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Port autonome de Brazzaville : les occupants des entrepôts révoltés par la hausse des loyers

Une réaction qui survient après la décision des dirigeants de cet établissement public, d’augmenter les tarifs du domaine portuaire. Les…

Une réaction qui survient après la décision des dirigeants de cet établissement public, d’augmenter les tarifs du domaine portuaire.

Les occupants des entrepôts contestent le nouveau plan tarifaire du domaine portuaire. Après des négociations infructueuses avec les dirigeants du port, le collectif des commerçants a saisi le ministère de tutelle qui a demandé aux deux parties de trouver un compromis. Ce plan tarifaire concerne les entrepôts, le terre-plein (les espaces portuaires), les marchandises en transit et surtout les bar-restaurants appelés « boxes ».

Le directeur général du port autonome de Brazzaville, Pierre Bossoto, qui essaye de calmer les tensions, justifie sa nouvelle grille de tarification. Depuis sa création en 2000, a-t-il dit, l’entreprise publique continue d’appliquer les tarifs fixés sous l’ex-ATC (Agence transcongolaise des communications). « À l’époque de l’ATC, le port de Pointe-Noire et le Chemin de fer Congo Océan (CFCO) supportaient le transport fluvial (…) Avec la dissolution de l’ATC, le port est devenu autonome et supporte seul la TVA qui a grimpé », a indiqué Pierre Bossoto.

En réalité, l’entreprise traverse une situation financière et sociale difficile en partie due à la baisse des activités portuaires et à l’arrêt du CFCO. Sa dette fiscale est estimée à plus de quatre milliards de FCFA et la dette sociale a atteint 1,2 milliard. En plus, l’entreprise a perdu une bonne partie de ses domaines suite à une opération de spoliation menée par l’Etat.

Cette mesure tarifaire, à en croire Pierre Bossoto, vise à sauver l’établissement public. « Nos recettes ne proviennent que du trafic et du domaine.  Les recettes de trafic ont chuté à cause de l’arrêt des activités du CFCO. Il ne nous reste que les recettes du domaine que sont les magasins, le terre-plein et les restaurants », a-t- il souligné.

Le directeur général invite ses partenaires à revenir à la table de négociations pour trouver un terrain d’entente. Il s’est dit disposé à discuter avec les occupants afin de définir les modalités de paiement des plusieurs mois de loyers impayés et l’entrée en vigueur du nouveau plan tarifaire. « Quand vous devez à quelqu’un, venez vers lui pour négocier », a enfin lancé Pierre Bossoto.

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