Royal Air Maroc et EL AL d’Israël signent un accord de partage de codes

La compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc (RAM) et El Al Israel Airlines ont signé, ce lundi à Tel Aviv, un accord de partage de codes (codeshare), en marge de la cérémonie du vol inaugural de RAM entre Casablanca et Tel Aviv, a été présidée par le Président Directeur Général de la compagnie marocaine, Abdelhamid Addou et le Directeur exécutif de la compagnie Israélienne, Avigal Soreq. Le partage de codes, effectif dès aujourd’hui, inclura, dans une première phase, les vols directs entre le Maroc et Israël opérés par les deux compagnies entre le Maroc et Israël. En effet, EL AL programme des vols réguliers reliant Tel Aviv et Marrakech à raison de trois rotations par semaine. Quant à Royal Air Maroc, elle vient d’inaugurer sa nouvelle route aérienne directe reliant Casablanca à Tel Aviv à raison de quatre fréquences dans un premier temps, pour passer rapidement à cinq vols par semaine, indique un communiqué conjoint des deux compagnies.

Cet accord permettra d’offrir aux clients des deux compagnies, plus d’options en termes d’horaires et de combinabilité entre Marrakech, Casablanca et Tel-Aviv et reliera les réseaux des deux compagnies avec des connexions plus fluides grâce à la possibilité d’enregistrement des passagers et bagages de bout en bout.

L’accord n’est qu’un premier jalon dans la coopération des deux compagnies qui se sont fixées comme objectif d’offrir à leurs clients, en partage de code, un choix de destinations plus large, des connexions plus pratiques au-delà des hubs des deux compagnies et une expérience client optimisée.

« Nous sommes très heureux de conclure ce partenariat important avec EL AL qui contribuera au renforcement de notre trafic, et permettra d’offrir à nos passagers une connexion à des destinations supplémentaires ainsi qu’un meilleur parcours client grâce aux correspondances optimisées et aux opérations d’enregistrement de bout en bout, avec une assistance internationale dans les aéroports des réseaux exploités par les deux compagnies », souligne Abdelhamid Addou, cité dans le communiqué.

« Nous nous réjouissons de ce partenariat conclu entre les deux porte-drapeaux officiels des deux pays dans le domaine du transport aérien », indique pour sa part le CEO de la compagnie israélienne EL AL, ajoutant que cette collaboration, « est une grande réalisation effectuée en un temps relativement court depuis la conclusion des accords d’Abraham qui ont permis d’instituer des relations officielles ».

Pour les Israéliens, « ce partenariat permettra une offre de voyages supplémentaire et diversifiée à des destinations au Maroc et en Afrique. Les Israéliens apprécient la destination touristique du Maroc et nous sommes convaincus que les Marocains seront également séduits par Israël en tant que destination touristique attrayante », a-t-il poursuit.

L’heure a sonné pour le secteur privé sénégalais (patronat)

Le Meds se félicite des belles perspectives économiques pour le secteur privé national.Les grands projets lancés par le gouvernement du Sénégal donnent espoir au secteur privé local. Cela fait dire à Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) que « heure a sonné pour le secteur privé » national.

« (…) après avoir longtemps mené la bataille pour un plus fort ancrage des entreprises nationales dans l’économie, et particulièrement sur les grands projets de l’Etat, s’ouvrent aujourd’hui de nouvelles voies de développement autour de grands projets et réformes en cours au plan national », a dit Mbagnick Diop à l’ouverture, ce samedi 12 mars à Dakar, de la 22e session de l’Assemblée générale du Meds.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, il a souligné que la Réforme du Code des investissements en cours devra donner une place prépondérante à tout acteur économique local désireux de s’engager pour la bataille économique du Sénégal.

 « Aussi, dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières, l’Etat du Sénégal entend promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main d’œuvre locale, des technologies et des capitaux locaux, dans toute la chaîne de valeur de cette industrie en mettant en place un Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL) qui a pour mission de coordonner et superviser l’élaboration du document de stratégie de contenu local et de veiller à la mise en œuvre de la stratégie de développement du contenu local, avec pour objectif d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030 », a poursuivi Mbagnick Diop.

Il a soutenu que sur un champ plus large, l’Etat en partenariat avec le secteur privé sénégalais mettra en place une nouvelle feuille de route à travers un document sur la nouvelle stratégie de développement du secteur privé qui prendra en charge toutes les problématiques de l’heure exprimées par les chefs d’entreprise.   

Partant de là, le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a promis d’associer « l’Etat à tous nos projets de construction de l’entreprise nationale à travers nos publications et les rencontres d’échanges qui seront organisées très prochainement ».

Selon Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social  (HCDS), le Meds s’illustre à longueur d’années par des initiatives hardies en faveur d’un dégel de l’environnement devant permettre aux opérateurs d’agir avec sérénité dans le respect des lois afin d’assurer une croissance inclusive gage d’une reprise, voire d’une embellie, dans la durée. 

« Au-delà de la symbolique, piloter une entreprise n’est pas une sinécure. Loin de là. Aux questions de fond que charrie la gestion s’ajoute la rareté d’une solidarité que le Meds érige en vertu cardinale et cultive dans les rapports entre membres pour résister aux assauts d’une conjoncture pas toujours souriante », a-t-elle dit en ouvrant l’Assemblée générale du Meds.

L’alphabétisation au cœur des marchés d’Abidjan

Quelque 1500 femmes, opérant dans la capitale économique ivoirienne, ont été formées dans le cadre d’un programme mis en place par l’Unesco et Nestlé Côte d’Ivoire.Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée mardi dernier, Dr Yves Sagou, Coordonnateur des programmes d’alphabétisation au Bureau de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais) à Abidjan, a soutenu que « ce projet (est déroulé) pour permettre à toutes les femmes travaillant dans les marchés de bénéficier d’une alphabétisation fonctionnelle, en temps réel, mais surtout basée sur les Technologies de l’information et de la communication (Tic) ».

Il s’exprimait en marge d’un panel sur le thème « Briser les barrières pour l’autonomisation des femmes » tenu ce vendredi au sein de la fabrique de la filiale du groupe agroalimentaire de Yopougon Zone industrielle, dans l’Ouest d’Abidjan.

Dans son propos, M. Sagou a informé que « des téléphones portables qui ont une application dénommée Alphatic, permettant aux femmes d’apprendre même étant dans les marchés » sont distribués aux cibles. Celles-ci, a-t-il ajouté, sont aidées en cas de difficulté par des formateurs.

Les alphabétiseurs disposent de deux heures par semaine en présentiel pour rencontrer les femmes ayant besoin d’assistance. Regroupés en ONG (Gatic), ils ont reçu le prix international d’alphabétisation Conficius. C’est la plus grande distinction dans ce domaine à travers le monde.

Ce programme d’alphabétisation par les Tic, initié par l’Unesco et Nestlé depuis 2017, a permis de former 1500 femmes dans les marchés d’Abidjan. D’après Dr Yves Sagou, c’est « un très grand succès sur le plan international ».

Au terme des apprentissages, les évaluations effectuées par des experts externes ont montré que « les chiffres d’affaires des auditrices ont augmenté parce qu’elles savent maintenant lire et calculer », s’est réjoui le Coordonnateur des programmes d’alphabétisation au Bureau de l’Unesco à Abidjan.

Le partenariat avec l’organisme onusien, a déclaré Thomas Caso, le Directeur Général de Nestlé Côte d’Ivoire, vise à « autonomiser davantage » ces femmes. La société agroalimentaire travaille sur les marchés avec 20.000 femmes appelées les “ Mamies ”. Selon lui, 85% d’entre elles n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école.

Nestlé Côte d’Ivoire est convaincue que cette formation booste les activités commerciales de ces dames. Au niveau mondial, le groupe agroalimentaire dit agir pour aider les femmes à briser le plafond de verre.

« Ce ne sont pas seulement les hommes qui ont du talent. Même chez nous, il faut s’assurer qu’on fasse le maximum pour faciliter l’accès des femmes au pouvoir », a expliqué M. Caso.

A la fabrique de Yapougon zone industrielle, Joëlle Abega est la directrice d’usine. Elle est la première femme à occuper ce poste en Afrique de l’Ouest et du Centre. Au sein de la filiale, des femmes gèrent également des portefeuilles importants.

Florence Tanoh, responsable des questions de genre au ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a au cours du panel indiqué qu’il existe encore dans son pays des obstacles à la promotion des femmes.

« Quand on interdit à une femme d’aller en mission, c’est une barrière », a-t-elle fait observer, non sans appeller les dirigeants d’entreprises à donner à cette frange de la population l’opportunité de se former et de performer.

La filiale du géant agroalimentaire suisse finance ce programme à travers sa marque Maggi. Le ministre de l’Éducation et l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a lancé en septembre 2021 à Abidjan la phase 4 du projet d’alphabétisation fonctionnelle par les Tic visant 400 commerçantes.

Crise ukrainienne: évaluation des systèmes alimentaires ivoiriens

La FAO aide la Côte d’Ivoire à « repenser » son mode d’approvisionnement en céréales.Le Bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Abidjan a initié, ce vendredi 11 mars, un atelier sur l’évaluation des systèmes alimentaires en Côte d’Ivoire dans un contexte de guerre Russie-Ukraine qui agit sur les cours des matières premières.

La rencontre implique les acteurs étatiques, les chercheurs, la société civile et les partenaires au développement.

L’atelier a été ouvert par Mme Viviane Gossan Coulibaly, qui représentait le ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République ivoirienne, Abdourahmane Cissé. Elle a salué cette évaluation des systèmes alimentaires du pays soutenue par l’Union européenne.

Samy Gaiji, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire a fait savoir que cette consultation générale vise à regarder de manière rétrospective les systèmes alimentaires du pays sur toute la chaîne, depuis les producteurs jusqu’aux consommateurs.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, est « très dépendante des importations en céréales. Or, aujourd’hui, on a des prix à la tonne de 420 euros, soit plus de 100% d’augmentation il y a un an. Et ce, en raison de la guerre Ukraine-Russie ».

C’est pourquoi, cet atelier devrait permettre de « repenser le mode d’approvisionnement en céréales », en valorisant entre autres, le mil, le sorgho, le Niébé, a poursuivi M. Gaiji.

Il a rappelé que depuis les années 80, la Côte d’Ivoire est dépendante des importations, ce qui expose l’Etat à des fluctuations des cours des matières premières qui ont flambé à la suite de la crise sanitaire de la Covid-19.

« On a une estimation de 60 à 80% de la consommation nationale basée sur les importations », a-t-il indiqué, soulignant que pour le riz et le tilapia, « les chiffres ont fluctué entre 600 ou plus de milliards de Fcfa de dettes » à cause de leurs importations.

Pour lui, le pays doit travailler à sa souveraineté alimentaire grâce à la disponibilité des aliments et leurs coûts abordables. Ce débat est porté avec l’Union européenne (UE) qui finance des projets au profit de la Côte d’Ivoire.

« Il est par exemple logique d’atteindre un niveau d’autonomie de la production de riz et de tilapia en Côte d’Ivoire à hauteur de 80% et on peut être exportateur comme nous l’avions été dans les années 80 pour le riz », a dit Samy Gaiji, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.

Son collègue Mahana Zoungrana, chargé des politiques agricoles à la FAO-Côte d’Ivoire, a relevé que les difficultés sont relatives au mode de production qui sont très extinctives et qui ne sauvegardent pas la forêt.

Il a mentionné aussi les technologies de production, de conservation, de transformation et les techniques liées à la combinaison des aliments qui ne sont pas bien maîtrisées par les acteurs.

L’évaluation des systèmes alimentaires ivoiriens est sollicitée par le gouvernement et a bénéficié de l’appui financier de l’UE, de l’assistance technique de la FAO et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).

Les résultats de la consultation enrichiront la feuille de route de la Côte d’Ivoire qui a été présentée dans le cadre du Sommet mondial des systèmes alimentaires initié par le Secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, en septembre 2021 à New-York.

La BCEAO dément une dévaluation du franc CFA

L’information diffusée le 9 mars sur les réseaux sociaux est fausse,
annonce la Banque centrale.La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dément fermement à travers un communiqué, une information diffusée sur les réseaux sociaux annonçant la dévaluation du franc CFA.

L’information diffusée  le 9 mars 2022 sur les réseaux sociaux est fausse, annonce la Banque centrale qui précise que le taux de change entre l’Euro et le FCFA demeure inchangé, à savoir 1 euro = 655,957 FCFA.

Elle rappelle également que les taux de change officiels des principales devises sont publiés quotidiennement sur son site internet consultable sur www.bceao.int dans la rubrique Statistiques – « Cours des devises contre Franc CFA ».

La BCEAO invite par conséquent les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu’aux seules voies de communication officielles usuelles de l’Institut d’émission.

A cet égard, elle rappelle que tous ses communiqués sont publiés sur son site internet, ainsi que dans la presse écrite et audiovisuelle officielle des Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).

La BCEAO, affirme qu’elle, se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’UMOA.

Créée par la France alors puissance coloniale en 1945, le franc Cfa s’appelait initialement Franc des Colonies Françaises d’Afrique. Quinze ans plus tard, à la faveur des indépendantistes de ces colonies, il devient le Franc de la Communauté financière africaine en Afrique de l’Ouest et Franc de la Coopération financière en Afrique centrale dans la région du même nom.

En plus des Comores, le Franc Cfa est utilisé par les citoyens de douze autres pays africains de l’Ouest et du Centre du continent.

Les premiers réunis au sein d’une Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur Institut d’émission est la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), créée en 1962 et dont le siège est à Dakar.

Les seconds organisés dans le cadre d’une Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Eux aussi disposent d’un l’institut d’émission : la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), créée en 1972 et dont le siège est à Yaoundé.

Sénégal : l’encadrement des jeunes, gage d’un emploi décent (étude)

Les programmes mis en œuvre par la Convention nationale Etat-Employeur pour promouvoir l’emploi des jeunes permettent aux bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.Le constat est sans équivoque. Les résultats d’une étude menée au Sénégal par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) montrent que les jeunes ayant bénéficié des programmes de formation et d’emploi réussissent mieux leur entrée dans la vie professionnelle.

Selon les conclusions de ce travail, présentées ce jeudi à Dakar au cours d’un atelier, cette observation se vérifie notamment dans le secteur industriel et celui des services. Pour les chercheurs, ces deux domaines seront, à l’avenir, les principaux pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Par ailleurs, l’étude prouve que le « contrat de solidarité », un programme de stage pédagogique dans les établissements d’enseignement privé, permet aux jeunes d’avoir 4 à 6 % plus de chance d’accéder à des emplois décents dans le secteur des services comparés à ceux qui n’ont pas subi ladite formation.

De même, le « stage d’apprentissage », qui se fait en alternance entre l’entreprise et le centre de formation, offre aux bénéficiaires 4,5 % à 7,2 % plus de chance de décrocher un bon emploi dans les mêmes secteurs.

En outre, souligne le rapport, le « stage d’adaptation », visant l’acquisition d’expérience professionnelle, augmente de 4,8 % à 7,2 % les chances des bénéficiaires d’accéder à un meilleur emploi par rapport aux non-bénéficiaires.

Quant au « stage d’incubation », il participe, d’après la recherche, à l’encadrement, l’assistance et au parrainage des jeunes en poste d’agent de maîtrise. Cette pratique booste de 4 % à 7,2 % les possibilités des bénéficiaires d’accéder à un emploi de meilleure qualité.

Enfin, note l’étude, le « contrat d’essaimage », qui œuvre pour la formation et l’orientation des individus pour la création d’entreprises, croît les chances de succès dans la création pour les jeunes bénéficiaires dudit programme.

Partant de ces constats, les auteurs de l’étude exhortent les autorités à mener plusieurs actions pour répondre à la demande des milliers de jeunes qui rejoignent chaque année le marché du travail. Parmi ces recommandations figurent entre autres le développement de politiques de promotion de l’emploi orientées vers les secteurs de croissance et le renforcement de la collaboration entre l’État et le secteur privé.

Guerre en Ukraine : pénurie de pétrole au Nigeria 1er producteur africain

Bien qu’il soit le premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria importe paradoxalement la quasi-totalité de son kérosène.Le transport aérien est le premier secteur touché par cette pénurie de carburant au Nigeria. Plusieurs compagnies aériennes du pays ont annulé leurs vols faute de kérosène. Les prix mondiaux du combustible ont atteint leur plus haut niveau depuis près de 14 ans à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Plusieurs avions sont cloués à l’aéroport de Lagos et Abuja à cause du manque de kérosène. « Pour l’instant, nous ne savons pas quand le problème sera résolu, mais nous travaillons avec les autres compagnies aériennes et les fournisseurs de carburant pour trouver une solution », a déclaré un responsable de la compagnie aérienne Ibom Air.

Dana Air et Air Peace, deux autres compagnies sont confrontées à de réelles perturbations de leur trafic et un manque à gagner important. Ces deux compagnies ont reprogrammé plusieurs de leurs vols à cause de la pénurie de kérosène. L’essence et le gasoil pourraient aussi connaître une pénurie si la situation ne s’améliore pas.

Malgré ses réserves pétrolières, le Nigeria importe du carburant à tour de bras. La facture d’importation pétrolière du pays entre 2013 et 2017 était de 36,6 milliards dollars. Une situation qui s’explique par la vétusté des raffineries du pays notamment la compagnie nationale du pétrole, le Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) acteur majeur de l’industrie pétrolière nigériane.

Cette situation réduit le Nigeria à un producteur de brut vers l’étranger. Le pays exporte son pétrole vers l’étranger à cause du manque de raffineries locales capable de l’exploiter pour en extraire les différentes composantes dont le kérosène.

L’Afrique doit sortir grandie de la Covid-19 (Paul Kagame)

Le président rwandais estime que le moment du sursaut économique est venu pour le continent noir.Le nouveau coronavirus a mis à nu le retard de l’Afrique. À l’occasion de la 8e session du Forum régional africain sur le développement durable, tenue récemment à Kigali, le chef de l’État rwandais a invité ses pairs du continent à tout faire pour atteindre les objectifs du programme 2030 de l’Organisation des nations unies (Onu) et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA).

À en croire Paul Kagame, l’Afrique doit s’approprier ces deux documents stratégiques pour relever les défis du futur. Malgré l’impact de la Covid-19 sur l’économie et la santé du continent noir, le développement durable n’est pas une utopie, d’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Pour arriver à bon port, « l’Afrique doit nouer des partenariats et renforcer les capacités de fabrication de vaccins et de produits pharmaceutiques », a déclaré M. Kagame persuadé que les pays africains sont maîtres de leurs destins.

De son côté, Amina J. Mohammed, Secrétaire Générale adjointe de l’Onu, a indiqué que l’Afrique doit mobiliser des ressources internes pour financer son développement avec notamment la modernisation des systèmes de santé.

La Représentante de l’OIF pour l’Afrique de l’Ouest en visite à Abidjan

La Vietnamienne Thi Hoang Mai Tran est dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire dans le but d’expliquer la méthode de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour financer des projets au profit des populations.La 12e édition du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa) réunit l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine. En marge de ce rendez-vous culturel majeur, Thi Hoang Mai Tran a été reçue par Bernise N’Guessan.

Selon une note d’information, une rencontre entre la Représentante de l’Organisation Internationale de la Francophonie  pour l’Afrique de l’Ouest et la Secrétaire Générale par intérim de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) a eu lieu vendredi dernier.

Celle-ci a permis à l’OIF d’exposer ses stratégies de financement de projets. Après quoi, Bernise N’Guessan a marqué l’entière disponibilité de la CNF à s’y conformer dans une approche participative.

Au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de la Francophonie et des Médias, porte-parole du gouvernement, la Secrétaire Générale par intérim a remercié son hôte pour sa visite.

La 12e édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa) a officiellement été ouverte samedi dernier par le Premier ministre Patrick Achi. Elle s’achève ce vendredi 12 mars 2022.

Rebond de la croissance économique de l’Afrique de l’Est

L’assouplissement des restrictions liées à la Covid-19 font partie des facteurs qui ont boosté la croissance économique de la région.La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a connu une embellie économique l’année dernière. Sa croissance a atteint une moyenne de 4,2%, informe le Comité des affaires monétaires de la région dans un rapport publié à l’issue sa 25e réunion ordinaire.

Les participants à cette réunion tenue en visioconférence présidée par le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Patrick Njoroge, ont déclaré que la croissance est largement soutenue par l’assouplissement des restrictions de la Covid-19, les investissements publics et les bonnes performances des secteurs de l’agriculture, des services, de la construction et de la fabrication.

« La croissance dans la région devrait s’améliorer, soutenue par une reprise de l’activité économique mondiale avec l’assouplissement des mesures de confinement et la mise en œuvre soutenue de mesures de soutien à la croissance. Les risques de dégradation restent élevés en raison du ralentissement de la croissance mondiale, de la montée des tensions géopolitiques et de l’augmentation des produits de base », a déclaré le comité dans un communiqué.

Cependant, il a indiqué que des progrès doivent encore être réalisés dans les systèmes de paiement transfrontaliers et convenu de poursuivre les initiatives d’interopérabilité au niveau national et de renforcer le système de paiement de l’Afrique de l’Est.

Les États membres de la CAE sont le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda. Le comité monétaire est composé de gouverneurs des banques centrales de ces pays respectifs.

Sénégal : renforcement du financement des startups

La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ) a lancé, ce mardi à Dakar, le programme « Juuniy Gaïndé » (mille Lions, en langue wolof) doté de 10 milliards F CFA pour soutenir les entrepreneurs.Ce nouveau dispositif « va accompagner des entrepreneurs qui seront sélectionnés dans le portefeuille de la Der/FJ. Ils bénéficieront d’un financement allant de 5 à 10 millions F CFA pour leur permettre de devenir de futurs champions », a déclaré le ministre, délégué général de la Der/FJ, Papa Amadou Sarr.

S’exprimant lors de la célébration des quatre ans de son institution, M. Sarr a fait savoir qu’une équipe dédiée au sein de la Der/FJ se chargera du nouveau programme. L’objectif étant, d’après le délégué général, de s’assurer qu’il soit effectif et exécuté dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais.

« Juuniy Gaïndé » couvrira l’ensemble du territoire national. Sa mise en œuvre tient compte de la mutualisation des programmes et dispositifs existants de la Der/FJ et ses partenaires pour une rationalisation des actions et une cohérence d’ensemble, informe un document présentant le projet.

Ce nouvel outil sera basé sur la structuration autour des besoins spécifiques des bénéficiaires, un financement dédié à l’exécution du projet sous forme de prêts et un package complet de services non financiers pour préparer, former et accompagner en vue de favoriser la viabilité économique et la durabilité des entreprises.

« Juuniy Gaïndé » est exclusivement réservé aux jeunes sénégalais âgés entre 18 et 35 ans, porteurs d’un projet innovant et/ou sont en activité dans un des secteurs prioritaires de l’économie. En outre, les potentiels bénéficiaires doivent avoir une expérience significative dans le secteur d’activité du projet, disposer de compétences techniques et être engagés et disponibles à suivre une formation.

La célébration des quatre ans de la Der/FJ a aussi été l’occasion pour lancer le programme DIGI PME qui œuvre pour la digitalisation des startups qu’elle finance.

De même, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes a mis en place un autre programme intitulé « Jeune professionnel de la Der ». Il consiste à former, accompagner, incuber et donner des expériences à des jeunes sénégalais et étrangers afin d’en faire de futurs champions. « D’autres produits seront lancés à partir d’avril 2022 », a indiqué Papa Amadou Sarr.

Aviation : Ethiopian Airlines s’offre cinc Boeing 777-8 cargo

Ethiopian Airlines a signé un protocole d’accord avec Boeing pour l’achat de cinq 777-8 Cargo, le bimoteur le plus récent et le plus économe en carburant du secteur.

L’accord portant sur la commande du 777-8 Cargo permettra à Ethiopian Airlines de répondre à la demande mondiale croissante de fret à partir de son hub d’Addis-Abeba et de se positionner pour une croissance durable à long terme, a déclaré lundi le transporteur aérien dans un communiqué.

« Nous sommes heureux de signer ce protocole d’accord avec notre partenaire de longue date Boeing, qui nous permettra de rejoindre un groupe restreint de compagnies aériennes clientes de lancement de la flotte », a déclaré Tewolde Gebremariam, le PDG d’Ethiopian Airlines, dans le communiqué.

La vision 2035 d’Ethiopian Airlines prévoit de développer son service de fret et de logistique pour devenir l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de logistique multimodale sur tous les continents.

« A cet effet, nous augmentons notre flotte d’avions cargo dédiés avec des avions de dernière technologie, économes en carburant et respectueux de l’environnement du 21ème siècle », a ajouté le PDG du groupe.

Par ailleurs, Gebremariam a déclaré que la compagnie aérienne avait déjà commencé la construction du plus grand terminal de hub de commerce électronique en Afrique.

« Les nouveaux 777-8 Cargo joueront un rôle déterminant dans ce long parcours de croissance », a-t-il poursuivi.

Les services de fret d’Ethiopian Airlines couvrent actuellement plus de 120 destinations internationales dans le monde entier, avec des capacités de soute et des services de fret de qualité.

Maroc: la loi de la concurrence expliquée aux médias

Un atelier de sensibilisation des médias au droit et à la politique de la concurrence a été organisé, lundi, à Rabat, à l’initiative du Conseil de la Concurrence.Organisé en partenariat avec la Banque mondiale et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), cet atelier a rassemblé une brochette de journalistes des différents supports médiatiques. Différents sujets ont été débattus lors de cette rencontre, notamment le rôle des médias dans les affaires de concurrence, les objectifs, pouvoirs et outils du Conseil de la concurrence, ainsi que des considérations pratiques sur l’accès à l’information.

Selon le président du Conseil de la Concurrence, Ahmed Rahhou, cet atelier vise à expliquer la loi de la concurrence, la loi de la protection du consommateur, ainsi que le rôle du Conseil de la concurrence.

Il a aussi pour objectif de mettre en exergue la manière de formation des prix et les domaines où l’État intervient dans les prix, en vue de faire comprendre des données et une grille de lecture à la presse pour comprendre les décisions du Conseil et mieux informer les citoyens.

Pour lui, le but ultime du Conseil consiste à assurer une concurrence saine et loyale et la protection du consommateur, notant que cela permet d’avoir des produits disponibles, le meilleur produit possible et le meilleur prix.

Seule une concurrence loyale garantit cela, a-t-il assuré, ajoutant à cet égard que le Conseil est une institution indépendante chargée de garantir l’équité dans les relations économiques, à travers l’analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés.

Pour sa part, le secrétaire général du Conseil, Mohamed Abouelaziz a rappelé les principes de l’économie de marché, à savoir la liberté d’entreprendre, le libre jeu de la concurrence, la fixation des prix par le libre jeu de l’offre et de la demande.

Dans ce sens, il a indiqué que ces libertés doivent s’exercer selon des règles qui garantissent la loyauté de la concurrence, d’où le rôle du Conseil.

Évoquant la mission de régulation du Conseil, M. Abouelaziz a affirmé que le Conseil dispose d’un pouvoir décisionnaire vis à vis des pratiques anticoncurrentielles, notamment les ententes et les abus de domination, et aussi contre les pratiques de prix abusivement bas et les concentrations économiques.

La responsable du programme IFC au Maroc, Ghita Hanane a, de son côté, souligné que le nouveau modèle de développement a accordé une importance particulière au renforcement du partenariat, ce qui implique de garantir des règles stables et impartiales à tous les opérateurs économiques.

Ces derniers doivent pouvoir trouver un partenaire de confiance dans l’administration publique, un fonctionnement sain et une concurrence loyale, qui sont considérés comme des conditions préalables pour encourager les initiatives du secteur privé, a-t-elle fait valoir.

Elle a réitéré l’engagement de la Banque mondiale à accompagner le Royaume dans son développement et le bien-être de ses citoyens.

Rabat abrite une conférence sur l’intelligence artificielle au service de nouveaux modèles de développement

« L’intelligence artificielle au service de nouveaux modèles de développement », est le thème d’une conférence qui aura lieu, mardi à Rabat, dans le cadre du programme d’étude et d’évaluation des besoins du continent africain en matière d’Intelligence artificielle (IA) réalisé par l’UNESCO auprès de 32 pays africains.Organisé à l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P)- Campus de Rabat, en partenariat avec la Fondation OCP et le Centre international d’intelligence artificielle du Maroc « Ai Movement », ce conclave mettra en relief les apports potentiels de l’IA au continent africain et à l’élaboration de nouveaux modèles de développement adoptés par le Maroc et d’autres pays de l’Afrique, selon un communiqué conjoint des organisateurs.

La conférence abordera le sujet de « L’Intelligence Artificielle au service de nouveaux modèles de développement » et, en particulier au Maroc qui a élaboré un « Nouveau Modèle de Développement », afin de favoriser une croissance globale et inclusive plaçant le citoyen au cœur de ce modèle, libérer les énergies, restaurer la confiance et accélérer la marche vers le progrès et la prospérité pour tous en accordant un intérêt particulier à la jeunesse, selon la même source.

En 2018, l’UNESCO, l’Office chérifien des phosphates (OCP) et l’UM6P avaient initié une réflexion stratégique autour des différentes dimensions de l’IA en Afrique.

Maroc: plus de 660.000 passagers accueillis dans les aéroports en moins d’un mois

Les aéroports marocains ont accueilli un total de 660 045 passagers à travers 5 714 vols aériens, arrivées et départs internationaux, durant la période allant du 7 au 28 février 2022, selon l’Office national des aéroports (ONDA).Ces vols ont permis d’atteindre un taux de récupération par rapport à la même période de l’année 2019, de 55% pour les passagers et 65% pour les mouvements, précise l’ONDA dans un communiqué sur le bilan d’activité du 7 au 28 février.

L’aéroport Casablanca-Mohammed V, première plateforme aéroportuaire du Royaume, a enregistré, durant cette période, 50% du volume du trafic aérien global, en accueillant 2 724 vols internationaux transportant 328 627 passagers, soit un taux de récupération par rapport à la même période de l’année 2019, de 72% pour les passagers et 74% pour les mouvements aéroportuaires, fait savoir la même source.

L’Europe s’accapare 64% du trafic aérien international, suivie par les marchés du Moyen-Orient et de l’Afrique avec 13% chacun, et l’Amérique du Nord avec 6%.

Pour rappel, le trafic aérien a repris depuis le 7 février et pour répondre aux nouvelles conditions sanitaires édictées par les autorités marocaines, l’ONDA a mis en place un important dispositif pour l’implémentation de ces nouvelles conditions d’accès au territoire national permettant l’accueil des passagers dans les meilleures conditions de santé, de sécurité et de qualité de service. Deux chapiteaux d’une superficie globale de 1 500 m² ont été installés et équipés pour permettre au personnel de la Santé de procéder aux tests antigéniques et les tests PCR dans les meilleures conditions.

L’ONDA fait aussi état d’un renforcement des équipes d’exploitation de l’aéroport par des agents d’orientation, et des effectifs renforcés aux niveaux des zones contrôle passeports et des comptoirs d’enregistrement, permettant de réduire le délai de traitement du passager depuis le débarquement jusqu’à la sortie de l’aéroport de 25%.

L’Office a également mis en place un centre de relations clients opérationnel 24h/24, permettant d’obtenir toutes les informations pratiques relatives à cet aéroport et recueillir les réclamations des passagers.

Sénégal-Gambie : un accord de non double imposition en gestation

Les deux États ont ouvert, ce lundi à Dakar, des négociations en matière fiscale pour s’assurer que les revenus perçus par leurs résidents, en contrepartie des investissements effectués, ne soient taxés qu’une fois.C’est une nouvelle qui devrait réjouir les contribuables des deux pays. Banjul et Dakar veulent en effet supprimer la double imposition sur les revenus. Elle découle de la souveraineté fiscale des États en vertu de laquelle, chacun peut exercer son droit d’imposer. L’un parce qu’il se considère comme l’État de résidence du bénéficiaire d’un revenu ou du propriétaire d’un bien, alors que l’autre peut estimer que ce revenu trouve sa source sur son territoire ou que le bien considéré y est situé.

Or, souligne le ministre sénégalais des Finances et du Budget, la fiscalité applicable dans deux États sur les mêmes revenus réalisés constitue une entrave à la libre circulation dès lors qu’elle n’empêche pas la double imposition d’un même revenu réalisé dans un État par une personne physique ou morale résidente d’un autre pays.

Pour Abdoulaye Daouda Diallo, les conventions fiscales sont conclues pour favoriser l’émergence d’un environnement fiscal favorable aux affaires grâce à l’élimination de cette règle.

Ces textes, explique l’argentier de l’Etat du Sénégal, ont également pour objet de prévenir la fraude et l’évasion fiscales internationales. Selon le ministre, ces pratiques, évolutives, multiformes et complexes représentent de nos jours une sérieuse menace à laquelle les États sont confrontés dans la préservation de leur assiette fiscale.

La fraude, ajoute M. Diallo, oblige à accroître les taux appliqués aux revenus des contribuables honnêtes, et par conséquent, rend difficile le consentement volontaire à l’impôt.

Ainsi, pour répondre à une telle exigence, les conventions fiscales prévoient une procédure d’échange de renseignements et une assistance au recouvrement, informe le ministre des Finances et du Budget.

Les conventions fiscales, poursuit-il, contribuent à favoriser le développement des échanges, dans la mesure où elles garantissent aux contribuables des États contractants plus d’équité et de sécurité en matière d’imposition. Cela se matérialiserait par l’instauration de règles claires, prévisibles et d’une procédure de règlement des différends. 

C’est ce qui explique, d’après le ministre, la clause de non-discrimination qui vise à protéger les contribuables d’un des deux États contre les discriminations qu’ils pourraient avoir à subir dans l’autre État.

A ce titre, précise le ministre des Finances et du Budget, ces accords sont un cadre privilégié pour promouvoir les investissements et les transferts de compétences, tout en favorisant la mise en place d’un climat de confiance chez les investisseurs.

Autant de raisons qui justifient, d’après Abdoulaye Daouda Diallo, la conclusion rapide d’une convention fiscale tendant à l’élimination de la double imposition et à prévenir la fraude fiscale entre nos deux pays. L’objectif principal serait l’attractivité pour les opérateurs nationaux et pour l’investissement privé étranger.

Libye : le plus grand gisement pétrolier du pays à l’arrêt

Un coup dur pour la Libye au moment où le prix baril du pétrole dépasse les cent dollars.La Compagnie nationale de pétrole en Libye, a annoncé dans un communiqué dimanche, la suspension de la production pétrolière de deux gisements majeurs par un groupe armé.

Selon Mustafa Sanalla, le patron du NOC, des hommes armés ont donné l’ordre de « fermer les vannes acheminant le brut sur les sites d’al-Charara et al-Fil » obligeant la compagnie à « déclarer l’état de force majeure », pour dégager ses responsabilités en cas de non-respect des contrats de livraison, a indiqué la sur Facebook.

Les pertes économiques sont énormes pour la Libye engluée dans une crise politique majeure depuis la mort de son guide Mouammar Khadafi en 2011. « La fermeture des vannes de pompage engendre des pertes de 330.000 barils par jour et une perte quotidienne de plus de 160 millions de dinars libyens (environ 32 millions d’euros) » a déploré la NOC.

La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d’Afrique à coté du Nigeria, l’Angola et l’Algérie.

Le gisement d’al-Charara, situé à environ 900 km au sud de Tripoli, produit en temps normal 315 000 barils par jour, sur une production nationale de plus de 1,2 million de barils par jour, contre 1,5 à 1,6 million avant 2011. Le champ pétrolier d’El-Charara est le plus grand gisement pétrolier de Libye. Il était sous le contrôle des forces fidèles du Maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Ce gisement est géré conjointement par la société Akakus, coentreprise entre la NOC, l’Espagnol Repsol, le Français Total, l’Autrichien OMV et le Norvégien Statoil.

Le gisement al-Fil, situé dans le bassin de Morzouq à 750 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, est lui géré par la coentreprise Mellitah Oil & Gas, entre la NOC et le géant italien Eni. Sa production quotidienne est estimée à 70 000 barils.

Cet incident intervient au moment où le Parlement basé à Tobrouk tente de mettre sur la touche l’actuel Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, toujours reconnu par les Nations unies, en intronisant Fathi Bachagha comme nouveau chef du gouvernement. L’élection de Bashagha crée pour l’instant plus de problèmes qu’il n’en résout. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

Déjà en 2014 et 2016, ces deux gisements majeurs avaient déjà fermé les vannes à cause du déclenchement de la guerre civile entre des gouvernements rivaux à Tripoli.

La BADEA alloue un important financement au Sénégal

La Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA) a débloqué 75 millions de dollars, soit 45 milliards FCFA pour accompagner deux projets de développement au pays de la Teranga.Le Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement et le Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes sont les bénéficiaires de ces fonds. La signature des deux accords de financement a eu lieu ce samedi à Khartoum (Soudan) entre le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le Directeur Général de la BADEA, Dr Sidi Ould Tah.

La première convention, d’une valeur de 50 millions de dollars, soit 30 milliards FCFA, a pour objectif de désenclaver les zones du projet (routes Bambey – Baba Garage – Keur Samba Kane – Toubatoul et Diattar – Halwar).

Elle devrait également soutenir le développement économique et social de ces localités, renforcer la sécurité de la circulation des véhicules et réduire les coûts de transport.

Le second accord, d’une valeur de 25 millions de dollars, soit 15 milliards FCFA, concerne les villes de Fatick (centre), Kaffrine (centre), Kédougou (sud-est) et Oussouye (sud). Il vise à renforcer les infrastructures et l’accès aux services sociaux de base. « Il s’agit d’un projet important pour la consolidation des acquis de la décentralisation », souligne le communiqué parvenu à APA.

« Les financements accordés par la BADEA au Sénégal ont permis la réalisation d’importants projets, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement et de la santé. A cela, s’ajoutent les divers appuis de la BADEA sous forme d’assistance technique, domaine dans lequel elle est décisive et apporte un concours qualitatif fort apprécié par nos Etats », a fait savoir Amadou Hott, cité dans le document.

Par ailleurs, informe la note, la BADEA participe aussi au renforcement du financement du secteur privé national à travers des lignes de crédit attribuées aux banques locales.

La Bad conçoit une stratégie pour les infrastructures de santé

La Banque africaine de développement (Bad) entend mettre le paquet pour améliorer la santé sur le continent.Pour la première fois de son histoire, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) consacre un programme au développement des infrastructures de santé.

Le Conseil d’administration de l’institution financière, réuni le 23 février dernier à Abidjan (Côte d’Ivoire), a approuvé une Stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique pour la période 2022-2030.

Ce document, explique un communiqué de la Bad, a été élaboré en réponse à un appel lancé par les gouverneurs de la Banque pour permettre à l’institution d’ancrer son rôle dans la lutte contre les déficits d’infrastructures sanitaires en Afrique mis en évidence par la pandémie de Covid-19.

« La stratégie est axée sur trois catégories d’infrastructures de santé qui tiennent compte de l’avantage comparatif de la Bad, ce qui offre à celle-ci la flexibilité nécessaire pour répondre aux différents besoins des pays africains », détaille la source.

En outre, trois objectifs « transversaux » sont poursuivis. Il s’agit de l’amélioration de la connectivité à Internet et aux technologies de la communication afin de renforcer les systèmes d’information sur la santé et soutenir l’innovation, de la promotion de la collaboration régionale et l’harmonisation des politiques et des réglementations en matière de santé et d’un dialogue portant sur les politiques ainsi qu’une assistance technique.

« Nous devons donner espoir aux populations pauvres et vulnérables en faisant en sorte que chaque Africaine et chaque Africain, quel que soit son niveau de revenu, ait accès à des soins de santé de qualité, une assurance maladie et une protection sociale », a déclaré Dr Akinwumi A. Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement.

Selon l’institution financière, son plan a déjà reçu un appui massif au cours d’une série de consultations, notamment avec les ministres de la Santé des 54 États du continent, les partenaires de développement et les organisations de la société civile.

Afrique : de nouveaux fonds dédiés aux startups

Microsoft vient d’annoncer un financement potentiel de 500 millions de dollars en partenariat avec des investisseurs en capital-risque pour soutenir les jeunes entreprises africaines.Les petits poucets africains bénéficient de plus en plus de la confiance des investisseurs. Dans un communiqué diffusé ce jeudi, la multinationale américaine Microsoft a fait savoir qu’elle apportera un demi milliards de dollars aux entrepreneurs du continent. Ce fonds permettra de soutenir 10 mille start-ups au cours des cinq prochaines années.

Le lancement de l’initiative est prévu en même temps que le Microsoft Startups Founders Hub. Ce dernier est un centre en libre-service qui fournit aux PME/PMI une très large palette de ressources comme l’accès à des formations spécifiques, ainsi que de nombreux outils tels que Microsoft Azure et GitHub, et de l’assistance.

Par ailleurs, Microsoft prévoit de signer de nouveaux partenariats avec des accélérateurs et des incubateurs pour fournir aux startups un accès aux marchés, des compétences techniques et des financements. La priorité sera donnée aux sociétés ayant une portée mondiale et des bases régionales solides.

Flux financiers illicites: l’Afrique perd 150 milliards $/an

Le Groupe de haut niveau de l’UA sur les flux financiers illicites a examiné les résultats obtenus en matière de recouvrement des avoirs volés aux Etats membres.L’argent illicite circule à flots en Afrique. Selon l’Union africaine (UA), les pays africains perdent jusqu’à 150 milliards de dollars par an en raison des flux financiers illicites, principalement à cause de l’évasion fiscale et de la mauvaise tarification du commerce et des services par les sociétés multinationales.

Pour remédier à ce problème, le sommet des dirigeants de l’UA de 2020 avait adopté une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (CAPAR, sigle anglais) afin d’aider les pays membres, au niveau continental, à récupérer leurs avoirs volés.

Les dirigeants avaient également chargé le Panel de haut niveau, présidé par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, de faciliter le recouvrement des avoirs.

La semaine dernière, le Panel a passé en revue les réalisations en matière de recouvrement des avoirs volés, en engageant les membres de son groupe de travail sur la mise en œuvre du CAPAR.

« Certains pays africains ont réussi à récupérer certains de leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères, notamment l’Ethiopie, le Nigeria et le Mali », a déclaré l’UA après la réunion d’examen, soulignant que d’autres sont à différents stades du processus de recouvrement.

La réunion du groupe d’experts a également examiné d’autres actions visant à aider les Etats membres de l’UA à récupérer leurs avoirs volés auprès de juridictions étrangères.

Il s’agit notamment de l’élaboration de cadres juridiques et techniques nationaux et continentaux pour négocier la restitution des avoirs africains.

Les avoirs concernent les produits de la corruption, l’évasion fiscale, les enrichissements illicites et les artefacts, consignés dans des juridictions étrangères.

Namibie : un accord d’exploration pétrolière avec le Qatar

La compagnie pétrolière nationale de Namibie a convenu de travailler avec QatarEnergy dans l’exploration et la production de pétrole.L’accord définit le cadre de coopération entre NAMCOR et QatarEnergy afin de soutenir et de développer un secteur pétrolier et gazier en amont durable en Namibie. Le document offre aussi des possibilités de formation et de développement des employés de la société namibienne dans les compétences industrielles.

Les deux entreprises ont également convenu de travailler ensemble sur des opportunités d’investissement d’intérêt mutuel dans les secteurs pétrolier et gazier.

L’accord a été signé, ce jeudi 03 mars à Doha, au Qatar, par Immanuel Mulunga, Directeur général de NAMCOR, et Khalid Mohammed Al Hitmi, vice-président exécutif de QatarEnergy chargé du développement et de l’exploration du sous-sol.

Le ministre namibien des Mines et de l’Energie, Tom Alweendo, a assisté à la cérémonie de signature, en compagnie de son homologue qatari Saad Sherida Al Kaabi, qui est également président et directeur général de QatarEnergy.

UEMOA : Patrice Talon pressenti à la présidence

Le président de la République béninoise, Patrice Talon, serait le favori pour prendre la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Talon a émis le souhait de succéder à Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier par une junte militaire, selon Jeune Afrique.

L’ex-président burkinabé en résidence surveillée depuis sa chute, avait été porté à la tête de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le 25 mars 2021.

La nomination du président béninois pourrait être entérinée lors de la prochaine conférence extraordinaire des chefs d’État de l’instance qui devrait se tenir incessamment à Abidjan, la capitale ivoirienne, informe le média panafricain.

Considéré comme un îlot de stabilité depuis son indépendance, le Bénin est touché ces derniers mois par des attaques terroristes sanglantes attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).

Les groupes jihadistes qui opèrent dans le Sahel notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso tentent d’étendre désormais leur influence vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.

Exploitation gazière : le Nigeria et la Guinée équatoriale joignent leurs forces

Un protocole d’accord lie les deux pays pour la connexion de champs offshore nigérians à une plateforme équato-guinéenne de traitement.L’axe Abuja-Malabo se réchauffe par le gaz. Timipre Sylva, ministre nigérian des Ressources pétrolières et Gabriel Nuema Lima, son homologue équato-guinéen, ont conclu, hier mardi, un partenariat dans ce sens.

Pour le premier nommé, l’acte posé par les deux pays constitue « le coup d’envoi d’une collaboration stratégique dans le Golfe de Guinée » avec la combinaison des abondantes réserves de gaz naturel du Nigeria et les moyens logistiques de la Guinée équatoriale pour la liquéfaction.

Le Nigeria a lancé, l’année dernière, la Décennie du gaz. Cette campagne vise à développer l’industrie nationale au cours des dix prochaines années. Selon M. Sylva, « le Nigeria dispose d’importantes ressources gazières dont une grande partie se trouve en mer. Leur exploitation nécessitera des investissements sans précédent ».

Grâce à cette coopération Sud-Sud, a indiqué le ministre équato-guinéen, le gaz offshore nigérian pourrait être mis sur le marché dans un délai de 18 à 24 mois seulement.

Pour ce faire, Malabo mettra à la disposition d’Abuja les infrastructures de dernière génération installées à Punta Europa et des fonds, a promis Timipre Sylva.

Finances : le Bénin réussit sa 1ère émission obligataire à maturité

L’opération, qui a connu une adhésion massive des investisseurs, a été clôturée par anticipation le 22 février dernier.Dans le cadre du financement des projets d’investissement inscrits au budget général de l’Etat, gestion 2022, le Bénin a lancé, le 14 février 2022, une opération d’émission simultanée d’emprunt obligataire sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour un montant indicatif de cent cinquante milliards (150.000.000.000) francs CFA.

Cette opération simultanée est subdivisée en deux tranches dont une tranche à maturité de 15 ans pour un montant de soixante milliards (60.000.000.000) francs CFA et une tranche à maturité de 20 ans pour un montant de quatre-vingt – dix milliards (90.000.000.000) francs CFA.

Prévue pour être clôturée le 04 mars 2022, l’opération qui a connu une adhésion massive des investisseurs, a été clôturée par anticipation le 22 février 2022, pour un montant mobilisé de cent cinquante-cinq milliards trois cent quatre – vingt – neuf millions deux cent cinquante mille (155.389.250.000) francs CFA, soit un taux de couverture de 103,60%.

Par cette opération, le Bénin réussit un double exploit sur le marché financier régional, en surclassant la maturité la plus longue actuelle sur le marché via une émission à 20 ans, et en émettant à un taux de rendement inférieur au taux le plus bas actuel du marché pour la maturité de 15 ans.

Le choix de la République du Bénin d’aller sur des maturités longues sur le marché financier régional participe non seulement à sa stratégie proactive de gestion de la dette, mais aussi à la volonté du gouvernement de contribuer davantage à une nouvelle dynamique financière sur le marché de titre local de l’UEMOA.

Le Mali se tourne vers Nouakchott pour exporter son coton

Le port de Nouakchott est devenu depuis quelques jours la voie de prédilection des autorités maliennes de transition pour exporter le coton brut du pays.Le Mali continue de trouver de nouveaux partenaires pour contourner l’embargo de la Cedeao. Les lourdes sanctions économiques, prononcées il y a près de deux mois pour pousser les militaires au pouvoir à passer la main, n’avaient pas épargné le coton, sachant comment l’exportation de ce produit est précieux à l’État malien assis sur un territoire qui n’a pas de frontière maritime.

Face à la fermeture des frontières du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, les alternatives qui se présentaient au Mali étaient donc la Guinée, dirigée par un régime putschiste, l’Algérie et la Mauritanie, qui ne fait pas partie de la Cedeao. Ces pays ont tendu la main à Bamako, surtout Nouakchott où transite désormais le coton brut malien.

Ainsi, les premiers camions sont arrivés au port de Nouakchott, un moment symbolique rehaussé par la présence de plusieurs autorités dont les ministres des Transports, de l’Agriculture et du vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, rapporte Maliweb.

Le Mali, « en tête des producteurs de l’or blanc », n’en transforme que 2%. Mais il contribue à hauteur de 15% dans le PIB, en faisant donc un secteur économique vital pour le pays. Cette année, il a enregistré une récolte exceptionnelle estimée à quelque 800.000 tonnes. Cette production contraste toutefois avec celle de l’année dernière marquée par un boycott de la culture.

La plupart des producteurs s’étaient détournés du coton au profit du mil, du maïs ou du soja parce que le prix au producteur fixé par avance était jugé trop bas. Mais pour la présente campagne, le prix d’achat retenu de 280 francs CFA le kilogramme a poussé ces derniers à semer 795 000 hectares de cotonniers, contre 160 000 l’an dernier.

Avant les sanctions de la Cedeao, « un tiers » de la récolte de la présente campagne avait réussi à être exporté via des ports comme celui de Dakar principalement, où le Mali détient des entrepôts pour l’exportation et l’importation de ses marchandises.

Ce mercredi, le quotidien sénégalais L’AS a indiqué que « le Sénégal subit de plein fouet les sanctions de la Cedeao » après que les autorités maliennes ont décidé d’exporter le coton du pays via les ports mauritaniens.  Le corridor Dakar-Bamako, long de 1350 km, accueille plus de 1000 camions par jour pour des recettes de 253 milliards par an pour le Sénégal.

Citant des chiffres de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD), le journal souligne que le port de Dakar « vit à 50% des produits destinés vers le Mali. Pour la seule année 2020, le Mali a accueilli 21% des exportations de marchandises du Sénégal, soit plus que l’ensemble du continent (18%) et dix fois le montant des ventes en destination de la France qui est de 2% ».

Maroc : Rappel à l’ordre du Conseil de la Concurrence contre les ententes sur les prix

Le Conseil de la Concurrence rappelle que les prix des biens, produits et services sont déterminés par les mécanismes de la libre concurrence.Dans un communiqué, publié ce mardi, le Conseil de la Concurrence, une institution indépendante chargée, dans le cadre de l’organisation d’une concurrence libre et loyale, d’assurer la transparence et l’équité dans les relations économiques, rappelle à tous les acteurs économiques, publics ou privés, ainsi qu’aux associations professionnelles et syndicales qui les représentent que compte tenu des fluctuations des prix de certains produits et services aux niveaux international et national, , les prix des biens, produits et services sont déterminés par les mécanismes de la libre concurrence.

En conséquence, tous les accords, alliances explicites ou implicites, ou directives destinés à influencer la formation des prix soit en les augmentant ou en les baissant sont interdits, et ce sous quelque forme que ce soit notamment par le biais d’une fixation conjointe de prix de gros ou de détail, d’échange d’informations ou de coordination concernant le niveau et la proportion de leur hausse ou de leur baisse, ou à travers la détermination du niveau de la marge bénéficiaire applicable, de la composition des prix, de la fixation d’un prix de référence ou une structure de prix de référence unifiés entre un groupe d’acteurs, ou la pratique du stockage clandestin, à leur initiative ou sous le contrôle de leur association professionnelle ou syndicale, indique l’instance constitutionnelle.

Dans ce cadre, le Conseil de la concurrence renvoie à toute fin utile, à son guide pratique relatif à l’adoption de programmes de conformité au sein des entreprises ou des associations professionnelles, qui détaille les pratiques interdites et les moyens d’éviter les risques qui y sont associés.

Le Conseil souligne la commission des actes et pratiques susmentionnés, si elle est avérée, quelle que soit leur cause ou leur contexte, constitue une violation des dispositions de la loi susmentionnée.

Maroc: Atelier de sensibilisation des médias au droit et à la politique de la concurrence

Le Conseil de la Concurrence au Maroc organise, le 7 mars courant, un atelier de sensibilisation au droit et politique de la concurrence au profit des médias.Initié conjointement avec le Groupe de la Banque Mondiale et la participation de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement « CNUCED », cet atelier s’inscrit dans le cadre de l’approche pédagogique du Conseil de la concurrence consistant à associer les médias dans le processus de sensibilisation aux vertus d’une concurrence libre et loyale, ainsi qu’à la promotion de la culture de la concurrence auprès des acteurs de l’écosystème concurrentiel et de l’opinion publique, indique un communiqué du Conseil parvenu à APA.

Le but étant d’associer les médias pour valoriser l’action du régulateur des marchés en faveur d’un climat concurrentiel sain et de la protection du consommateur.

Il est à souligner que des sessions de formations et des meetings, du genre, seront organisés périodiquement, pour imprégner les journalistes du jargon du droit et de l’économie de la concurrence et les sensibiliser aux problématiques en la matière, en vue de mieux cerner et analyser en profondeur les questions ayant trait à ce droit spécifique et pas assez connu.

Plusieurs thématiques seront débattues lors de cet atelier se rapportant au « Rôle des médias dans les affaires de concurrence – exemples tirés des affaires clés de l’UE », aux « Objectifs, pouvoirs et outils du Conseil de la Concurrence – structure organisationnelle ; derniers développements du Conseil ; canaux de communication »,  outre un « aperçu des concepts les plus pertinents du droit de la concurrence à l’égard du cadre juridique marocain et international » et « Considérations pratiques sur l’accès à l’information – droits des parties, confidentialité, publicité des affaires, aperçu des programmes de clémence ».

Tanzanie : Bolloré achève avec succès la logistique du projet Songo Songo

Bolloré Logistics Tanzania a été chargé de gérer les besoins logistiques du projet d’installation d’une usine de compression de gaz sur l’île de Songo Songo, située dans le sud de la Tanzanie.De juin à novembre 2021, Bolloré Logistics Tanzania a assuré la logistique du projet Songo Songo en transportant 5.000 tonnes de pièces et d’équipements. S’appuyant sur son expertise en matière de projets industriels et de logistique des énergies, l’entreprise a pu réaliser un exploit historique en devenant la première à envoyer un navire de grande capacité sur l’île de Songo Songo.

Au total, sept barges ont été nécessaires pour livrer les équipements sur l’île à différents intervalles. Plusieurs équipements spécialisés ont été utilisés dont une grue de 130 tonnes et une autre de 60 tonnes, une pelleteuse, une remorque hydraulique modulaire et deux semi-remorques pour les manœuvres.

D’autres difficultés liées au manque d’infrastructures ont complexifié les opérations. Pour pallier ce manque, une jetée a dû être reconstruite et transformée en une zone de débarquement capable d’accueillir le navire tandis que des travaux de remblayage ont été entrepris pour faciliter la circulation des véhicules utilisés pour le chargement et le déchargement du navire.

Aussi, une équipe d’experts a été mobilisée et s’est rendue sur l’île afin de déployer des solutions logistiques spécifiques pour faire face aux principaux défis. Les marées changeantes ont notamment affecté l’angle de la rampe utilisée pour décharger la cargaison, obligeant ainsi les experts à surveiller de près son inclinaison.

« Les principaux défis ont été la coordination des réglementations douanières et des demandes du client, ainsi qu’un manque d’équipement, notamment de barges et de navires. Mais grâce à notre expertise en matière de logistique et de projets industriels, nous avons été en mesure de fournir les solutions requises, et ce avec grand succès. Toutes les cargaisons ont été arrimées et sécurisées conformément aux normes QHSE mondiales », a déclaré Elson Shan, Directeur Commercial du Cluster.

Crise ukrainienne : pas d’impact sur l’approvisionnement du marché marocain

La crise russo-ukrainienne n’aura aucun impact sur l’approvisionnement du marché marocain, a assuré, jeudi à Rabat, le porte-parole du gouvernement,  Mustapha Baitas. »Ce conflit n’aura pas d’impact sur l’approvisionnement du marché marocain et la fourniture des denrées nécessaires », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, notant dans ce contexte que le gouvernement a pris l’initiative durant les mois de janvier et février d’importer des quantités importantes de blé.

Le responsable a déclaré que le stock national de blé tendre et dur a été renforcé, ajoutant que le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour réduire l’impact de l’augmentation des prix de certains produits de consommation.

Concernant la possibilité de promulguer une loi de finances rectificative en lien avec le contexte géopolitique international, Baitas a écarté cette hypothèse. « Il n’y a pas lieu de modifier la loi de finances, le gouvernement disposant d’une marge de manœuvre pour faire face à un ensemble de contraintes imposées par le contexte international et suivre de près les prix des denrées alimentaires », a-t-il dit.

L’Ukraine a été attaquée jeudi par la Russie le long des frontières russe et depuis la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou en 2014, selon un communiqué les garde-frontières ukrainiens.

« La frontière d’État ukrainienne a été attaquée par des troupes russes depuis la Russie et le Bélarus », a précisé la même source.

« Des attaques sur les unités aux frontières et les points de contrôle se font avec usage d’artillerie, d’équipements lourds et d’armes légères », ajoute-t-on.