Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la tribune que s’est offerte le président Macky Sall au Forum international de Dakar pour inviter l’Organisation des nations unies (Onu) à revoir ses mécanismes de résolution des conflits, à un mois du début de la Coupe du monde de football au Qatar pour laquelle le Sénégal compte investir 14 milliards F CFA.Présent au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre, EnQuête rapporte que « Macky Sall tacle l’Onu ». Selon le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), l’organisation instituée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, a « montré ses limites » malgré les moyens colossaux dont elle dispose pour remplir sa mission de résolution des conflits pour une paix mondiale durable.
Pour Macky Sall, « sept milliards de dollars sont injectés chaque année dans ses opérations, sans grands résultats ». En Afrique, par exemple, « 30 millions de réfugiés dus au terrorisme » sont dénombrés alors que les missions onusiennes de paix pullulent sur le continent, regrette dans Le Soleil le président sénégalais, invitant d’ores et déjà « l’Onu à changer sa doctrine ».
« L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte elle-même la défaillance du système multilatéral. Il faut rendre opérationnelle la force africaine en attente et financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’Union Africaine », préconise le président en exercice de l’organisation continentale, dénonçant au passage dans Le Témoin « les changements anticonstitutionnels en Afrique ».
Mais pour la sécurisation du continent dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, Macky Sall tente de nuancer dans L’AS, où il « +brûle+ la condescendance occidentale », avant de déclarer que « nous ne pouvons pas compter sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité ».
Toutefois, le monde à l’ère du numérique inscrit les États dans de « grands enjeux » sécuritaires. C’est pourquoi, au Forum de Dakar, Macky Sall est reparti « à l’assaut des réseaux sociaux », d’après Vox Populi. « Il est temps de réglementer les réseaux sociaux pour en limiter les abus. (…) L’utilisation d’Internet à des fins terroristes fait fi des frontières nationales », a noté le président sénégalais devant ses homologues angolais João Lourenço et cap-verdien José Maria Neves.
Sur les affaires politiques nationales, WalfQuotidien indique que « l’opposition presse Amadou Ba », exigeant du Premier ministre sénégalais la déclaration préalable de politique générale avant tout débat sur le projet de budget de 2023. Elle réclame aussi du nouveau chef du gouvernement « la distribution, sans délais, aux députés du projet de loi de règlement pour l’année 2021 ».
Dans cette situation, Sud Quotidien craint des « perturbations du marathon budgétaire » qui doit démarrer incessamment à l’Assemblée nationale ou, au mieux, le « report de l’examen du projet de loi de finances initiale de l’année 2023 ».
En revanche, le Sénégal place beaucoup d’espoirs pour les perspectives économiques de l’année prochaine avec le début de l’exploitation du pétrole et du gaz. Dans cet objectif, le gouvernement a arrêté le projet de budget à 6400 milliards F CFA et ne lésine pas sur les moyens pour faire jouer son équipe nationale de football les premiers rôles à la Coupe du monde qui doit démarrer fin novembre au Qatar.
Selon Stades, « le Sénégal table sur 14 milliards F CFA » pour réaliser un « parcours historique » dans sa troisième participation au Mondial de football après avoir atteint les quarts de finale pour son baptême du feu, en 2002, dans la Coupe du monde co-organisée alors par la Corée du Sud et le Japon. Le quotidien sportif affirme que l’équipe championne d’Afrique en titre misera sur un montant de « 7 milliards F CFA pour la phase de poules » et comptera dans sa délégation 327 personnes.
Les Lions partiront de Paris, en France, pour arriver au Qatar le 14 novembre par vol spécial. La bande à Sadio Mané recevra ensuite, cinq jours plus tard, à Doha, le drapeau national des mains du président Macky Sall, explique Stades.