Congo : des cadres de l’AEMEC iront en séminaire à Ankara et à Istanbul

Du 05 au 10 août 2024, ils participeront à un programme de formation sur le droit de la mer et maritime.

 

Une dizaine de cadres congolais des structures de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (AEMEC) va participer du 5 au 10 août, à Istanbul et à Ankara en Turquie, à une formation sur le droit de la mer et maritime.

Le choix de ces cadres de l’AEMEC a été opéré par les ministres membres du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales. Ce sont des experts de l’Organisation maritime internationale (OMI) et du Tribunal international du droit de la mer (TIDM) qui ont été désignés pour dispenser les cours pendant cette formation.

Ces cadres congolais débuteront du 5 au 8 août 2024 leur formation à l’académie d’été sur le droit de la mer, puis s’en suivra un séjour d’immersion, les 9 et 10 août de l’année en cours. Ce voyage d’étude devrait aussi contribuer à une meilleure connaissance des opportunités que pourrait offrir la Türkiye dans les domaines autres que la formation maritime.

Le renforcement des capacités de la première promotion composée des cadres dans les secteurs de la mer et des eaux continentales est une des conditions sine qua none de l’opérationnalisation de l’AEMEC.

Congo-espace maritime : renforcement des synergies

Le sujet a été abordé lors du séminaire portant sur l’Action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales organisé le 21 juin.

 

L’initiative est de l’ambassade de France et la délégation de l’UE au Congo, en partenariat avec les autorités civiles…

Le séminaire était axé sur la lutte contre les activités illégales en mer, ce séminaire de travail a permis d’échanger sur la démarche engagée par le Congo pour sécuriser l’espace maritime et les eaux continentales. Les experts nationaux et régionaux ont éclairé les participants sur les enjeux de sécurité maritime et fluviale, les retombées socioéconomiques ainsi que la préservation des ressources naturelles et de l’environnement marin dans le Golfe de Guinée et le Bassin du fleuve Congo.

« Lors de cette réunion thématique, nous avons mis à la disposition de nos partenaires une série d’informations concernant le plan de la réglementation et le dispositif juridique qui est déjà en place au Congo. L’accompagnement dans le renforcement de nos capacités est nécessaire pour que nos administrations mettent ensemble leurs capacités afin que nous soyons en mesure de répondre aux exigences du gouvernement. L’objectif visé est de créer des conditions d’une bonne exploitation de nos ressources au niveau  de la mer et du fleuve», a indiqué le capitaine de vaisseau René Nganongo, chef d’état-major de la marine nationale, président du groupe interministériel de finalisation du cadre institutionnel (GIMFCI) de l’AEMEC.

Pour lui, les différentes administrations notamment de la pêche, de la marine marchande, des hydrocarbures ainsi que le ministère de la Défense nationale se doivent de renforcer leurs synergies pour que le milieu marin et fluvial soit sain et stable afin de permettre aux opérateurs économiques et aux populations de travailler en toute sécurité pour le développement du Congo.

« Dans l’Action de l’Etat en mer nous parlons de « mutualisation ». Les moyens dont disposent le Centre régional de sécurité maritime d’Afrique centrale, la pêche et les hydrocarbures peuvent être mis ensemble avec les moyens de la marine nationale pour accomplir ces missions conjointes de sécurisation de notre espace et créer les opportunités de travailler dans un environnement sain », a ajouté le capitaine de vaisseau René Nganongo.

L’ambassadeur chef de la délégation de l’Union européenne au Congo, Raul Mateus Paula, a souligné que le travail du ministère en charge de la Défense nationale peut être soutenu par des transferts à la fois de compétences et budgétaires en mutualisant les efforts menés à bien par la marine. « Nous avons eu de bonnes discussions et un bon diagnostic de la situation dans ses différentes dimensions notamment celles des ressources halieutiques qui nous intéressent beaucoup », a-t-il déclaré.

Pour sa part, François Barateau, ambassadeur de France au Congo a estimé que ces échanges d’informations ont été essentiels pour évaluer ce qui a été fait ainsi que les problèmes restants, et voir comment les parties concernées pourront avancer ensemble.