Le pays compte sur l’élevage de ce poisson d’eaux douces pour satisfaire son marché intérieur en 2031.FISH4ACP, c’est le nom du programme de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) à travers lequel la Côte d’Ivoire veut décupler sa production de tilapias estimée actuellement entre 6000 et 8000 tonnes.
Dans cette perspective, le gouvernement, les acteurs du secteur et les partenaires techniques et financiers ont adopté ce lundi à Abidjan, la stratégie FISH4ACP visant à accroître la durabilité et la productivité de la chaîne de valeur.
L’initiative est financée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement et l’Union Européenne (UE). Elle prévoit un plan de réforme du secteur du tilapia au cours des dix prochaines années pour un investissement de 60 millions de dollars (36,12 milliards F CFA) dans les services, les infrastructures, la formation et les équipements.
Marcel Kagnomou, représentant le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a déclaré que « nous avons fait un pas important vers l’autosuffisance dans la fourniture d’une alimentation saine ». En outre, M. Kagnomou s’est félicité « des perspectives économiques et des avantages sociaux à la population sans nuire à l’environnement ».
De son côté, Benjamin Laag, du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, a magnifié « l’esprit de collaboration qui a fédéré le secteur autour de cette stratégie », non sans exprimer l’ambition de son pays à « renforcer l’autonomie de la production alimentaire (de la Côte d’Ivoire) et à stimuler la croissance tout en améliorant la durabilité sociale et environnementale ».
FISH4ACP, par la voix de Gilles van de Walle, conseiller technique principal, a dit sa fierté « de participer à cette transformation bleue qui renforcera la sécurité alimentaire et profitera aux producteurs de tilapias en Côte d’Ivoire ».
Parmi les priorités de FISH4ACP, il y a la création de 3000 nouvelles fermes piscicoles, l’amélioration du modèle d’affaires d’un millier de fermes déjà établies, mais aussi la mise à disposition d’aliments et d’alevins plus abordables et de meilleure qualité. Le programme, qui court jusqu’en 2025, devrait également permettre d’apporter des améliorations dans la chaîne du froid et dans la commercialisation boostée par la certification du tilapia.