant supplémentaire de 1,37 million de dollars en fonds de subvention, provenant de la facilité de soutien à la transition de la Banque, sera également déployé dans les pays du G5 Sahel pour renforcer la capacité d’exécution et de coordination de son secrétariat permanent et soutenir la formation à la biosécurité et à la gestion des déchets biomédicaux dans les pays concernés.

Cet élargissement des fonds de subvention aux pays du G5 Sahel s’inscrit dans le cadre de l’enveloppe d’intervention Covid-19 de la Banque, pouvant aller jusqu’à 10 milliards de dollars, principal canal institutionnel d’aide aux pays africains afin d’amortir l’impact économique et sanitaire de la crise.

Les experts humanitaires disent que de nombreuses familles à travers l’Afrique, notamment au Burkina Faso et au Mali, ont été expulsées de leurs maisons, à un moment où le continent lutte pour contenir la pandémie.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estime que le Burkina Faso a été en 2019 le pays africain ayant vécu la crise de déplacement la plus rapide en raison de la violence armée.

L’organisation humanitaire « a fourni de la nourriture à plus de 51.000 personnes déplacées dans le nord et des secours à 9.000 personnes dans l’est et le centre-est du pays ».

De plus, l’attaque armée de la semaine dernière dans le centre du Mali a laissé des villages incendiés, des troupeaux et des biens pillés ainsi que des familles tuées et d’autres contraintes de fuir.

Achèvement des travaux de rétablissement d’un câble de la 2ème liaison de l’interconnexion électrique Maroc-Espagne

Les travaux de rétablissement de l’un des câbles de la deuxième liaison de l’interconnexion électrique Maroc-Espagne, se sont achevés, a annoncé mercredi l’office marocain d’électricité et de l’eau potable (ONEE).Dans un communiqué, l’ONEE indique qu’après plusieurs semaines de travaux et grâce à la longue expérience des équipes de l’Office et de Red Electrica de Espana (REE) la 2ème interconnexion a été rétablie dans de très bonnes conditions.

Le câble sous-marin était indisponible depuis qu’un navire l’a endommagé fin 2019 à 13 km des côtes marocaines, précise le communiqué, affirmant que les systèmes de  contrôle et de protection ont ordonné l’isolement de la 2ème interconnexion et un plan d’actions pour la réparation du câble qui a été lancé par le comité de maintenance composé de responsables marocains et espagnols.

La réparation en question a nécessité une expertise hautement qualifiée et de la logistique lourde notamment des navires spéciaux dédiés à ce genre d’opérations, vu que l’avarie était située à une grande profondeur (490 m), ajoute la même source.

D’après le communiqué, le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi a effectué mardi une visite technique au site de l’interconnexion électrique Maroc-Espagne pour s’informer des installations après les importants travaux qui avaient été réalisés.

Le Sénégal salue la suspension temporaire du service de la dette

Le gouvernement du Sénégal, dans un communiqué parvenu mercredi soir à APA, dit saluer la décision des pays membres du G20, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) de convenir d’une initiative concertée de suspension du service de la dette dû aux créanciers bilatéraux officiels.Cette suspension temporaire permettra aux pays éligibles de mieux faire face aux répercussions sanitaires, sociales et économiques de la Covid-19, souligne la note, précisant que cette proposition d’adhésion à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) traduit l’excellence des relations diplomatiques, économiques et financières entre la République du Sénégal et les pays membres du G20.

La participation du Sénégal à l’ISSD se matérialisera par la suspension du paiement du principal et des intérêts dus à l’ensemble des créanciers du secteur bilatéral officiel jusqu’au 31 décembre 2020 pour un montant de 90 567 780 874 de francs CFA entre le 1er juin 2020 et la fin de l’année, soit 13,51 % du service de la dette extérieure dû en 2020, informe le communiqué.
Selon les services compétents du Ministère des Finances et du Budget, l’espace budgétaire ainsi libéré sera affecté au financement des dépenses sanitaires, sociales et économiques inscrites dans le Programme de Résilience économique et sociale annoncé le 3 avril 2020 par le Président de la République Macky Sall pour lutter contre les effets de la pandémie.

Le Sénégal réaffirme par ailleurs son engagement à se conformer à l’ensemble de ses obligations contractuelles vis-à-vis des créanciers du secteur privé et n’envisage pas d’étendre l’ISSD à ces derniers.

Le soutien des créanciers privés au Plan Sénégal Émergent —que ce soit au travers de prêts ou la souscription d’obligations émises sur les marchés de capitaux internationaux— a permis d’inscrire le Sénégal dans une trajectoire de croissance forte et inclusive que les autorités entendent préserver, rappelle le document, soulignant que le Sénégal reste mu par le souci de protéger cette relation de confiance qui lui a notamment permis d’emprunter à des maturités allant jusqu’à 30 ans.

Jennifer Blanke quitte la BAD pour des «raisons purement familiales» (Officiel)

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, mercredi, que sa vice-présidente chargée de l’agriculture, du développement humain et social, Jennifer Blanke quitte la Banque le 04 juillet prochain pour des « raisons purement familiales ».Mme Blanke qui a rejoint la BAD au début de 2017, a supervisé un certain nombre de programmes essentiels de l’institution, rapporte la Banque dans un communiqué transmis à APA.

 « Je remercie le président Akinwumi Adesina pour son leadership, ses conseils et son soutien qui ont sans doute motivé et aidé mon équipe et moi-même à jouer un rôle clé dans la transformation de la Banque. Je me sens privilégiée d’avoir eu l’occasion de contribuer au programme de la Banque qui vise à accélérer la transformation sociale et économique de l’Afrique », a déclaré Mme  Blanke à l’annonce de son départ.

« Je pars pour des raisons purement familiales afin de rejoindre ma famille en Suisse après une période très enrichissante à la Banque », a-t-elle insisté, ajoutant que « la Banque et l’excellente équipe que nous avons constituée vont me manquer » et «je continuerai à soutenir fermement notre institution où que je sois ».

Evoquant ce départ de Mme Jennifer Blanke, le président de la Banque, Akinwumi Adesina a déclaré avoir été « ravi de travailler avec le Dr Jennifer Blanke durant ces trois dernières années et demie ».

Selon lui, elle a fait preuve d’un véritable leadership et a fait avancer les programmes de la Banque sur plusieurs fronts, en particulier dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l’autonomisation financière des femmes et de la création d’emplois.

 « Je lui souhaite plein succès et je me réjouis de pouvoir poursuivre la coopération et l’engagement avec elle », a conclu le président de la BAD.

Sénégal : les acteurs touristiques favorables à « un nouveau protocole sanitaire »

Le tourisme sénégalais, « durement touché » par la pandémie de Covid-19, veut relancer ses activités en optant pour « les meilleures pratiques » sanitaires.Ce sont « plus de 180 acteurs », réunis lors d’un webinaire organisé le 4 juin par l’Agence sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT), qui ont approuvé l’idée de mettre sur pied « un nouveau protocole sanitaire » destiné à tous les établissements du secteur, informe un communiqué reçu mardi à APA.

L’ASPT veut par cette initiative impulser « le retour de la confiance sur la fréquentabilité de la destination ». Elle élaborera « prochainement » un guide des bonnes pratiques pour une reprise de l’activité touristique. Il s’agira notamment, d’un ensemble de protocoles standardisés en matière de santé et d’hygiène, qui permettront aux consommateurs de voyager en toute confiance une fois les restrictions levées, souligne l’agence créée en 2014 et chargée de développer la marque « Destination Sénégal, Pays de la Teranga ».

Les hôtels, les restaurants, les sites touristiques, et autres voyagistes qui adopteront ce guide des bonnes pratiques « pourront aussi bénéficier du soutien » de l’ASPT à la formation de leur personnel. Dans cette même perspective, l’ASPT accompagnera en termes d’équipement dans le processus de mise en normes pour l’ouverture de quelques structures à fort impact pour la notoriété de la « destination », en particulier pour le tourisme d’affaires, ajoute le communiqué.

Comme partout ailleurs, le coronavirus a mis à genou l’économie mondiale dont le tourisme joue un important rôle. Le Sénégal, qui accueille en moyenne 1,6 million de touristes par an, a fermé ses frontières aériennes et terrestres depuis mars. Mais trois mois plus tard, les autorités ont allégé certaines mesures de l’état d’urgence en rouvrant entre autres les restaurants.

Certains hôtels sont toujours réquisitionnés par l’Etat pour prendre en charge les malades de Covid-19. Et à la date du 10 juin, le pays a dénombré 4640 cas dont 2885 guéris, 54 décès et 1700 patients sous traitement.

En mars dernier, un gérant d’une agence de voyages confiait à APA qu’il pourrait être amené à licencier parmi sa « vingtaine » d’employés si la situation n’évoluait pas positivement. Tous les services que commercialisaient sa structure se sont tout d’un coup arrêtés : vente de billets d’avion, convoi de pèlerins à La Mecque ou réservations d’hôtel. « C’est un coup de massue qu’on reçoit. Tout est en stand-by », déplorait-il.

Joël Hounsinou nommé DG de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire

Joël Hounsinou est nommé depuis le 29 mai 2020, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire.M. Hounsinou était précédemment Directeur général adjoint au sein de cette même filiale aux côtés de Pierre Bellerose, le Directeur Régional pour la Région Côte d’Ivoire – Burkina Faso. 

« Je suis très honoré de la mission qui m’a été confiée et de la confiance qui m’est accordée. Grâce aux équipes expérimentées de la Côte d’Ivoire, je mettrai tout en œuvre pour maintenir le leadership et accroître les performances de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire », s’est-il félicité.

Diplômé de l’École Supérieure de Commerce d’Abidjan (ESCA) et de l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, M. Hounsinou a débuté sa carrière au sein des cabinets d’audit Arthur Andersen et Coopers & Lybrand avant de rejoindre le Groupe Bolloré en 1995. 

« Dans le respect des engagements de notre entreprise et pour soutenir la croissance économique de la Côte d’Ivoire, nous allons contribuer à la poursuite de nos investissements structurants, à la conduite des projets sociaux et environnementaux importants et à la promotion d’une conduite transparente des affaires. » a déclaré le nouveau Directeur général.

M. Hounsinou cumule 25 années de carrière au sein du Groupe Bolloré, dans lequel il a occupé des positions stratégiques, notamment au sein de Sitarail dont il a été Directeur général pendant six ans. 

Sénégal : Wari contredit des prévisions sombres

La plateforme digitale de services financiers et commerciaux, dans un communiqué reçu mercredi à APA, réfute des informations tendant à faire croire qu’elle serait « en faillite ou près de la mort ».D’emblée, Wari note que c’est « une véritable campagne de dénigrement ». Pour couper court aux rumeurs dont elle fait l’objet au Sénégal, cette société créée en 2008 par Kabirou Mbodje affirme être un « groupe international avec une forte croissance mondiale ».

« Présent dans près de 100 pays », Wari reconnaît tout de même des difficultés au Sénégal, son pays d’origine. « Des problèmes persistent quant au bon fonctionnement des services offerts au public et aux distributeurs partenaires du réseau. (Ceux-ci) ne sont pas dus à des questions financières mais uniquement à des contradictions commerciales entre certaines banques partenaires de Wari », explique cet opérateur.

Poursuivant, Wari renseigne que ces banques partenaires ont « des exigences inacceptables et des modes de fonctionnement inadéquats pour une bonne distribution de (ses) services. Sans compter d’autres contraintes administratives injustifiées qui en rajoutent au sujet ».

Dans son argumentaire, le fournisseur de services financiers et commerciaux précise qu’il résulte de cette situation « des blocages dans le paiement des IBAN (numéro de compte bancaire) des distributeurs qui par ricochet ne peuvent plus payer les retraits des clients ». 

Partant de là, Wari a décidé de « prendre au Sénégal des dispositions radicales pour rétablir une bonne qualité de service et restaurer la confiance (des) usagers ». A en croire cette entreprise, « ces dispositions sont en cours d’imprégnation pour un retour à la normale dans les plus brefs délais ».

Enfin, Wari « remercie tous les Sénégalais et la diaspora pour les messages de soutien et d’encouragement » qui prouvent qu’elle est « une fierté nationale ». Au Sénégal, l’arrivée d’Orange Money sur le marché des transactions électroniques a fragilisé certaines entreprises de ce secteur à forte valeur ajoutée. 

La Covid-19 impacte l’appui financier du PNUD à la Côte d’Ivoire

La pandémie de la Covid-19, selon une analyse du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a eu un impact sur l’appui financier de l’organisation sur certains programmes de développement communautaires et de gouvernance en Côte d’Ivoire.Jonas Mfouatie du PNUD, a fait savoir lors d’un atelier de cadrage que le programme s’articule autour de deux piliers : le pilier gouvernance démocratique et état de droit et le deuxième pilier concerne les mesures de mitigation sur l’impact de la Covid-19.

Cet impact est ressorti lors d’un atelier de revue conjoint trimestriel du cadre de coopération,  organisé par le bureau du PNUD à Abidjan. La séance a eu pour objectif de faire le point de la mise en œuvre des plans de travail 2020 dans le contexte de crise de la Covid-19 et les mesures de mitigation adoptées. 

L’analyse faite par rapport à l’impact de la Covid-19 sur les programmes de gouvernance et de développement durable, a démontré que « sur notre cible de 12,9 millions de dollars (7,5 milliards Fcfa) pour cette année (2020), avec la crise, l’impact ne nous permet de réaliser que 7,2 millions (4,18 milliards Fcfa)», a dit Jonas Mfouatie du PNUD.  

De ce fait, « nous avons mis en place des mesures de mitigation, notamment l’impact sur la gouvernance (67%) et le développement durable (40%) », ce qui devrait les porter respectivement à un taux de 92% et de 82%, a indiqué M. Mfouatie.

La représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Mme Carol Flore-Smereczniak, s’est félicitée de ce que cette session qui implique la partie nationale permet de « mieux cibler les défis et les attentes des communautés » dans le contexte de crise sanitaire lié à la Covid-19.

Pour sa part, le directeur de Cabinet du ministre ivoirien du Plan et du développement, Yéo Nahoua, a fait savoir que ce programme triennale, contribue au renforcement de la gouvernance,  de la cohésion sociale, de la croissance inclusive et l’accompagnement de la mise en œuvre des ODD.

Il a relevé que le cadre de mise en œuvre du programme de coopération, a accompagné la réalisation de 38 projets dont 15 sont clôturés et 23 sont actuellement en cours d’exécution. Ces projets concernent entre autres le développement du capital humain, la réduction des inégalités.

Ces projets prennent également en compte la planification stratégique, la participation citoyenne, le renforcement des capacités en matière de sécurité communautaire, de prévention des conflits, la consolidation de la paix, de lutte contre le changement climatique. 

Le budget global de ce programme s’élève à 52,1 millions de dollars (30,26 milliards Fcfa) dont 29,4 millions (17,07 milliards Fcfa) ont été mobilisés auprès de partenaires financiers (Japon, Jica, l’UE, l’Allemagne, les USA, la BAD, la Banque mondiale…) qui ont aidé à la mise en œuvre de ce cadre de coopération. 

Cette revue conjointe visant à faire le point de la mise en œuvre des plans de travail signés en janvier dernier pour l’année 2020, devrait permettre de renforcer le cadre de coopération entre le gouvernement ivoirien et le PNUD.

Cette session est la poursuite d’un « dialogue » engagé depuis Yamoussoukro avec l’ensemble des parties prenantes sur la feuille de route, les principes de programmation, les problématiques de développement pouvant être adressés avec l’appui du PNUD.  

Elle a permis de profiler une feuille de route du cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (CCDD) 2021-2025 en Côte d’Ivoire.  Cette feuille de route devrait être déclinée en programmes. 

Depuis 2012, la Côte d’Ivoire a élaboré un Programme national de développement (PND, 2012-2015 et 2016-2020), permettant au pays d’enregistrer des performances exceptionnelles avec un PIB réel moyen de 8,5% (contre 3,6% pour l’Afrique subsaharienne) de 2012 à 2018.

Le PIB réel par habitant, lui, a progressé de 7% en moyenne annuelle, soit une évolution globale de 46,5% de 2011 à 2018. Ces performances, aujourd’hui, pourraient connaître une baisse en raison de l’impact de la Covid-19 sur l’outil économique du pays.

La liquidation de South African Express reportée

La compagnie South African Express, à court de liquidités, et qui était dans un processus de liquidation s’est vue octroyer une bouée de sauvetage pour les trois prochains mois, a appris APA mardi.La Haute Cour de Pretoria a déclaré qu’elle avait accordé la prolongation à la compagnie aérienne publique pour donner à ses liquidateurs plus de temps pour voir comment la société en est arrivée à sa mauvaise situation financière actuelle.

Une équipe juridique de Business Rescue Practitioners, chargée de remettre la compagnie aérienne sur ses ailes, a déclaré : « Il y a une forte perspective de flux d’argent ou d’injection de fonds pour que la compagnie aérienne soit sauvée » de la liquidation.

L’équipe n’a toutefois pas révélé les fondements de son optimisme pour le sauvetage de la compagnie aérienne.

South African Express a été mise en liquidation provisoire le 29 avril dernier et le tribunal a depuis lors donné du temps aux parties prenantes qui souhaitent s’opposer à la décision de liquidation définitive à le faire devant les tribunaux.

La compagnie aérienne a reçu le feu vert pour commencer à effectuer des vols locaux, cette semaine, après les mesures d’assouplissement des restrictions annoncées hier lundi.

La BAD approuve un prêt d’environ 50 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire pour lutter contre la Covid-19

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement ( BAD) a approuvé un prêt de 75 millions d’euros, soit environ 49,12 milliards FCFA sous forme d’appui budgétaire à la Côte d’Ivoire afin de financer le programme d’appui à la riposte contre la Covid-19 (PARC).« L’aide financière de la Banque, accordée dans le cadre de la Facilité de réponse rapide à la pandémie de Covid-19 (CRF), devra permettre de maîtriser la propagation du virus mais aussi de renforcer la capacité de résilience des populations vulnérables, de maintenir l’outil productif pour relancer l’économie ivoirienne après la crise et de préserver des emplois», explique un communiqué de cette institution financière panafricaine transmis mardi à APA. 

« Je félicite les autorités ivoiriennes pour avoir adopté très rapidement et selon une approche participative, des mesures pour endiguer la propagation (de la) Covid-19 et en atténuer les impacts sur les acteurs économiques et sur les populations vulnérables», a indiqué Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest. 

Selon la BAD, le premier objectif de ce programme est d’augmenter le nombre de tests de diagnostic de la Covid-19 en Côte d’Ivoire d’ici la fin décembre 2020, et de renforcer les capacités de prise en charge des malades dans le courant du troisième trimestre de 2020. 

Par ailleurs, souligne le communiqué, le deuxième objectif de ce  programme vise à soutenir les mesures et actions limitant l’impact de la pandémie sur les populations les plus vulnérables du pays, notamment l’extension du programme de transferts monétaires au bénéfice des ménages pauvres et la prise en charge des factures d’eau et d’électricité d’un million de ménages. 

« L’apport de la BAD accompagnera également les mesures et actions du gouvernement ivoirien pour renforcer la résilience de l’économie et créer les conditions d’une reprise rapide après la crise sanitaire, par le maintien de l’outil productif d’au moins 90% des petites et moyennes entreprises (PME) du pays et l’allègement d’impôts et taxes pour 3 500 entreprises», conclut le communiqué.

Maroc : Le taux de croissance s’établit à 2,5% en 2019 (HCP)

Le taux de croissance de l’économie marocaine s’est établi à 2,5% durant l’année précédente, soit une baisse de 0,6 par rapport à 2018, indique le haut-commissariat au plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique.Ce recul est attribuable aux effets conjugués de la baisse de 5,8% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole (non compris la pêche) et de l’augmentation de 3,8% de la valeur ajoutée des autres secteurs d’activité non agricoles, explique le HCP dans une note d’information relative aux comptes nationaux provisoires de 2019.

Cette croissance économique a été tirée par la consommation finale et la demande extérieure dans le contexte d’une inflation maîtrisée et d’un allègement du besoin de financement de l’économie nationale, précise la même source.

Avec un accroissement de 2% des impôts nets des subventions sur les produits au lieu de 4,6% l’année précédente, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) hors agriculture s’est situé à 3,5% en 2019, relève le HCP.

Dans ce contexte, le PIB aux prix courants s’est accru de 3,9% en 2019, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 1,3% au lieu de 1,1%.

Pour ce qui est des échanges extérieurs de biens et services, ils ont dégagé une contribution positive à la croissance (0,5 point), fait savoir le HCP, notant que les exportations de biens et services ont augmenté de 5,5% avec une contribution à la croissance de 2,1 points.

Le barrage éthiopien est plus sûr que les barrages soudanais et égyptien (Officiel)

Le ministre soudanais de l’Irrigation et des ressources en eau, Yasser Abbas, a déclaré que le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) est plus sûr que les barrages du Soudan et de l’Egypte.« Le degré de sécurité du barrage Renaissance est meilleur que celui des barrages soudanais et du grand barrage égyptien, selon certaines études », a déclaré M. Abbas aux médias locaux lundi.

 Ceci, a-t-il expliqué, est dû aux matériaux et à la technologie utilisés pour sa construction.

 « Nous ne faisons que défendre nos intérêts, et parfois ils vont de pair avec ceux de l’Egypte ou de l’Ethiopie. Quand nous avons dit que le barrage Renaissance nous était bénéfique, on nous a accusé de prendre parti pour l’Éthiopie », a-t-il indiqué.

 L’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte sont en pourparlers depuis quelques années afin de parvenir à un accord sur le barrage. L’Égypte craint que le barrage éthiopien ne réduise ses réserves d’eaux.

 Cependant, l’Éthiopie affirme que le barrage n’a pas été conçu pour nuire aux intérêts de l’Égypte, mais pour produire de l’électricité.

 Dans son discours à la Chambre des représentants du peuple (HPR) lundi, le Premier ministre Dr Abiy a déclaré que l’Éthiopie construit le barrage pour se développer, prospérer et sortir son peuple de la pauvreté, et non pour nuire aux autres.

Covid-19 : La transformation numérique, enjeu majeur pour booster la performance de la Relation Client

Par Hicham Alaoui – Décidément, la Relation Client fait partie des piliers de base de toute stratégie d’entreprise. Elle consiste à mettre le client au cœur des manœuvres, dans le but de satisfaire ses besoins, que ce soit en proposant des produits et services, ou en restant à l’écoute de ses demandes. Ceci passe immanquablement par la maîtrise de l’ensemble des modes de communication entre l’entreprise et ses clients.Toutefois, cette Relation Client a subi inexorablement l’impact de la crise sanitaire que vit le monde entier, liée à la pandémie de la Covid-19. Négatifs ou positifs, ces impacts sont mesurés selon la vision et la lecture que font les professionnels du secteur. Dans ce sillage, un webinaire a été organisé par Qualivoire Conseil, un cabinet d’expertise en ingénierie de formation, externalisation des services, de conseils aux entreprises et d’audit SQE.

Animée majestueusement par la Marocaine Mme Khadija Sansar, experte en communication, cette rencontre a été l’occasion de se plancher sur une thématique placée au coeur des préoccupations des entreprises et s’affichant comme un élément incontournable pour le développement de l’activité économique des PME, à savoir « les enjeux de l’expérience client post-Covid-19 ».

Selon le Directeur général de RightCom Côte d’Ivoire, éditeur en Afrique des solutions de gestion de l’expérience client, Fernand Adjahossou, la relation client est impactée de manière « positive » dans la mesure où de nouvelles attentes client ont émergé.

« Le confinement a pu révéler pour chacun de nous l’essentiel, le rapport qu’on attend avec une marque », a-t-il d’emblée estimé, non sans pour autant souligner que la perception du temps n’est plus la même.

Pour lui, l’impact positif de la Covid-19 sur le client est clairement illustré par le fait que ce dernier, qui privilégie la sécurité et les mesures sanitaires pour éviter la contagion au coronavirus, exige une rapidité de livraison de son produit. Chose que l’entreprise veille à tout prix à satisfaire afin de fidéliser son client, a fait remarquer Fernand Adjahossou, ex-CEO Telecel-MOOV au Togo et ancien Directeur régional de l’opérateur télécoms Ooredoo en Algérie.

Il a relevé l’émergence de nouveaux comportements dans le cadre de la relation client dont la meilleure expression est la ruée massive vers le canal on-line pour les achats avec différentes formes de paiement digital, tels que le mobile banking ou autres, ce qui est de nature à faciliter la transaction et à contrer la propagation de la Covid-19.

En termes d’impact sur le parcours client, les entreprises ont dû faire face à une redéfinition de la manière de proposer leurs produits et services aux clients, a-t-l fait observer, soulignant que les entreprises ont dû faire face à un élément clé qu’est la gestion de la sécurité des personnes avec des protocoles sanitaires imposés à la fois par la santé publique et l’Etat.

En somme, l’impact est positif et a, sans nul doute, permis d’accélérer les projets liés au digital et, par ricochet, l’usage accru du numérique, a fait observer Fernand Adjahossou, qui a œuvré pour le développement des télécoms en Afrique durant une vingtaine d’années.

« Les grandes entreprises vont pouvoir tirer leur épingle du jeu vu leur maturation et leur expérience client, celles qui sont des suiveuses ou retardataires doivent exploiter au mieux l’expérience du digital pour ne pas avoir une fuite de leur client qui risque de migrer vers d’autres prestataires », a-t-il recommandé.

Abondant dans le même sens,  Alain Hountondji, cofondateur du Groupe Adkontact, spécialisé dans la Relation Client, a constaté que le mode de travail a changé avec le confinement, soulignant que le Manager doit gérer ses équipes dispersées entre bureau et télétravail tout en ayant pour objectif principal « non seulement de conquérir de nouveaux clients mais aussi de fidéliser ceux qui sont déjà sur place ».

Pour lui, les réflexes managériaux devront « changer » et il est impératif de focaliser sur un contrat objectif et non sur la présence qui a été toujours un critère de performance.

Pour réussir le coche Relation Client, l’entreprise moderne doit avoir une Direction expérience client qui siège au sein du comité de direction. « L’enjeu est stratégique entre l’entreprise et ses clients », a insisté cet ancien chef de projet pour le lancement du programme de fidélisation du Groupe Zain (Rewardz) en Afrique et au Moyen-Orient.

Au volet du virage numérique et son impact sur l’amélioration de la performance de la Relation Client, les deux experts ont été unanimes à affirmer que cet outil permettra de conquérir une clientèle plus importante et de rehausser l’excellence et la notoriété de l’entreprise.

« Le virage numérique n’est pas un luxe, les projets de transformation digitale ont permis de maintenir l’activité économique nécessaire pendant les mois de confinement », a estimé Fernand Adjahossou, pour qui l’accélération de la transformation digitale « deviendra une nécessité pour continuer à proposer son activité commerciale ».

Il a, à cet égard, cité de nombreux moyens digitaux ayant été renforcés lors de ces temps de confinement notamment le Banking mobile, qui selon lui, accorde une certaine autonomie au client et constitue par la même une « preuve du virage numérique ».

D’autres innovations dans le spectre virage numérique et non des moindres, la robotique. Cette technologie innovante a permis par exemple au Rwanda de remplacer le personnel chargé des tests sérologiques par 5 robots.

Aussi, l’expérience immersive, a fait ses exercices réussis lors de cette période du confinement, a-t-il constaté. Cette conception virtuelle consiste à plonger le client dans un environnement 3D modélisé ou dans un univers réel recréé. Le client est ainsi accompagné d’un conseiller ou d’un personnel shopper depuis la commande jusqu’au paiement avec une livraison à domicile ou encore avec un « click and collect ».

« Dans tout ce qui est virage numérique et transformation digitale, la relation client  aura reçu le meilleur des impacts. L’humain restera dans la relation client et participera dans les parcours et processus à un moment où l’intervention humaine serait nécessaire », a-t-il enchaîné, estimant que l’informel aura tendance à « disparaître » avec le processus de digitalisation.

Dans le contexte de changement d’habitude, l’expérience client doit être repensée depuis l’écoute du client jusqu’à la redéfinition même de ses attentes et de ses besoins. « Le digital sera la porte de sortie de cette crise », a-t-il conclu.

Pour Alain Hountondji, l’expérience client est appelée à  trouver une méthode pour se différencier en mettant beaucoup d’humain et en intégrant les attentes des clients, à repenser le parcours client en incorporant les mesures barrières et les attentes ds clients et enfin à remettre la relation client au centre de la stratégie des entreprises.

Implanté à Casablanca au Maroc, Qualivoire Conseil à une forte implantation en Afrique francophone notamment en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Burkina Faso, au Gabon et en République Démocratique du Congo. Il s’est spécialisé dans l’offre de services apportée aux  entreprises du secteur public et privé.

COVID-19 : Le secteur des exportations accuse des pertes estimées à plus de 2 milliards de dollars

Le Maroc a connu une baisse des exportations de 19,7% entre janvier et avril de cette année, ce qui représente une perte de de plus de 2 milliards de dollars (20 milliards de DH), selon les dernières statistiques du commerce extérieur publiées par l’office des changes.Fin avril, les exportations marocaines ont baissé de 47,2%, une perte sèche de 12 milliards de DH (1 dollar = 9,7 DH), tandis que les importations se sont contractées de 33%, soit -15 milliards de DH, fait savoir la même source.

Quant au déficit commercial, il a ainsi régressé de 1,3 milliard DH pour atteindre 66,25 milliards de DH, une variation de 1,9%  seulement, mais qui reste significative compte tenu des pertes générales des recettes de voyages, des envois de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et des investissements directs étrangers dans le Royaume.

À l’exception des ventes stables de phosphates, les principaux secteurs d’exportation du Maroc ont souffert de la baisse de la demande mondiale, de la rupture des chaînes d’approvisionnement et de la perturbation de plusieurs activités au Maroc, toutes conséquences de la pandémie mondiale du «Covid-19», souligne l’Office des Changes.

Les exportations marocaines d’automobiles ont ainsi baissé de 39% à fin avril, les textiles de 28%, l’aéronautique de 34% et les denrées alimentaires de 7%. Les pertes sectorielles varient entre 1,8 milliard DH et 11 milliards de DH.

 

Parallèlement, les importations du Royaume ont reculé de 12,6% au cours de la période des quatre premiers mois de l’année en cours, soit une baisse de 21,3 milliards de DH.

Cette baisse considérable des importations est due à la pause des investissements et de l’activité économique, ainsi qu’à une stagnation de la consommation.

Il est à signaler que le Maroc a enregistré de fortes pertes touristiques en raison de la pandémie. Entre le début de janvier à la fin d’avril, les recettes de voyages ont ainsi baissé de 13%, soit 3 milliards de DH, pour atteindre 20 milliards de DH sur les 4 premiers mois de 2020.

Pour leur part, les envois de fonds des MRE ont enregistré un recul global de 10% de janvier à fin avril et s’élèvent actuellement à 18,5 milliards de DH.

Covid-19: l’Afrique invitée à s’appuyer sur la ZLECAF pour résister

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) reste le plan ambitieux de l’Afrique pour la prospérité même en pleine crise économique à cause de la Covid-19, soutiennent plusieurs personnalités du continent.« La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) représente toujours cet accord avec un grand potentiel de favoriser l’intégration économique régionale et la croissance économique, et faire passer l’Afrique au niveau supérieur, même en pleine crise de coronavirus paralysante », estiment les panélistes d’un webinaire sur le mécanisme de relance face au Covid-19 et la ZLECAF.

Au cours de ce panel virtuel initié par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), les participants ont convenu que la ZLECAF est « une mesure cruciale pour éliminer la forte dépendance du continent à l’égard des exportations de produits de base et agricoles, conduisant à une croissance exponentielle du secteur manufacturier, à la diversification des exportations et à la création d’emplois de qualité si son plein potentiel de transformation pour tous les Africains est exploité ».

« L’une des choses que nous avons pu démontrer de manière empirique est que la ZLECAF a le potentiel d’approfondir non seulement l’intégration régionale du continent, mais aussi de nous permettre de réaliser plus de valeur ajoutée dans nos processus de production », a affirmé le Directeur de la Division de l’intégration régionale de la CEA, Stephen Karingi.

A son avis, la ZLECAF représente une occasion non seulement de « créer une résilience économique, mais aussi de créer des emplois de qualité et plus précieux par rapport aux emplois qui ne sont pas basés sur l’industrie ».

Pour sa part, Mama Keita, Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Est, a déclaré que lors de la relance post-Covid-19, l’Afrique devra donner la priorité aux secteurs à forte intensité de main-d’œuvre pour préserver les emplois et les moyens de subsistance. Cela comprend le secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire du continent.

« La santé et le numérique sont des secteurs indispensables qui contribuent à résoudre la crise sanitaire, nous devons donc renforcer le secteur de la santé », a indiqué Mme Keita, ajoutant que la durabilité environnementale est également importante ainsi que les activités respectueuses du climat « à mesure que nous rebâtissons plus solide ».

Elle a dit que comprendre les cadres macroéconomiques actuels et passés et les contraintes des États est important pour évaluer les moyens disponibles visant à établir un plan robuste de riposte et de relance post-Covid-19.

« Le potentiel de la ZLECA est indéniable. Ce qu’il faut, c’est l’engagement de tous, y compris des gouvernements et du secteur privé », a ajouté Mme Keita.

Pour Richard Ngatia, Président de la Chambre nationale kényane de commerce et de l’industrie (KNCCI), la ZLECAF est une étape monumentale sur la feuille de route du développement de l’Afrique qui doit être pleinement exploitée pour favoriser le commerce intra-africain.

« Cela ouvrira des opportunités illimitées, permettra de réaliser de nouvelles économies d’échelle, créer des revenus et des emplois grâce à une plus grande intégration des marchés et de l’économie », a dit M. Ngatia.

Maroc : Baisse de 12,6% du trafic aérien à fin mars

Les aéroports du Maroc ont enregistré, à fin mars, un volume de trafic aérien commercial de 4.910.594 passagers, soit une baisse de 12,6% par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données trimestrielles de l’Office national des aéroports (ONDA).Au premier trimestre 2020, le trafic aérien a enregistré une baisse de 12,6% par rapport à l’année dernière suite à la suspension des vols internationaux le 15 mars 2020, indique un communiqué de l’ONDA.

En effet, le trafic aérien des deux premiers mois de l’année était en croissance de 11,6%, relève la même source, ajoutant que ce dernier a enregistré une chute de 54,6% courant le mois de mars.

La crise sanitaire sans précédent vient impacter l’activité de l’ONDA, ses revenus aéroportuaires ainsi que ceux générés par les activités extra-aéronautiques dans les différents aéroports, vu que ces activités sont directement liées au trafic international, note le communiqué.

Ainsi, le chiffre d’affaires au 31 mars 2020 a atteint 916 millions de DH (1 dollar = 9,8 DH), contre 1.012 millions de DH au premier trimestre 2019. Cette baisse est marquée principalement par une forte régression des redevances de survol de 15% et des redevances aéroportuaires de 8%, indique l’ONDA.

Affaire favoritisme à la BAD: les gouverneurs autorisent une revue indépendante du rapport d’enquête du Comité d’éthique

Le bureau des Conseils des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) autorisent une revue indépendante du rapport d’enquête du Comité d’éthique des conseils d’administration dans une affaire de favoritisme impliquant Akinwumi Adesina, le président de la Banque, selon une note dont APA a reçu copie.« Dans le but de réconcilier les différents point de vue de chaque gouverneur dans la résolution de cette affaire, le bureau convient d’autoriser une revue indépendante du rapport du Comité d’éthique des conseils d’administration », indique une note signée de Kaba Nialé, ministre ivoirien du Plan et du développement, présidente du Bureau des Conseils des gouverneurs de la BAD. 

Ce rapport concerne notamment les allégations examinées par le Comité d’éthique et les éléments fournis par le président du groupe de la Banque dans l’intérêt d’une procédure en bonne et due forme, précise le bureau du Conseil des gouverneurs de la banque. 

Accusé par une frange du personnel de la Banque africaine de développement (BAD) de favoritisme au profit de ses compatriotes, Adesina Akinwumi, président de l’institution panafricaine, avait qualifié cela d’« allégations », dans un communiqué. 

Les soupçons portent également sur des cas de « violation du code de conduite » et d’« entrave à l’efficacité (…) affectant la confiance dans l’intégrité » de la Banque africaine de développement. 

Le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la Banque a conduit une enquête interne et rendu sa décision dans un rapport, soutenant que les actes de gouvernance BAD n’entachent pas la crédibilité de l’institution et ne présentent pas de menaces internes. 

Le 26 mai 2020, le Bureau du Conseil des gouverneurs du groupe de la BAD a tenu une réunion à l’effet d’examiner cette affaire découlant d’une plainte des lanceurs d’alerte contre le président de la BAD qui a été traitée par le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la banque.

Le bureau tient à réitérer que le Comité d’éthique des conseils d’administration a « rempli son rôle en ce qui concerne cette affaire conformément à la règle applicable en vertu de la résolution +B/BG/2008/11+ du Conseil des gouverneurs », poursuit la note, qui mentionne en outre que Mme Kaba Nialé a également « rempli son rôle » en acceptant les conclusions du Comité d’éthique conformément à ladite résolution. 

La revue indépendante annoncée, souligne la note, devra être « menée par une personne neutre, intègre,  de haut calibre ayant une expérience incontestable et une réputation internationale avérée, dans un délai de deux à quatre semaines maximum,  En tenant compte du calendrier électoral de la banque ». 

Au cours d’une période de trois à six mois, et à la suite de la revue indépendante du rapport du Comité d’éthique, le bureau annonce qu’un examen complet de la mise en œuvre de la politique de dénonciation d’abus et de traitement des griefs de la banque devra être effectué. 

Cet examen de la politique de dénonciation d’abus et de traitement des griefs de la banque vise à garantir que la politique en la matière est correctement appliquée et de la réviser, le cas échéant, pour éviter à l’avenir des situations de cette autre nature. 

L’actuel président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, élu en 2015, achève son mandat quinquennal en 2020. En août 2020, pourrait se tenir une assemblée générale élective si les restrictions sanitaires liées à la Covid-19 sont revues.  

Maroc/Covid-19 : Baisse de 82,7% des  ventes des véhicules en mai dernier

Les ventes des véhicules au Maroc ont baissé de 82,7% en mai dernier comparativement à mai 2019, avec 2.298 unités vendues tous segments confondus, et ce à cause de la pandémie de la Covid-19, selon l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

 La baisse est plus prononcée dans le segment de véhicules particuliers (VP) avec 1.788 unités vendues comparativement à 11.939 en mai 2019, soit un recul de 85,02%, relèvent les statistiques de l’AIVAM.

Quant au marché des véhicules utilitaires légers (VUL), il a reculé de 62,14 %, pour 510 unités vendues contre 1.347 en mai 2019.

Comparant les ventes réalisées pour les cinq premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019, les statistiques de l’AIVAM font ressortir une baisse de 45,46%, -46,95 % pour le VP et -32,32 % pour le VUL.

Même si l’année 2019 s’est clôturée dans la baisse (-6,15%) comparativement à 2018, le marché vit la pire crise de son histoire sous le double coup du Covid-19 et l’administration de la douane qui avait, le 23 mars, invité les membres de l’AIVAM à réduire au strict minimum leurs importations des véhicules.

Covid-19 : Kigali publie un code de pratique pour l’industrie minière

L’Office des mines, du pétrole et du gaz du Rwanda (RMB) a publié jeudi des directives d’un code de pratique obligatoire pour les entreprises du secteur minier.

Les mineurs sont maintenant obligés de mettre en œuvre un code de pratique qui se conforme à « toutes les directives et instructions pertinentes émises par le gouvernement », indique le code.

 Il s’agit notamment de mettre en place des mécanismes pour protéger la santé et la sécurité des employés sur le site ainsi que d’établir un mécanisme d’évaluation des risques pour identifier tout risque ou danger pour la sécurité et la santé dans les activités minières

 Toutes les sociétés minières sont également invitées à fournir à tous les travailleurs des équipements de protection individuelle (EPI) et des produits hygiéniques.

 Comme il a été remarqué que chaque fois que le tunnel n’a pas assez d’air, les experts pensent que cette situation peut faire que le virus reste à l’intérieur du tunnel et que cela peut propager le virus parmi les travailleurs au cas où il y aurait une personne infectée.

 Dans le cadre des mesures de prévention, il a été demandé aux compagnies minières de mettre en place une ventilation adéquate dans le tunnel pour éviter la suffocation, précise la publication.

 Les derniers rapports du ministère de la santé indiquent que le Rwanda compte 397 cas confirmés du virus, dont 271 guérisons et deux décès depuis le début de la pandémie en mars dernier.

Covid-19: le gouvernement ivoirien annonce une plate-forme d’échanges avec les femmes entrepreneurs

Le ministre ivoirien de la Promotion de l’Investissement privé, Emmanuel Essis Esmel, a annoncé jeudi une plate-forme d’échanges avec les femmes entrepreneurs, en vue d’identifier leurs difficultés et les aider à surmonter les chocs économiques dans le contexte de la Covid-19 et post-pandémie.La promotion de l’entrepreneuriat féminin constitue, aujourd’hui, un défi pour le gouvernement surtout dans le contexte marqué par la pandémie de la Covid-19, a soutenu M. Essis Esmel, à l’occasion de la célébration de la Fête des mères, doublée d’une table ronde sur la promotion de l’entrepreneuriat féminin. 

Plusieurs femmes entrepreneures ont pris part à cette table ronde dont le thème était : « Quels dispositifs pour le renforcement de l’autonomisation des femmes face à la Covid-19 ? ». Les réflexions devraient permettre d’apporter une riposte efficiente de l’Etat face aux défis des femmes entrepreneures. 

« Nous nous engageons à mettre cette plate-forme en place avec l’INIE (Institut ivoirien de l’entreprise), et les ministères techniques de sorte à avoir un cadre pour vous accompagner et assister, pour que vous puissiez très rapidement relancer vos activités », a dit M. Essis.  

Cette plate-forme d’échanges que « nous allons mettre en place (se veut pérenne et) nous permettra d’identifier les difficultés que les femmes entrepreneures rencontrent dans un contexte particulier de la lutte contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire », a expliqué M. Essis Esmel. 

Rendant un hommage appuyé à toutes les mères du monde et en particulier aux femmes chefs d’entreprises, pour le leadership qu’elles manifestent dans le développement du secteur privé en Côte d’Ivoire, il les a invitées à faire preuve de résilience face à l’impact de la Covid-19.

Cette situation a conduit à une baisse des revenus et une fragilité encore plus grande des populations vulnérables. Le gouvernement, dira M. Essis, est conscient de cet impact, et accompagnera l’écosystème des femmes entrepreneures. 

Marlène Dogbo, directrice de Cabinet et représentante de la secrétaire d’Etat en charge de l’Autonomisation de la femme, a salué ces actrices du développement dont plusieurs n’ont pas échappé aux contrecoups de la crise sanitaire de la Covid-19.  

A l’instar de nombre de pays, le secteur formel et informel en Côte d’Ivoire, ont connu des pertes de chiffres d’affaires, avec des conséquences sociales pour les salariés impliquant des effets négatifs souvent irréparables en dépit de l’accompagnement du gouvernement pour une sortie de crise.  

Mme Dogbo a adressé un vibrant plaidoyer aux décideurs politiques afin que soient entreprises à l’endroit des PME/PMI des femmes entrepreneures, des mesures spécifiques adaptées aux besoins de relance de leurs activités respectives. 

Pour sa part, la représentante du ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Mme Namizata Binaté, s’est félicitée de cette table ronde qui vise à développer des outils de développement dans ce contexte de la Covid-19.  

En Côte d’Ivoire, les femmes constituent 48,3% de la population. Elles sont présentes dans tous les secteurs d’activités et jouent un rôle significatif dans l’économie nationale malgré les nombreux défis auxquels elles sont confrontés. 

L’Etat ivoirien qui fait de l’entrepreneuriat féminin une priorité, a mis en place plusieurs fonds, entre autres, le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), le Fonds de entrepreneuriat féminin et le Fonds femmes et développement.  

Dans l’optique d’atténuer l’impact de la Covid-19 sur l’outil économique, les autorités ivoiriennes ont dégagé 530 milliards Fcfa, constitués en fonds d’appuis, pour soutenir la trésorerie des entreprises, instituant des mesures d’accompagnement social au profit du secteur informel et des démunis.  

Ces fonds de soutien devraient permettre de maintenir l’outil de production et les emplois, et préparer les entreprises à l’après Covid-19. En outre, l’Etat a mis en place des mesures fiscales et financières visant la redynamisation de l’appareil productif dans les différents secteurs d’activités.

Les femmes entrepreneures constituent un maillon essentiel de l’activité économique en Côte d’Ivoire quoi qu’exerçant de façon prédominante dans le secteur informel. Celles-ci intègrent de plus en plus le secteur formel.

Selon une étude du Cabinet de conseil Roland Berger, en 2018, 15% des entreprises du secteur formel sont détenues en Côte d’Ivoire par des femmes et leurs perspectives de croissance sont en nette progression. Aujourd’hui, les restrictions liées à la Covid-19 constituent des contraintes majeures pour ces femmes entrepreneures.

AfSud : Hausse des prix du carburant

La hausse des prix du pétrole brut sur le marché mondial a entraîné une hausse des charges sur les pompes à carburant en Afrique du Sud à partir de mercredi, a déclaré le ministère de l’Energie et des ressources minérales.Selon le ministère, le prix de l’essence a augmenté de 10 cents le litre, le prix du diesel a augmenté de 2 cents le litre et le prix de la paraffine a augmenté de 4 cents le litre.

Le ministère a déclaré que les prix internationaux moyens de l’essence, du diesel et de la paraffine avaient augmenté au cours de la période considérée, à la suite de la récente hausse des prix mondiaux du pétrole.

Ces hausses de prix ont également été déclenchées par l’appréciation de la devise locale du rand par rapport au dollar américain, a poursuivi le ministère.

Le rand se négocie à 17,42 unités contre le dollar américain, contre 18,14 il y a deux mois.

Au cours des trois derniers mois, les prix du carburant ont chuté en raison de la pandémie de coronavirus, qui a vu une baisse de la demande d’énergie suite au ralentissement des activités économiques dues aux mesures de confinement annoncées à travers le monde.

Les prix du carburant ont toutefois commencé à augmenter alors que les pays reprennent lentement leurs activités économiques, ont noté les analystes.

AfSud : Hausse des prix du carburant

La hausse des prix du pétrole brut sur le marché mondial a entraîné une hausse des charges sur les pompes à carburant en Afrique du Sud à partir de mercredi, a déclaré le ministère de l’Energie et des ressources minérales.Selon le ministère, le prix de l’essence a augmenté de 10 cents le litre, le prix du diesel a augmenté de 2 cents le litre et le prix de la paraffine a augmenté de 4 cents le litre.

Le ministère a déclaré que les prix internationaux moyens de l’essence, du diesel et de la paraffine avaient augmenté au cours de la période considérée, à la suite de la récente hausse des prix mondiaux du pétrole.

Ces hausses de prix ont également été déclenchées par l’appréciation de la devise locale du rand par rapport au dollar américain, a poursuivi le ministère.

Le rand se négocie à 17,42 unités contre le dollar américain, contre 18,14 il y a deux mois.

Au cours des trois derniers mois, les prix du carburant ont chuté en raison de la pandémie de coronavirus, qui a vu une baisse de la demande d’énergie suite au ralentissement des activités économiques dues aux mesures de confinement annoncées à travers le monde.

Les prix du carburant ont toutefois commencé à augmenter alors que les pays reprennent lentement leurs activités économiques, ont noté les analystes.

Covid-19: plus de 2500 entités ont déjà bénéficié du Fonds d’appui au secteur informel

Quelque 2779 entités ont déjà été admises pour bénéficier du Fonds d’appui au secteur informel (FASI) mis en place par les autorités ivoiriennes pour accompagner les acteurs de ce secteur contre la Covid-19, a appris APA mercredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Apres une vague de 1260 bénéficiaires et une autre de 1.119, le vendredi 22 mai dernier, une troisième vague de 400 bénéficiaires ont touché leur chèque le 29 mai, portant ainsi le nombre à 2779 », indique une note d’information qui rapporte ainsi une rencontre entre Oguié Sain, le président du Comité de gestion du FASI et les acteurs du secteur informel dans le cadre de la 5ème réunion hebdomadaire du Comité paritaire technique sur la Covid-19.

« Dans le cadre de la phase transitoire qui porte sur un montant de 10 milliards FCFA, représentant 10% de la dotation de ce fonds, le mode financier retenu est celui de la subvention forfaitaire. Les montants attribués ont été fixés à un maximum de 300 000 FCFA par acteur du secteur informel. A l’intérieur, quelques déclinaisons sectorielles ont été faites avec des étages de 200 000 FCFA et de 300 000 FCFA », a précisé  M. Oguié  soulignant que sur cette base au minimum 33 000 acteurs du secteur informel seront pris en compte.

 Poursuivant, le président du FASI a dévoilé au secteur privé l’ensemble  des critères pour bénéficier de ce fonds.  Ces critères pour bénéficier de cette subvention sont  entre autres,  d’être du secteur informel et préalablement reconnu comme tel,  prouver que l’on est un acteur impacté négativement par la crise à travers une baisse du chiffre d’affaires ou des recettes.

Le postulant, a ajouté  M. Oguié, doit justifier du paiement de taxes au niveau des collectivités décentralisées, disposer de justificatifs prouvant l’existence de l’activité avant la pandémie et avoir un plan viable de maintien ou de relance de l’activité.  

Selon lui, l’enjeu visé par la mise en place de fonds est d’arriver à la formalisation des entreprises du secteur informel.

 « L’objectif final de cette action, c’est la modernisation de l’économie. Et celle-ci suppose le recul de ce qui est informel afin d’arriver à une part beaucoup plus importante de ce secteur dans l’économie nationale. C’est en cela que le Fonds d’appui au secteur informel vient comme une opportunité pour atteindre cet objectif », a-t-il expliqué.

 En retour,  les acteurs du secteur privé présents ont souhaité que les entreprises qui ne pourraient pas bénéficier des fonds des PME soient immédiatement prises en compte dans le cadre du FASI. 

Le gouvernement ivoirien dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie de la Covid-19, a pris des mesures de soutien   aux acteurs économiques afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance  en préservant l’outil de production  économique et les emplois.

Légère remontée du taux d’inflation dans l’UEMOA

Le taux d’inflation dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a enregistré une légère remontée de 0,02 point de pourcentage au mois d’avril 2020 comparé au mois précédent, a appris APA mercredi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Le taux d’inflation est ainsi ressorti, en glissement annuel, à 1,5% durant la période sous revue, après une réalisation de 1,3% au mois de mars 2020. Selon l’Institut d’émission, l’accélération du rythme de progression du niveau général des prix est imprimée notamment par la composante  Alimentaires, dont la contribution à l’inflation totale est passée de 0,8 point de pourcentage à fin mars 2020 à 1,3 point de pourcentage à fin avril 2020.

« La progression des prix des produits alimentaires est en rapport avec un renchérissement des produits de la pêche ainsi que de tubercules et plantains, en lien avec la faiblesse de l’offre sur les marchés dans le contexte de la crise sanitaire liée au COVID-19 », explique la BCEAO.

Une augmentation des prix des céréales a également été enregistrée dans les pays sahéliens, notamment au Niger, en rapport avec la baisse de la production.

Le rythme de progression du niveau général des prix a été toutefois atténué par la composante Logement  dont la contribution à l’inflation totale est ressortie à 0,1 point de pourcentage en avril 2020 contre 0,3 point de pourcentage en mars 2020. Cette évolution est notamment liée à la baisse des tarifs d’eau au Burkina et au Niger, ainsi que de l’électricité au Niger, en raison des mesures sociales prises par le Gouvernement pour atténuer les effets de la crise sanitaire du COVID-19 sur les couches les plus vulnérables.

La BCEAO a également noté une baisse des prix du gasoil et du pétrole lampant notamment au Burkina, au Mali et Togo, dans le sillage de la baisse des cours internationaux de brut. 

Parlement : dix-neuf affaires sur la table des députés

Les travaux de la neuvième session ordinaire de la chambre basse s’est ouvert mardi 02 juin et était présidé par son président, Isidore Mvouba.

Ce sont les dix-neuf affaires placées sur la table des députés. Parmi celles-ci, ont été retenues à l’ouverture des travaux, il y a celles relatives à l’apatridie, au droit d’asile, au statut de réfugié ainsi qu’aux droits civils et politiques.

Les élus du peuple examineront également le projet de loi autorisant la ratification du protocole à l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA) relatif au Parlement panafricain. Pour Isidore Mvouba, après la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, il serait de bon aloi que les députés puissent focaliser toute leur attention sur l’Acte constitutif de l’UA.

«…le siège de ce Parlement est à Midrand en Afrique du Sud et les parlementaires congolais qui y siègent ont déjà prêté serment », a-t-il rappelé.

Au cours de cette session qui s’achèvera le 13 août prochain, les députés sont appelés à examiner des sujets liés aux nouvelles technologies. A l’ère du numérique, il revient aux élus du peuple de pencher, a-t-insisté, avec minutie sur la problématique de la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel.

« Aujourd’hui, comme vous le savez, les données personnelles circulent sur la toile, en grand volume et à une vitesse exponentielle, mettant ainsi leurs propriétaires sous un projecteur perpétuel capable d’attirer les Hackers. Cela veut dire que sécuriser le cyberespace devient une nécessité vitale. De ce fait, adapter le Congo au siècle du numérique, comme vous l’avez compris, est une nécessité impérieuse », a-t-il poursuivi, rappelant que les derniers déploiements de la visioconférence dans le pays devraient interpeller les députés.

L’Assemblée a également inscrit à l’ordre de sa session le projet de loi autorisant la ratification de la convention sur la sûreté nucléaire ; celui portant l’adhésion à la convention commune sur la gestion du combustible usé sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs. Il s’agira aussi d’approuver le projet de loi autorisant la ratification du protocole instituant la commission climat du Bassin du Congo ; le projet de loi portant institution du cadastre national foncier. Les autres affaires concernent le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de transport aérien entre le Congo et les Etats-Unis d’Amérique ; le projet de loi autorisant la ratification de l’amendement de Kigali au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone. « Je vais vous demander d’examiner avec perspicacité, comme vous savez le faire, les affaires touchant à la sûreté nucléaire, la gestion du combustible usé, des déchets radioactifs et de la couche d’ozone. En même temps, toutes les questions d’orientation de l’action sociale ainsi que de l’économie et de la coopération internationale mériteraient d’être traitées avec célérité », a exhorté Isidore Mvouba.

Abordant l’aspect Covid-19, le président de l’Assemblée nationale a rappelé que l’ouverture de cette session coïncide avec la reprise des classes pour les candidats aux différents examens d’Etat. « Dans ce cadre, l’opération de dépistage à grande échelle des enseignants, commencée à Brazzaville, devrait se poursuivre sans délai dans les autres villes des zones de circulation active du virus. A ce jour, aucun enseignant n’a été déclaré positif. C’est une bonne nouvelle. Notre pays vient d’éviter la menace d’une année blanche du fait de la pandémie Covid-19.  C’est une bonne fortune », s’est-il réjoui.

Gaz butane: Gestoci lance la construction d’une sphère à Abidjan d’un coût de 4 milliards Fcfa

La société de gestion des stocks pétroliers de Côte d’Ivoire (Gestoci, publique) a lancé mardi les travaux d’une nouvelle sphère A22 de 2000 tonnes de gaz butane au dépôt d’Abidjan pour un investissement de 4 milliards Fcfa, devant porter sa capacité de 4 000 tonnes à 6 000 tonnes à partir de février 2021.« Aujourd’hui, avec la construction de la nouvelle sphère A22 de 2000 tonnes, les capacités de stockage en gaz butane passeront de 4 000 tonnes à 6 000 tonnes à partir de février 2021 », a indiqué le directeur général de la Gestoci, Doumbia Ibrahim, lors d’une cérémonie. La cérémonie de lancement des travaux de cette nouvelle sphère A22 de 2000 tonnes de gaz butane au dépôt d’Abidjan, s’est déroulée en présence du ministre du Pétrole,  de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, et de l’ensemble du personnel.« Notre ambition est de réaliser avec le soutien de la tutelle, à l’horizon 2025, la construction d’une sphère de 4 000 tonnes au dépôt d’Abidjan en vue de porter notre capacité de stockage globale à 10 000 tonnes pour tenir compte du niveau croissant de la consommation », a dit M. Doumbia Ibrahim qui avait à ses côtés, son adjointe, Mme Nina Kéïta.Aujourd’hui, l’Etat de Côte d’Ivoire prévoit une croissance moyenne de la consommation de gaz butane d’environ 10% par an sur la décennie 2020-2030. Selon M. Abdourahmane Cissé « ce sont environ 930 000 tonnes de butane qui seront consommées en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030 ».Pour faire face à cette demande croissante en gaz butane, plusieurs investissements ont été réalisés afin d’accroitre les capacités de stockage ainsi que les capacités de production des centres emplisseurs en Côte d’Ivoire. Cela, soulignera le ministre ivoirien du Pétrole, a permis de porter les capacités de stockage de gaz butane de 9 800 tonnes en 2012 à environ 20 000 tonnes en 2019. Toutefois, cela reste faible pour soutenir le rythme de consommation de gaz butane, ce qui justifie cette nouvelle sphère de stockage.Le gouvernement ivoirien a lancé un vaste programme d’augmentation des capacités de stockage tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. La construction de ce stockage de 2 000 tonnes d’un montant total de 4 milliards FCFA, par la Gestoci, s’inscrit d’ailleurs dans cette logique.  L’Etat ivoirien, dans son ambition d’accélérer la consommation du gaz butane au détriment du bois et du charbon, dont l’utilisation occasionne la déforestation et détruit l’environnement, a pris une série de mesures sociales en 2012 et en 2013 en vue de l’accès au gaz butane.Ces mesures sociales ont permis la subvention et l’uniformisation des prix du butane sur toute l’étendue du territoire national, entraînant la baisse des prix du gaz à l’intérieur du pays et permettant aux populations de l’intérieur de bénéficier des mêmes prix que ceux d’Abidjan. Grâce à ces mesures, la consommation de gaz butane par les populations ivoiriennes a été multipliée par 2.5 entre 2012 et 2019, en passant de 154 000 tonnes en 2012 à 380 000 tonnes en 2019, a fait savoir M. Abdourahmane Cissé.A la création de la Gestoci, en 1983, les capacités de stockage en gaz butane de la société était de 2000 tonnes, réparties en deux sphères de 1000 tonnes. En 2013, avec la mise en service de la A21 de 2000 tonnes, les capacités de stockage sont passées à 4 000 tonnes.

BAD: Buhari à la rescousse de Akinwunmi Adesina

Le président nigérian Muhammadu Buhari a apporté son soutien à son compatriote Dr Akinwunmi Adesina, président de la BAD dont la gestion est critiquée.Le président nigérian Muhammadu Buhari a rencontré mardi Dr Akinwunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), a appris APA.

La réunion, selon la rencontre de la chaîne de télévision nigériane Channels Television, a également été suivie par le ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale du Nigeria, Zainab Ahmed ; le ministre des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama et le chef de cabinet du président Ibrahim Gambari.

Lors de cette rencontre, le gouvernement nigérian a réitéré son soutien au Dr Adesina. Le ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale, Zainab Ahmed, dans une lettre, a demandé au conseil d’administration de la BAD d’ignorer les appels à une enquête indépendante sur le Dr Adesina.

M. Adesina, 60 ans, est sous le feu des critiques suite à une plainte d’un groupe de dénonciateurs l’accusant d’avoir enfreint le code de conduite de la BAD, dont l’entrave à l’efficacité, le traitement préférentiel et l’implication dans des activités politiques.

Dans une lettre du secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin parvenue à l’AFP lundi, les Etats-Unis avaient demandé à la Banque africaine de développement (BAD) de lancer une enquête indépendante sur les accusations de « prévarication » contre son président Akinwumi Adesina

Des accusations réfutées par Dr Adesina qui clame son innocence. « Je maintiens mon innocence en ce qui concerne les allégations falsifiées qui cherchent injustement à porter atteinte à mon honneur et à mon intégrité, ainsi qu’à la réputation de la Banque africaine de développement », a déclaré Adesina dans un communiqué publié la semaine dernière 

 A côté du gouvernement nigérian, Adesina peut aussi compter sur le soutien de l’ancien président, Olusegun Obasanjo, qui, dans une déclaration, a également demandé au conseil d’administration de la BAD d’ignorer les appels à une enquête indépendante sur le Dr Adesina lancés par le secrétaire au Trésor américain.

Ces remous interviennent dans un contexte de renouvellement au sein de la BAD où l’élection du prochain chef de l’institution est prévue pour le mois d’août. M. Adesina est pour l’heure l’unique candidat.

Fondée en 1964, la BAD compte 80 pays membres, dont 26 en dehors d’Afrique comme les États-Unis. Selon les statuts de l’institution, le chef de la BAD doit être d’origine africaine.

Sénégal: hausse des exportations vers les pays de l’UEMOA

Les exportations de biens du Sénégal vers les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une hausse de 2,6 milliards de FCFA (environ 4,160 millions de dollars) au terme du mois de mars 2020 comparées à la même période de l’année 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces exportations se sont ainsi établies à 37,6 milliards de FCFA contre 35 milliards de FCFA en février 2020, soit une hausse de 7,4% en valeur relative.

Selon la DPEE, la part de l’UEMOA dans les exportations totales du Sénégal s’est située à 24,5% en mars 2020 contre 23,4% en février 2020, soit un accroissement de 1,1 point de pourcentage.

Le poids des exportations du Sénégal vers Mali dans les exportations totales vers l’UEMOA est passé de 51,0% à 42,6% sur la période. Le ciment reste le principal produit exporté  vers ce pays partenaire avec une part de 27,1% contre 42,0% en février 2020.