L’OACA appelle à la levée des restrictions de voyage

L’Organisation arabe de l’aviation civile (OAAC) a appelé, vendredi à Rabat, à la levée des restrictions sur les voyages, tout en tenant compte des recommandations et des précautions privilégiées par les autorités de santé publiques.Dans une Déclaration publiée à l’issue de son l’Assemblée générale, tenue les 1er et 2 juillet à Rabat, l’OACA a exhorté les pays arabes à continuer à communiquer et à coordonner avec les autorités sanitaires compétentes pour généraliser les critères sur lesquels se fondent les procédures de voyage face à la pandémie de COVID-19.

L’OACA a appelé à engager des négociations directes avec des États en vue de parvenir à une reconnaissance mutuelle des certificats de vaccination.

L’Assemblée générale de l’Organisation arabe de l’aviation civile, présidée par le Liban, s’est dite profondément « préoccupée » par la pandémie de la COVID-19, qui a jusqu’à présent touché tous les pays et régions du monde et a eu des impacts dévastateurs et posé des défis sans précédent.

Après avoir soigneusement examiné la situation alarmante actuelle au niveau mondial, et en particulier la situation dans les États membres de l’Organisation de l’aviation civile arabe en raison de la propagation du coronavirus et les efforts déployés pour y faire face, l’OACA a appelé à des mesures immédiates et décisives au niveau de l’organisation et aux niveaux national, régional et international pour protéger le secteur de l’aviation.

Sénégal : la Bad appuie l’élargissement de l’assiette fiscale

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé un prêt de 65 millions d’euros, soit plus de 42 milliards Cfa, pour appuyer les réformes sur la mobilisation des ressources internes.L’approbation du Conseil d’administration de la Bad porte sur la deuxième phase du Programme d’appui à la mobilisation des ressources et à l’efficacité des réformes (PAMRER II), dont la première phase, débutée en 2019, pour trois ans, a été interrompue l’an dernier pour permettre au Sénégal de réagir à la crise sanitaire.

Selon le communiqué de la Bad parvenu ce vendredi à APA, cet appui financier devrait par ailleurs permettre de promouvoir les réformes stratégiques pour attirer davantage d’investissements au Sénégal.

Dans le contexte socio-économique post-Covid-19, les deux axes du programme PAMRER II, à savoir, la mobilisation des ressources internes et l’élargissement de l’assiette fiscale ; et le soutien à la relance via des réformes et projets stratégiques pour l’attractivité des investissements, sont des éléments essentiels du plan de relance de l’économie sénégalaise dénommé Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A).

La phase I du programme tablait sur le lancement des réformes et la mise en place des cadres analytiques et de coordination y afférant. La phase II consolidera les acquis et portera à maturation les engagements du programme.

Cette nouvelle phase doit notamment accompagner la mise en place de cadres juridiques et opérationnels pour la transparence fiscale et l’échange automatique de données, passer des phases pilotes à une couverture notable des contribuables sur la numérisation fiscale, renforcer la transparence des mesures fiscales et cadrer le nouveau code des investissements et la politique industrielle.

Elle vise à appuyer la mise en œuvre effective et efficace des Zones économiques spéciales, à adopter une nouvelle loi sur les partenariats public-privé, à élaborer une nouvelle stratégie de développement du secteur privé et une meilleure gestion des risques liés à l’endettement public.

La Bad souligne que ce programme bénéficiera à la population. En effet, indique-t-elle, une politique fiscale adaptée devrait accroître les ressources de l’État et financer les services publics pour améliorer les conditions de vie des populations. 

De plus, poursuit la banque, une administration fiscale plus performante devrait baisser les coûts de transaction pour les particuliers et entreprises lors de leur déclaration d’impôts. Et enfin, la mise en œuvre des réformes et projets stratégiques devraient accroître l’attractivité des investissements et stimuler la création d’emplois.

« Si les deux axes de réformes soutenus par le PAMRER, à savoir la mobilisation des recettes et l’attractivité du pays en tant que destination d’investissements, étaient importants avant la pandémie, ils sont désormais essentiels pour la relance de l’économie, mais aussi sa résilience à moyen terme. L’approbation de la deuxième phase de ce programme est une grande avancée, sachant néanmoins que les efforts doivent être maintenus et intensifiés en vue de la phase III », a déclaré la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest Marie-Laure Akin-Olugbade, citée par la note.

Nigeria : le parlement adopte le projet de loi sur l’industrie pétrolière

Les membres des deux Chambres de l’Assemblée nationale nigériane ont adopté le Petroleum Industry Bill (PIB) après environ 13 ans de délibérations législatives.Le président du Sénat nigérian, Dr. Ahmad Lawan, a déclaré lors de la séance plénière tenue, jeudi à Abuja, que les démons derrière la non-adoption du projet de loi pendant de nombreuses années avaient été vaincus. Il a déclaré que le Sénat espérait voir le président Muhammadu Buhari signer le projet de loi dès qu’il lui serait transmis. Selon lui, le texte avait reçu la contribution des pouvoirs exécutif et législatif.

Les médias locaux ont rapporté vendredi que le projet de loi avait été adopté après un examen minutieux de chacune de ses clauses. Ils ont, cependant, ajouté qu’avant d’adopter le projet de loi, les sénateurs avaient rencontré à huis clos, le ministre d’Etat des Ressources pétrolières, le chef Timipre Sylva, et le Directeur général du groupe de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Mallam Mele Kyari.

L’adoption du projet de loi intervient exactement 13 ans après sa première présentation à l’Assemblée nationale en 2008. La presse locale ajoute que le président Muhammadu Buhari avait présenté le 28 septembre 2020 le projet à l’Assemblée nationale pour réexamen.

Le PIB vise à introduire des changements dans la gouvernance, le cadre administratif, réglementaire et fiscal de l’industrie pétrolière et gazière nigériane afin d’assurer la transparence, de renforcer les institutions dirigeantes et d’attirer les investissements, entre autres objectifs.

Bien que le PIB ait été adopté par l’Assemblée nationale, la question des 3% de participation aux bénéfices pour les communautés d’accueil reste un litige à résoudre.

Les communautés productrices de pétrole vont cependant le rejeter car estimant qu’il est inadéquat, compte tenu des décennies de dégradation de leur environnement du fait de l’exploration et de l’exploitation du pétrole dans leur milieu.

Maroc: Royal Air Maroc annonce 1.400 vols supplémentaires d’une capacité de 220.000 sièges

La compagnie marocaine d’aviation civile, Royal Air Maroc  (RAM) a annoncé jeudi avoir programmé 1.400 vols supplémentaires avec plus de 220.000 sièges dès début juillet et ce dans le cadre du renforcement de son offre pour l’été 2021.Dans un communiqué parvenu à APA, RAM annonce également le renforcement de ses routes aériennes, en lançant 11 nouvelles lignes directes reliant les villes marocaines aux grandes métropoles européennes, qui connaissent une forte concentration de la communauté des Marocains du monde.

Dans le cadre du renforcement de son programme de vols, Royal Air Maroc va affréter plusieurs avions auprès d’une compagnie internationale de référence. 

« Ces appareils de dernière génération sont sélectionnés selon un processus rigoureux qui respecte toutes les réglementations et normes de sûreté et de sécurité. Ils ont été approuvés par les autorités d’aviation civile des pays où ils opèrent », précise la même source.

Elle rappelle également aux passagers qui embarquent sur ses vols « la nécessité de se conformer aux exigences édictées par les pays de départ et d’arrivée. A défaut, Royal Air Maroc se verra obligée de refuser l’embarquement aux passagers ne remplissant pas ces exigences ».

Côte d’Ivoire: création d’une force de répression de l’orpaillage illégal

Le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a décidé jeudi de la création d’un Groupement spécial de répression de l’orpaillage Illégal.

Ce Groupement spécial de répression de l’orpaillage Illégal est « fort de 560 éléments dont 460 gendarmes et 100 agents des eaux et forêts ». Il sera « spécialement équipé pour intervenir sur l’ensemble du territoire national », indique le communiqué du Conseil national de sécurité. 

Cette force est mise en place dans un contexte où le pays fait face à des attaques terroristes récurrentes, notamment dans l’extrême nord.  Le Conseil, présidé par le président ivoirien, a autorisé cette unité spéciale de sécurité au regard des « effets dévastateurs de l’orpaillage illégal » sur l’environnement.  

A travers cette mesure, l’État affiche son soutien à la formalisation et à un encadrement des exploitations minières artisanales à petite échelle. 

Côte d’Ivoire: les prix du carburant maintenus à 615 FCFA/litre

Les prix de l’essence super sans plomb et du gasoil restent inchangés à 615 Fcfa le litre, en Côte d’Ivoire, du 1er au 31 juillet 2021, selon une note du ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie.

Pour le mois de juillet 2021, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 615 FCFA ainsi que le litre du gasoil, maintenu à 615 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est bloqué à 555 FCFA et ce depuis des années.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B6) a été maintenu à 2.000 FCFA, ainsi que celui de la bouteille de 12 Kg, fixé à 5.200 FCFA. Ces deux produits sont beaucoup utilisés dans les ménages en Côte d’Ivoire.  

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire et du gaz butane, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché international.

Le Sénégal se dote d’un Comité de suivi du contenu local

Cet organisme de régulation du secteur des hydrocarbures est composé de quinze membres dont sept sont issus de l’Administration publique.Cinq représentants du secteur privé national et des entreprises du secteur des Hydrocarbures, un de la Société civile et deux représentants des syndicats constituent les huit autres membres du CNSCL, officiellement installés ce jeudi 01 juillet 2021.

Selon le Secrétaire Permanent du Comité d’orientation stratégie du pétrole et du gaz (COS PETROGAZ) et Président dudit Comité, Ousmane Ndiaye, plus de 80% des moyens utilisés dans l’exploration, le développement et la production des hydrocarbures en Afrique proviennent de l’étranger.

« Ainsi, notre stratégie de création de valeurs vise à réduire les importations en optimisant la production locale », a fait savoir M. Ndiaye qui présidait la cérémonie solennelle d’installation des membres du CNSCL.

La création du Comité national de suivi du contenu local a pour objectif de permettre au Sénégal de tirer le meilleur profit des richesses qu’apportent le pétrole et le gaz. Cela en veillant sur les importations du matériel destiné à l’exploitation de ces ressources, à la production, mais aussi à la main d’œuvre qui sera utilisée sur les différents sites.

Les quinze membres du CNSCL ont donc pour  mission de définir, dans un cadre proposé par le secrétariat technique, les méthodes de fonctionnement qui régiront ces différents aspects.

A travers ce comité,  le secteur privé local bénéficiera également d’un accompagnement devant lui permettre de tirer le maximum de profit des partenariats mis en place avec les majors pétroliers.

Le Comité national de suivi du contenu local est l’organe de pilotage et pilier essentiel dans le dispositif de la politique du contenu local. Il a pour rôle principal de s’assurer d’une mise en œuvre efficace et effective de la politique du contenu local élaborée par l’Etat du Sénégal.

Le Sénégal se fixe comme objectif d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030. Autrement dit, il s’agit de permettre aux entreprises sénégalaises de capter 50 % des activités pétrolières et gazières.

« Le contenu local dans le secteur des hydrocarbures renvoie à l’ensemble des initiatives prises en vue de promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main-d’œuvre, de la technologie et du capital nationaux dans toute la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière et gazière », selon la Loi sur le contenu local.

Le Maroc et le Danemark conviennent de renforcer davantage leurs échanges commerciaux

Le Maroc et le Danemark ont convenu de renforcer davantage les échanges commerciaux, pour en faire un pilier des relations entre les deux pays, d’autant plus que les investissements danois au Maroc ont enregistré une évolution positive.Lors d’une rencontre, mercredi à Rabat, entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue danois, Jeppe Sebastian Kofod, les deux responsables mis en exergue l’excellence des relations entre le Maroc et le Danemark et la dynamique positive qu’elles connaissent aussi bien au niveau bilatéral que multilatéral, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

S’agissant de la concertation au sein des instances internationales, cette visite a été l’occasion de mettre l’accent sur le soutien mutuel des deux pays, notamment au niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU où le Maroc appuiera la candidature danoise pour un siège au sein de l’instance décisionnelle onusienne tandis que le Danemark appuiera celle du Maroc.

« Nous avons évoqué l’expérience marocaine dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme », a déclaré le ministre marocain, insistant sur les aspects religieux, économique et sécuritaire, ainsi que sur les moyens de coordonner aux niveaux régional et international pour lutter contre ce fléau.

Pour sa part, le chef de la diplomatie danoise a salué la gestion exemplaire du Maroc de la pandémie de la COVID-19, exprimant la volonté de son pays d’accompagner le Maroc dans la phase post-covid.

Reconnaissant le leadership du Maroc en matière de climat et de transformation écologique, le ministre danois s’est félicité de l’excellente coopération développée entre les deux pays dans le domaine du développement durable.

Concernant la gestion migratoire, M. Kofod a loué le rôle important du Maroc dans ce dossier et a affirmé la disposition de son pays à soutenir les efforts du Royaume pour gérer cette question également prioritaire pour le Danemark.

Covid-19: 87% des PME ivoiriennes optimistes pour leur croissance

En Côte d’Ivoire, 87% des PME affiche un optimisme quant à leur croissance future en dépit des impacts de la Covid-19, selon l’Indice de confiance des PME de Mastercard pour le Moyen-Orient et l’Afrique (MEA).

Cet optimisme est « guidé par le potentiel d’amélioration des compétences du personnel, l’accès à la formation et un meilleur accès au capital », précise la dernière étude de  Mastercard.

L’Indice ressort que « 87% des PME ivoiriennes sont optimistes pour les 12 prochains mois, contre 74% en moyenne pour l’Afrique subsaharienne ».

La Côte d’Ivoire arrive en tête de l’indice de confiance des PME en Afrique subsaharienne. Le pays a enregistré le plus haut niveau de confiance parmi les marchés subsahariens étudiés. 

L’étude soutient que l’accès au financement, à la formation et les compétences pour le développement sont les clés d’une future croissance.

Les PME ivoiriennes ont identifié un accès plus facile au financement (62%), à la formation en vue de l’amélioration des compétences du personnel (77%).

Elles ont en outre fait de l’accès à la formation et au soutien au développement (67%) l’un des principaux moteurs de la croissance. 

Cela met en évidence les opportunités pour les petites entreprises qui découlent à la fois de la transformation interne et des réglementations et tendances du secteur.

Les faîtières du secteur privé doivent s’assurer que les PME disposent de tout le soutien dont elles ont besoin pour passer au numérique et se développer grâce au digital, pointe du doigt Mastercard comme un facteur clé.  

L’indice appelle à une collaboration des parties prenantes, dont le gouvernement et les institutions bancaires, afin de créer des opportunités pour les PME qui représentent 98 % du secteur commercial formel du pays.

« Le haut niveau d’optimisme des PME en Côte d’Ivoire est également un indicateur positif pour l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Arn Vogels, chef Business de la zone Afrique subsaharienne francophone chez Mastercard.

« Bien que l’accès au capital doit être facilité, il est encourageant de voir le dynamisme de ce secteur et la façon dont les PME envisagent de former leur personnel pour l’avenir et de bénéficier d’un soutien au développement. Mastercard continuera à connecter les PME à la technologie, aux outils, aux données et aux informations dont elles ont besoin pour développer durablement leurs activités », a-t-il assuré.

Le coût des affaires est une préoccupation majeure, tandis que les partenariats publics et privés sont considérés comme un moteur de croissance, mentionne l’étude. 

Lorsqu’on leur demande le blocage majeur, 65% des PME de Côte d’Ivoire répondent que le défi de maintenir et de développer leur activité est leur principale préoccupation, poursuit le texte.

En ce qui concerne les préoccupations pour les 12 prochains mois, 42% ont identifié l’augmentation du coût des affaires, tandis que 49% ont cité le besoin d’un accès plus facile au capital et au financement.

Les partenariats avec le secteur privé (67 %) et les initiatives gouvernementales (61 %) ont été identifiés comme ayant le plus grand potentiel pour avoir un impact positif sur les PME et le marché ivoirien au sens large, souligne Mastercard.

Il y a eu en outre environ 300 répondants par pays au Kenya, au Nigeria, en Côte d’Ivoire et en Afrique du Sud et jusqu’à environ 100 répondants par pays en Égypte, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

L’étude a été menée de fin mars à fin avril (Afrique du Sud : jusqu’à mi-mai 2021) avec un échantillon représentatif au niveau national de la taille des PME.

Maroc : la croissance économique estimée à 1% au premier trimestre 2021

La croissance de l’économie marocaine a atteint 1% au premier trimestre 2021, contre 0,9% durant le même trimestre de l’année précédente, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique.Cette évolution est le résultat d’une forte hausse de l’activité agricole de 20,5% et d’une contraction de 1,4% des activités non agricoles, explique le HCP qui vient de publier une note d’information sur la situation économique nationale au cours du T1-2021.

La croissance a été ainsi tirée par la demande intérieure dans le contexte d’une inflation maîtrisée et d’une amélioration du besoin de financement de l’économie nationale, relève la même source.

Au détail, le HCP fait savoir qu’après une baisse de 4,3% durant le T1-2020, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a augmenté de 18,7% durant la même période en 2021. Cette évolution est attribuable à la hausse de l’activité de l’agriculture de 20,5% et de celle de la pêche de 1%.

En revanche, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, s’est contractée de 2,9% au 1er trimestre de cette année après avoir enregistré un accroissement de 1,5% le même trimestre de 2020.

Cette baisse a résulté de l’effet conjugué du repli des valeurs ajoutées des hôtels et restaurants de 50,3%, des transports (10,9%), des postes et télécommunications (4%), des services financiers et assurances (3,2%) et du commerce (0,5%), ainsi que de la hausse de celles des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale de 2,1%, des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (1%) et des services rendus aux ménages et aux entreprises (0,6%).

Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 1,8% durant le premier trimestre 2021. De ce fait, la hausse du niveau général des prix a été de 0,8% au lieu de 0,7% une année auparavant.

Afrique : Ecobank désigné banque des PME

Le Groupe bancaire panafricain a été récompensé, lors des Trophées African Banker 2021, pour sa contribution significative au développement des Petites et Moyennes Entreprises sur le continent.Durant l’année 2020 marquée au fer rouge par le nouveau coronavirus, indique un communiqué reçu ce mercredi à APA, Ecobank s’est beaucoup illustrée en aidant les PME très « touchées » par la pandémie.

La banque panafricaine, dont le siège social se trouve à Lomé, la capitale togolaise, a « su catalyser des fonds dans le secteur privé en Afrique ». Parmi les critères ayant fait basculer la balance de son côté, il y a l’accroissement des investissements dans les programmes ciblant les PME, l’assistance technique aux institutions de développement des PME, l’augmentation des lignes de crédit axées sur les PME et le renforcement de capacités de ces entreprises.

Le jury des Trophées African Banker 2021 a également apprécié le « rôle de premier plan » joué par Ecobank dans l’inclusion des femmes et la réduction de l’écart financier avec les hommes. En effet, l’institution financière a lancé des initiatives innovantes telles que « Ellever par Ecobank ». Celle-ci est exclusivement destinée aux entreprises dirigées par des femmes ou axées sur elles.

Josephine Ankomah, la Directrice de la Banque Commerciale du Groupe Ecobank, a déclaré que le groupe a complètement repensé « son activité et proposé des solutions innovantes pour aider ses PME clientes à traverser les difficultés engendrées par la pandémie ».

Pour soulager les PME, considérées comme le socle des économies africaines, Ecobank a pris un certain nombre de décisions. Il s’agit entre autres de la mise en place rapide de mesures d’atténuation dont les reports de crédit et les suspensions d’intérêts afin d’aider les PME à gérer le remboursement de leurs prêts, du développement de l’utilisation des canaux numériques pour permettre aux clients d’effectuer des paiements à distance de manière pratique et de la collaboration avec les partenaires actuels de partage des risques, y compris les institutions de financement du développement dans le but de partager une partie du risque associé aux prêts accordés aux PME.

Sénégal : la Banque Mondiale renfloue les caisses des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD)

La Banque Mondiale (BM) vient d’accorder un financement de 125 millions de dollars (62,5 milliards F CFA) aux institutions de microfinance dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Emplois, Transformation Économique et Relance (ETER).L’institution de Bretton Woods, à travers le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) du Sénégal, a dégagé ce montant dont 25 milliards F CFA sont prévus pour la garantie sur quatre ans.

Le projet ETER a été conçu pour appuyer l’opérationnalisation du Programme d’Accélération Compétitivité et Emplois (PACE). Son objectif principal est d’accélérer la compétitivité des chaînes de valeurs sélectionnées et celles de Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) et d’accroître les investissements privés au Sénégal. Son intervention va cibler aussi bien les entreprises du secteur formel que du secteur informel.

Le Fongip est chargé de l’exécution de la composante relative à l’accès au financement par le biais des garanties partielles des crédits accordés aux MPME. Il envisage ainsi de s’appuyer sur des intermédiaires financiers dont les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) avec les 25 milliards F CFA dédiés à cet effet.

Mais « pour continuer à décaisser le prêt, le Fongip devra atteindre certains objectifs chiffrés en termes de nombre d’entreprises qui bénéficient de garantie, en termes de volume de garanties octroyées et en termes d’effet de leviers », a fait savoir, mercredi, le représentant de la Banque Mondiale à la rencontre d’informations avec les acteurs des SFD, Laurent Gonnet.

Outre l’atteinte de ces objectifs, le Fongip devra opérer des transformations  institutionnelles telles que la professionnalisation de certaines fonctions comme l’audit et la gestion des risques, mais aussi l’amélioration des qualifications au sein du Conseil d’administration.

Au Sénégal, la Banque Mondiale soutient la relance économique et la mise place d’un fonds à frais partagés censé permettre aux entreprises et SFD d’accéder à la technologie.

Facebook lance un guide de la ville d’Abidjan

Le réseau social Facebook a lancé, mercredi, un guide de la ville d’Abidjan, au cours d’une conférence de presse en ligne.

La conférence de presse a été inaugurée par M. Siandou Fofana, ministre ivoirien du tourisme et des loisirs et en présence de son collègue M. Roger Adom, ministre de l’économie numérique, des télécommunications et de l’innovation.

Cette initiative, développée en partenariat avec le ministère du tourisme et des loisirs de Côte d’Ivoire rassemble sur un site internet et dans un livre imprimé une sélection de lieux de restauration, de divertissement et de découvertes culturelles et de loisirs sous le thème « Abidjan est le plus doux au monde ». 

Le guide, dont la préface a été rédigée par Marguerite Abouet, auteure de la célèbre saga de bande dessinée Aya de Yopougon, s’inscrit dans un contexte économique post-Covid-19, et vise à soutenir la relance de l’activité en Côte d’Ivoire en s’appuyant sur le secteur du tourisme, de l’économie et des loisirs.

 Il a bénéficié des contributions de personnalités telles que l’artiste peintre Obou, la créatrice de mode Lafalaise Dion et l’animatrice radio et télé Konnie Touré. L’ouvrage met également en lumière des groupes Facebook qui par leurs actions en ligne et hors ligne, renforcent le tissu social de la ville.

« Les communautés sont au cœur de Facebook. A travers ce guide nous voulons rendre hommage aux groupes Facebook qui s’engagent et sont de formidables ambassadeurs de la chaleur et de la solidarité qu’on trouve à Abidjan.», a déclaré Olivia Nloga, responsable de la communication de Facebook pour l’Afrique francophone.

« Il est également important pour nous de soutenir les PMEs du secteur du tourisme et de l’hôtellerie qui ont été particulièrement affectées par le ralentissement de l’activité lié à la pandémie du Covid19 », a-t-elle ajouté.

Dans une récente enquête publiée par Genesis Analytics, 50% des PME interrogées en Côte d’Ivoire ont déclaré que les réseaux sociaux et la messagerie en ligne WhatsApp les ont aidées à fonctionner à distance pendant la pandémie Covid-19.

Dans le cadre de ses efforts pour soutenir les petites et moyennes entreprises de Côte d’Ivoire, Facebook organisera également une session de formation gratuite, ouverte à tous les entrepreneurs, portant sur le commerce en ligne et le marketing digital.

S’exprimant au cours du lancement, M. Roger Adom, Ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation  de Côte d’Ivoire a souligné que « la crise de la Covid-19 a confirmé l’importance du numérique comme moyen incontournable et permanent pour développer sur le long terme et garantir la compétitivité des entreprises, mais aussi répondre aux nouveaux besoins des consommateurs ».

« Facebook est une plateforme incontournable qui peut servir à consolider les acquis et promouvoir la destination Côte d’Ivoire. Nous nous réjouissons du choix de Facebook de dédier son premier guide touristique en Afrique francophone à Abidjan, la capitale ivoirienne », a renchéri de son côté le ministre Siandou Fofana.

« Alors que nous nous préparons à déployer une série d’initiative pour la relance du secteur du tourisme, ce lancement est une étape importante. », a-t-il conclu.

Investissement: Grant Thornton et Afrika Forward signent une convention

Les sociétés Grant Thornton et Afrika Forward ont signé à Abidjan un accord de partenariat pour fédérer leurs expériences.Grant Thornton Tax & Legal Côte d’Ivoire, société de conseil juridique et fiscal, disposant d’une expérience en droit des affaires et fiscalité en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine a tissé une alliance de partenariat avec Afrika Forward, spécialisé dans le conseil à l’investissement avec une maîtrise du code des investissements et de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.

L’accord a été paraphé le 11 juin dernier par Guillaume Kety et Jean Louis Dattié, respectivement à la tête de Afrika Forward et Grant Thornton qui ont réaffirmé leur désir de «faire de cette collaboration une expérience fructueuse, au profit des investisseurs», rapporte un communiqué reçu, lundi à APA.

Afrika Forward assiste les investisseurs dans l’obtention de l’agrément à l’investissement, des terrains industriels et des différentes autorisations et licences sectorielles, et Grant Thornton assure la coordination de l’activité juridique et fiscale du réseau Grant Thornton International en Afrique de l’Ouest et en République démocratique du Congo (RDC).

Covid-19: baisse de chiffres d’affaires des entreprises ivoiriennes

La crise sanitaire de Covid-19 a causé une « perte d’activités et une baisse de chiffres d’affaires de 20 à 25% » en moyenne sur l’ensemble des entreprises en Côte d’Ivoire, selon le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah.

« La pandémie de la Covid-19 a eu un impact important sur les entreprises avec une perte d’activités et une baisse de chiffres d’affaires de l’ordre de 20 à 25% sur l’ensemble des entreprises, en moyenne », a dit mardi à Abidjan M. Jean-Marie Ackah, en marge d’une Assemblée générale ordinaire de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien).

Toutefois, « nous avons quelques satisfactions dans cette crise. Malgré ce contexte difficile, c’est que nous avons noté que la destruction des emplois en Côte d’Ivoire, est restée contenue dans des proportions que nous considérons plus que raisonnables », a-t-il relevé.  

« Aujourd’hui, nous pensons que l’emploi a pu être globalement préservé, malgré ce contexte de crise, ce qui met nos entreprises en capacité de pouvoir rebondir après cette crise », a ajouté le président du Patronat ivoirien.

L’Assemblée générale ordinaire a permis de faire la revue du rapport moral et financier du Conseil d’administration sur la marche de la Cgeci, le Patronat ivoirien, pendant l’exercice clos au 31 décembre 2020, à la Maison de l’entreprise, le siège de l’organisation.

Un nouvel adhérent a intégré le Conseil d’administration de la Cgeci, de « plein droit », notamment le Groupement des professionnels du secteur minier de Côte d’Ivoire,  qui a été admis à la faîtière « ces derniers jours ».

Les très grandes entreprises sont représentées par Mme Martine Coffi-Studer et Mamadou Doumbia (SMB), les grandes entreprises par Tanoe Niamkey et Ali Badini, tandis que les Petites entreprises sont représentées par Kaera Fodé et Aissatou Cissé-Seye.

Six membres ont été proposés par le président du Patronat ivoirien pour intégrer le Conseil d’administration, notamment M. Pierre Magne, Pâcome Mondon, Théodore Hoegah, Sebatien Kadio-Morokro, Allassane Doumbia et Guillaume Koffi.

Huit administrateurs sont sortis du Conseil d’administration : Émile Nanga (Ocab), Massogbè Touré, Habib Koné, Patrick Mbengue, Jean-Luc Chalhou (Unetel), Stéphane Eholie, Guy Mbengue et Mohamed Dao.

Maroc : Démarrage à Rabat de la semaine africaine de la Blockchain

Par Hicham Alaoui — Le sommet virtuel 2021 de la semaine africaine de la blockchain (Africa Blockchain Week) a démarré ses travaux ce lundi à Rabat avec la participation, d’un parterre d’acteurs clés et des décideurs internationaux de la Blockchain.Les travaux de ce forum se sont déroulés en mode virtuel avec des interventions par visioconférence de représentants du Conseil Economique, Social et Culture (ECOSOCC-UA) de l’Union africaine, d’institutions de l’UA d’acteurs des secteurs public et privé, de leaders économiques internationaux et des experts de la blockchain.

L’événement, organisé par les groupes Nexchange et le Groupe immobilier marocain « Marita » connait un engouement planétaire, les chiffres à l’appui, avec plus de 10.000 personnes enregistrées, l’événement étant le premier de l’histoire de la Blockchain en Afrique.

Dans une déclaration à APA, Rahal Boulgout, Président du Groupe Marita a indiqué que cet événement est une occasion pour le Maroc de partager l’expertise avec les pays africains du Maroc dans le cadre de la coopération sud-sud.

« Le Maroc a été parmi les premiers pays au monde ayant procédé à des opérations financières en mode Blockchain notamment via l’OCP », a-t-il relevé, ajoutant que cette rencontre permettra aussi de partager les expériences des pays de différents coins du monde ».

Selon lui, « la blockchain est une technologie financière qui va révolutionner l’Afrique et offrir des possibilités d’inclusion financière. Il est important que nous exposions la technologie de la blockchain en Afrique. ».

Pour rappel, Marita Group est un Holding marocain spécialisé dans les solutions clé en main dans le développement immobilier, les énergies renouvelables, la fabrication et les véhicules électriques.

De son côté, Juwan Lee, président de Nexchange Group a estimé que l’importance de ce Sommet réside dans le fait que cet événement n’est autre que le couronnement d’un partenariat avec le groupe Marita avec lequel « nous avons créé un Holding de Blockchain. Il s’agit d’une coentreprise qui construira une blockchain dans toutes les régions de l’Afrique ».

A travers cette alliance « nous allons relier les ponts et canaliser les efforts de la blockchain en Afrique, ce qui nous permettra de voir quelles sont les aspects les plus importants sur lesquels notre programme doit se concentrer ».

« La blockchain couvre plusieurs domaines d’activités, mais pour l’Afrique, les plus importants sont la santé, l’inclusion financière ou encore l’agriculture », a-t-il fait savoir, ajoutant que c’est en Afrique que la blockchain franchira de nouvelles étapes. « Nous voyons non seulement des possibilités dans le domaine des paiements et de l’inclusion financière, mais aussi une importante participation institutionnelle », a-t-il enchainé.

« Si l’Afrique n’intègre pas la blockchain, elle sera en retard d’une génération », a relevé le président de Nexchange Group.

Au programme de cette grand-messe un aperçu de la situation actuelle des banques virtuelles, de l’industrie de la crypto-monnaie et des paiements et des défis réglementaires. C’est également l’occasion d’évaluer l’impact de la blockchain sur l’économie des pays africains.

Les débats porteront également sur la « monnaie numérique (CBDC) en Afrique », les « ponts blockchain de l’Afrique vers l’Asie, l’Europe et les États-Unis », le « bitcoin et les systèmes de paiement alternatifs pour la population non bancarisée » et les « défis réglementaires pour la croissance de l’écosystème crypto et blockchain en Afrique ».

D’autres thématiques seront abordées se rapportant notamment aux « paiements x blockchain », en l’occurrence les paiements transfrontaliers, les envois de fonds, et le règlement interbancaire.

L’ambition est surtout d’inciter d’autres pays du continent à emprunter la voie de la blockchain. Le débat sera focalisé sur la promotion de cette nouvelle technologie dans les pays où elle demeure peu développée. Ainsi, les acteurs du secteur profiteront de ce sommet pour discuter d’un processus de développement de la blockchain dans chacun des pays du continent.

Les organisateurs considèrent que l’Afrique gagnerait à investir dans les systèmes de blockchain qui offrent des possibilités d’inclusion financière. Surtout que « la pandémie du Covid-19 a montré que cette technologie est un pont vers un avenir meilleur. La transformation numérique est devenue la clé du développement de l’Afrique », comme le soulignent les organisateurs dans la note conceptuelle de l’évènement.

Il va sans dire que la transformation digitale fait actuellement partie du vécu de toutes les organisations économiques et sociales, et son corollaire la Blockchain est devenue l’outil privilégié des échanges commerciaux, annonçant une disruption globale à tous les niveaux, notamment économique, financier et réglementaire. Grâce à une grande capacité d’adaptation d’évolution et d’innovation, le secteur financier et bancaire africain, saura certainement intégrer la blockchain afin d’en saisir les opportunités et d’en créer une valeur ajoutée.

Maroc : une ambitieuse réforme fiscale

Un projet de loi-cadre qui veut mobiliser les potentiels fiscaux pour financer les politiques publiques, le développement, l’inclusion et la cohésion sociales est adopté au Maroc.Le Conseil des ministres marocain, présidé lundi à Fès par le Roi Mohammed VI, a adopté un projet de loi-cadre relatif à la réforme fiscale qui vise à instaurer « un système fiscal efficace, juste, équitable et équilibré, qui permet de mobiliser tous les potentiels fiscaux » pour financer les politiques publiques, promouvoir le développement économique et réaliser l’inclusion et la cohésion sociales.

Ce projet a pour objet de fixer les principes de base et les objectifs relatifs à cette réforme et qui portent essentiellement sur le renforcement des droits fondamentaux à travers un système fiscal basé sur le respect de l’égalité de tous devant l’impôt, l’équité fiscale, le droit à l’information et la garantie des droits du contribuable et ceux de l’administration, rapporte un communiqué du Cabinet royal.

Ce texte de loi assure la protection du contribuable contre toute interprétation abusive des textes juridiques de la part l’administration fiscale, le renforcement de la relation de confiance entre cette administration et le contribuable, la garantie du droit de recours pour les deux parties et de l’indépendance des instances fiscales compétentes, en plus de la création d’un Observatoire national des impôts.

Il prévoit l’instauration d’un système fiscal au service de la compétitivité, de l’innovation et de la création d’emploi et la mobilisation du plein potentiel fiscal pour garantir un meilleur financement des politiques publiques.

Aussi, ce projet de loi-cadre se propose d’orienter le système fiscal vers le renforcement de la solidarité, surtout pour le financement des filets sociaux de la protection sociale, comme la couverture médicale, les allocations familiales, ainsi que pour la réduction des inégalités sociales.

Il vise également la réforme de la fiscalité des collectivités territoriales afin de leur garantir des ressources permanentes et ce, en droite ligne de la détermination de l’État à revoir et à simplifier les règles afférentes à ces impôts et leur harmonisation avec les dispositions régissant les impôts de l’État.

Mauritanie : la Bad soutient l’emploi des jeunes et la gouvernance

La Banque africaine de développement (Bad) a accordé d’importants financements à la Mauritanie pour appuyer la lutte contre le chômage et la bonne gouvernance.Le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, et le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane, ont signé, lundi à Nouakchott, deux accords de don de plus de 8 millions de dollars (plus de 4 milliards Cfa) pour promouvoir l’emploi des jeunes et la gouvernance.

L’appui de la Banque africaine de développement va permettre de mettre en œuvre le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion socio-économique des jeunes vulnérables et le Projet d’appui à la gouvernance économique et à la gestion des investissements, expliqué le communiqué de la Bad parvenu à APA.

Le premier don de quatre millions de dollars américains permettra d’améliorer l’insertion professionnelle de plus de 5 000 jeunes grâce à de nombreux services de conseil et d’orientation.

Il offrira à 850 autres des formations qualifiantes et placera 450 jeunes en apprentissage en garantissant une proportion de 30 à 50% de femmes dans le total des bénéficiaires.

En outre, 700 jeunes entrepreneurs bénéficieront des opportunités générées par les chaînes de valeur dans différents secteurs économiques. Le projet facilitera enfin l’accès au financement pour les jeunes entrepreneurs par le biais de la microfinance.

Le second don, de près de 4,3 millions de dollars, a pour objectif d’améliorer l’exécution et le suivi de l’investissement public et d’appuyer les organismes publics et parapublics chargés de la promotion des investissements privés en Mauritanie.

Il accompagnera, dans le cadre d’une démarche intégrée, la réforme du code des marchés publics et contribuera à consolider les moyens de la justice transactionnelle. Il vise également à renforcer la sécurité juridique des opérateurs économiques et des particuliers par la délivrance d’un plus grand nombre de titres fonciers grâce à un appui à la direction générale des domaines et du patrimoine de l’État.

Grâce à ce dont, la gouvernance fiscale sera aussi renforcée par un appui à l’amélioration des systèmes d’information de la direction générale des impôts.

« Je voudrais louer le niveau de coopération qui lie notre pays au Groupe de la Banque africaine de développement. Ces deux signatures témoignent d’une coopération fructueuse et multiforme », a déclaré, le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane.

« Ces deux nouvelles opérations se complètent parfaitement pour renforcer la dynamique de l’investissement, créer de nouveaux emplois et offrir de nouvelles perspectives aux jeunes », a souligné Mohamed El Azizi.

OCP/Maroc : 100 millions de dollars pour accompagner le développement agricole en Afrique

Le Groupe marocain OCP et la société financière internationale (IFC) viennent de conclure accord de financement dont le montant s’élève à 100 millions de dollars.L’enveloppe est destinée à soutenir les efforts du groupe OCP visant à consolider ses chaînes de valeur en Afrique et à favoriser l’émergence de systèmes alimentaires durables dans la région.

Selon un communiqué du groupe OCP, ce partenariat permettra ainsi de renforcer la chaîne logistique d’OCP et d’améliorer la disponibilité d’engrais adaptés aux sols et cultures en Côte d’Ivoire, en Ethiopie, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et en Tanzanie.

Les fonds serviront également au développement de nouveaux programmes d’accompagnement destinés aux agriculteurs locaux. Outre ce financement, les deux partenaires ont également lancé des projets communs dans les domaines de l’amélioration de la gouvernance d’entreprise et la promotion de la diversité des genres, fait savoir la même source.

Cité par le communiqué, le Président-Directeur Général du Groupe OCP, Mostafa Terrab a souligné « l’accord signé aujourd’hui témoigne des valeurs communes et du niveau élevé de confiance que partagent nos institutions. Nous sommes pleinement engagés pour générer une croissance durable et inclusive, tout en maximisant le potentiel des ressources en phosphate ».

« À travers ce nouvel accord, nous pourrons soutenir plus de cultures, plus d’agriculteurs, plus de communautés, plus d’écosystèmes, afin de mieux nourrir la planète. Nous concrétisons ainsi une nouvelle étape dans la réalisation de notre objectif commun de développer une agriculture durable en Afrique, qui permettra au continent de jouer pleinement son rôle en matière de sécurité alimentaire au niveau mondial », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le Directeur Général d’IFC, Makhtar Diop a indiqué que « ce partenariat avec OCP s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’IFC visant à promouvoir l’intégration régionale à travers le soutien au développement d’un champion marocain en Afrique subsaharienne, ce qui créera des emplois et encouragera le transfert de technologies ».

Selon lui, ce partenariat permettra aux petits producteurs d’accéder à « des pratiques agricoles intelligentes sur le plan climatique, ce qui leur permettra d’améliorer leur productivité et ainsi leurs moyens de subsistance. Ceci permettra également aux communautés locales d’être plus résilientes face aux effets du changement climatique ».

Le Groupe OCP, qui emploie plus de 21 000 collaborateurs, est l’une des plus grandes entreprises du pays et le premier exportateur mondial de phosphate.

L’accord s’appuie sur deux partenariats antérieurs, l’un visant à renforcer la filière du riz en Côte d’Ivoire et la filière du mil au Sénégal, l’autre visant à accompagner OCP pour l’obtention de la principale certification mondiale des entreprises pour la diversité des genres – EDGE (Economic Dividends for Gender Equality).

IFC s’engage à combattre la pauvreté et à créer des opportunités en Afrique tout en aidant la région à surmonter les retombées économiques de la crise du Covid-19.

Sénégal: Wizall Money désignée meilleure entreprise d’innovation numérique

Wizall Money, filiale du groupe BCP (Maroc), a été désignée meilleure entreprise d’innovation numérique du Sénégal, à l’issue de la 14ème édition des «Calebases de l’excellence awards », selon une note.

Ce prix récompense la performance du service de cette filiale qui propose un modèle économique équitable pour les clients, les distributeurs et les marchands. Il est conçu pour faciliter les transactions de type nano-finance via sa solution 100% gratuite. 

Le service financier est exempt des frais sur les opérations de retraits, de paiements et de transferts d’argent, ce qui est innovant dans un écosystème où chaque entreprise cherche à accroître ses parts de marchés.   

Les «Calebasses de l’excellence awards » distinguent chaque année les efforts d’innovation et la performance des organisations, des personnalités émérites et des entrepreneurs Sénégalais qu’ils soient résidents ou membres de la diaspora.

« Je tiens à remercier tous les collaborateurs de Wizall Money qui m’accompagnent depuis plus de 5 ans maintenant, le million de clients qui utilisent notre solution et qui nous font confiance », a déclaré M. Sébatien Vetter, Co-Fondateur, directeur général du Groupe Wizall.  

 M. Sébatien Vetter a fait savoir que la filiale compte 15 000 points de ventes au Sénégal qui sont des partenaires privilégiés dans la distribution des offres sur l’ensemble du territoire.

Il a en outre remercié M. Ken Kakena, son associé et directeur général de Wizall Money Côte d’Ivoire avec qui il partage ce prix qui distingue leurs offres dans le secteur des paiements digitaux.  

Fondée au Sénégal en 2015, la filiale a développé en 6 ans un modèle de croissance rapide et innovant dans le secteur des paiements électroniques et du mobile money, en réponse aux besoins grandissants de bancarisation et d’accès à des services financiers de proximité.  

La vision novatrice de Wizall Money a d’abord séduit le Groupe Total, leader de la distribution de produits pétroliers, marquée par une prise de participations au capital de la start-up et un investissement de plusieurs milliards de FCFA sur la solution en 2015. 

L’entreprise a ensuite lancé une levée de fonds auprès du groupe BCP, maison mère des établissements Banque Atlantique, qui est devenu en décembre 2018, son actionnaire de référence suite à une prise de participation majoritaire au capital de la start-up. 

Wizall enregistre déjà un développement réussi dans la zone de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) avec plus de 2,9 millions d’opérations, 1 000 000 de   clients, 200 milliards de F CFA de flux transactionnel en 2020.

Maroc : la semaine africaine de la blockchain s’invite à Rabat

Le sommet virtuel 2021 de la semaine africaine de la blockchain (Africa Blockchain Week) s’ouvre ce lundi 28 juin à Rabat.  Plus de 5000 participants y prendront part en mode virtuel.Au programme de cette grand-messe, organisée par les groupes Nexchange et le Groupe immobilier marocain « Marita », un aperçu de la situation actuelle des banques virtuelles, de l’industrie de la crypto-monnaie et des paiements et des défis réglementaires. Ce sera également l’occasion d’évaluer l’impact de la blockchain sur l’économie des pays africains.

L’ambition est surtout d’inciter d’autres pays du continent à emprunter la voie de la blockchain. Le débat sera lancé sur le développement de cette nouvelle technologie dans les pays où elle demeure peu développée. Ainsi, les acteurs du secteur profiteront de ce sommet pour discuter d’un processus de développement de la blockchain dans chacun des pays du continent.

Les organisateurs considèrent que l’Afrique gagnerait à investir dans les systèmes de blockchain qui offrent des possibilités d’inclusion financière. Surtout que « la pandémie du Covid-19 a montré que cette technologie est un pont vers un avenir meilleur. La transformation numérique est devenue la clé du développement de l’Afrique », comme le soulignent les organisateurs dans la note conceptuelle de l’évènement.

Durant les quatre jours du sommet (28 juin – 1er juillet 2021), qui connaitra la participation de représentants du Conseil Economique, Social et Culture (ECOSOCC-UA) de l’Union africaine, d’acteurs des secteurs public et privé, des principaux leaders économiques internationaux et des experts de la blockchain, plusieurs sessions et panels spécialisés dans différents secteurs économiques, notamment l’énergie, l’immobilier, l’agriculture et la santé. Plusieurs thèmes seront abordés tels que les « paiements x blockchain », en l’occurrence les paiements transfrontaliers, les envois de fonds, et le règlement interbancaire.

Les participants se pencheront aussi sur la « monnaie numérique (CBDC) en Afrique », les « ponts blockchain de l’Afrique vers l’Asie, Israël, l’Europe et les États-Unis », le « bitcoin et les systèmes de paiement alternatifs pour la population non bancarisée » et les « défis réglementaires pour la croissance de l’écosystème crypto et blockchain en Afrique ».

Pour rappel, Marita Group est un Holding marocain spécialisé dans les solutions clé en main dans le développement immobilier, les énergies renouvelables, la fabrication et les véhicules électriques.

Côte d’Ivoire : ouverture des Journées économiques de San-Pedro

La première édition des Journées économiques de San Pedro s’est ouverte, jeudi, sous le thème, «quelle synergie entre l’administration publique et le secteur privé pour une meilleure valorisation du potentiel économique local ?».

Dans son allocution à cette ouverture, le ministre de la Promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, Félix Anoblé a indiqué que ces journées s’inscrivent dans la droite ligne du dialogue public-privé prôné par le gouvernement ivoirien.

M. Anoblé qui est également le maire de San-Pédro, la deuxième ville portuaire ivoirienne s’est aussi félicité de ces journées qui  épousent la vision de la municipalité.

L’objectif est  de faire de San-Pedro une ville d’avenir et « l’une des principales destinations du développement de l’économie ivoirienne », a-t-il soutenu.

«Le dialogue public-privé est d’ailleurs le premier symbole et le meilleur champ d’application de cette communauté d’actions tant souhaitée », a fait observer M. Anoblé.

M. Faman Touré, président de la Chambre du commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI CI), a relevé une opportunité pour la région de San-Pedro, de mieux s’organiser pour tirer profit de cette relance post-Covid-19 qui s’annonce, en créant les meilleures conditions possibles pour attirer les investisseurs locaux et étrangers et booster le commerce et le tourisme.

« (…) notre institution qui a fait du développement des activités économiques en région un des axes majeurs de la mandature 2016-2022, entend jouer son rôle d’appui au développement du secteur privé local par la levée des différents freins a un meilleur exercice de l’activité économique, à travers un dialogue constructif et fructueux entre l’Etat et le secteur privé », a-t-il expliqué.

Dans une conférence inaugurale portant sur les potentialités économiques et la vision de développement de San-Pedro  a permis  de présenter les atouts de la région et du port.

Ces journées économiques de San-Pédro sont organisées par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) en partenariat avec  le Comité de concertation Etat-secteur privé (CCESP).

La Banque mondiale appuie le Sénégal dans plusieurs secteurs

L’institution financière mondiale et le Sénégal ont signé ce vendredi quatre accords d’un montant global de 423 millions de dollars (plus de 232 milliards FCFA), dont 241 millions de dollars sous forme de don.Le premier accord porte sur un appui de financement additionnel de 134 millions de dollars dont 50% en dons pour le Projet de Réponse à la Covid-19. Ce nouveau financement vise à appuyer le plan de déploiement de la vaccination contre la Covid-19 et l’achat de plusieurs millions de doses de vaccin.

Il permettra aussi de poursuivre les actions financées avec l’appui initial de 20 millions de dollars approuvés le 2 Avril 2020 pour renforcer la prévention, la détection, et la prise en charge des personnes infectées par le virus.

Le second financement additionnel porte sur 110 millions de dollars dont 70 millions sous forme de don, destiné au Projet d’Appui aux Filets Sociaux. Cet appui inclut des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), mais également 30 millions de dollars venant du Fonds fiduciaire de la Coopération allemande BMZ administré par la Banque mondiale.

Il permettra à l’Etat de déployer une assistance sociale exceptionnelle par transferts monétaires, pour aider les familles vulnérables à surmonter la crise liée à la Covid-19 et à faire face aux futurs chocs climatiques. Un appui productif sera également mis à l’échelle au profit des ménages et agriculteurs les plus pauvres, pour les aider à améliorer leurs activités génératrices de revenus.

De plus, ce financement additionnel permettra l’extension du Registre national unique (RNU) à 1 million de ménages conformément à la volonté du gouvernement. Cela permettra de mieux déployer l’assistance aux populations vulnérables dans le futur.

Le troisième accord porte sur l’accès universel à l’électricité. Un premier financement de 129 millions de dollars, dont la moitié en don, en appui au Projet régional d’accès à l’électricité a ainsi été signé. L’objectif de ce dernier est d’accroître l’accès à l’électricité du réseau électrique à partir des postes des lignes de transmission du Système d’Échanges d’Énergie Électrique Ouest Africain, surtout dans des zones moins desservies et avec une incidence de la pauvreté plus élevée, notamment en Casamance.

Grâce à cet investissement, cent mille nouvelles connexions équivalentes à six cent mille personnes auront accès à l’électricité grâce à la densification des réseaux de distribution autour des sous-stations.

Le 4ème et dernier financement concerne le foncier dont la première et dernière réforme majeure remonte à 1964. Il porte sur 80 millions de dollars, dont la moitié en don, et est destiné au Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (Procasef). Il répond à la sollicitation du gouvernement et à sa volonté d’améliorer la gouvernance foncière par la mise en place d’un cadastre national.

Le Procasef veut aider à formaliser au sein de 136 communes, les droits fonciers sur le Domaine national, qu’ils soient individuels ou collectifs, qu’ils portent sur des terrains agricoles, pastoraux ou d’habitation et remettre des documents fonciers officiels à chaque ayant-droit.

Il permettra aussi de donner aux institutions en charge du foncier, depuis les communes jusqu’aux ministères centraux, les infrastructures, les outils et les capacités humaines nécessaires à l’enregistrement à grande échelle des droits sur le sol.

« C’est un engagement qui fera date dans le partenariat entre la Banque mondiale et le Sénégal », s’est félicité le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Bélète. En effet, souligne ce dernier, le niveau de financements concessionnels de 898 millions de dollars, soit environ 484 milliards de francs CFA, n’a jamais été atteint en une seule année fiscale de la Banque mondiale.

Selon le responsable de la BM, ce niveau exceptionnel de financement traduit une mobilisation très forte de la Banque mondiale pour appuyer le Gouvernement dans la réponse à la Covid-19 et la relance de l’économie, dans un contexte lui-même exceptionnel.

D’après M. Bélète, cette assistance financière souligne aussi l’importance d’une gestion efficace des finances publiques afin qu’ils puissent se traduire par des changements concrets et rapides pour les populations du Sénégal.

Dépréciation de monnaies africaines face au dollar américain

La valeur de l’indice des devises SANUSI 18 s’est dépréciée de 0,15% par rapport au dollar américain au cours de la semaine du 18 au 25 juin 2021, a appris APA vendredi.L’indice SANUSI 18 géré par l’Infinity Crew est un panier de 18 devises africaines.

La valeur du Cedi ghanéen, du Rand sud-africain, du Pula botswanais, du Kwanza angolais, du Birr éthiopien, du Dinar algérien et de la Livre égyptienne s’est dépréciée par rapport au dollar américain au cours de cette période.

En revanche, la Leone sierra léonaise, le dollar libérien, le franc CFA, l’escudo cap-verdien, le franc CFA centrafricain, le shilling tanzanien, le dirham marocain, le dalasi gambien, le shilling kenyan et le naira nigérian se sont appréciés par rapport à la devise américaine. Il en est de même du franc guinéen qui est resté stable.

Les tableaux de la grille fractale comparent les variations en pourcentage des taux de change de dix-huit monnaies africaines et les variations en pourcentage des prix de quinze produits de base exportés d’Afrique.

Félix Bikpo décroche le Prix Lifetime Achievement des African Banker Awards

L’Ivoirien Félix Bikpo, président du Conseil d’administration de African Guarantee Fund (AGF) a décroché, mercredi, le Prix Lifetime Achievement 2021 des African Banker Awards, organisés par le magazine African Banker.

Ce prix récompense la carrière et le travail remarquable que M. Felix Bikpo a accompli dans les secteurs bancaire et financier, pendant près de 30 ans, particulièrement durant ses dernières fonctions de Directeur général du groupe AGF, au cours desquelles il a contribué énormément au financement des Petites et moyennes entreprises (PMEs), en facilitant leurs accès aux garanties.

«Félix Bikpo a été un pionnier, défiant le statu quo et aidant le secteur bancaire à évoluer, à se moderniser et à répondre aux besoins les plus urgents du continent. Son travail au Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de l’Ouest (Fonds GARI) puis à African Guarantee Fund (AGF) a fourni une nouvelle vision et un nouveau cadre pour soutenir l’économie réelle sur le continent. », a affirmé M. Omar Ben Yedder, promoteur des African Banker Awards.

« Je suis énormément fier de la croissance qu’a eu AGF au fil des années, sous le leadership d’un grand visionnaire et fier panafricaniste tel que Félix Bikpo, matérialisée désormais par une filiale à part entière au Togo, pour superviser notre portefeuille ouest-africain » a renchéri M. Jules Ngankam, Directeur général de AGF.

« Son leadership au cours de son mandat de Directeur général a eu un impact positif sur la croissance du secteur des PME en Afrique », a poursuivi M. Ngankam, soulignant que lors de « son passage de Directeur général à président du Conseil d’administration, AGF avait signé des accords de garantie avec des institutions financières dans 40 pays grâce auxquels nous avons débloqué plus de 2 milliards de dollars de financement pour les PMEs».

Événement phare de l’année pour les banques africaines, les African Banker Awards ont lieu chaque année lors des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiennent cette année au Ghana.

Cet événement de distinction réunit les leaders africains et internationaux pour distinguer les banquiers et les financiers qui réussissent, créent des opportunités économiques pour les africains et inspirent les nouvelles générations de banquiers qui contribuent à façonner l’avenir du continent.

African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître les créations d’emplois et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités, spécifiquement destinés à soutenir les PMEs en Afrique.

African Guarantee Fund a été créé par le gouvernement du Danemark par le biais de l’Agence Danoise de Développement International (DANIDA), le gouvernement espagnol par le biais de l’Agence Espagnole de Coopération et de Développement International (AECID) et la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les autres actionnaires sont l’Agence Française de Développement (AFD), le Fonds Nordique de Développement (NDF), le Fonds d’Investissement pour les Pays en Développement (IFU) et la KfW Development Bank. AGF est noté AA- par l’agence de notation Fitch Ratings.

Sénégal : l’inclusion financière gagne du terrain

Le taux de personnes faisant recours aux services financiers a bondi de 10 points de pourcentage, passant de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020, selon le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Ahmadou Al Aminou Lô.Le Sénégal fait un bond en avant dans son ambition d’inclure plus de personnes dans le système financier. En effet, entre 2018 et 2020, le pays a enregistré une hausse de 10 points de pourcentage d’adultes qui ont été inclus financièrement.

« Le taux global d’utilisation des services financiers est ainsi passé de 69,15% en 2018 à 79,04% en 2020 », a déclaré, jeudi à Dakar, Ahmadou Al Aminou Lô, présidant l’atelier de priorisation des actions d’éducation financière.

Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), l’éducation financière est le processus par lequel des consommateurs ou investisseurs améliorent leur connaissance des produits, concepts et risques financiers, acquièrent au moyen d’une information, d’un enseignement ou d’un conseil objectif, les compétences et la confiance nécessaires pour entre autres devenir plus sensibles aux risques et opportunités en matière financière.

A en croire M. Lô, ces performances seront renforcées dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) dès lors que la problématique de l’éducation financière aura été prise en charge. En effet, a-t-il souligné, plus de 2/3 de la population de la zone monétaire commune vit en milieu rural et près de 45% des adultes sont analphabètes et analphabètes financièrement.

Au regard de ces indicateurs, a fait remarquer M. Lô, il apparaît essentiel de mieux faire comprendre aux populations ciblées les bienfaits de l’éducation financière pour qu’in fine ils puissent s’assurer et assurer leur protection contre les risques induits dans l’utilisation des services financiers.

Ainsi, pour matérialiser ces priorités, la BCEAO a entrepris d’accompagner les Etats dans la formulation de leurs programmes nationaux d’éducation financière. « Cet exercice a révélé qu’en dépit des actions entreprises par les Etats pour renforcer l’EF des populations, subsistent des défis qui portent notamment sur le développement des compétences financières des enfants et des jeunes », a-t-il indiqué.

Ahmadou Al Aminou Lô a également évoqué les défis liés au renforcement des capacités des groupes cibles de la stratégie régionale d’inclusion financière sur les bonnes pratiques en matière de finances responsables et le recours à la technologie pour l’élargissement des actions d’EF.

Ces défis ont conduit, selon lui, à l’identification des trois composantes constituant les principaux axes du programme régional de l’EF. Il s’agit notamment de la formation des jeunes, du renforcement des connaissances en EF des populations cibles et le renforcement des compétences des petites et moyennes entreprises.

L’éducation financière est intimement liée à l’appétence des populations pour les produits financiers offerts par les banques et autres institutions financières, a ainsi rappelé le directeur national de la BCEAO. Il a ainsi assuré que le processus des programmes nationaux privilégiait une démarche participative permettant d’établir un état des lieux de l’EF dans la zone UEMOA.

Il a par ailleurs informé de l’adoption prochaine de la Stratégie nationale d’éducation et d’inclusion financière « qui va incessamment passer au Conseil des ministres ».

« L’EF constitue l’un des trois piliers de la protection des clients à côté de l’inclusion financière et la régulation du secteur », a, de son côté, dit le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), Habib Ndao.

Pour lui, l’EF apparaît comme un levier essentiel devant permettre aux populations de susciter un goût pour la formalisation des activités économiques et financières, d’avoir un meilleur accès aux produits et services financiers, mais aussi d’en saisir les opportunités.

L’objectif d’inclure les populations, a-t-il ajouté, ne saurait se concevoir sans une amélioration de leurs connaissances en matière de finance et de gestion de leurs revenus.

L’élaboration du programme national d’EF devrait, selon lui, aider les enfants et les jeunes à mieux orienter leurs décisions vers des choix responsables, à saisir les opportunités d’investissement, à transformer leur savoir en capital et à contribuer à l’émergence d’une économie basée sur la connaissance.

Le Maroc et le Sénégal signent un accord sur la protection des données personnelles

La Commission de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) au Maroc et son homologue au Sénégal ont signé, mercredi à Rabat, un protocole d’accord visant à promouvoir la coopération bilatérale dans ce domaine.Signé par le président de la CNDP-Maroc, Omar Seghrouchni, et le directeur des affaires juridiques du contentieux et de la conformité de la CDP au Sénégal, Mohamed Diop, ce protocole formalise les relations déjà existantes entre les deux commissions, en mettant en place des dispositions de collaboration, d’échange d’informations, de partage de procédures ou encore de traitement de problématiques communes.

M. Diop a mis en exergue la multiplicité des transferts de données entre les entreprises sénégalaises et marocaines, notamment dans le secteur financier et bancaire, relevant que la signature de ce protocole vient, entre autres, encadrer ces transferts et accompagner les entreprises dans ce domaine.

Le Maroc, à l’instar du Sénégal, fait partie de plusieurs instances internationales, telles que le Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP) dont la CNDP Maroc assure le secrétariat permanent et l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles, d’où la nécessité de concrétiser la coopération bilatérale dans ce sens, a-t-il conclu.

ZLECAF: la Côte d’Ivoire dotée d’une stratégie pour encadrer le secteur privé

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’une stratégie nationale sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en vue de mieux encadrer le secteur privé dans cette aventure sur ce marché, a dit mercredi le directeur général du Commerce extérieur, Fadiga Kaladji.

M. Kaladji Fadiga s’exprimait à l’occasion d’une session d’information et de sensibilisation sur la Zone de libre échange continentale dans les administrations publiques et privées, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan. 

« Nous nous sommes dotés d’une stratégie nationale ZLECAF au niveau de l’Etat pour mieux encadrer le secteur privé pour cette grande aventure continentale », a indiqué M. Kaladji Fadiga,  en marge de la rencontre.

Le directeur du Commerce extérieur a fait savoir qu’ il y a également des études sur les marchés spécifiques porteurs qui ont été menées afin de permettre une compétitivité des entreprises et des produits locaux.

La mise en oeuvre de cet accord,  dira-t-il,  est basée sur les communautés économiques régionales. La Côte d’Ivoire, elle, fait partie de la Cedeao, un marché régional où trois États n’ont pas encore ratifié l’accord de la ZLECAF. 

Mme Fatoumata Fofana, secrétaire exécutive du Comité national ZLECAF, a fait observer que pour une mise en oeuvre effective il faut que toutes les entreprises soient impliquées et surtout informées des contenus de cet accord afin d’y tirer profit. 

Le colonel Charles Gnakalé, chef du bureau des poursuites à la douane, a indiqué que sur ce marché, il existe trois catégories de produits: A; B et C. La Côte d’Ivoire a souscrit à la catégorie A correspondant aux produits non-sensibles. Les autres catégories sont encore non finalisées. 

La mise en oeuvre de la ZLECAF est entrée dans sa phase opérationnelle depuis le 1er janvier 2021 avec le démarrage effectif des échanges commerciaux. Il a pour but d’aboutir à la libéralisation du marché des biens et services en Afrique.

La stratégie nationale ZLECAF de l’Etat de Côte d’Ivoire devrait permettre d’accompagner les entreprises en termes de compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux. 

Lancement de directives africaines sur l’assainissement

Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) vient de lancer des Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG).Ces directives ont été élaborées en collaboration avec les États membres et bien d’autres partenaires œuvrant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement sur le continent. Elles indiquent les étapes à suivre ou à mettre à jour dans l’élaboration d’une nouvelle politique d’assainissement, de même que les exigences requises pour une politique d’assainissement complète.

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement, le président de l’AMCOW, par ailleurs ministre namibien en charge de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Carl Gustav Schlettwein, a indiqué que son pays s’était engagé à créer une politique d’assainissement autonome sur la base des directives de l’ASPG.

« Mon gouvernement entend prendre des dispositions pour permettre à notre pays la Namibie d’élaborer une politique d’assainissement autonome sur la base de la politique relative à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement de 2008 », a dit Schlettwein.

Il a ajouté que « la Namibie sera l’un des premiers pays à bénéficier de l’ASPG. Je demande instamment à tous les pays de profiter de ces directives pour une politique africaine en matière d’assainissement. »

L’ASPG a été conçue en 2017 après qu’un appui initial à l’élaboration d’une politique en matière d’assainissement dans quatre pays a révélé que d’énormes efforts devaient être consentis pour un appui individuel par pays.

L’AMCOW a ensuite mené une analyse plus approfondie des politiques et stratégies nationales d’assainissement dans 26 pays en 2019.

Les résultats de cette évaluation ont indiqué qu’aucun de ses 26 pays membres ne disposait de politiques d’assainissement répondant de manière adéquate aux exigences fondamentales d’un environnement favorable à l’assainissement nécessaire, visant à rendre active l’amélioration.

L’évaluation a notamment révélé que cinq ans après le début de l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), près de 61% des politiques étaient encore axées sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

« Cette situation a fait naître le besoin d’élaborer des directives stratégiques, répondant aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques », a déclaré le Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda.

Le Sénégal préside l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique

Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Papa Mademba Bitèye, est élu à la présidence de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), appris APA mercredi.Son élection a été validée par l’Assemblée générale ordinaire de l’ASEA, avec la participation des Présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité.

« L’Assemblée générale ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-Président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association. Par conséquent, Monsieur Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec (Sénégal), a effectivement pris ses fonctions de Président de l’ASEA depuis le 03 décembre 2020 », rapporte un communiqué de la Senelec.

Le texte précise que tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde.

« Car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser », poursuit le communiqué.

Pour rappel, l’ASEA anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA) est une organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Composée de 54 membres, elle a été créée en 1970 pour promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain. Sa mission est de rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes en vue de rendre l’énergie électrique plus accessible, abordable et fiable pour les populations africaines.

TE/APA

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