L’événement réunit les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique et d’autres personnalités.Du 11 au 17 mai, les différents acteurs se pencheront sur le thème : « Financement de la relance de l’Afrique : trouver des solutions innovantes ». Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies, les déficits de financement du développement se sont profondément creusés depuis la pandémie de la Covid-19. Les fonds annuels nécessaires à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) pour les pays en développement ont augmenté de 1700 milliards de dollars US.
Pour l’Afrique, poursuit l’organisme onusien, les dépenses annuelles consacrées aux ODD devraient augmenter de 154 milliards de dollars chaque année en raison de la Covid-19 et de 285 milliards de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années si l’on veut combattre efficacement la pandémie.
Or, déplore la CEA, le paysage financier actuel du continent noir se caractérise par une faible capacité de mobilisation des ressources, une dette publique en hausse, une charge excessive liée au service de la dette et aux échéances, une augmentation des besoins de financement résultant de la Covid-19 et une aide financière bilatérale et multilatérale insuffisante pour la relance après la pandémie.
Pour combler ce déficit, suggère la Commission économique pour l’Afrique, les pouvoirs publics devraient notamment accorder une attention particulière à la qualité et à l’adéquation des financements intérieurs et extérieurs.
La mobilisation par le continent de ses propres ressources aux fins du développement est également essentielle pour combler son déficit de financement.
La rencontre de Dakar est ainsi l’occasion de se pencher sur les mesures visant à attirer les financements du secteur privé, de définir des mécanismes permettant de tirer parti des Droits de tirage spéciaux (DTS) et du financement du climat. Elle devrait aussi permettre de dégager un consensus sur la manière d’aider les gouvernements à créer des synergies entre les financements intérieurs et extérieurs provenant de sources publiques et privées.