Le projet de construction du barrage est passé sur la table des ministres congolais et Camerounais, l’eau et de l’énergie, le 01 Aout dernier, à Yaoundé, au cours d’une réunion ministérielle Inter-Etats de pilotage.
Quatre pays de la sous-région Afrique centrale vont bientôt se partager près de 600 MW issu de la Centrale hydroélectrique de Chollet. Le projet de construction du barrage est passé sur la table des ministres congolais et Camerounais, l’eau et de l’énergie, le 01 Aout dernier, à Yaoundé, au cours d’une réunion ministérielle Inter-Etats de pilotage.
Il s’agit de recruter un partenaire en vue de la réalisation des études d’Avant-projet Sommaire, d’avant-projet détaillé ainsi que la préparation des dossiers d’appel d’offres de l’aménagement Hydroélectrique de Chollet sur le Dja, et des lignes électriques associées.
En effet, c’est depuis le 28 octobre 2010 que les gouvernements du Cameroun, et du Congo ont signé à Brazzaville un protocole d’accord en vu de la construction de la Centrale hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques associées. Neuf ans plus tard, les deux Etats envisagent passer à sa phase de réalisation. Surtout que la demande actuelle est de plus en énergivore.
Les prévisions de la demande en électricité sur le réseau interconnecté Sud du Cameroun réalisées dans le PDSE 2035, sur la période 2010-2035, montrent que suivant le scénario haut (Taux de croissance PIB de 6,5% taux de croissance annuel moyen de consommation d’énergie BT et MT de 7%), la demande en puissance à la pointe à l’horizon 2025 sera d’environ 2200 MW, sans prise en compte des grands projets industriels énergivores et des interconnexions dont la demande cumulée sera de 2000 MW à cette même échéance. Quant à la République du Congo, la prévision de la demande à l’horizon 2035 est d’environ 2000 MW.
Cependant, les deux pays possèdent chacun un fort potentiel énergétique bien que n’étant pas assez pour couvrir toutes attentes. Le Cameroun possède le troisième plus grand potentiel hydroélectrique en Afrique Subsaharienne, estimé à l’heure actuelle à plus de 20 000 MW en capacité d’équipement, avec un bassin versant de la rivière Sanaga fournissant près de la moitié du potentiel inexploité. La capacité de production installée à ce jour sur le Réseau Interconnecté Sud (RIS) est estimée à environ 1235 MW. La mise en service à court et moyen termes des projets de nouvelles centrales ( Mekin, Kribi, Memve’ele) permettra de porter cette capacité installé à environ 1980 MW à l’horizon 2020.
Pour la république du Congo, elle dispose de 04 centrales hydroélectriques, plus de 05 centrales thermiques.
A ce titre, il est donc, envisagé, dans le cadre de ce projet de couvrir en partie les besoins énergétiques du Cameroun et du Congo avec une interconexion projetée avec la RCA. Le projet hydroélectrique de Chollet s’intègre dans la futur interconnexion sous-régionale ( Cameroun, Congo, Gabon, Centrafrique).
Après les réunions des experts et des Ministres, respectivement fin février 2019, à Brazzaville au Congo et fin mai 2019 à Yaoundé au Cameroun, Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’eau et de l’énergie et le ministre congolais de l’énergie et de l’hydraulique Serge Blaise Zonaba, se sont une fois de plus réunis pour une ultime concertation avec des experts. Au terme des assises, les deux parties ont examiné et validé l’Avis à Manifestation d’Interêt (AMI) et le dossier de Pré-qualification (DPQ) en vue de constituer une liste restreinte pour la sélection du partenaire en mode BOT. Ils ont par ailleurs donné leur quitus pour le démarrage effectif des activités de l’équipe restreinte de la Direction du Projet.