Khassim Diagne, Représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a expliqué mercredi au cours d’un échange avec la presse organisée par Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias, à Kinshasa. Il a explicité la position de la mission onusienne sur le terrain du Nord-Kivu par rapport au M23. Il a également précisé les propos de Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, devant le conseil de sécurité suite aux nombreuses interprétations sur les réseaux sociaux.
Le N°2 de la mission onusienne a confirmé que selon leurs informations que le M23 s’est doté d’un arsenal militaire antiaérien. Ces combattants que Kinshasa font usage des missiles sol-air et peuvent atteindre des cibles aériennes.
« Nous sommes en diplomatie, en relations internationales. On n’a pas besoin d’aller dans les détails. Elle a dit que nous sommes extrêmement préoccupés. Nous faisons face à un groupe armé qui a des capacités qui ne sont pas les capacités d’un groupe armé normal. Cela veut dire un groupe armé qui a des missiles sol-air », a-t-il dit répondant aux questions des journalistes.
Il a également rappelé que ce dispositif surface-air a déjà causé des dégâts:
« Ce missile sol-air a été à l’origine de la descente d’un avion de l’armée congolaise. Un missile sol-air descend un avion ou un hélicoptère. C’est ce qu’elle a dit ».
Il n’a cependant fait mention du crash de l’hélicoptère de la MONUSCO que beaucoup au sein de la mission considèrent que c’est l’œuvre du M23 appuyé par le Rwanda.
Aucun détail n’a été donné sur les types de lanceurs. S’agit-il des missiles à très courtes portées (avec des lanceurs portables par un homme) ou véritable un arsenal des systèmes terrestres avec des tracteurs-érecteurs-lanceurs (un véhicule avec un tracteur intégré qui peut transporter, élever en position de tir et tirer un ou plusieurs missiles).
« On a dit: attention! On a une obligation de respect et des protections de nos casques bleus. C’est un appel à la communauté internationale. Cela ne veut pas dire que nous sommes impuissants », a ajouté Khassim Diagne.