L’un des objectifs visés est l’accès aux marchés régional et international.En 2018, la production halieutique du Sénégal était estimée à 479.194 tonnes, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des Sénégalais à concurrence de 29 kg/habitant/an, soit l’équivalent de 70% des besoins en protéines animales des populations.
Quatre grands groupes de produits de la pêche sont exploités commercialement au Sénégal. Il s’agit des poissons, des crustacés, des céphalopodes et des coquillages. Quoique perfectible, l’application des mesures sanitaires aux filières poissons, crustacés et céphalopodes au Sénégal est considérée acceptable, permettant au pays d’exporter ces produits sur le marché régional et international.
Il n’en est pas de même pour les coquillages, selon Eugène Rurangwa, Fonctionnaire principal chargé de sols et eaux au Bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest.
Pour aider le pays d’Afrique occidentale à mettre aux normes la filière coquillage, le Groupe de travail du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) a approuvé en 2018 un don pour l’élaboration de projet destiné à assister le Sénégal dans la préparation d’une proposition de projet pour renforcer la filière coquillage. C’est ainsi que le projet « Renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) afin de promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international » a été approuvé en avril 2021 pour une durée de trois ans.
S’exprimant ce mardi à Dakar à l’ouverture d’un atelier de formation sur l’assainissement des mollusques bivalves, M. Rurangwa a indiqué qu’à terme, ce projet permettra le développement d’un système national de contrôle sanitaire des coquillages conforme aux mesures SPS du Codex Alimentarius ; le renforcement des compétences et capacités des acteurs publics et privés de la filière des coquillages pour mettre en œuvre un système de contrôle sanitaire adéquat.
L’initiative permettra également l’accès des coquillages sénégalais aux marchés national (hôtels, restaurants, supermarchés, sites touristiques), régional et international ; et la préservation de la mangrove.
Pour ce faire, un programme national de surveillance sanitaire des zones de production et d’élevage, d’inspection, de contrôle et de certification des coquillages, conforme aux exigences sanitaires du Codex Alimentarius et des marchés régional et international sera élaboré.
L’élaboration de ce programme national de surveillance et de certification sanitaires des coquillages au Sénégal bénéficiera d’un appui pour le renforcement des institutions, des capacités et des compétences des acteurs publics et privés de la filière des coquillages, pour offrir aux consommateurs sénégalais et étrangers des produits conformes aux exigences sanitaires internationales prévues par le Codex Alimentarius et nécessaires pour accéder aux marchés régional et international.