Une augmentation qui se justifie, d’après les commerçants, par la dégradation de la route nationale n°2.
Depuis quelques mois, on constate l’augmentation des prix des denrées alimentaires tels que le foufou, le manioc ainsi que les fruits sur le marché brazzavillois.
La situation impacte considérablement le panier de la ménagère. La dégradation de la route nationale 2 a pour, entre autres, effets d’allonger le temps habituel des trajets. Cela réduit non seulement le nombre de voyage à effectuer par les véhicules mais aussi la quantité des marchandises à transporter à destination de Brazzaville. De gros nids-de-poule mettent à rudes épreuves les amortisseurs des véhicules. Les commerçants dont l’activité constitue la principale source de revenu, en paient également les frais.
«…le pays est en crise mais les prix des denrées ne font que grimper sur le marché. On n’ignore comment on va pouvoir nourrir nos familles », s’est lamentée une ménagère rencontrée au marché du lycée Thomas-Sankara, avant de relever que même le manioc qui était acheté à 500 coûte maintenant 1000 FCFA.
Béatrice, une vendeuse de foufou au marché Texaco, à Ouenzé, le cinquième arrondissement, a, pour sa part, souhaité que les autorités résolvent au plus vite le problème de la route. « J’ai du mal à liquider ma marchandise à cause des prix qui sont tellement élevés, vu qu’il n’y a pas d’argent. Le sac de foufou qui était vendu à 23 000 coûte actuellement 26 000 voire 30 000 FCFA », a-t-elle confié.
Et, à une autre vendeuse de fruits de renchérir : « On ne s’en sort pas par manque de bénéfices. Un sac de fruits qu’on achetait à 5000 francs coûte actuellement 12 000 ou 13 000 francs CFA. Il arrive aussi que les fruits pourrissent en route à cause de la route devenue presque impraticable ».
La réalité des marchés de la partie nord de la ville est la même dans ceux de la partie sud. Au marché Commission, dans le premier arrondissement par exemple, le prix du sac de foufou oscille entre 28 000 et 32000 F CFA. Ce qui n’était pas le cas auparavant. Soulignons que ces prix ne sont pas fixes et varient selon les marchés et les difficultés que rencontre chaque véhicule le long du trajet.
Notons que les prix des produits congelés ont également augmenté sur le marché. Des véhicules les transportant en provenance de Pointe-Noire déboursent dorénavant un peu plus cher qu’avant pour les frais de péage, selon les grossistes.