« Pas de fiscalisation » sur le « poisson garba » en Côte d’Ivoire

Le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, a dit vendredi qu’il n’y a « pas de fiscalisation particulière » sur le faux thon appelé « poisson garba », dont le gouvernement a récemment plafonné le prix au Kg.

Le faux thon, consommé avec l’attiéké, semoule de manioc, un met très prisé en Côte d’Ivoire, « n’est pas soumis à une fiscalisation particulière », a déclaré M. Abou Sié, lors de la présentation de l’annexe fiscale à la loi des finances 2022, à la presse. 

 Le gouvernement ivoirien a « plafonné le prix du Kg du poisson garba, toute taxe comprise, appliquée par les détaillants de « garbadrome » à 850 Fcfa dans le District autonome d’Abidjan et dans un rayon de 300 Km; et à 900 Fcfa au-delà ».  

Suite à cette décision, le président des mareyeurs importateurs du port d’Abidjan, Touré Mamadou, a appelé le gouvernement à « revoir » la mesure de plafonnement du prix du Kg de thon, au risque de « tuer » les opérateurs.  

Le thon vendu en Côte d’Ivoire, relèvera-t-il, vient des Îles Seychelles, du Ghana, pays voisin à la Côte d’Ivoire ou du Sénégal. Une fois au port d’Abidjan, ce thon subit « trois taxes » et si cette décision est maintenue il pourrait avoir une pénurie. 

Selon le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, M. Abou Sié Ouattara, « il faut regarder au niveau des opérateurs du secteur, s’ils ne tirent pas un peu trop sur la corde » en terme de prélèvements.   

La mesure du gouvernement « n’est pas une disposition à caractère fiscal (et) il n’y a aucune incidence des impôts sur le thon garba », a-t-il ajouté, précisant que c’est le thon Saupiquet qui est transformé et mis en conserve qui est taxable, mais « le thon garba, lui n’est pas taxable ».   

« C’est au moment de la consommation qu’on va le taxer », quand on le mange dans un restaurant, en termes de service, a-t-il poursuivi, faisant savoir que « le seul impôt qui peut avoir une incidence sur les prix, c’est la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Mais, elle suppose qu’on joue franc jeu ».   

Côte d’Ivoire: la perception de l’impôt sur le riz de luxe « suspendue »

La perception de l’impôt sur le riz de luxe, en Côte d’Ivoire, a été « suspendue », mais la loi n’a pas été supprimée, en raison de discussions avec les importateurs, a dit vendredi à la presse, le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara.

« Le riz de luxe, c’est une question qui a été prise à bras le corps par les plus hautes autorités de notre État. Pour le moment, la perception de l’impôt a été suspendue », a déclaré M. Abou Sié Ouattara, lors de la présentation de l’annexe fiscale à la loi des finances 2022. 

Actuellement, la taxe sur le riz de luxe « n’est pas perçue (par l’administration fiscale), mais ça ne veut pas dire que la loi a été supprimée », a-t-il souligné, ajoutant que « les autorités sont en train d’examiner cette question en relation avec plusieurs partenaires ».

Il a relevé que, ce que le texte de loi ne dit pas. « Le riz de luxe n’est pas le riz de Duekoué (localité dans l’Ouest ivoirien), il s’agit essentiellement du riz importé; et donc les autorités sont en discussion avec les différents importateurs pour la mise en oeuvre de cette mesure », a expliqué le patron de l’administration fiscale ivoirienne.  

La suspension de la taxe sur le riz de luxe, poursuivra-t-il, vise à ce qu’il n’y ait « pas un impact trop significatif sur le panier de la ménagère ». La Côte d’Ivoire importe chaque année plus de 1 million de tonnes de riz pour plus de 300 milliards de Fcfa. 

Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, avait présenté fin novembre 2020, au Patronat ivoirien, le projet de l’annexe fiscale 2021 assortie de quelques ajustements afin d’apporter des éclairages sur les motivations du gouvernement. 

Des mesures de politiques fiscales ont été proposées à cette annexe fiscale, portant entre autres, sur l’assujettissement du riz de luxe à la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux de 9%. Le marché de cette denrée attend que l’Etat définisse le riz qu’il qualifie de riz de luxe. 

Rwanda : des compteurs intelligents pour les motos-taxis

Les autorités rwandaises ont introduit vendredi l’utilisation obligatoire de compteurs intelligents pour tous les opérateurs de taxi-moto dans le cadre de la campagne nationale visant à mettre en place une économie sans argent liquide d’ici 2024.Le compteur de taxi-moto, qui est un smartphone et que les chauffeurs de taxi vont payer ultérieurement, offre un certain nombre d’avantages pour eux et leurs clients. Auparavant, les chauffeurs et les clients se disputaient souvent sur le prix d’une course, mais désormais, le compteur le détermine automatiquement.

Etant donné que le Covid-19 peut se propager au contact de la monnaie fiduciaire et des pièces de monnaie, le gouvernement tente d’adopter une série de mesures visant à promouvoir une économie sans argent liquide.

Le rapport annuel 2019/20 de la Banque nationale du Rwanda montre que malgré le ralentissement économique dû aux arrêts pendant la pandémie de Covid-19, le système financier du pays est resté solide et les prix sont restés stables.

La rentabilité du secteur bancaire et les taux de liquidité se sont améliorés tant pour les institutions de microfinance (IMF) que pour les banques. Le taux de paiement électronique par rapport au PIB est passé de 34,6% en juin 2019 à 54% en juin 2020.

En outre, le pourcentage de faux billets de banque a considérablement diminué. Dans le cadre de la poursuite d’une économie sans numéraire, le gouvernement rwandais a pour objectif d’améliorer son inclusion financière depuis plusieurs années, a-t-il indiqué. Les motards et les passagers sont prêts et préparés pour les compteurs.

Toutes les motos basées à Kigali ne seront pas autorisées à fonctionner sans compteurs intelligents, selon une nouvelle instruction de l’Autorité rwandaise de régulation des services publics (RURA).

Ghana: lancement du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS)

Le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS, sigle en anglais) sera officiellement lancé par le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo à Accra le 13 janvier 2022.Le PAPSS est une plateforme qui facilite les paiements transfrontaliers instantanés en monnaie locale entre les pays. Il a été testé avec succès dans les six pays de la zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) : le Nigeria, la Gambie, la Sierra Leone, le Liberia, le Ghana et la Guinée. En raison de sa composition multi-devises et bilingue, la ZMAO est considérée comme un microcosme du continent.

Initialement annoncé en septembre, le déploiement du PAPSS devrait faciliter la coordination entre les banques via un système de compensation sous la coordination de Afreximbank, principal agent de compensation et fournisseur de garanties de règlement et de facilités de découvert.

Plusieurs personnalités sont attendues lors du lancement comme le professeur Benedict Oramah, Président et PCA d’Afreximbank, Wamkele Mene (Secrétaire général du secrétariat de la ZLECA), le président de la Commission de l’Union africaine, M. Godwin Emefiele, président de la Commission de l’Union africaine, et le président de la Commission de l’Union européenne. Godwin Emefiele, (Président du Conseil d’administration du PAPSS) ; M. Aliko Dangote (PDG, Dangote Group) ; M. Mike Ogbalu (PDG, PAPSS) ; Dr. Ernest Kwamina Addison (Gouverneur, Bank of Ghana) et Hon. John Rwangombwa (Gouverneur, National Bank of Rwanda).

Les autres participants sont le Dr Denny Kalyalya (gouverneur de la Banque de Zambie), le Dr Olorunsola E. Olowofesa (directeur général de l’IMAO), l’Honorable Ken Ofori-Atta (ministre des Finances du Ghana), le Dr Akinwumi Adesina (Président de la Banque africaine de développement), M. Ade Ayeyemi (Directeur général de l’Ecosse) et le Dr. Ade Ayeyemi (PDG du groupe Ecobank) ; Dr James Mwangi (Equity Group Holdings Plc) ; et M. Admassu Tadesse (Président émérite et PDG du groupe, Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe).

Une conférence de presse sera organisée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) le jeudi 13 janvier 2022 à l’hôtel Kempinski, à Accra, au Ghana pour revenir sur les détails du système PAPSS.

Le communiqué indique aussi que ces personnalités donneront un aperçu de l’impact transformationnel du PAPSS en éliminant les frontières financières intra-africaines, en connectant les marchés africains les uns aux autres, en permettant l’utilisation des monnaies locales, en réduisant le besoin de compensation et de règlement des paiements à l’étranger.

« Cela devrait permettre au continent d’économiser plus de cinq milliards de dollars US en coûts de transaction de paiement chaque année. Le PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System) facilitera et aidera à stimuler l’énorme croissance du commerce intra-africain résultant de la création d’un marché unique dans toute l’Afrique par la Zone de libre-échange continentale africaine. Il facilitera le système de paiement, de compensation et de règlement pour le commerce intra-africain, simplifiera les transactions intra-régionales et réduira le coût, la durée et la variabilité temporelle des paiements transfrontaliers », explique le communiqué.

Un autre point de presse sera également organisée le vendredi 14 janvier 2022 pour annoncer l’ouverture des inscriptions à la Foire commerciale intra-africaine 2023 (IATF 2023), qui se tiendra à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Selon le document, la conférence fournira des commentaires sur les 42,1 milliards de dollars US d’accords commerciaux et d’investissement conclus lors de l’IAT 2021 et que les orateurs comprendront Chief Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et président du Conseil consultatif de l’IATF, Prof. Benedict Oramah, président et président du conseil d’administration d’Afreximbank; H. E. Albert Muchanga, Commissaire de l’Union africaine pour le développement économique, le commerce, l’industrie et les mines ; S.E. Wamkele Mene, Secrétaire général, Secrétariat de la ZLECA ; Mme Kanayo Awani, Directrice générale, Initiative pour le commerce intra-africain, Afreximbank ; et M. Silver Ojakol, Chef de cabinet, Secrétariat de la ZLECA.

Côte d’Ivoire: la pression fiscale estimée à 12% (DG des impôts)

La pression fiscale en Côte d’Ivoire est estimée à 12%, a indiqué vendredi, à Abidjan, le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’une présentation de l’annexe fiscale à la loi des finances 2022, face à la presse.

« Le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire est l’un des plus faibles de l’Uemoa, la norme admise est de 18%; nous sommes à 12% », a dit M. Abou Sié Ouattara, faisant observer que « la pression fiscale n’est pas forcément la pression de l’administration ».

Il a défini la notion de la pression fiscale, insinuant que « c’est l’ensemble des prélèvements obligatoires collectés dans un pays, qui est au numérateur (impôts et taxes), et au dénominateur, la richesse générée par le pays ». 

Pour améliorer le taux de pression fiscale, la direction générale des impôts de Côte d’Ivoire, veut « procéder à une meilleure répartition de la charge fiscale » grâce à un élargissement de l’assiette fiscale. 

La pression fiscale en Côte d’Ivoire s’est établie à 12,5% en 2020, avait indiqué début février 2021 le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, face aux chefs d’entreprises de la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham).  

La croissance économique ivoirienne s’est établie à 6,5% en 2021 contre près de 2% en 2020, en dépit de la pandémie de Covid-19. Le pays compte profiter de l’embellie de l’économie mondiale cette année pour relancer durablement sa croissance, prévoyant un taux de 7,4% en 2022. 

Fléchissement des prix mondiaux des produits alimentaires

L’indice de référence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les prix mondiaux des produits alimentaires montre une moyenne nettement plus élevée en 2021 qu’en 2020.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reculé en décembre 2021. Dans son dernier rapport publié ce jeudi, la FAO indique les prix internationaux des huiles végétales et du sucre ont cédé beaucoup de terrain par rapport à leurs niveaux auparavant élevés.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 133,7 points en décembre, soit une baisse de 0,9 pour cent par rapport à novembre, mais un niveau encore supérieur de 23,1 pour cent à celui de décembre 2020. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde. La seule hausse mensuelle enregistrée en décembre est à mettre au compte du sous-indice des produits laitiers.

Sur toute l’année 2021, en moyenne annuelle, l’agence onusienne note que les prix des produits alimentaires s’est établi à 125,7 points, soit pas moins de 28,1 pour cent de plus que l’année précédente.

« Normalement, des prix élevés devraient entraîner une hausse de la production, mais le coût des intrants, la pandémie mondiale actuelle et des conditions climatiques toujours plus incertaines ne laissent que peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, y compris en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian, Économiste principal à la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent par rapport à novembre, car la chute des cours du blé à l’exportation, dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil.

Toutefois, sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2 pour cent par rapport à 2020 : le maïs enregistre une hausse de 44,1 pour cent et le blé de 31,3 pour cent, mais le riz cède 4,0 pour cent.

Pour les prix des huiles végétales, l’indice a reculé de 3,3 pour cent en décembre. En effet, les cours de l’huile de palme et de l’huile de tournesol se sont affaissés, car la demande mondiale à l’importation a été faible, ce qui est peut-être lié au fait que l’on se soit inquiété des conséquences de la hausse du nombre de cas de covid-19. Sur l’ensemble de l’année 2021, la FAO note que les prix des huiles végétales ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré et augmenté de 65,8 pour cent par rapport à 2020.

Quant au sucre, l’Indice FAO des prix a perdu 3,1 pour cent depuis novembre et tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis cinq mois, en raison des craintes quant aux éventuelles répercussions du variant Omicron sur la demande mondiale, de l’affaiblissement du real brésilien et de la baisse des prix de l’éthanol. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 29,8 pour cent par rapport à l’année précédente et a atteint son plus haut niveau depuis 2016.

De leur côté, les prix de la viande sont restés globalement stables en décembre, mais sur l’ensemble de l’année 2021, ils ont progressé de 12,7 pour cent par rapport à 2020.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers est le seul sous-indice à avoir progressé en décembre : il gagne 1,8 pour cent par rapport au mois précédent, car les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont augmenté à la suite de la baisse de la production laitière dans l’Europe de l’Ouest et en Océanie.

Les prix du fromage ont pour leur part légèrement reculé, ce qui indique que les producteurs laitiers d’Europe de l’Ouest ont privilégié ce produit. En 2021, la valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 16,9 pour cent par rapport à 2020.

Le Sénégal suspend la taxe à l’exportation sur l’arachide

La décision a été prise par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors du dernier Conseil des ministres.Les prévisions officielles font état d’une production nationale de 1,6 million de tonnes d’arachide à l’issue de la campagne agricole 2021-2022. Mais à cause de la faible qualité des récoltes, les collecteurs-exportateurs ne se ruent pas sur cette principale culture de rente du Sénégal. Pour booster les exportations de cet oléagineux, le gouvernement a décidé de suspendre la taxe de 40 F CFA par kilogramme à l’exportation, selon le communiqué du Conseil des ministres d’hier mercredi.

« Dans le souci d’augmenter, de façon notable, les revenus des producteurs dans le monde rural, le Chef de l’Etat a décidé de suspendre la taxe à l’exportation sur l’arachide », rapporte le document.

La taxe à l’exportation de l’arachide faisait entrer neuf milliards F CFA dans les caisses de l’Etat.

La campagne de commercialisation de l’arachide a démarré le 25 novembre 2021. Le prix plancher du kilogramme d’arachide a été fixé à 250 F CFA.

Le Maroc et la Chine signent la convention relative au Plan de mise en œuvre conjointe de la Ceinture et de la Route

Le Maroc et la Chine ont signé, ce mercredi, la convention relative au Plan de mise en œuvre conjointe de la Ceinture et de la Route entre le Maroc et la Chine.
Aux termes de cette convention, les deux parties entendent booster la coopération dans des domaines aussi divers que variés allant de l’industrie, au commerce en passant par l’éducation.

La convention a été signée, en visioconférence, par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le vice-président de la Commission nationale chinoise de la Réforme et du Développement (NDRC), Ning Jizhe.

S’exprimant à cette occasion, Bourita s’est réjoui de la signature de cette convention, qui permettra aux relations bilatérales de passer à la vitesse supérieur. « Aujourd’hui, le « Plan de mise en œuvre conjointe de la Ceinture et de la Route entre le Maroc et la Chine nous permet de passer à un niveau supérieur d’engagement structuré, en mettant en place un cadre bien pensé, avec des principes clairs et des mécanismes solides », a t-il dit.

Et de préciser que ce Plan « fournit un outil complet pour la gestion stratégique et le déploiement concret d’un partenariat de grande envergure, allant du dialogue politique à la coopération sectorielle transversale », notamment dans une panoplie de domaines dont le commerce, l’industrie, l’agriculture, l’énergie, la finance, et l’éducation. 

Dans le détail, la convention signée vise à favoriser l’accès aux financements chinois prévus par l’initiative « la Ceinture et la Route (Belt and Road Initiative –BRI) pour la réalisation de projets d’envergure au Maroc ou pour la facilitation des échanges commerciaux, l’établissement de joint-ventures dans différents domaines (parcs industriels, énergies, y compris énergies renouvelables).

En effet, le gouvernement chinois s’est engagé, en vertu de cette convention, à encourager les grandes sociétés chinoises à s’implanter et/ou à investir sur le territoire marocain (industrie automobile, aéronautique, high-tech et e-commerce, industrie agricole et textile…).

Par ailleurs, la convention porte également sur la coopération en matière de Recherche et Développement (technologie, énergie, agriculture, …), et la coopération technologique et technique, ainsi que la formation professionnelle.
Lancée en 2013 par le Président Xi Jinping, sous le nom de « One Belt, One Road », l’initiative la Ceinture et la Route (BRI) est à la fois un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine et les pays adhérents.

Elle a pour ambition de promouvoir de nouvelles opportunités de coopération entre la Chine et les 140 pays y ayant adhéré. Elle est fondée sur le dialogue, le partenariat, l’apprentissage et l’inspiration mutuels plutôt que sur la confrontation et l’alignement.

Depuis son lancement, le Maroc a été le premier pays en Afrique à adhérer à l’initiative « la Ceinture et la Route ».
Le ministre marocain s’est d’ailleurs arrêté sur les relations privilégiées entre Rabat et Pékin, qui se sont consolidées après la visite du Roi du Maroc en Chine, en mai 2016, avec la signature de la Déclaration conjointe sur l’établissement du partenariat stratégique.

« Ce document reste, à ce jour, l’un des très rares instruments juridiques signés personnellement par le Souverain, ce qui témoigne de sa grande importance pour le Maroc », a souligné Bourita.Signée le Président Xi Jinping, ladite Déclaration a « insufflé une nouvelle dynamique à l’amitié maroco-chinoise », et a donné des résultats « tangibles » particulièrement sur le plan économique, selon Bourita qui cite notamment la croissance de 50 % des échanges commerciaux entre la Chine et le Maroc au cours des 5 dernières années (4 milliards de dollars en 2016 à 6 milliards de dollars en 2021).

Sur le volet des investissements, le responsable marocain a mis en avant la hausse substantielle des investissements chinois, avec plus de 80 projets en cours au Maroc, dont le méga-projet de la ville « Mohammed VI Tanger Tech », initié en avril 2019 à Pékin, en marge de la « Ceinture et Forum « route ».

Le secteur touristique n’est pas en reste. Selon Bourita, le nombre de touristes chinois a fortement augmenté, passant à 200 000 visiteurs en 2018, contre 10 000 seulement en 2015, et ce grâce à la décision royale d’exempter les citoyens chinois de l’obligation de visa.

Mais au-delà des relations bilatérales, le Maroc joue aussi un rôle crucial dans la consolidation du partenariat sino-africain.
« En s’associant au Maroc, la Chine s’engage avec un partenaire aussi désireux qu’elle de faire de la « Belt and Road Initiative », une réussite de coopération sud-sud », conclut Bourita.

De son côté, le vice-président de la Commission nationale chinoise de la Réforme et du Développement (NDRC), Ning Jizhe, a affirmé que l’initiative « la Ceinture et la Route » (BRI), porteuse d’un esprit de paix, de coopération, d’ouverture, d’inclusion, d’apprentissage et de bénéfices mutuels, permet au Maroc et à la Chine d’entamer une nouvelle ère de coopération.

M. Ning a souligné que cette initiative « donne un élan à une coopération plus profonde dans le domaine des infrastructures et au partage des bénéfices du développement », ce qui « marque une nouvelle ère dans la coopération entre la Chine et le Maroc ».

 Se félicitant de la fluidité de la consultation politique entre les deux pays, le responsable chinois a rappelé que le Président Xi Jinping et le Roi Mohammed VI ont élevé les relations diplomatiques bilatérales au rang de partenariat stratégique en mai 2016, précisant que le Maroc et la Chine ont signé le mémorandum d’entente sur l’initiative de la Ceinture et de la Route en novembre 2017, le Royaume devenant ainsi le premier pays maghrébin à rejoindre cette initiative.

 Se réjouissant de l’accroissement des échanges commerciaux, le responsable chinois a relevé que les investissements directs de la Chine au Maroc ont atteint 380 millions USD, précisant que la plupart de ces investissements sont dédiés aux infrastructures, aux pièces mobiles, aux télécommunications et à la pêche.

 En 2020, le commerce bilatéral a atteint 4,76 milliards, soit une hausse de 2% malgré la pandémie de Covid-19 et la récession du commerce international, a-t-il poursuivi.

 « Nous nous attendons à ce que le commerce dépasse le record de 6 milliards cette année. L’année 2021 devrait être une année d’abondance pour le commerce bilatéral », a-t-il noté.

 Évoquant la gestion de la pandémie, M. Ning a rappelé que la société Sinopharm et le gouvernement marocain travaillent en étroite collaboration pour promouvoir l’essai de phase III, l’approvisionnement et la production du vaccin Covid-19, soutenant que cette coopération insufflera une nouvelle dynamique à la relance économique et protègera le bien-être de la population.

La communication entre les peuples devient de plus en plus étroite, a expliqué le responsable chinois, relevant que « depuis le début de la pandémie de Covid-19, les peuples de nos pays se soutiennent et sont solidaires les uns des autres ».

 « Le Maroc est le seul pays de la région à disposer de trois instituts Confucius et il aide à cultiver de nombreux émissaires civils de l’amitié entre la Chine et le Maroc » a-t-il dit.

Afin de promouvoir le développement de qualité de la BRI et la coopération concrète dans divers domaines, les gouvernements chinois et marocain ont œuvré ensemble pour l’implémentation de ce Plan de la BRI.

 Ce plan définit la feuille de route globale, à plusieurs niveaux et dans plusieurs domaines, pour approfondir la coopération bilatérale, a-t-il indiqué.

 « Nous espérons que nous pourrons maintenir un contact étroit, consolider la mise en œuvre du plan, obtenir des résultats plus tangibles et insuffler un nouvel élan au développement de qualité de la BRI entre la Chine et le Maroc à l’avenir », a-t-il conclu.

Burkina: belle moisson du trésor public sur le marché régional

L’Etat du Burkina Faso a levé, ce mercredi, 36,5 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) au terme de son émission de bons assimilables du trésor (BAT), a appris APA. La première campagne de levée de fonds sur le marché régional de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Burkina Faso a été une réussite. Sur un montant global mis en adjudication de 35 milliards de FCFA, l’émetteur s’est retrouvé avec 45,037 milliards de FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs. Cela équivaut à un taux de couverture du montant mis en adjudication de 128,68%.

Après adjudication, le Trésor Public burkinabé a retenu 36,500 milliards de FCFA et rejeté les 8,537 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 81,04%.

Le rendement moyen pondéré s’est établi à 3,01%. Le taux marginal est également à 3,44% contre 2,92% pour le taux moyen pondéré.

Le remboursement des bons émis interviendra le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 4 janvier 2023. Par contre, les intérêts sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA.

D’une maturité de 364 jours, cette émission de BAT dans tous les pays membres de l’UMOA vise à mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales en vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat.

Afrique du Sud : une loi pour protéger les lanceurs d’alerte

Le gouvernement sud-africain pourrait bientôt soumettre une proposition de loi pour protéger les lanceurs d’alerte qui prennent le risque d’exposer la corruption, a déclaré la Commission d’enquête sur la capture de l’État.« Le gouvernement devrait introduire ou modifier la législation existante pour renforcer la protection de toute personne divulguant des informations pour dénoncer la corruption, la fraude ou l’influence indue dans les activités de marchés publics », a déclaré la commission dans un rapport publié mardi.

Présentant le rapport au président Cyril Ramaphosa à Pretoria, le président de la Cour suprême par intérim, Raymond Zondo, a déclaré que la première partie du document félicite les lanceurs d’alerte pour le rôle important qu’ils ont joué dans la lutte contre la corruption. M. Ramaphosa a également félicité ces derniers qui se sont manifestés pour révéler certains actes répréhensibles, souvent au péril de leur vie. « Nous devons les remercier pour leur courage et leur service au pays », a déclaré le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel.

Selon les recommandations de l’enquête, le gouvernement doit assurer « l’immunité contre les poursuites pénales ou civiles aux lanceurs d’alerte » s’il y a des « révélations honnêtes » qui pourraient exposer l’informateur à des poursuites ou de litiges. M. Zondo a remis la première partie du rapport en trois volumes à M. Ramaphosa au siège de l’Union à Pretoria après quatre ans d’enquête.

Le document de près de 900 pages conclut à une « capture d’État établie » et détaille « l’accaparement du pouvoir » par l’ex-chef d’Etat Jacob Zuma et ses alliés dont les frères Gupta. Le rapport d’enquête sur la corruption de l’Etat porte sur la compagnie aérienne South African Airways et ses filiales, les petits-déjeuners du journal « The New Age » appartenant aux frères Gupta, ainsi que sur le South African Revenue Service.

Le rapport met aussi en cause plusieurs acteurs politiques clés, des départements et des organes gouvernementaux dans des actes répréhensibles et de corruption de l’Etat.

Sénégal : le pétrole, un « avenir sombre » pour la pêche (étude)

Le Sénégal attend son premier baril de pétrole en 2023 pour des réserves estimées à environ 630 millions de barils sur le seul champ de Sangomar.Les acteurs de la pêche artisanale ne semblent pas emballés par l’exploitation des champs pétroliers et gaziers découverts en haute mer. Certains aspects des activités pétro-gazières offshore peuvent constituer de véritables sources de pression pour leur secteur. C’est ce que révèle l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar, Think tank) dans son « étude diagnostique de la vulnérabilité du secteur de la pêche face aux activités pétrolières et gazières offshore ».

« Pour les artisans pêcheurs, la cohabitation Pêche-pétrole augure d’un avenir sombre, leur existence est même menacée dans les îles du Saloum qui constituent la ligne de front depuis (…) ou sur la Langue de Barbarie au nord où ils ne vivent que des ressources halieutiques. Ces artisans-pêcheurs craignent la disparition d’un mode de vie érigé depuis plusieurs siècles contre une activité pétro-gazière qui ne sera présente que pendant 35 à 50 ans », rapporte le document dont APA a obtenu une copie.

Il souligne que pour les pêcheurs artisans, l’État doit prendre ses responsabilités et trouver des solutions alternatives. « L’État doit mieux communiquer avec le secteur de la pêche au lieu d’interdire l’activité sur certaines zones. Partout dans les Conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) rencontrés, les syndicats de pêcheurs, la récrimination est unanime, l’absence de communication est manifeste entre les acteurs de la pêche et le monde pétro gazier », poursuit l’étude.

Elle révèle que le cas de Saint-Louis demande un traitement en urgence car, la plateforme d’exploitation du pétrole et du gaz (GTA) correspond exactement à la principale zone de pêche « Diattara » des Guet-Ndariens et les risques de conflits sont réels.

Selon les chercheurs, l’importante masse de pêcheurs artisans avec une flottille d’embarcations (plus de 5000 pirogues) voit d’un mauvais œil la cohabitation sur un espace de pêche de plus en réduit, coincé entre l’Aire marine protégée (AMP) et la frontière avec la Mauritanie. « Les risques d’incursion dans le domaine pétro gazier sont inévitables s’il se révèle à la longue que les plateformes constituent des habitats pour la biodiversité marine. Ces artisans pêcheurs réclament un plus grand nombre de licences de pêche pour accéder dans les eaux mauritaniennes et avec la possibilité d’y pénétrer de 80 à 100 km pour dérouler leurs activités », alerte l’étude.

Soulignant que d’autres alternatives peuvent être envisagées par l’État avec notamment le développement de la pisciculture et même de l’agriculture (maraîchage, valorisation des produits forestiers…) dans les zones où des espaces sont disponibles, l’étude note que ces solutions de reconversion vers les « terres fermes » ne rencontrent pas l’assentiment des Guet-Ndariens qui sont contre la délocalisation des populations et préfèrent plutôt la restauration de certains anciens sites de pêche, l’immersion de récifs artificiels, leur maintien malgré les fortes densités humaines sur la Langue de Barbarie.

Comme sources d’impacts physiques des activités pétro-gazières offshores sur la pêche, les chercheurs citent les ondes lors des campagnes sismiques, ainsi que l’éclairage nocturne des plateformes, le bruit et les vibrations crées par le fonctionnement des équipements et/ou les installations offshores qui constituent des obstacles lors de la migration de certaines espèces. En plus, les rejets d’eaux de refroidissement chaudes peuvent modifier les températures de l’eau autour des installations.

Des défaillances technologiques et/ou humaines et les catastrophes naturelles peuvent conduire à des évènements accidentels dont les plus connus sont les explosions ou rupture de conduits d’hydrocarbures sous-marins pouvant impacter sur l’intégrité des espèces halieutiques, ajoutent les auteurs de l’enquête.

Une taxe de 50 Fcfa par Kg de sacs, sachets et films plastiques en Côte d’Ivoire

L’annexe fiscale à la loi des finances 2022, en Côte d’Ivoire, institue une taxe spéciale à la charge des entreprises productrices et importatrices de 50 Fcfa par Kg de sacs, sachets et films en matière plastique.

Cette mesure intervient suite à un aménagement de la taxe spéciale sur certains produits en matière plastique, a indiqué Mme Annick Soko, experte en fiscalité, lors d’une session d’explication du dispositif fiscal, organisée par la Cgeci, le Patronat ivoirien.   

Dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité et la protection de l’environnement, l’article 26 de l’annexe fiscale pour la gestion 2013, a institué une taxe spéciale à la charge des entreprises productrices et importatrices de sacs, sachets et films en matière plastique. 

Toutefois, le dispositif ne vise pas les autres produits en matière plastique, notamment les bouteilles en plastique alors même que lesdits produits ont également un impact potentiellement dangereux sur la santé humaine et animale, et causent d’énormes dégâts à l’environnement.

L’exposé des motifs mentionne qu’afin de corriger cette situation, il est proposé d’étendre la taxe spéciale sur certains produits en matière plastique à tous les emballages en plastique mis sur le marché par les importateurs et les industries locales.

Mme Annick Soko a rappelé que l’article 34 de l’ordonnance No 2021-480 du  28 décembre 2011 portant budget de l’Etat pour la gestion 2012, a institué le dispositif de la taxe spéciale sur les sacs et les sachets en matière plastique.

La taxe, dira-t-elle, était initialement fixée à 0,5 FCFA et due par les entreprises productrices. Mais, avec l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2013, le tarif de la taxe est fixé à 50 Fcfa par Kg de sac, sachet et film en matière plastique et due par les entreprises productrices et importatrices. 

L’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2022 intervient  dans un contexte sanitaire difficile marqué par la recrudescence des cas covid-19. La Cgeci et son partenaire ont opté pour une présentation du dispositif en mode virtuel. 

Adoptée par le parlement le 20 novembre 2021 et le 07 décembre par le Sénat, l’annexe fiscale est entrée en vigueur ce mardi 04 janvier 2022. Dans son ensemble, le dispositif contient 26 mesures. 

Le Patronat ivoirien note que l’annexe fiscale 2022 compte 16% de mesures visant la diminution de la pression fiscale et 31% favorisant une augmentation de la pression fiscale sur les contribuables.

Elle fait remarquer en outre que « 31% des mesures visent une rationalisation, un aménagement et une modernisation du dispositif fiscal, tandis que 23% des mesures prises visent de nouvelles dispositions et impositions ». 

Cette présentation a été l’occasion de présenter aux entreprises les différents changements intervenus dans l’ordonnancement fiscal, pour leur permettre une meilleure appropriation de ces mesures nouvelles dans les activités économiques.

Au sein des cadres d’échanges  avec l’Administration, la CGECI a souvent rappelé que le bilan de la concertation entre les autorités fiscales et le secteur privé  ces dernières années, reste mitigé. Très peu de mesures proposées par le secteur privé et à fort impact sur la compétitivité des entreprises ont été prises en compte par l’administration. 

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, appelle de ce fait, de tous ses vœux, à l’avènement d’un système fiscal compétitif et attractif pour le développement du secteur privé ivoirien.

Côte d’Ivoire: une taxe de 3% sur la publicité des entités audiovisuelles non-résidentes

L’annexe fiscale pour l’année 2022, en Côte d’Ivoire, Institue en son article 20, une taxe sur la communication audiovisuelle, au taux de 3%, sur la publicité diffusée sur le territoire ivoirien par des chaînes de télévision et de radio d’entreprises non-résidentes.

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, le Patronat ivoirien) a sacrifié à la tradition, en entamant l’année avec la présentation générale des nouvelles dispositions  de l’annexe fiscale à la loi des Finances 2022 à l’attention des entreprises du secteur privé.

La présentation du dispositif fiscal a été faite par Mme Annick Sako, experte en fiscalité au Cabinet Mondon Conseil International, une structure partenaire de la Cgeci. Elle a précisé que « la charge de cette taxe incombe à l’annonceur ». 

Dans l’exposé des motifs, le législateur fait observer que « le Code général des impôts prévoit en son article 421, une taxe spéciale dite taxe sur la publicité, quels qu’en soient le support et le mode de financement ».  

Cette taxe prélevée au taux de 3 %, est due par les régisseurs des messages publicitaires ou à défaut, par les personnes qui en assurent la diffusion, mentionne le texte de l’annexe fiscale 2022. 

Cependant, « il est constaté que la publicité diffusée sur le territoire ivoirien par des chaînes de télévision et de radio d’entreprises non-résidentes en Côte d’Ivoire, n’entre pas dans le champ d’application de la taxe sur la publicité ». 

« Au regard de la distorsion de concurrence que crée cette situation dans le secteur de la publicité, il est proposé d’instituer une taxe spéciale dite « taxe sur la communication audiovisuelle » sur les messages publicitaires des entreprises non-résidentes, diffusés en Côte d’Ivoire », souligne le texte.  

Cette taxe est due par le diffuseur en Côte d’Ivoire de ces messages publicitaires, quel que soit le moyen de diffusion, au tarif de 20 000 francs par heure ou fraction d’heure de publicité diffusée, poursuit le dispositif fiscal, qui relève que « les recettes attendues sont estimées à 3,9 milliards Fcfa ».

Adoptée par le Parlement le 20 novembre 2021 et le 07 décembre par le Sénat, l’annexe fiscale est entrée  en vigueur ce 4 janvier 2022. Elle se singularise par l’absence de mesure forte en faveur des entreprises et par la volonté manifeste de l’Etat d’optimiser ses recettes budgétaires. 

Guinée : la junte promulgue par ordonnance la loi de finances 2022

Le budget prévisionnel de l’Etat guinéen pour cette année a été arrêté à un plus de 26 000 milliards de francs guinéens, soit environ 2,6 milliards de dollars.En l’absence d’un parlement ou d’une institution équivalente, Mamady Doumbouya fait recours aux ordonnances pour gouverner. Le président de la transition a ainsi promulgué, hier soir, l’ordonnance O2021/0011/PRG/CNRD/SGG du 31 décembre 2021 portant loi de finances 2022.

Pour cette année, le budget de l’Etat est ainsi fixé, en recettes, à un total de vingt-six mille soixante-trois milliards sept cent quatre-vingt-cinq millions sept soixante-trois mille six cent onze francs guinéens (26063 785 763 611 GNF).

En dépense, le montant prévisionnel est de trente mille six cent sept milliards six cent cinquante-six millions cent vingt-cinq mille soixante-huit francs guinéens (33607 656 125 068 GNF).

Le déficit budgétaire s’élève ainsi à un peu plus de quatre mille milliards de francs guinéens.

Sénégal : lancement des travaux du port de Ndayane

L’infrastructure destinée à décongestionner le port de Dakar va coûter 3000 milliards FCFA.Le Sénégal veut retrouver sa place de leader portuaire en Afrique de l’Ouest. Avec le port multifonctionnel de Ndayane, dont la première pierre a été posée, lundi soir, par le chef de l’Etat Macky Sall, Dakar veut aussi avoir une meilleure position sur les routes du commerce maritime mondial.

Prévue sur une superficie 1200 hectares, l’infrastructure aura un terminal de conteneur de 300 hectares, un chenal maritime de 5 km et la construction d’une profondeur de 18 m dimensionnée pour accueillir des post-Panamax (navires de dimensions maximum) et des navires de 336 m de long. Elle va coûter 3000 milliards FCFA financés par l’entreprise émiratie Dubaï Port World (DPW).

« Avec ce port, nous allons relever trois défis », à savoir décongestionner le port de Dakar et ses environs, donner une impulsion au transport de marchandises, et développer la logistique et le fret maritime au Sénégal, a indiqué Macky Sall.

Se focalisant sur l’importance du port en eaux profondes de Ndayane, situé sur la Petite Côte, il a rappelé que 95 % des échanges commerciaux de son pays, 80% des hydrocarbures et 65% des autres trafics du Mali passent par le port de Dakar.

A propos de la société chargée de la gestion du terminal à conteneurs du port, le président Sall a affirmé : « Nous en sommes actionnaires à 40 %, et DP World à 60 % ».

Quelque 25.000 emplois vont être créés pour la première phase des travaux du port de Ndayane contre 100.000 à 250.000 employés à long terme.

Af’Sud : publication du rapport d’enquête sur la corruption

Le président de la Commission d’enquête et juge en chef par intérim Raymond Zondo soumettra mardi au président Cyril Ramaphosa un premier rapport sur les conclusions de son panel sur la corruption au sommet de l’Etat durant le mandat de l’ancien président Jacob Zuma.« La remise de la première partie du rapport aura lieu à l’Union Buildings de Pretoria à 15h30 (13h30 GMT) demain, le 4 janvier », a indiqué la présidence lundi.

La deuxième partie devrait être remise à la fin du mois, et la dernière partie sera prête le mois prochain. Les plateformes numériques de la présidence diffuseront en direct la cérémonie de remise, ajoute le communiqué.

Conformément à une ordonnance du tribunal datant du 28 décembre 2021, le président a jusqu’au 30 juin de cette année pour soumettre le rapport au Parlement ainsi qu’une indication de ses intentions concernant la mise en œuvre des recommandations de la commission, a déclaré la présidence.

« Comme le président l’a indiqué à la Cour, ce n’est qu’une fois le dernier rapport reçu qu’il sera possible d’avoir une vision complète des implications du rapport et d’élaborer un plan de mise en œuvre des recommandations », a-t-elle ajouté.

Toutefois, le gouvernement a annoncé vendredi dernier que M. Ramaphosa avait décidé que chaque partie du rapport serait rendue publique immédiatement après que la commission la lui ait soumise.

Côte d’Ivoire: la croissance économique estimée à 6,5% en 2021

La croissance économique de la Côte d’Ivoire s’est établie à 6,5% en 2021 contre environ 2% en 2020, a indiqué vendredi le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, dans un message de vœux du nouvel an à la Nation.

 « Notre plan de riposte économique et sanitaire, combinés à la résilience de notre économie, a permis de contenir l’effet de la pandémie de Covid-19 avec un taux de croissance économique positive d’environ 2% en 2020 et 6,5% en 2021 », a déclaré M. Alassane Ouattara. 

Le président ivoirien a assuré que « cette dynamique se poursuivra en 2022 avec un taux de croissance projeté à environ 7% », profitant pour saluer les efforts du Premier ministre Patrick Achi et du gouvernement ainsi que l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre la Covid-19. 

À la date d’aujourd’hui, dira-t-il, près de 15 millions de doses de vaccins anti Covid-19 ont été reçues et plus de 7 millions de doses administrées dans le pays, tout en prévenant que la Covid-19 est toujours présente avec la recrudescence de cas positifs en Côte d’Ivoire.

M. Ouattara a souligné pour l’année 2022, le gouvernement ciblera ses actions sur trois priorités.  Premièrement, la transformation de l’économie, en allant plus loin et plus vite dans la transformation de l’économie en vue de l’amélioration des conditions de vie des habitants.

« C’est pourquoi, nous allons amplifier la modernisation de notre agriculture pour augmenter ses rendements et les revenus de nos producteurs, réduire le coût de la vie, et accélérer l’industrialisation par la transformation locale de nos matières premières », a-t-il ajouté.

« Notre seconde priorité pour cette année 2022 est l’emploi des jeunes et des femmes; et un accent particulier sera mis sur l’emploi de nos filles et de nos fils. Pour ce faire, le secteur privé sera d’une attention particulière », a-t-il poursuivi. 

De ce fait, le gouvernement mettra en place un programme pour accompagner et pour promouvoir les financement des PME, des startups et des jeunes entrepreneurs, a fait savoir le président ivoirien.

La troisième priorité, soulignera-t-il,  est la promotion de la culture de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques pour le bien-être des populations. L’Etat entend « bâtir une conscience nationale imprégnée des valeurs d’intégrité ». 

Secteur pétrolier ivoirien: le gisement « Baleine » entre en production en 2023

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé vendredi que le gisement pétrolier « Baleine », découvert en Côte d’Ivoire, entrera en production dès 2023 et sera le premier gisement zéro émission nette en Afrique, à l’occasion du nouvel an.

« Au cours de cette année 2021, nous avons fait une importante découverte de pétrole et de gaz. Le gisement Baleine, qui entrera en production, dès 2023, permettra d’augmenter notre production de pétrole et de gaz », a déclaré M. Alassane Ouattara. 

Cette manne pétrolière devrait permettre de « fournir une quantité adéquate de gaz au secteur de l’électricité », a dit M. Ouattara, qui a rappelé qu’au niveau du secteur de l’énergie, le pays avait connu des difficultés au premier semestre de l’année 2021 qui « sont derrière nous ».

« Cette importante découverte augure de belles perspectives pour notre pays en termes de ressources pour le financement des projets de développement, de formation de nos jeunes, de création d’emplois, et d’opportunités pour nos PME », s’est-il réjoui.  

Mozambique : vers la cession d’actifs de Vale à Jindal Group

La compagnie brésilienne possède notamment dans ce pays une mine de charbon qui pourrait tomber dans l’escarcelle du groupe indien.La cession d’actifs, évaluée à 270 millions de dollars, est soumise à l’approbation du ministère mozambicain des Ressources minérales et de l’Energie. Jindal Group, le potentiel acquéreur, est déjà actif dans le secteur minier au Mozambique.

Dans un communiqué, Eduardo Bartolomeo, Président Directeur Général de Vale, a déclaré que l’opération va « bénéficier aux communautés locales et au gouvernement ». La multinationale brésilienne veut désormais devenir un leader de l’exploitation minière à faible émission de gaz à effet de serre.

Année boursière 2021 : un excellent cru pour la BRVM

Malgré la persistance de la Covid-19, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a établi de nouveaux records cette année en franchissant le seuil des 6000 milliards F CFA de capitalisation du marché des actions.L’année 2021 a été faste pour la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Au 31 décembre 2021, la capitalisation de la bourse des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est établie à 6085,4 milliards F CFA. Au même moment, celle du marché des obligations a atteint 7247 milliards F CFA, soit des hausses annuelles respectives de 39,33 % et de 19,76 %.

Par ailleurs, l’indice BRVM 10, qui regroupe les dix plus grandes cotations de l’institution financière, clos l’année en hausse de 17,29 %. Le BRVM Composite, englobant l’ensemble des entreprises cotées, tire quant à lui le rideau avec une progression de +39,15 % par rapport à l’année 2020.

Ces résultats confirment, selon la bourse régionale, le cycle haussier entamé depuis les premiers mois de 2021 en rupture par rapport à la tendance baissière observée depuis 2016.   En outre, la valeur des transactions est évaluée ce jour à 722 milliards F CFA, soit une augmentation de 293 % par rapport à l’année 2020, se félicite la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières.

Dans la même dynamique, le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) sur le marché financier régional a également connu une hausse significative de ses activités. Celles-ci sont chiffrées, d’après la BRVM, 13.830 milliards F CFA d’actifs sous conservation, en hausse de 26 % par rapport à 2020.

De même, se réjouit la bourse régionale, les paiements de dividendes, d’intérêts et les remboursements d’obligations se sont élevés à 1477 milliards F CFA, soit une progression de 40 %. Les Règlements/Livraisons (R/L) sont évalués à 1463 milliards F CFA, soit le triple du niveau de l’année dernière.

« Ces performances témoignent du moral solide des investisseurs et de la résilience de la BRVM dont l’attractivité reste intacte malgré la crise sanitaire. En 2021, la BRVM se classerait dans le trio de tête des grandes bourses africaines en matière de performance des indices », se félicite la bourse régionale de l’Uemoa.

Maroc: Les transferts de la diaspora en forte hausse malgré la pandémie

En dépit de la crise Covid-19 et ses répercussions sur les économies, les transferts de la diaspora marocaine ont poursuivi leur hausse au cours des neufs premiers mois de 2021.En effet, les envois de fonds réalisés par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) se sont élevés à plus de 86,48 milliards de dirhams (8,2 millions d’euros) à fin novembre 2021, contre 61,29 milliards de DH (5,8 millions d’euros) une année auparavant, selon l’Office des changes.

Ces transferts ressortent ainsi en hausse de 41,1% ou de 25,187 milliards DH (1 euro = 10,47 DH), précise l’Office dans son bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de novembre.

Ce bulletin fait aussi état d’un excédent de la balance des échanges de services en hausse de 5,9% à plus de 59,94 milliards DH.

Dans le détail, les exportations se sont améliorées de 9,1% pour se situer à 127,5 milliards DH à fin novembre 2021, et les importations ont augmenté de 12% à plus de 67,55 milliards DH.

Les voyages, principale composante des échanges de services, ont affiché un solde excédentaire quasiment stable par rapport à fin novembre 2020. Par rapport au même mois de 2019, période avant la crise de Covid-19, ce solde a enregistré une nette baisse de 58,7%.

En effet, les recettes voyages se sont situées à 31,96 milliards DH à fin novembre 2021, contre 31,72 milliards DH à fin novembre 2020.

Quant aux dépenses, elles se sont établies à 9,8 milliards DH à fin novembre 2021 contre 9,58 milliards DH une année auparavant.

Le café vaut de l’or en Éthiopie

Au cours des cinq derniers mois, les exportations de grains de café ont rapporté plus de 515 millions de dollars américains au gouvernement éthiopien.L’Éthiopie est une terre de café. Dans ce pays de l’Afrique de l’Est, ce stimulant est généralement cultivé à flanc de montagne. Les recettes tirées du café ont augmenté de 240,81 millions de dollars lors des cinq premiers mois de l’année budgétaire éthiopienne par rapport à la même période de l’an dernier.

En valeur absolue, près de 140.000 tonnes de café ont été exportées, a annoncé ce mercredi l’Autorité éthiopienne du café et du thé (Ecta, sigle en anglais). Poursuivant, cette structure a informé que les objectifs en termes de volume et de revenus pour la période indiquée sont respectivement atteints à 123 et 114 %.

Jusque-là, l’Allemagne reste le principal marché du café éthiopien. Selon l’Ecta, 32.889 tonnes, soit 25 % du total du café exporté, ont été achetées par Berlin à 110 millions de dollars. L’Arabie saoudite (19.000 tonnes) et la Belgique (13.000 tonnes) complètent le podium des pays où s’exportent le mieux le café éthiopien.

Prix du thon: des mareyeurs appellent le gouvernement ivoirien à « revoir » la mesure

Le président des mareyeurs importateurs du port d’Abidjan, Touré Mamadou, a appelé mercredi le gouvernement à « revoir » la mesure de plafonnement du prix du Kg de thon, au risque de « tuer » les opérateurs, lors d’une conférence de presse.

Le gouvernement a « plafonné (le 22 décembre 2021) le prix du Kg du poisson garba (faux thon), toute taxe comprise, appliqué par les détaillants de « garbadrome » à 850 Fcfa dans le District autonome d’Abidjan et dans un rayon de 300 Km; et à 900 Fcfa au-delà ».  

« Supposons que l’armateur accepte de nous vendre à 400 F CFA le kg.  Pour sortir le poisson du port, le Kg nous revient au minimum 650 F CFA, alors d’où sort le plafonnement des prix ? Qui supporte la perte ? L’État va compenser ça comment ? », a lancé M. Touré.

Pour le président des mareyeurs importateurs, l’Etat devrait tenir compte des pertes consécutives à cette décision, qui selon lui est « une grave erreur » qui devrait être corrigée, c’est pourquoi les acteurs demandent au gouvernement de « revoir sa position ».

À ses côtés, M. Touré Mamadou, avait M. Patrick Zasso, un acteur du secteur, qui a martelé que « les frais de douanes et du port restent trop chers, voir impossibles », mentionnant que « le thon à lui seul a trois types de dédouanements », ce qui rend les choses plus difficiles pour ses opérateurs.

Cette décision du gouvernement intervient suite à l’affaire de pénurie de thon. Airon, un gros importateur a récemment déclaré, à en croire M. Zasso, qu' »il avait une pénurie de thon en Côte d’Ivoire alors que le moment ne s’y prêtait guère ». 

M. Touré a fait remarquer que « pour fixer un prix qui s’applique à tous, il aurait fallu associer tous les opérateurs », car le cours du « poisson est comme le dollar, c’est flexible, ça monte, ça descend,  quand il y a poisson, il y a son prix, quand il n’y a pas de poissons, il y a son prix ».

Il a fait observer que pour faire bouger un thonier ou un bateau, il faut dépenser 300 millions. En outre, ce sont les Français, les Chinois et les Coréens qui opèrent en mer pour approvisionner le marché ivoirien.

Le thon vendu en Côte d’Ivoire, indiquera-t-il, vient des Îles Seychelles, du Ghana, pays voisin à la Côte d’Ivoire ou du Sénégal. Une fois au port d’Abidjan, le thon subit « trois taxes » et si cette décision est maintenue il pourrait avoir une pénurie. 

Dans cet élan, le président des mareyeurs importateurs du port d’Abidjan, Touré Mamadou, a plaidé pour que l’Etat de Côte d’Ivoire « élimine les taxes sur le poisson thon » au risque de « nous arracher la filière », voire sortir les Ivoiriens de ce secteur. 

Abidjan abrite la Convention mondiale du cajou du 16 au 18 février 2022

Abidjan abrite du 16 au 18 février 2022, la 7e édition de la Convention mondiale (World cashew convention, WCC), couplée avec la 4e édition des Journées nationales des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (JNEC-CI).

L’annonce a été faite, jeudi, sur les bords de la lagune Ebrié, par M. Issa Traoré, le secrétaire général adjoint de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire  (AEC-CI), lors d’un point de presse, en présence de certains acteurs de la filière anacarde.

Ce symposium international vise à débattre des problématiques de la filière anacarde en Côte d’Ivoire et dans le monde autour du thème: « Soutenir la croissance du secteur de la noix de cajou en Afrique grâce à la transformation de la production et à l’exportation de la noix de cajou brute ».

Prévu du 16 au 18 février 2022, sur la route de l’aéroport d’Abidjan, les organisateurs attendent plus de 2000 participants, une cinquantaine d’entreprises qui exposeront leurs produits, 25 experts, sachants, chercheurs et panélistes. 

Comme pour les trois premières éditions des JNEC-CI, et au titre de son volet social, ce symposium sera aussi marqué par la décision de construction d’une école primaire dans une localité de la zone de production de la noix de cajou en Côte d’Ivoire, a-t-il dit.

Cet évènement sera organisé par le Bureau exécutif de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire, en collaboration avec la World cashew convention qui a décidé d’honorer la Côte d’Ivoire pour la seconde fois en abritant la 7e édition de cette conférence mondiale.

Le Commissariat général du symposium, s’inscrivant dans la politique gouvernementale de la transformation locale, avait mobilisé en épilogue à la Convention, 75 chefs d’entreprises et investisseurs issus du secteur mondial de la transformation de la noix de cajou. 

Après sa première délocalisation, en terre africaine en Côte d’Ivoire pour la 6e édition du 12 au 14 février 2020, Abidjan accueille la 7e édition. La rencontre de 2020 avait enregistré une participation de plus de 2500 personnes venues de 37 pays. 

Zimbabwe : 4 millions de dollars levés pour la prospection pétro-gazière

Invictus Energy, une firme australienne, auteure de la levée de fonds, va bientôt forer des puits dans le cadre du projet Cabora Bassa.Invictus Energy va dépenser 5,5 millions de dollars australiens, soit près de 4 millions de dollars américains, lors de sa campagne de forage. Deux puits dont Muzarabani-1 seront creusés au premier semestre 2022.

Au cours de cette année, la société australienne va notamment procéder à  « la finalisation du traitement des données de (son) étude sismique, la mise à jour de (son) fichier de prospects, et la conclusion de (son) processus d’amodiation », a déclaré ce mercredi Scott Macmillan, le Directeur Général d’Invictus Energy.

Selon le portail Oilprice.com, le gisement du projet Cabora Bassa est « l’un des cinq meilleurs sites de pétrole et de gaz en 2021 » avec des réserves évaluées à 9 mille milliards de pieds cubes de gaz naturel et 300 millions de barils de condensat. Les autorités zimbabwéennes ont approuvé, en août 2020, l’étude d’impact environnemental dudit projet.

Côte d’Ivoire: la pêche artisanale soumise à une licence

La loi en vigueur sur le secteur de la pêche et de l’aquaculture, en Côte d’Ivoire, contraint les acteurs de la pêche artisanale à l’obtention préalable d’une licence de pêche.

Ce dispositif est généralement ignoré par les acteurs du secteur. Pour amener les acteurs de la pêche artisanale à tirer profit dans le strict respect de la loi numéro 2016-554 du 26 juillet 2016 relative à la pêche et à l’aquaculture, des séances de sensibilisation ont été faites.

Et ce, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son projet Initiative Pêche Côtière en Afrique de l’Ouest (IPC-AO) en collaboration avec  le  Ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH).

Une séance de sensibilisation sur la nouvelle loi 2016-554 du 26 juillet 2016  qui régit le secteur de la pêche et de l’aquaculture a été ainsi organisée à l’intention d’une trentaine de transformatrices et de mareyeuses exerçant au débarcadère Mohamed VI de Locodjoro, à Abidjan.

La loi de 2016 est constituée de cinq titres, de quatorze chapitres et de cent vingt-et-un articles. Cette nouvelle disposition légale, en son article 38, contraint les acteurs de la pêche artisanale à l’obtention préalable d’une licence de pêche.

L’article 30, en outre, dispose que les produits de pêches transformés ou non sont soumis aux règles de contrôles sanitaire et vétérinaire. Cependant, l’article 32, lui met l’accent sur les activités de capture et de commercialisation qui sont soumis à certification.

Selon Armand Zegbeu, coordonnateur du projet IPC-AO, cette séance d’information et de sensibilisation vise à mieux faire connaitre des acteurs de la pêche artisanale, la loi qui régit ce secteur.

« La loi de 2016 vient pallier les insuffisances et les limites de la loi numéro 86-478 du 1 er juillet 1986 relative à la pêche. Il était important pour nous de mieux la vulgariser et la diffuser. (Car) Passée l’étape de la sensibilisation, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a-t-il insisté.

Les sociétés coopératives en activité au débarcadère de Locodjoro par la voix Marie Gisèle Kra, secrétaire générale de la coopérative des mareyeuses et transformatrice des produits halieutiques d’Abidjan, se sont félicitées de cette sensibilisation.

« Cette sensibilisation est la bienvenue car de nombreux acteurs de notre milieu ignorent l’existence d’une loi qui règlemente notre secteur d’activité. Nous souhaitons que l’accent soit mis sur les pêcheurs qui pour la plupart se comportent comme des hors la loi », a-t-elle dit.

Mme Anne Dago, première vice-présidente de la coopérative des mareyeuses et transformatrice des produits halieutiques de Côte d’Ivoire, a salué la vulgarisation de la loi relative à la pêche et à l’aquaculture, invitant les autorités compétentes à ériger le débarcadère de Locodjoro comme « l’unique point de débarquement des produits de la pêche artisanale d’Abidjan ».

Au terme de la sensibilisation, des cache-nez et un dispositif de lavage des mains acquis par le projet IPC –AO ont été offerts aux communautés et acteurs du secteur de la pêche exerçant sur le site du débarcadère de Locodjoro. L’objectif étant de freiner l’avancée de la pandémie de Covid-19.

Après l’étape de Locodjoro, le cap sera mis sur les sites de Zimbabwé, un quartier dans le Sud d’Abidjan, et de Sassandra (Sud-ouest ivoirien) en vue de sensibiliser les acteurs de la pêche artisanale de ces localités.

L’Ethiopie attire plus d’un milliard de dollars d’IDE en quatre mois

L’Ethiopie a obtenu plus d’un milliard de dollars d’Investissements directs étrangers (IDE) au cours des quatre premiers mois de l’année budgétaire en cours qui a débuté le 8 juillet 2021.La Commissaire éthiopienne à l’investissement, Lelise Neme, a déclaré mardi aux journalistes que « malgré le conflit, quelque 54 investisseurs étrangers ont investi 1,07 milliard de dollars dans les secteurs de la fabrication et des services au cours des quatre derniers mois de l’année budgétaire ».

Parmi eux, 33 investisseurs s’engagent dans le secteur manufacturier et 21 dans le secteur des services, a-t-on appris. « Cette performance a montré une augmentation de plus de 23 % par rapport à la même période de l’année fiscale précédente. La croissance à cet égard montre que les investisseurs étrangers ont pris conscience de l’avantage d’investir en Éthiopie », a observé Mme Neme.

La commission est encouragée par l’augmentation significative des investissements et par la façon dont les investisseurs perçoivent l’opportunité et l’énorme potentiel d’investir en Éthiopie. Les résultats obtenus en dépit du conflit dans le nord du pays sont satisfaisants et montrent que la plupart des investisseurs ont confiance dans l’environnement commercial du pays, a-t-elle ajouté.

Ethiopian Airlines remet en service le Boeing 737 Max

Trente-cinq mois après le crash de son Boeing 737 Max, Ethiopian Airlines annonce la remise en service l’appareil à partir du 1er février 2022.La décision d’Ethiopian renferme une charge symbolique très forte. En effet, la compagnie avait perdu un de ses Boeing 737 Max en mars 2019, quelques minutes après son décollage de l’aéroport d’Addis Abeba à destination de Nairobi (Kenya). La catastrophe avait fait 157 victimes entraînant à l’époque l’immobilisation au sol de tous les Boeing 737 Max dans le monde.

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam, a est revenu sur cette décision de remettre en service l’appareil après des mois d’une revue minutieuse des conditions de vol du moyen-courrier. Depuis sa base à Addis Abeba-Bole, les 737-8 pouvant accueillir 16 passagers en classe Affaires et 144 en économie seront déployés dans un premier temps vers les aéroports d’Istanbul en Turquie, Le Caire en Égypte, Khartoum au Soudan, Enugu au Nigéria, Entebbe en Ouganda, Moroni aux Comores, Nosy Be à Madagascar et Mahé aux Seychelles

Le dirigeant de la compagnie  s’est expliqué sur cette décision dans un communiqué. « La sécurité est notre priorité absolue chez Ethiopian Airlines et elle guide toutes les décisions que nous prenons et toutes les actions que nous menons. C’est en accord avec ce principe directeur que nous remettons maintenant le B737 Max en service, non seulement après la recertification par la FAA (Federal Aviation Administration), l’EASA d’Europe, Transport Canada, CAAC, ECAA et d’autres organismes de réglementation, mais aussi après la remise en service de l’avion par plus de 34 compagnies aériennes dans le monde ».

Le PDG d’Ethiopian d’expliquer que la décision a été mûrement réfléchie. « Conformément à notre engagement initial de devenir l’une des dernières compagnies aériennes à remettre le B737 Max en service, nous avons pris suffisamment de temps pour surveiller les travaux de modification de la conception et  plus de 20 mois de processus rigoureux de recertification. Nous avons veillé à ce que nos pilotes, ingénieurs, techniciens d’aéronefs, personnel de cabine soient confiants sur la sécurité de la flotte. Le modèle d’avion a accumulé plus de 275.000 vols commerciaux depuis la reprise de l’exploitation du B737 Max il y a un an », a déclaré Tewolde. « Ethiopian Airlines a mis en place un processus rigoureux et complet pour s’assurer que chaque avion dans le ciel est sûr. Dans le mois à venir, nous informerons les voyageurs des détails et des progrès réalisés », a-t-il ajouté. 

Transport aérien en Afrique : Près de 8,5 milliards de dollars de pertes en 2021

Les pertes devant être enregistrées par les compagnies aériennes du continent se chiffrent à 8,5 milliards de dollars en 2021, selon le dernier rapport de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa).Cette baisse de 49% de leur chiffre d’affaires comparée aux recettes obtenues en 2019, va plomber davantage un secteur déjà lourdement impacté par la pandémie de Covid-19. Des pertes légèrement en baisse par rapport à celles de 2020, qui s’étaient élevées à 10,21 milliards de dollars.

Selon l’Afraa, la fermeture des frontières durant plusieurs mois l’année dernière, la hausse des contaminations dans certains pays et l’apparition du nouveau variant ont considérablement réduit le nombre de voyageurs, affectant par ricochet la trésorerie de ces entreprises.

A titre d’exemple, elle cite les statistiques du trafic de passagers dont le volume a atteint 41,6% du niveau de 2019, entre janvier et novembre 2021. Les vols domestiques ont été les plus prisés avec 39% du trafic, contre 29,3% pour les vols intra-africains et 31,6% pour les liaisons internationales.

« La connectivité intra-africaine a atteint 78% des niveaux d’avant Covid-19 en octobre 2021 », a-t-elle précisé.

L’Association, qui regroupe 44 membres, souligne en outre que des aéroports comme ceux d’Abidjan et de Dakar ont légèrement dépassé leur niveau de connectivité de février 2020. « Pour 2021, nous estimons que les compagnies aériennes africaines transporteront 43 millions de passagers, soit environ 45% du trafic de 2019», estime-t-elle. Une situation très critique qui pourrait même menacer la survie de ces compagnies qui traversent une zone de turbulences, alerte l’Afraa.

Certaines d’entre, elles comme la Royal Air Maroc (RAM), Kenya Airways ou South African Airways, ont été obligées de licencier une partie de leurs effectifs et mettre en place des plans de relance avec le soutien des autorités étatiques.

Pour elle, le secteur devrait amorcer une reprise progressive à partir de 2022. Le trafic devrait même atteindre 67 millions de passagers cette année, soit une hausse de 55,81% par rapport aux prévisions de 2021.

Sénégal : l’histoire au service du tourisme

L’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) et la Place du souvenir africain ont signé, jeudi à Dakar, une convention visant à valoriser la destination Sénégal à travers l’histoire.Dans le long cheminement de son histoire, le Sénégal a produit de grandes figures. Ces hommes et femmes ont contribué par leurs idées, leurs prises de position et leur combat à la reconnaissance de la dignité de la race noire.

La Place du souvenir africain sert actuellement de rempart contre l’oubli de ce pan important du passé. Mieux, cet espace culturel, inauguré en juin 2009, va davantage promouvoir ces héros grâce au soutien de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT).

« Compte tenu des missions transversales de la Place du souvenir, il est prétentieux pour la culture à elle seule de faire bouger la place. Il nous faut donc des partenaires, des personnes ressources pour nous aider à conceptualiser, mais aussi à mettre en œuvre des projets qui vont rendre
la Place du souvenir africain plus attractive », a expliqué Ngakane Gningue Diouf.

Selon la Directrice Générale du lieu de mémoire, cette nouvelle initiative débutera autour du concept Jazz Africa. « Chaque mois, une figure du continent noir ou de la diaspora sera célébrée lors d’un concert de Jazz qui se tiendra à la Place du souvenir africain », a-t-elle expliqué, précisant que « ce concept n’est pas que du folklore, mais c’est une initiative qui va participer à la promotion touristique du Sénégal ».

Présidant la rencontre, le Directeur Général de l’ASPT, Pape Mahawa Diouf, a salué cette action dont le but est de conjuguer les efforts pour la valorisation de la destination Sénégal.

« Grâce à cette convention, nous allons, ensemble, mettre en tourisme ce bel édifice qu’est la Place du Souvenir, à travers une programmation destinée à la rendre attractive toute l’année. A cet effet, nous nous focaliserons sur les événements qui drainent le plus de visiteurs à travers l’art, les festivals et toute une série d’activités communicationnelles. Nous valorisons également la Place du Souvenir avec l’installation prochaine d’un point d’information et d’orientation touristique », a indiqué M. Diouf.

Pour lui, l’histoire du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général séduit les touristes. Par conséquent, a-t-il indiqué, il revient à l’ASPT, à la Place du souvenir africain et aux différents acteurs de ce segment, d’analyser, de comprendre et de se positionner sur ce marché du tourisme culturel.

Pour y arriver, les professionnels du voyage et du tourisme devront davantage proposer une panoplie d’expériences de visites uniques et des excursions principalement motivés par des aspects du passé et la recherche de l’identité, a suggéré le Directeur Général de l’ASPT.