A travers un plaidoyer, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture au Congo (Acat) a demandé l’amélioration des conditions de vie des prisonniers.
L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture au Congo (Acat), que dirige Christian Loubassou, plaide pour que la direction de l’administration générale et pénitentiaire multiplie des efforts contre la propagation du coronavirus. L’objectif est d’avoir un plan d’action conséquent afin de concourir à la prévention contre la maladie.
Les plaidoiries en faveur de cette direction font suite au constat de l’Acat et son partenaire, la Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Fiacat), sur les mauvaises conditions de vie des détenus en République du Congo, a expliqué Christian Loubassou.
Les conditions médiocres s’observent dans le domaine de la santé, des ressources humaines, transports, d’adduction d’eau potable et d’électricité. Les maisons de détention sont également confrontées au manque de laboratoire des examens médicaux, de moyens roulants ainsi qu’à l’insuffisance du personnel.
Les deux associations ont dénoncé ce mode de vie à l’issue d’une réunion de travail avec les acteurs de la société civile, les agents de l’action humanitaire, du pénitentiaire, les médecins et bien d’autres.
L’échange a porté sur le thème « La prévention de la propagation de la pandémie du coronavirus dans les lieux privatifs en République du Congo » afin de répondre à la problématique et également d’identifier les meilleures actions qui pourront les accompagner dans leur riposte contre la pandémie du coronavirus et d’autres fléaux identifiés dans ces lieux.
Le directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel Jean Blaise Komo, a donné une communication sur le thème « La problématique de la gestion de la riposte à la covid-19, par la direction générale d’administration pénitentiaire dans les maisons d’arrêt au Congo dans la mise en place d’un dispositif de prévention et de lutte contre le coronavirus ».
L’orateur a émis le souhait aux services d’alerte, notamment les associations, de les aider à lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus. Dès que le coronavirus a été détecté en mars au Congo, explique-t-il. Une cellule de crise a été mise en place dans le cadre de la lutte contre la maladie dans les maisons d’arrêt. « Aucun détenu n’a été reçu dans les maisons d’arrêt en cette période de coronavirus pour éviter la propagation de la maladie », a-t-il déclaré.
En période de confinement, les détenus ont été occupés dans les ateliers à confectionner des masques, à la continuation de la formation scolaire pour ceux qui présentaient les examens d’Etat.