La formation politique que dirige Dominique Basseyila a appelé, le 30 novembre, le président de la République à faire acte de candidature au prochain scrutin prévu dans deux ans.
L’Union pour la restauration du Congo (URC), a tenue samedi à Brazzaville, sa convention nationale. Au cours de celle-ci, les responsables de la Convention des partis républicains et de l’Alliance des partis démocrates, Dominique Basseyila a invité les autres forces politiques, notamment celles regroupées au sein du Pôle du consensus de Sibiti, à se lever et créer un mouvement général de conscientisation, pour que le président Denis Sassou N’Guesso accepte de nouveau la charge qu’impose l’exercice de la magistrature suprême, dans l’intérêt du peuple.
Pour lui, les Congolais, comme les dirigeants politiques de toute obédience, doivent s’épargner des dérives de pensées, de comportements et d’agissements qui trop souvent, et de façon récurrente, occasionnent des crises au sein de la société.
Le dirigeant de l’URC a rappelé aux dirigeants politiques venus prendre part à ces assises que son parti aura été, d’ailleurs, la première organisation politique à avoir demandé le changement de la Constitution du 20 janvier 2002.
«Nous affirmons avec assurance et autorité que l’URC est un parti visionnaire. Elle inscrit son action dans une démarche rationnelle qui indique le chemin à suivre afin que les Congolais ne se laissent pas abuser par des politiciens de tout poil qui ambitionnent d’arriver au pouvoir en surfant sur des discours messianiques, qui projettent de prendre le pouvoir par des moyens non démocratiques, alors que l’époque de la conquête du pouvoir par les coups de canon est révolue », a-t-il dit, avant d’ajouter: « Il y a donc un intérêt à les combattre, en dénonçant leur syncrétisme religieux qui leur donne à penser qu’ils ont absolument vocation à commander, à diriger ce pays ».
S’agissant de la démocratie dans le pays, le président de l’URC a reconnu que le multipartisme a connu des avancées incontestables qui ont ouvert des champs remarquables. « Aujourd’hui, le Congo compte plus de soixante partis politiques légalement constitués. De plus, une multitude de formations réclament leur reconnaissance et un statut juridique bien établi », a-t-il souligné. Dominique Basseyila a fait remarquer malheureusement que la plupart de ces organisations n’ont ni idéologie propre ni d’ancrage territorial véritable. « …en fait des partis qui ne constituent que des groupes de pression. C’est aussi un multipartisme aux germes conflictuels. Trop souvent, la Majorité et l’Opposition ne s’affrontent que sur la base des intérêts partisans, les dirigeants apparaissent comme des grands tribalistes militants », a -t-il dénoncé