En cette période de la 3e vague de la covid-19 où les hôpitaux sont bondés des malades, les médecins ont rallongé leur mouvement de débrayage.
Bien qu’ils aient été reçus par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le Dr Jean-Jacques Mbungani qui leur a promis de prendre en compte leurs revendications, les professionnels de santé viennent de radicaliser leur grève. Ils ont rallongé leur mouvement de débrayage de dix jours à compter du 12 juin.
Le secrétaire général adjoint du Syndicat national du personnel technico-administratif de la santé (Synapetas) , Léonard Kusimana, qui confirme cette information, fait savoir que le but de la grève, est de réclamer le paiement. « Par-là, nous parlons de l’alignement et de la réduction des écarts entre les plus payés et les moins payés ».
Le syndicaliste n’est pas allé par le dos de la cuillère pour faire porter le chapeau à l’ancien ministre de la Santé, le Dr Eteni Longondo, qui n’avait jamais pris en compte leurs desiderata préférant partager l’enveloppe allouée à la prime des risques entre eux les médecins. « Il y a eu un budget de rémunération. Dans cette rémunération, ce n’est pas le salaire de base mais la prime de risque. Cette enveloppe a été dégagée par le directeur-chef de service de paie du ministère du Budget en faveur des agents du ministère de la Santé publique. Mais à l’éclatement, l’administration de la santé, le ministre lui-même, ont pris tout l’argent et ont versé uniquement pour le compte de médecins », explique-t-il. Et de poursuivre : « Pourtant cette enveloppe ne concerne pas spécialement les médecins, mais plutôt tout le personnel de santé, à savoir les médecins, les chirurgiens les dentistes, les administratifs licenciés et maîtrises, les médecins physiques, les kinésithérapeutes, les nutritionnistes, etc. Tout le monde devrait se retrouver »
Ce syndicaliste soutient qu’il est normal que l’ancien patron de la Santé ne favorise que les médecins et demande aux autres catégories d’attendre parce qu’il est lui-même médecin. Le secrétaire général est médecin et le directeur du cabinet aussi, pour qu’à la fin de leur mandature qu’ils se retrouvent de l’autre côté.
Il est grand temps que des solutions soient trouvées au plus vite pour répondre aux revendications des professionnels de santé. En cette période de la 3e vague de la covid-19 où les hôpitaux sont bondés des malades, si rien n’est fait, la situation ira de mal en pis. L’on pense que la rencontre qui a eu lieu récemment entre les syndicalistes et le ministre de la Santé publique, le Dr Jean-Jacques Mbungani, ouvrira la voie à la réponse aux revendications des professionnels de santé.