Guerre ukrainienne: explosion des prix des denrées alimentaires

Les prix des produits alimentaires ont bondi en mars 2022.La guerre entre la Russie et l’Ukraine entraîne la hausse des prix internationaux du blé, du maïs et des huiles végétales. Selon le dernier indice de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces prix ont atteint leurs plus hauts niveaux jamais enregistrés.

L’organisme onusien indique que la guerre entre la Russie et l’Ukraine provoque des chocs dans les marchés des céréales de base et des huiles végétales. La Fédération de Russie et l’Ukraine, à elles deux, représentaient environ 30 pour cent des exportations mondiales de blé et 20 pour cent des exportations mondiales de maïs ces trois dernières années.

Ainsi, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 159,3 points en mars, soit une hausse de 12,6 pour cent depuis février, mois au cours duquel il avait déjà atteint son plus haut niveau depuis sa création en 1990. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés. Le dernier niveau de l’Indice était déjà supérieur de 33,6 pour cent à celui de mars 2021.

En mars dernier, l’Indice a enregistré une hausse de 17,1 pour cent par rapport à février, sous l’effet de fortes hausses des prix du blé et de toutes les céréales secondaires principalement dues à la guerre en Ukraine.

Les prix mondiaux du blé ont grimpé de 19,7 pour cent pendant le mois, des craintes concernant les conditions de culture aux États-Unis d’Amérique ayant accentué la hausse. Par ailleurs, les prix du maïs ont enregistré une progression mensuelle de 19,1 pour cent, atteignant ainsi un niveau record, tout comme ceux de l’orge et du sorgho.

Les tendances contrastées en ce qui concerne le riz de différentes origines et qualités n’ont fait que peu évoluer l’Indice FAO des prix du riz depuis février, lequel reste donc à un niveau inférieur de 10 pour cent comparé à celui enregistré un an auparavant.

Pour les huiles végétales, les prix ont bondi de 23,2 pour cent, porté par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine. Les prix des huiles de palme, de soja et de colza ont eux aussi enregistré une hausse marquée en raison de l’augmentation des prix de l’huile de tournesol et du pétrole brut. Des craintes quant à une baisse des exportations en Amérique du Sud ont également contribué à la hausse des prix de l’huile de soja.

Quant à lui, l’Indice FAO des prix du sucre a progressé de 6,7 pour cent depuis février, ce qui a compensé les baisses récentes et l’a porté à un niveau supérieur de 20 pour cent à celui de mars 2021. Un des facteurs de cette augmentation était la hausse des prix du pétrole brut, tout comme l’appréciation du real brésilien, tandis que les perspectives de production favorables en Inde ont empêché une hausse mensuelle des prix plus importante.

Pour les prix de la viande, l’Indice a gagné 4,8 pour cent en mars et atteint son plus haut niveau jamais enregistré, principalement sous l’effet d’un sursaut des prix de la viande de porcin dû à une pénurie de porcs d’abattage en Europe de l’Ouest. Les prix internationaux de la volaille se sont également affermis, car les disponibilités ont diminué dans les principaux pays exportateurs à la suite d’épidémies de grippe aviaire.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers a progressé de 2,6 pour cent et a atteint un niveau supérieur de 23,6 pour cent à celui de mars 2021, car les cours du beurre et du lait en poudre ont nettement augmenté dans un contexte de forte hausse de la demande à l’importation en vue de livraisons à court et long termes, en particulier sur les marchés asiatiques.

Mali : quand l’or alimente les caisses de l’Etat

Le pays tire 70% de ses recettes de l’or.Toutefois, l’or ne brille pas assez pour beaucoup de Maliens qui attendent de ressentir les retombées de ces ressources sur leur quotidien.

Selon le directeur national de la Géologie et des Mines, Cheick Fanta Mady Keïta qui s’est confié au quotidien d’informations générales « Le Républicain », « l’or représente 70% des recettes du Mali actuellement ». Le Mali est le troisième pays producteur de l’or en Afrique avec 71 tonnes produites derrière le Ghana et le Burkina Faso. Le secteur aurifère arrive en tête des recettes de l’Etat avec 600 milliards de FCFA souligne-t-il. Cela permet au gouvernement de réaliser de nombreuses infrastructures dans le domaine de la santé, du transport et de l’environnement selon l’ingénieur géologue et minier.

Le secteur est vital pour l’économie du pays, plus encore après l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il représente plus d’un million d’emplois, 7% du PIB, un quart du budget de l’État et les trois quarts des exportations.

Conscient des enjeux, les nouvelles autorités de transition veulent tirer davantage de ce secteur en poussant les sociétés exploitantes à verser plus à l’Etat malien. « On est tous des Maliens, on essaye de faire davantage pour que cet or brille pour nous », a indiqué Cheick Fanta Mady Keïta.

L’Etat malien est en train de pousser les sociétés minières à faire encore plus en jouant sur les taxes.  Une manière de rétablir un peu d’équilibre dans les contrats signés qui réservent souvent la part belle à ces entreprises étrangères. Le pays est aussi devenu avec la crise au Sahel, une plaque tournante du trafic d’or vers des pays riverains comme la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Le nouveau code minier signé en 2019, essaie de rétablir l’équilibre en mettant l’accent sur le contenu local. « On a dit à capacité égale, compétence égale, quand il y a un marché entre un étranger et un malien, il faut donner le marché à la société malienne et je vous le dis, il faut vérifier, dans beaucoup de mines actuellement. Ce sont les sociétés sous-traitantes maliennes qui sont en train d’opérer dans ces mines. Et l’argent dégagé par rapport à ça va rester au Mali » a indiqué Cheick Fanty Mady Keïta.

Ce contenu local souligne-t-il « va beaucoup nous permettre de faire de sorte que cet or brille davantage pour le Mali ». A ce niveau, les nouvelles autorités essaient d’explorer d’autres chaînes d’alimentations dans le secteur des mines afin d’y insérer les sociétés maliennes, dit-il.

Le Mali dénonce la non levée des sanctions par l’Uemoa

Le gouvernement malien de transition annonce regretter la non levée de sanctions contre le pays, malgré la décision de suspension prise, il y a deux semaines, par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Le Mali est, depuis le 9 janvier dernier, mis sous embargo par les instances régionales après le désaccord avec les militaires au pouvoir sur la durée de transition. Cependant, les autorités maliennes avaient engagé deux procédures pour l’annulation au fond et le sursis à exécution de ces « sanctions illégales, illégitimes, injustes et inhumaines » prises avec effet immédiat.

Le 25 mars, alors que se tenait à Accra la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), la cour de justice de l’Uemoa a décidé de suspendre les sanctions économiques adoptées contre le Mali par la Cedeao et qu’elle avait endossées. Elles concernaient entre autres la suspension de toutes les transactions commerciales à l’exception des produits de consommation essentiels et le gel des avoirs financiers d’environ 150 personnalités liées à la junte malienne.

Aujourd’hui, le gouvernement malien dit constater « avec regret, qu’en dépit de la double notification qui lui a été faite, par le Mali et par la cour, la commission et la conférence n’ont pas daigné exécuter cette ordonnance qui est d’application immédiate et insusceptible de recours ». Dans le communiqué publié mercredi soir, le porte-parole du gouvernement note que « ces sanctions violent allègrement les règles communautaires notamment les dispositions garantissant l’indépendance de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ».

« En tout état de cause, en imposant des sanctions financières et économiques, la Cedeao ne disposant pas d’instruments lui permettant de s’assurer de leur exécution, s’est appuyée sur les outils de l’Uemoa », souligne le document avant d’ajouter qu’« à partir du moment où la décision de l’Uemoa est remise en cause, la Cedeao devrait à son tour suspendre l’exécution des sanctions prononcées ».

Par conséquent, le colonel Assimi Goïta et ses hommes disent dénoncer « avec force cette attitude qui constitue un flagrant déni de justice et tranche avec les exigences de l’Etat de droit, lesquelles imposent le respect des décisions de justice ».

Prenant « à témoin la communauté nationale et internationale », le gouvernement appelle la Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (Onu) « à s’engager activement, afin que l’Uemoa se conforme à la légalité internationale et aux décisions de son propre organe de contrôle juridictionnel ».

Togo : près de 4000 entreprises créées au premier trimestre

Ce chiffre confirme la tendance mensuelle observée depuis 2020.Au Togo, le rythme de la création d’entreprises reste toujours aussi soutenu, dans le sillage des dernières années. Au premier trimestre de cette année, 3932 nouvelles entités ont vu le jour, selon la compilation des statistiques du Centre de formalité des entreprises (CFE).

S’il est en légère baisse par rapport à celui de l’année dernière à la même période (4087 entreprises), ce chiffre confirme néanmoins la tendance mensuelle observée depuis 2020. Ainsi, dans le détail, 1300 nouvelles structures d’affaires ont été créées en janvier, 1278 en février et 1354 en mars.

D’autres tendances, comme l’intérêt des femmes pour l’aventure entrepreneuriale, se sont également confirmées au cours de ces trois premiers mois.

Elles sont en tout 1076 nouvelles entreprises à avoir été portées par des femmes, soit une proportion de 27%, en légère hausse. Le nombre de sociétés créées par les Togolais s’établit à 3346 (85%) contre 586 pour les étrangers. Enfin, la majeure partie des entités ont été formalisées par des personnes physiques (60%).

Depuis 2019, la création d’entreprises établit annuellement de nouveaux records au Togo. Ces performances qui restent désormais à se traduire significativement dans l’activité économique, sont surtout portées par les différentes réformes opérées sur ce segment par le gouvernement.

Zimbabwe : vers l’introduction d’un nouveau billet de banque

La banque centrale du Zimbabwe s’apprête à introduire un nouveau billet de 100 dollars zimbabwéens (environ 0,59 dollar US).Le nouveau billet devrait être mis en circulation dans les prochaines semaines, a annoncé mercredi le ministre des Finances, Mthuli Ncube.

Dans un instrument statutaire publié dans le Government Gazette, M. Ncube a indiqué que le billet devrait comporter une impression du monument du Grand Zimbabwe et d’un baobab.

Il s’agit du sixième billet de banque introduit au Zimbabwe depuis 2016. Actuellement, les billets de 10, 20 et 50 dollars zimbabwéens sont acceptés par le public comme moyen d’échange.

Les billets de 2 et 5 dollars zimbabwéens ont été « déclassés » en 2019 et 2020, en raison de la hausse de l’inflation.

L’introduction du nouveau billet intervient suite à la dépréciation de la monnaie locale, le taux de change étant désormais de 1 $ US : 145 $ ZWL sur le marché officiel des enchères de devises géré par la banque centrale, et d’environ 1 $ US : 270 $ ZWL sur un marché parallèle florissant qui est en plein essor.

La chute libre de la monnaie locale a déclenché une forte hausse des prix des produits de base au cours des derniers mois.

Port d’Abidjan : « Nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 2010 » (DG)

Malgré l’envolée des coûts du fret au niveau international, le Port autonome d’Abidjan (PAA) reste compétitif, a déclaré son Directeur Général, Hien Sié.Il y a un débat autour de la cherté du Port autonome d’Abidjan (PAA), mais il n’en est rien car les tarifications sont maintenues depuis une dizaine d’années en dépit de facteurs exogènes. C’est en résumé le propos d’Hien Sié, le Directeur Général du PAA.

Ce dernier s’exprimait mardi lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil national de la consommation conduite par la présidente Manuella Ollo. L’organe consultatif cherchait à comprendre l’impact des frais portuaires sur les coûts finaux des produits.

Dans son exposé, M. Sié a fait savoir que « sur le plan international, le coût du fret a doublé, triplé voire quadruplé, surtout avec la Covid-19 ». En outre, il a signalé que l’augmentation du prix des marchandises sur le marché local n’est pas due au dédouanement.

Au sujet des pénalités en cas de dépassement du délai imparti pour la sortie des conteneurs, le DG du PAA se veut très clair : « Les ports ne sont pas des magasins ». De ce fait, Hien Sié a invité les opérateurs économiques à prendre cela en compte afin de libérer de l’espace et d’éviter les coûts indirects.

De son côté, Manuella Ollo, présidente du Conseil national de la consommation, a expliqué que ces frais supplémentaires « impactent l’opérateur économique et se répercutent sur le produit commercialisé ». Poursuivant, elle a pris l’engagement de plaider auprès du gouvernement pour l’amélioration des routes dans la zone portuaire.

En fin de compte, Manuella Ollo a soutenu que la visite du Port autonome d’Abidjan en valait le coup car elle a permis de trouver des réponses aux questions relatives à une cherté supposée. « Il était important pour nous de venir à la source. Je repars satisfaite », a-t-elle conclu.

Comment la Côte d’Ivoire est devenue un géant mondial du caoutchouc

Petit pays producteur de caoutchouc naturel il y a une décennie, la Côte d’Ivoire boxe désormais dans la cour des grands.Premier producteur en Afrique et quatrième dans le monde, la Côte d’Ivoire a multiplié sa production de caoutchouc par quatre en dix ans. En l’espace d’une décennie, le pays de la Lagune Ébrié s’est forgé une réputation de producteur mondial de caoutchouc. En 2005, la production d’hévéa était de 170.000 tonnes. Trois plus tard, elle va plus que tripler passant à 602.000 tonnes en 2018 à 783.000 en 2019 pour atteindre une production record de 950.000 tonnes en 2020. Une forte progression qui fait passer la Côte d’Ivoire de la place de 7e producteur mondial de caoutchouc au 4e rang cette année. 

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi qui visitait une usine de caoutchouc SCC installée à Aboisso, ville située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, à 116 km à l’est d’Abidjan, affirme que le pays va accentuer sa transformation locale en continuant à créer des emplois dans le secteur. Ces dernières années, la filière caoutchouc  a permis de créer 500 emplois avec 6500 planteurs partenaires montrant les progrès de la Côte d’Ivoire dans ce secteur.

512 milliards de recettes

En 2021, la Côte d’Ivoire a grandement tiré profit des recettes de l’hévéa avec une augmentation du volume d’exportation de 42,7% générant 512 milliards FCFA de recettes d’exportation de caoutchouc naturel au cours des huit premiers mois de l’année 2021. Après la filière cacao, l’hévéa occupe une place importante au sein du secteur agricole ivoirien dont il est devenu un moteur du développement de l’économie du pays.

Cet État d’Afrique de l’Ouest, première économie de la zone UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) a beaucoup investi dans cette filiale pour arriver à ces résultats.  Quelque 160.000 producteurs travaillent dans ce secteur en exploitant 600.000 hectares dans le pays. L’Association nationale des pays producteurs de caoutchouc naturel du pays, annonce des perspectives très bonnes pour 2022 et 2023 avec des productions en hausse. 

Avec la crise sanitaire de la Covid-19, la production ivoirienne du latex tiré du caoutchouc et servant dans l’industrie automobile a été exportée vers Asie. La Chine a devancé les majors du secteur comme Michelin, Continental, Goodyear et Bridgestone pour s’offrir 80% des récoltes ivoiriennes. Le champion du cacao vise désormais l’industrialisation dans ce secteur à travers la fabrication des gants chirurgicaux et d’autres produits dérivés pour réduire sa dépendance extérieure et même approvisionner la sous-région. 

Désormais, le défi du gouvernement est de travailler à la labellisation du  caoutchouc ivoirien, un des meilleurs du monde selon le Premier ivoirien. L’Afrique est présente dans la production de l’hévéaculture. En plus de la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Liberia figurent dans le top 10 des producteurs mondiaux de caoutchouc naturel dirigés par le trio asiatique: Thaïlande, Indonésie et Vietnam.

La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% (ministre)

Selon le ministre ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie, Thomas Camara, la hausse du baril du pétrole à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine se répercute sur cette dépendance. M. Thomas Camara s’adressait aux journalistes, en marge d’une rencontre avec les premiers responsables des associations de consommateurs, au lendemain de la hausse du prix de l’essence super qui est passé de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une hausse de 60 Fcfa/l.   

Il a rappelé que le prix du gasoil a été maintenu pour préserver le pouvoir d’achat des populations. Mais, « le gouvernement a augmenté le prix du super de 60 Fcfa là où il aurait pu flamber si nous avions appliqué la réalité des prix ».  

« Nous avons échangé sur les raisons de cette augmentation et sur les efforts qui ont été faits par le gouvernement pour contenir les cours internationaux qui ont connu une flambée à la suite de la crise entre la Russie et l’Ukraine’, a-t-il ajouté. 

Cette tendance haussière, dira-t-il, intervient après une augmentation observée suite à la reprise de l’économie mondiale relativement à la crise sanitaire de Covid-19. Alors, la rencontre visait à leur donner le maximum d’informations pour expliquer le contexte aux consommateurs. 

« De janvier à mars 2022, c’est 55 milliards Fcfa d’efforts que le gouvernement a consenti pour contenir les cours internationaux qui ont augmenté et pour le seul mois d’avril 2022, c’est 64 milliards Fcfa que le gouvernement consent pour encore contenir la flambée de prix », a-t-il relevé.

« La Côte d’Ivoire dépend du pétrole brut international à 95% et donc on n’échappera pas à l’augmentation des cours sur le plan international », toutefois le gouvernement s’emploiera à préserver les populations contre les hausses internationales du cours du pétrole, a-t-il assuré.

Pour l’heure, « le gouvernement est arrivé à contenir le prix du gasoil pour préserver les plus défavorisés, mais nous observons et nous ne sommes pas maîtres de l’évolution de ces cours internationaux », a-t-il souligné. 

Le ministre ivoirien du pétrole, des mines et de l’énergie a insisté que le gouvernement continuera dans la mesure du possible de préserver le pouvoir d’achat des populations en contenant les prix à la pompe. 

Répondant à une question d’un journaliste sur la baisse des prix du carburant au Ghana, M. Camara a fait remarquer que le prix du super au Ghana, malgré la baisse, est à 752 Fcfa le litre là où en Côte d’Ivoire, après même l’augmentation, le prix est à 695 Fcfa/litre. De même, en dépit de la baisse, le prix du gasoil au Ghana est à 818 Fcfa/litre contre 615 Fcfa le litre en Côte d’Ivoire. 

M. Jean-Baptiste Koffi, le porte-parole des faîtières des consommateurs, a fait savoir que la veille, des stations-services, ont, à l’annonce de la hausse du super, fermé même avant l’heure normale de fermeture pour profiter de la marge de l’augmentation.

Il a noté que des transporteurs qui utilisent le super, subissent cette hausse de plein fouet. Mais, en réponse, le ministre a, selon lui, expliqué qu' »il y avait un choix à faire que de pénaliser l’ensemble de la population » parce que le marché est beaucoup plus consommateur de gasoil.  

M. Koffi a admis que les raisons de la hausse sont au-delà du pays et s’imposent à l’ensemble des États, parce que le premier producteur mondial de pétrole, la Russie, une fois qu’il est impacté, cela se dépeint sur le cours international et personne ne peut y échapper.

De ce fait, le gouvernement subventionne les produits pétroliers pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. M. Koffi a remercié le gouvernement ivoirien qui a fait l’effort de contenir les conséquences de cette hausse. 

A l’endroit des consommateurs, il a déclaré « nous sommes à un passage obligé et il y a des périodes où il y a des sacrifices à faire et la Côte d’Ivoire est dans cette dynamique avec l’appui du gouvernement », avant d’encourager le gouvernement à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. 

Le prix du carburant, en Côte d’Ivoire, enregistre une hausse depuis ce 1er avril 2022, en raison de la guerre Russie-Ukraine, avec notamment l’essence super qui passe de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa/litre, soit une augmentation de 60 Fcfa/l. 

Cette mesure intervient en vue de « garantir un approvisionnement adéquat de notre pays en produits pétroliers, tout en préservant les couches les plus vulnérables », indique un communiqué du ministère ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie rendu public jeudi.  

Ghana : inauguration de l’usine de montage de Nissan Navara

Le président du Ghana, Nana Addo Danquah Akufo-Addo, a inauguré jeudi la toute nouvelle usine de montage ultramoderne de Nissan Navara dans la ville industrielle de Tema.Lors de l’inauguration, le président Akufo-Addo a déclaré que la création de l’usine s’inscrivait dans la vision du gouvernement de faire du Ghana une plaque tournante de l’industrie automobile en Afrique, après des pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Maroc.

Selon les médias locaux, l’usine d’assemblage, d’une valeur de 9 millions de dollars, a la capacité de produire 11,593 véhicules par équipe et par an. Elle est le fruit d’un partenariat entre Japan Motors of Ghana et Nissan Motor Corporation.

L’usine a commencé la production de deux modèles, le Nissan Navara et le véhicule utilitaire sport (SUV) Peugeot 3008, qui seront produits en sous-traitance.

Selon la déclaration de Nthabiseng Motsepe Corporate Communication, l’usine est l’aboutissement d’un voyage qui a commencé en 2018 lorsque Nissan est devenu le premier déménageur du pays à signer un protocole d’accord avec le gouvernement ghanéen pour travailler à la création de la politique de développement automobile du Ghana.

Guerre Russie-Ukraine : hausse du prix de l’essence super en Côte d’Ivoire

L’essence super passe de 635 Fcfa le litre à 695 Fcfa, soit une augmentation de 60 Fcfa sur le litre.Cette mesure intervient en vue de « garantir un approvisionnement adéquat de notre pays en produits pétroliers, tout en préservant les couches les plus vulnérables », indique un communiqué du ministère ivoirien du Pétrole, des mines et de l’énergie.

« Le gouvernement a décidé de procéder à une augmentation du prix du Super qui passera de 635 Fcfa/l, à 695 Fcfa/l (+60 Fcfa/l) à compter du 1er avril 2022″, souligne le communiqué.

Toutefois, « le prix du gasoil demeure inchangé à 615 Fcfa/l pour ne pas avoir d’impact sur le coût du transport en commun et des marchandises », souligne le texte, qui relève que « cela correspond à une subvention additionnelle de l’Etat de 64 milliards Fcfa pour le mois d’avril 2022 ».

« Au total, l’Etat aura consenti un effort d’environ 120 milliards de Fcfa de janvier à avril 2022, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages vivant en Côte d’Ivoire », mentionne le communiqué du ministère ivoirien du Pétrole.

La reprise économique mondiale après la crise sanitaire de Covid-19, a engendré une augmentation des prix des produits pétroliers à l’international. La Côte d’Ivoire, à l’instar de l’ensemble des pays du monde, n’a pas été épargné.

Dans ce contexte, l’Etat ivoirien avait pris des mesures pour réduire l’impact de la crise sur les populations et préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens, en décidant de la suspension de l’application de la formule automatique de fixation des prix des produits pétroliers.

Cela s’est traduit par une subvention du prix des produits pétroliers, de 55 milliards Fcfa, de janvier à mars 2022. Cependant, les prix des produits pétroliers continuent leur tendance à la hausse en raison de la crise entre la Russie et l’Ukraine, ce qui explique ce réajustement.

La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux Etats a entrainé une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique.

Afrique : « la dématérialisation des services, un enjeu stratégique » (expert)

Malick Diouf, Directeur Général de LAfricaMobile (LAM), la première plateforme de communication multi-opérateurs et multicanale sur le continent noir, dans un entretien avec APA, voit la démocratisation de la téléphonie mobile comme un catalyseur de croissance.LAfricaMobile (LAM) a été l’une des rares entreprises sénégalaises à avoir pris part au Congrès mondial du mobile tenu à Barcelone (Espagne) du 28 février au 3 mars 2022. Quel bilan faites-vous de votre participation ?

Le Congrès mondial du mobile est un salon professionnel organisé par la GSMA, l’association internationale des opérateurs mobiles. LAfricaMobile participait, pour la quatrième fois de son histoire, à cet événement qui se tient annuellement.

Nous avons donc eu la chance, cette année, de faire partie des 1063 startups exposantes. C’est une opportunité pour nous positionner à l’international et y promouvoir nos produits et services. Au terme de notre participation à ce rendez-vous, nous avons obtenu une belle visibilité et assis notre positionnement d’acteur voulant faire bouger les lignes de l’écosystème des communications digitales et des télécommunications en Afrique.

Durant cette édition, nous avons senti une vraie reprise des activités suite aux ralentissements liés à la Covid-19. Cela a également été pour nous l’occasion de rencontrer physiquement nos clients internationaux et d’initier de potentiels partenariats qui s’annoncent très stratégiques.

Que gagneraient les entreprises en accélérant leur digitalisation ?

Plusieurs études ont montré que la digitalisation n’est plus un choix, mais une question de survie. Selon le « Rapport sur l’état de la communication avec les clients en 2021 » de TWILIO (une entreprise américaine spécialisée dans les communications digitales unifiées et un acteur international de référence dans ce domaine), 87 % des personnes interrogées affirment que les communications numériques sont essentielles ou très importantes pour leur survie pendant la pandémie et 43 % d’entre elles affirment qu’elles auraient été incapables de répondre aux attentes de leurs clients et qu’elles auraient enregistré des pertes financières.

C’est d’autant plus vrai qu’en Afrique, avec plus de 80 % de pénétration mobile, la dématérialisation des services est un véritable enjeu stratégique. Nous proposons et déployons nos efforts en recherche et développement pour proposer des solutions innovantes et adaptées aux réalités locales. Des solutions qui permettront aux entreprises de communiquer avec leurs clients n’ayant pas de connexion internet (USSD) ou ne sachant pas forcement lire ou écrire (Push Vocal, Text-to-speech…)

Le numérique est souvent présenté comme une formidable opportunité pour l’Afrique en vue de rattraper son retard en termes de développement. Croyez-vous en cela ?

Oui, nous y croyons fermement. 80 % des Africains ont désormais un téléphone portable selon le rapport de l’année 2021 « Internet World Stats ». L’Afrique est pionnière dans certains domaines tels que le Mobile Money pour faire face à un faible taux de bancarisation des populations. Il a été pertinent d’intégrer des solutions de paiement mobile pour permettre à ces personnes d’avoir accès aux services financiers.

Par contre, 60 % de la population africaine n’a toujours pas accès à internet d’après le rapport précité. Toutefois, il faut souligner que la couverture en 3G et 4G est de plus en plus importante. En apportant des efforts considérables, nous serons en mesure d’arriver au même niveau que les autres parties du monde.

La transformation numérique a pour but de faciliter la communication en temps réel. Il y a encore un potentiel incroyable en Afrique. Même dans les domaines dans lesquels nous sommes pionniers, beaucoup de choses restent à faire tels que le renforcement de la connectivité, la digitalisation de certains secteurs d’activités comme la santé, l’agriculture, etc. Il est important également, pour accompagner cela, que le secteur informel prenne moins de place dans notre écosystème.

Quelles sont les perspectives de LAfricaMobile ?

LAfricaMobile est présente dans quinze pays d’Afrique dont huit physiquement. Aujourd’hui, nous sommes également connectés à plus de 30 opérateurs à travers le continent. Il faut savoir que le marché africain des communications digitales unifiées est de plus en plus large en termes de perspectives.

De ce fait, notre objectif en 2022 sera de s’ouvrir à l’Afrique centrale et dans un long terme travailler au Maghreb, en Afrique de l’Est et du Sud, etc. Nous sommes appelés à nous élargir pour aller au-delà de l’écosystème africain. Nous voulons gagner du terrain dans toute l’Afrique avant de nous intéresser aux autres continents.

Le groupe MSC rachète Bolloré Africa Logistics

Le Groupe français Bolloré a conclu un accord avec le groupe italo-suisse MSC pour la cession de Bolloré Africa Logistics. »Au terme des négociations exclusives annoncées le 20 décembre 2021 et suite aux avis favorables émis par chacune des instances représentatives du personnel consultées, le Groupe Bolloré a signé ce jour (jeudi 31 mars) le contrat prévoyant la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros », rapporte un communiqué du groupe.

Il souligne que la réalisation de cette cession, conditionnée à l’obtention d’autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu’à l’accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics, interviendrait d’ici la fin du premier trimestre 2023.

Le Groupe Bolloré conservera une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+ et poursuivra également ses développements sur ce continent dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition.

Sénégal : Greenpeace pour un Conseil présidentiel sur la pêche

La rencontre multipartite promise par le président Macky Sall pour relancer le secteur n’a toujours pas eu lieu.En raison des défis auxquels le secteur de la pêche fait face, le chef de l’État avait annoncé l’organisation d’un conseil présidentiel sur le secteur de la pêche en mai 2021. Pour ce faire, rappelle l’ONG britannique, Macky Sall avait instruit le ministre des Pêches et de l’Economie maritime d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes afin de mettre en œuvre, à partir de juin 2021, une stratégie nationale inclusive de relance durable de la pêche artisanale.

Mais, constate Greenpeace, une année après, ce Conseil présidentiel tant attendu par le monde de la pêche n’a toujours pas eu lieu.

La pandémie de Covid-19 a déstabilisé la plupart des secteurs d’activité dans le monde. « Le secteur de la pêche souffre toujours autant et a besoin de réformes. Un conseil présidentiel qui réunira toutes les parties prenantes pourrait poser les bases du renouveau du secteur de la pêche et de ses sous secteurs », a déclaré Dr. Aliou BA.

Selon le Responsable de la campagne océan à Greenpeace Afrique, cité dans la note parvenue jeudi soir à APA, « les problèmes du secteur de la pêche ne doivent pas être relégués au second plan car il s’agit de l’un des piliers de la stabilité socioéconomique du Sénégal ».

Au Sénégal, le secteur de la pêche est d’une importance stratégique. Il occupe environ 15% de la population active, contribue à la sécurité alimentaire et à la stabilité socioéconomique de milliers de personnes. À ce titre, estime Greenpeace Afrique, il mérite beaucoup plus d’attention de la part des autorités. Sa gestion durable doit être au cœur des politiques publiques de l’Etat.

L’organisation non gouvernemental déplore par ailleurs « le refus obstiné » de l’autorité en charge du secteur de la pêche de publier la liste des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher au Sénégal.

Côte d’Ivoire: le prix du cacao maintenu à 825 Fcfa/kg

L’année dernière, le kilogramme du cacao était vendu à 750 FCFA.Le kilogramme du cacao ivoirien sera vendu à 825 FCFA pour la campagne intermédiaire prévue du 1er avril à septembre 2022. L’annonce a été faite, ce jeudi à Abidjan, par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement durable.

« Le prix du cacao pour la campagne intermédiaire 2021-2022 est fixé à 825 FCFA par Kg comme pour la campagne principale », a déclaré le ministre Adjoumani Kouassi, soulignant une augmentation de 10% par rapport à la campagne précédente.

En Côte d’Ivoire, le prix de la campagne intermédiaire a été toujours en deçà de celui de la campagne principale.

Le porte-parole des producteurs, Moussa Koné, a soutenu que cette nouvelle indexation est « une première dans la commercialisation du café-cacao » car tout le monde s’attendait à 750 FCFA/kg, mais qu’à la surprise générale, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a reconduit le prix de la campagne principale.

C’est pourquoi, « cette année, il n’y a pas de campagne intermédiaire, c’est la grande campagne qui continue », a-t-il lancé, annonçant au nom de tous les producteurs ivoiriens « une journée d’hommage » au président de la République.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao qui est sa première culture d’exportation. Les 70% de la consommation de cacao de l’Union européenne proviennent de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

Le Sénégal abrite une table ronde avec des hommes d’affaires russes

Le président du Tatarstan, Etat membre de la Fédération de Russie, est attendu à Dakar pour une visite de travail dans un contexte de guerre Russie-Ukraine où les occidentaux veulent coûte que coûte voir les Etats africains se ranger dans leur camp.Une table ronde entre des hommes d’affaires russes et sénégalais est prévue ce jeudi matin à Dakar, suivie d’un déjeuner au palais de la République. En marge de cette cérémonie, le président Rustam Minnikhanov devrait faire le déplacement dans la capitale sénégalaise, informe Walf Quotidien.

Le Tatarstan, un riche État pétrolier, est surnommé la « caisse noire de Poutine », le président russe qui s’est mis à dos tous les pays occidentaux après qu’il a décidé d’envoyer ses troupes en Ukraine pour enrayer les velléités du président Volodymyr Zelensky d’adhérer à l’Union européenne (UE) puis à l’OTAN, l’organisation militaire des occidentaux dirigée par les Etats-Unis.

Si certains pays comme l’Erythrée ont pris fait et cause pour la Russie à l’Assemblée générale des Nations Unies, plusieurs autres pays du continent à l’instar du Sénégal ont préféré s’abstenir dans le vote condamnant l’invasion russe. Le président Macky Sall a expliqué la position de son pays par son adhésion aux principes de non-alignement et de règlement pacifique des différends.

Vingt nouveaux engins portuaires pour Congo Terminal

Les nouveaux engins, composés de 10 tracteurs et 10 remorques, ont coûté plus de 779 millions FCFA.Ces tracteurs YT193 et RT223, de dernière génération, équipés de terminaux mobiles et connectés au système d’exploitation Navis 4, vont permettre d’augmenter les rendements des opérations au parc à conteneurs et renforcer la productivité du terminal.

L’acquisition de ses nouveaux équipements répond au plan d’investissement mis en place par Congo Terminal qui a investi à ce jour plus de 250 milliards de FCFA (400 millions d’euros) pour moderniser le terminal à conteneurs tant au niveau des infrastructures que des équipements.

« Les investissements réalisés au Port de Pointe-Noire ont permis d’accroître nos volumes et d’améliorer nos cadences. Nous poursuivons nos investissements dans l’acquisition des nouveaux équipements pour être en phase avec les volumes de plus en plus croissants auxquels nous faisons face désormais », a expliqué Anthony SAMZUN, Directeur général de Congo Terminal.

Congo Terminal attend également la livraison de deux nouveaux portiques de parc RTG d’ici la fin du 1er semestre et de deux portiques de quai STS courant 2023. Il s’agit de la sixième commande de matériels roulant depuis le début de la concession en 2009.

Niger : bientôt un parc éolien de 250 MW à Tahou

L’infrastructure représente le premier du pays et comprendra jusqu’à 60 turbines, dont l’électricité sera intégrée au réseau électrique national et régional.Ce projet marque une étape importante vers la réduction de la pauvreté énergétique en Afrique de l’Ouest, se félicite, dans une note parvenue mercredi à APA, Savannah Energy, promotrice du parc. Elle ajoute que la ferme éolienne augmentera la capacité de production et l’accès à l’électricité du pays. Elle servira également de modèle pour d’autres pays riches en énergies renouvelables qui cherchent à diversifier leur mix énergétique.

« Je suis ravi d’annoncer aujourd’hui nos plans pour le développement du Parc Eolien de Tarka. […] Un tel projet devrait stimuler une augmentation significative de l’activité économique à travers notre pays, créant directement et indirectement des milliers d’emplois au cours de la prochaine décennie », a déclaré le ministre nigérien du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, cité dans le communiqué.

Savannah Energy est, d’après la note, un acteur majeur de l’énergie au Nigeria, au Tchad et au Niger. Elle affirme avoir déjà réalisé des progrès significatifs dans la promotion du développement énergétique de l’Afrique.

Au Nigéria, la société britannique est impliquée dans le secteur en amont, détenant des intérêts dans deux champs pétroliers et gaziers onshore à grande échelle. Elle est aussi présente dans le secteur intermédiaire, avec une participation de 80 % dans l’installation de traitement de 200 millions de pieds cubes standard par jour d’Accugas ainsi que d’un réseau de gazoducs de 260 km.

Grâce à ces projets, la société fournit du gaz pour permettre plus de 10 % de la production d’énergie thermique du pays. De plus, au Niger, Savannah Energy détient des intérêts sous licence couvrant 13 655 km² dans le bassin du Rift d’Agadem, soit environ 50 % du principal bassin pétrolier du pays.

À ce jour, la société a fait cinq découvertes à partir de cinq puits répartis sur cinq champs pétrolifères. Elle représente l’un des poids lourds de l’Afrique de l’Ouest et sera un partenaire précieux pour le Niger alors que le pays s’efforce d’atteindre ses objectifs en matière d’énergie renouvelable.

Sénégal : une foire met les agripreneurs à l’honneur

Du 29 mars au 2 avril 2022, des entrepreneurs agricoles présentent leurs productions à la place du Souvenir africain de Dakar.Sous un chapiteau dressé au cœur de ce monument, sur la corniche de Dakar, plus d’une cinquantaine d’agriculteurs en provenance de cinq régions du Sénégal exposent leurs produits : légumes frais, céréales naturelles ou précuits, jus, sirop organiques, savons et huiles naturelles ornent les étals. 

Tous ont fait le déplacement dans l’espoir de booster leurs affaires. C’est le cas notamment de l’entreprise Dandou, spécialisée dans la transformation et la vente des céréales. « A travers cette foire, nous espérons gagner en visibilité, augmenter nos ventes et nouer des partenariats », a expliqué Maïmouna Seck, la responsable commerciale.

Un peu plus loin, Ousmane Gningue, la trentaine révolue, attend patiemment de potentiels clients derrière de gros paniers remplis d’oignon, d’aubergine et de gombo. Pour le Secrétaire Général du Groupement d’Intérêt Économique Maraîchers de Batal (Centre), ce foirail est une aubaine. « C’est la première fois que nous participons à ce genre d’activité. Nous en profitons pour promouvoir nos denrées », s’est-il félicité.

En plus de créer une dynamique de collaboration entre les acteurs agricoles pour faciliter leur accès au marché et améliorer leurs revenus, cet événement se positionne comme une plateforme de promotion et de valorisation des produits agricoles du bassin arachidier sénégalais qui s’étend de Thiès (Ouest) à Kaolack (Centre).

La start-up Club Thiossane veut contribuer à l’atteinte de cet objectif en servant d’intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs. « Notre particularité est que nous allons chercher la majorité de nos produits frais bord champs ou directement chez les agriculteurs pour un maximum de fraîcheur et de maîtrise de la qualité. Ainsi, nous les payons mieux et leur donnons plus de visibilité sur les opportunités du marché », a clarifié Fara Germain Gomis, le responsable expérience client.

La foire agripreneurs est une initiative qui entre dans le cadre de l’exécution du Projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le bassin arachidier (Parerba) financé par l’Union Européenne (UE).

« Grâce à cette foire, nous avons la possibilité de faire connaître les produits de l’agriculture sénégalaise à travers une cuisine qui met en valeur son potentiel pour le goût et les effets positifs sur la santé, mais aussi comme une alternative à de mauvaises habitudes alimentaires qui causent des problèmes de santé publique majeurs », a affirmé Stéphane Dévot, représentant de l’Ambassadrice de l’UE au Sénégal, Irène Mingasson, au lancement de la foire ce mardi.

La foire agripreneurs, c’est quatre journées de rencontres, de partages et de réflexions autour de thématiques importantes de la chaîne de valeur agricole. Il s’agit de l’horticulture, de la transformation agroalimentaire, de la mécanisation agricole et de la maintenance, et de la gastronomie locale.

« Derrière chaque stand, il y a des femmes, des jeunes et des hommes qui incarnent un succès, rappelant encore une fois que réussir ici est bien possible », a soutenu M. Dévot.

La Bad veut renforcer sa coopération avec Dubaï

Le patron de l’institution bancaire africaine a un agenda chargé à Dubaï.Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi A. Adesina, est arrivé ce mardi à Dubaï, où il entame une visite officielle de trois jours. Au cours de son séjour, il doit rencontrer d’abord Sheikh Maktoum Bin Mohammed Al Maktoum, ministre des Finances des Émirats arabes unis puis. M. Adesina aura également des réunions bilatérales avec d’autres hauts responsables gouvernementaux et des dirigeants d’entreprises parapubliques. Il s’entretiendra notamment avec la ministre d’État à la Coopération internationale, Reem Al Hashimy, qui est également directrice générale de l’Expo 2020 de Dubaï, et le ministre d’État aux Affaires africaines, Sheikh Shakhbout bin Nahyan bin Mubarak Al Nahyan.

La visite sera essentiellement axée sur le renforcement des liens et la mise en place d’une collaboration plus étroite entre la Banque africaine de développement et les Émirats arabes unis.

« Nous souhaitons vivement voir les Émirats arabes unis devenir un partenaire précieux et un investisseur important en Afrique », a déclaré M. Adesina, ajoutant : « Il y a beaucoup de choses que la Banque africaine de développement et les Émirats arabes unis peuvent faire ensemble. »

Compte tenu de la forte impulsion donnée par la Bad au financement des infrastructures sur le continent, M. Adesina rencontrera le PDG de Dubai Ports World, Sultan Bin Sulayem. Dubai Ports World est le plus grand opérateur portuaire, intervenant dans 78 terminaux maritimes et intérieurs dans plus de 60 pays. La Bad a participé activement au financement de projets d’infrastructures portuaires en Afrique.

Les énergies renouvelables devraient constituer un domaine d’intérêt potentiel pour des investissements conjoints. Les Émirats arabes unis ont réalisé des avancées significatives en matière de croissance verte et d’énergies renouvelables.

La Banque est l’un des principaux cofinanceurs de l’initiative Desert to Power dans le Sahel africain, un projet qui permettra de raccorder 250 millions de personnes à l’électricité en exploitant les abondantes ressources solaires de la région.

Alors que l’Expo 2020 de Dubaï se termine cette semaine et attire des visiteurs du monde entier, M. Adesina fera le tour de l’exposition et visitera les pavillons des Émirats arabes unis, de l’Union africaine et du Nigeria.

Côte d’Ivoire : vers des formations de dirigeants d’entreprises

Alastair Campbell qui a fait un parcours dans les médias puis en politique sera l’animateur des formations.L’Institut national des administrateurs de Côte d’Ivoire (INAD-CI) annonce la tenue en avril 2022, à Abidjan et Grand-Bassam, une série de conférences publiques et de formations sur la stratégie d’entreprise, la communication et le leadership.

Cette série de conférences sera animée par M. Alastair Campbell, écrivain-journaliste, et ancien directeur de la stratégie et de la communication de l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, indique un communiqué de l’INAD-CI.

M. Alastair Campbell prononcera, le 5 avril, une conférence publique à l’attention des présidents de Conseil, des administrateurs et des directeurs généraux de sociétés autour du thème : « Bâtir une stratégie gagnante dans un monde en pleine mutation ».

Il dispensera, le 6 avril, une formation d’une journée sur le thème : « Stratégie, leadership et esprit d’équipe : les clés d’une entreprise performante ». Le lendemain, 7 avril, il entretiendra les étudiants de l’Université Internationale de Grand-Bassam (cité balnéaire à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan) sur son parcours professionnel en montrant comment il a pu surmonter les échecs.

Après un parcours dans les médias puis en politique, Alastair Campbell conseille et entraîne de grands dirigeants de sociétés à travers le monde. Il tient des conférences sur les outils permettant d’accroitre la performance des entreprises. Cet écrivain-journaliste est auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont Winners and how they succeed paru en 2015.

Dans le cadre de sa tribune INAD-CI Performance Class, l’Institut cherche à confronter sa cible composée de présidents de Conseil, d’administrateurs et de directeurs généraux de sociétés, aux techniques et astuces qui ont permis aux grands dirigeants de ce monde, de bâtir les stratégies couronnées de succès.

Le management établit que le Conseil d’administration donne les orientations stratégiques, alors que le directeur général met en œuvre la stratégie élaborée. Cette session vient renforcer les capacités de gestion des dirigeants de sociétés et d’institutions.

Pour l’Institut, « la détermination des buts et objectifs à long terme d’une entreprise et le choix des actions et de l’allocation des ressources nécessaires pour les atteindre » se révèle d’importante et implique les acteurs de la gouvernance.

Si l’art de planifier se révèle important dans la gouvernance d’entreprise, la communication, surtout en temps de crise, en mettant à rude épreuve les dirigeants quelquefois démunis quant aux réponses à apporter, il tient une place de choix dans la gouvernance, soutient l’Institut.

Lancement du programme « Appui à l’accélération des entreprises tech sénégalaises »

La nouvelle initiative vise à renforcer l’écosystème entrepreneurial sénégalais par l’accroissement de son attractivité et de sa visibilité à l’échelle internationale.En Afrique, les start-ups sont à la traîne par rapport à la captation des ressources disponibles. Le continent noir ne « récolte que moins de 3 % des levées de fonds mondiales ».

Forts de ce constat, l’Ambassade de France au Sénégal et la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (Der/FJ), en partenariat avec la Banque publique d’investissement française (Bpifrance) et le Groupe AFD (Agence Française de Développement), ont décidé de mettre en place un dispositif.

L’objectif est « de développer un esprit collaboratif qui pourra contribuer à la structuration d’un écosystème entrepreneurial, résiliant et inclusif » à même de faire face au défi de la mobilisation des ressources financières, souligne un communiqué diffusé lundi.

« Ce projet a ainsi pour ambition d’accompagner le Sénégal dans sa volonté de devenir le hub de l’innovation et de l’économie numérique de l’Afrique francophone, de soutenir la visibilité de cet écosystème et son étroite connexion à son environnement international, en particulier financier, condition nécessaire pour ancrer son attractivité, et de permettre une soutenabilité de long terme de son dynamisme », précise la note.

Dans cette optique, les porteurs du projet s’appuieront sur quatre axes principaux. Il s’agira tout d’abord de fédérer l’écosystème tech sénégalais et d’accroître sa visibilité auprès des communautés d’investisseurs africaines et européennes pour faciliter son accès au financement et à de nouvelles opportunités d’affaires.

Ensuite, d’augmenter les chances de réussite de levées de fonds des start-ups sénégalaises notamment celles dirigées par des femmes en structurant leur modèle économique.

Les offres d’accompagnement des incubateurs et accélérateurs sénégalais sur les dossiers de financement seront également structurées. De même, la montée en compétences et la visibilité de réseaux d’investisseurs au Sénégal, […], afin d’accroître leur capacité et niveau d’investissement auprès de jeunes start-up sénégalaises, seront consolidées.

Enfin, le projet prévoit de soutenir le financement et le co-investissement pour le développement et le passage à l’échelle des start-ups par la mise en place de financements dédiés.

A l’issue du projet, informe le document, l’écosystème d’innovation du Sénégal disposera de hubs technologiques, d’incubateurs aux compétences renforcées pour poursuivre de manière performante leur mission d’accompagnement au développement des start-up du pays.

Cet écosystème bénéficiera de la présence de réseaux d’investisseurs locaux structurés avec des capacités d’investissement accrues. Aussi, les opportunités d’investissement et de levées de fonds pour les jeunes entreprises innovantes seront plus nombreuses.

Rwanda : forte croissance de la production et des exportations de thé

Le Rwanda a connu une forte croissance de sa production de thé, dont les exportations ont totalisé 539,6 tonnes, selon des données officielles publiées lundi.Les rapports indiquent que les recettes d’exportation ont atteint 1,4 million de dollars, le Pakistan, le Royaume-Uni et l’Egypte se classant en tête des principaux pays de destination.

Le thé du Rwanda est connu pour sa grande qualité et figure parmi les meilleurs au monde. Certains des thés de meilleure qualité des produits au Rwanda comprennent : le thé noir, le thé orthodoxe, le thé blanc, le thé vert, le thé organique et le thé épicé.

Les estimations du Rwanda Development Board (RDB) montrent que la production de thé a augmenté régulièrement, passant de 60 tonnes de thé en 1958 à plus de 500 tonnes par an aujourd’hui.

Le Pakistan est l’un des principaux importateurs de thé rwandais, les volumes exportés vers ce pays asiatique représentant plus de 40%.

Casablanca Finance City en tête des centres financiers en Afrique

La place financière Casablanca Finance City (CFC) occupe désormais la 54e position mondiale dans la dernière édition du classement des meilleurs centres financiers internationaux, établi par le Global Financial Centres Index (GFCI), et maintient sa première position en Afrique.Ainsi, Casablanca demeure la place financière la plus attractive du continent africain, devant Cap Town (55e) et Johannesburg (56e), selon le classement du GFCI publié en mars.

S’agissant de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), CFC se classe au 3e rang, derrière Dubaï (17e mondial) et Abu Dahbi (31e).

Pour cette 31e édition du classement du GFCI, 126 centres financiers ont été étudiés, dont 119 font maintenant partie de l’indice principal. Les facteurs instrumentaux utilisés dans le modèle GFCI sont regroupés en cinq grands domaines de compétitivité à savoir, le climat des affaires, le capital humain, l’infrastructure, le développement du secteur financier et la réputation.

Casablanca Finance City (CFC) est un hub économique et financier africain situé à la croisée des continents. Reconnue comme la première place financière en Afrique et partenaire des plus grands centres financiers internationaux, CFC a réussi à constituer une forte communauté de membres composée d’entreprises financières, de sièges régionaux de multinationales, de prestataires de services et de holdings.

CFC offre à ses membres une proposition de valeur attractive et un accompagnement « doing business » de qualité visant à favoriser le déploiement de leurs activités en Afrique.

Sénégal : le pont de Foundiounge porte le nom de Nelson Mandela

L’infrastructure est longue de 1300 mètres.Le chef de l’État sénégalais a procédé ce samedi à l’inauguration du pont à péage de Foundiougne portant le nom de l’ancin président sud-africain, Nelson Mandela.

Pour le président Macky Sall, « Nelson Mandela est un illustre fils  de l’Afrique qui a eu à présider l’Union africain ».

Lancés en février 3028, les travaux de construction du pont à péage de Foundiougne ont été financés à hauteur de 45 milliards de francs CFA par l’Etat sénégalais et Eximbank of China.

Côte d’Ivoire : le portefeuille de la Banque Mondiale estimé à 2126 milliards F CFA

La 9e édition de la Revue annuelle de l’institution financière, tenue jeudi dernier, décompte 27 projets actifs dont 22 nationaux et 5 projets régionaux.La Côte d’Ivoire a atteint un taux d’absorption de 9,8 % des fonds alloués par la Banque Mondiale pour le financement ou le co-financement de projets de développement qui portent notamment sur le développement humain, l’électricité, la mobilité urbaine et les services sociaux de base. Ce pays vise 18 % d’ici juin 2022.

La Directrice des opérations de l’institution de Bretton Woods en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers, a salué l’esprit de coopération et de franchise dans la revue du portefeuille, non sans faire observer qu’ « il y a encore du travail à effectuer » pour l’absorption des fonds alloués.

Pour sa part, le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a indiqué que le portefeuille comprend également 11 autres projets chiffrés à près de 1,5 milliard de dollars. De plus, des dispositions sont en gestation pour un appui budgétaire de l’ordre de 300 millions de dollars.

« Il convient toutefois de garder à l’esprit que le volume du portefeuille nécessite un changement d’approche. Cette mutation va impacter positivement notre mode opératoire pour répondre avec plus d’agilité à certaines contraintes majeures dont l’absorption rapide des ressources », a expliqué M. Coulibaly.

Désormais, tous les projets de la Côte d’Ivoire, approuvés par le Conseil d’administration de la Banque Mondiale, devront entrer en vigueur dans un délai de trois mois au maximum.

Crise en Ukraine: une nouvelle tarification du pain en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, les boulangers proposent une nouvelle indexation du prix du pain.La guerre en Ukraine entraîne une hausse des prix du blé. Pour s’adapter à cette situation, les organisations patronales des boulangers de Côte d’Ivoire proposent la baguette standard à 150 Fcfa pour un poids entre 142g-174g (contre un grammage entre 193g-228g actuellement homologué) et annoncent une baguette améliorée à 200 Fcfa entre 175g-207g.

Dans une déclaration transmise à APA, elles expliquent que ces prix vont « préserver l’équilibre dans la chaîne de valeur du secteur blé-farine-boulangerie en Côte d’Ivoire ».

Considérant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les deux plus gros producteurs de blé au plan mondial, ces organisations appellent à l’application des échanges avec le ministère de tutelle qui ont permis d’arrêter ces tarifications.

Il ressort  des discussions, la validation de deux types de baguettes, notamment la baguette standard à 150 Fcfa avec un poids compris entre 142 g et 174 g et la baguette améliorée à 200 Fcfa avec un poids compris entre 175 g et 207 g.

Le secteur de la boulangerie-pâtisserie en Côte d’Ivoire est en souffrance depuis 2006, souligne la déclaration,  qui relève que  les boulangers ont connu une flambée des coûts de facteur et de production.

Des augmentations des intrants majeurs sont observés depuis cette date jusqu’à aujourd’hui. Par exemple, la farine est passée de 11.250 Fcfa à 21.250 Fcfa pour le sac de 50 kg, soit une augmentation de près de 97%, et le gaz de 350f/kg à 750 f/kg avec une progression de 100%.

Par ailleurs, la main d’œuvre devient plus coûteuse. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) est passé de 35.000 Fcfa à 60.000 Fcfa, soit une augmentation de près de 100%.

« Avec des pourcentages de croissance exponentielle de tous les coûts de production et de facteur, le secteur de la boulangerie-pâtisserie en Côte d’Ivoire vit des heures sombres depuis plus de 15 ans », poursuivent les organisations patronales des boulangers de Côte d’Ivoire.

Ce faisant, elles exigent « le maintien de la distanciation de 500 mètres entre les boulangeries, tout en réaffirmant le renforcement de la circulaire du 21 mai 2021 du directeur général des impôts et la suspension des redressements et contrôles et des mises à recouvrements fiscaux dans les boulangeries ».

Mesfin Tassew, nouveau PDG d’Ethiopian Airlines

Le Conseil d’administration d’Ethiopian Airlines a annoncé la nomination de Mesfin Tassew comme nouveau président-directeur général de la compagnie aérienne.Cette nomination intervient après que Tewolde Gebremariam a démisdionné mercredi dernier du poste de PDG de la compagnie aérienne pour des raisons de santé.

M. Tassew a occupé différents postes au sein de la compagnie aérienne pendant 38 ans, notamment des postes de direction.

Il a obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Open University au Royaume-Uni, une maîtrise en génie électrique spécialisée en génie des communications de l’Université d’Addis-Abeba et une licence en génie électrique de l’Université d’Addis-Abeba.

« Je suis honoré et humble d’être nommé directeur général du groupe Ethiopian Airlines, que je sers depuis près de quarante ans à différents postes », a-t-il déclaré.

« Mon nouveau rôle me donne l’occasion de poursuivre la croissance rapide et rentable de notre chère compagnie aérienne et de l’amener au niveau supérieur. J’appelle tous mes collègues d’Ethiopian à se donner la main et à aller de l’avant pour continuer à réussir », a poursuivi Mesfin Tassew dans son discours d’acceptation de sa nomination intervenue hier jeudi.

Il a été directeur de l’exploitation d’Ethiopian Airlines de 2010 à 2021 et a dirigé avec succès les opérations de la compagnie aérienne de manière efficace et rentable en développant les ressources internes pour faire face à sa stratégie de croissance.

En 1984, Mesfin avait reçu la médaille d’or de la faculté de technologie de l’Université d’Addis-Abeba en tant que diplômé exceptionnel de l’année.

Zimbawe : le Fmi prévoit une croissance économique de 3,5%

Les contraintes structurelles existantes risquent d’assombrir les perspectives économiques du pays.L’économie du Zimbabwe devrait croître de 3,5% en 2022, a déclaré ce vendredi le Fonds monétaire international (Fmi).

Dans une évaluation faisant suite aux consultations au titre de l’article IV avec les autorités zimbabwéennes, le Fmi a indiqué que le produit intérieur brut réel devrait ralentir à 3,5% cette année, contre les 6,3% enregistrés en 2021, en raison de la récolte exceptionnelle de maïs au cours de la saison agricole 2020/2021 ainsi que de la forte reprise de l’activité minière et du dynamisme du secteur de la construction.

« La reprise de la production devrait se poursuivre, bien qu’à un rythme plus lent, avec une croissance prévue d’environ 3,5% en 2022 et de 3% à moyen terme, conformément au potentiel de croissance du Zimbabwe », a déclaré l’institution de Bretton Woods.

Notant que des défis importants subsistent, notamment l’extrême pauvreté et des contraintes structurelles de longue date, le Fonds a exhorté les autorités zimbabwéennes à mettre en œuvre les réformes économiques et politiques nécessaires pour favoriser une croissance plus forte et plus inclusive et ouvrir la voie à un réengagement avec la communauté internationale.

Dynamisme des échanges commerciaux entre Abidjan et Londres

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire sont estimés à 427,2 milliards de Fcfa entre 2020 et 2021, selon l’ambassadeur de la Grande-Bretagne à Abidjan, Mme Catherine Brooker.La diplomate britannique s’exprimait, jeudi à Abidjan, à l’ouverture du premier Forum des affaires Royaume-Uni et Côte d’Ivoire dénommé « UK-Côte d’Ivoire Business forum ». 

« Le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire, c’est 547 millions de Livres Sterling d’échanges commerciaux entre 2020 et 2021, cela équivaut à environ 427,2 milliards de FCFA », a indiqué Mme Catherine Brooker, dans un discours.  

Elle a fait savoir que les relations entre le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire, « c’est aussi la construction de six hôpitaux dans la moitié Nord du pays, permettant une couverture sanitaire d’envergure et la formation de centaines de personnel de santé, garantissant des emplois ».   

Le Royaume-Uni assiste la Côte d’Ivoire en matière de géo-spatiale à travers «IMAGES». Londres espère aussi développer « Ordnance Survey » pour la surveillance des territoires forestiers du pays et la lutte contre la déforestation et la promotion de la cacao-cultures durables à travers l’Initiative cacao forêt. 

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, représentant le Premier ministre Patrick Achi, a indiqué que la vision du gouvernement est de propulser la Côte d’Ivoire vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030.

Cela, dira-t-il, exige la hausse du revenu moyen par habitant de l’ordre de 2314 dollars en 2020 à près de 4.000 dollars en 2030. Dans ce contexte, l’Etat ivoirien veut s’engager dans une vision réformatrice de l’économie et de la société à travers un développement inclusif.

La Côte d’Ivoire envisage, à travers ces genres  de forum, de multiplier par deux le revenu par habitant en dix ans, créer huit millions d’emplois en plus d’ici 2030, diviser par deux la pauvreté pour atteindre un taux de 20% pour changer le destin de millions de familles.  

Il a rappelé que la Côte d’Ivoire et le Royaume-Uni entretiennent des relations de coopération depuis 1960. Cependant, en ce qui concerne le volet commercial, cette relation « est bien en deçà des potentiels réels ». 

Selon lui, il y a « un volume relativement faible » en termes d’échanges, au regard de 535 millions de dollars en 2020,  qui « ne correspond pas aux capacités des nombreuses entreprises britanniques qui opèrent en Côte d’Ivoire depuis de longues années ».  

Les exportations totales du Royaume-Uni vers la Côte d’Ivoire se sont élevées à 194 millions de livres sterling au cours des quatre trimestres de 2021, soit une diminution de 4,4 % ou 9 millions de livres sterling par rapport aux quatre trimestres de 2020. 

Les importations totales du Royaume-Uni en provenance de la Côte d’Ivoire se sont chiffrées à 456 millions de livres sterling au cours des quatre trimestres se terminant à la fin du troisième trimestre 2021, soit une augmentation de 54,6%. 

La ministre britannique pour l’Afrique, Vicky Ford MP, a déclaré  que « l’amitié et le partenariat entre le Royaume-Uni et la Côte d’Ivoire vont en se renforçant », dans un discours par visioconférence.  

« Le Royaume-Uni s’est engagé à mettre en œuvre notre Accord de Partenariat Économique pour aider à réaliser nos ambitions communes en matière d’accès aux investissements pour les entreprises britanniques et ivoiriennes », a ajouté Mme Vicky Ford. 

La Côte d’Ivoire était le 88ème plus grand partenaire commercial du Royaume-Uni au cours des quatre trimestres de 2021, représentant 0,1% du commerce total du Royaume-Uni, indique un document de l’ambassade britannique à Abidjan.   

Le stock sortant d’investissements directs étrangers (IDE) du Royaume-Uni en Côte d’Ivoire en 2020 était de 18 millions de livres sterling. Le stock entrant des IDE au Royaume-Uni en provenance de la Côte d’Ivoire était inférieur à 1 million de livres sterling. 

La Côte d’Ivoire a su conserver un taux de croissance positif en 2020 et s’attend à un rebond de plus de 7% en 2022. L’indicateur de risque pays de l’OCDE est passé de 6 à 5 selon le classement d’octobre 2021 permettant d’intégrer le top 5 des pays africains les mieux notés. 

Mobile Money: MTN MFS Côte d’Ivoire enregistre 6 millions d’abonnés actifs chaque mois

MTN Mobile financial services (MFS) communément appelé MTN Mobile Money (Momo), enregistre un peu plus de 6 millions d’abonnés actifs chaque mois, selon son directeur général, Mme Lynda Ahui Mensah.Mme Lynda Ahui s’exprimait, jeudi à Abidjan, en marge d’un panel qui avait pour thème « L’impact des femmes pour un développement durable », un événement auquel a pris part, en qualité d’invitée spéciale, la ministre ivoirienne de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo qui a assuré que le gouvernement ivoirien fait de l’autonomisation des femmes « une priorité ».

La ministre Belmonde Dogo a invité la gent féminine à s’approprier des outils et mécanismes à leur portée pour participer, sur la même table avec les hommes en tant que décideurs, dans tous les secteurs d’activités.

A ce panel, Mme Lynda Ahui Mensah a décliné les performances de MTN MFS Côte d’Ivoire et l’accompagnement de l’entreprise auprès des femmes. Cette structure, émettrice de monnaie électronique, un fleuron du groupe MTN, Mme Lynda Ahui la dirige depuis septembre 2018. 

Elle avait à ses côtés, comme panélistes, Dr Cathérine Ebah, directeur de la station de recherche technologique du Centre national de recherche agronomique (CNRA), et Mme Olga Yenou, ingénieur en électromécanique, CEO de deux usines de transformation du cacao. 

Selon le CEO de MTN MFS, MTN Mobile Money, fintech leader, est aujourd’hui à « un peu plus de 6 millions d’actifs chaque mois ». La société a d’ailleurs tenu la dragée haute, en dépit de la crise de Covid-19, avec « une population de plus de 2 millions à 3 millions d’abonnés qui ont pu faire de l’épargne sur leur compte au travers de l’offre MoMokash ».

« Nous accompagnons plus de 50.000 femmes en milieu rural dans l’agriculture qui ont accès à tous nos produits et services », a-t-elle insinué, ajoutant que sa structure soutient les femmes via l‘éducation financière et des formations avec le ministère chargé de la Femme, toute en leur permettant l’accès à des produits et services diversifiés tels que les dépôts et retraits, le paiement de leurs intrants, les produits de micro-prêts et micro-épargne et des produits de micro-assurance avec son partenaire Ayo. 

A la tête de MTN MFS Côte d’Ivoire, Mme Lynda Ahui considère cette posture comme une fierté, mais aussi « un challenge ». Pour elle, « le but pour une femme qui arrive à ce niveau-là, c’est vraiment de montrer l’exemple, et d’accompagner la jeune génération féminine qui rentre en entreprise, pour aller encore plus haut que là où elle-même se trouve.

Certains défis pour les femmes sont d’ordre technique, mais « pour la question de l’accès au crédit, nous avons très vite identifié et déployé depuis 2017 la micro-épargne et mis à disposition du microcrédit, quelque chose de fort que nous poussons en zone rurale », a-t-elle renseigné.   

« Le deuxième élément sur lequel nous avons commencé et que nous allons accélérer, c’est la construction d’écosystème ; (il s’agira) de mettre à disposition des points d’utilisation de la monnaie digitale, le mobile money, pour permettre à ces dames de ne pas avoir à retirer ces fonds, mais à les utiliser dans tout le réseau MTN », a-t-elle annoncé.     

« Plusieurs femmes, aujourd’hui, sont sur le réseau des services financiers de l’entreprise qui veut continuer d’avoir des opérations ciblées vers les femmes se trouvant en milieu rural pour augmenter leur taux d’accès aux microcrédits », a-t-elle poursuivi.  

MTN MFS Côte d’Ivoire, a, en 2021, accru le nombre de ses abonnés et travaille activement à accélérer sa croissance comme fintech leader, en poussant encore plus l’usage des services et la diversification des offres pour répondre aux besoins des clients.  

« Outre les prêts et la formule épargne, la micro-assurance lancée l’année précédente, permet de garantir une certaine couverture en cas d’accident pour les abonnés », a fait savoir Mme Lynda Ahui, indiquant que l’établissement envisage aussi des prêts contextualisés.