Absent du Congo Brazzaville depuis quelque temps, Jean Martin Mbemba sera tout de même jugé par contumace. Son procès s’ouvre ce Mercredi 23 mai.
Après le feuilleton judiciaire de l’affaire Norbert Dabira, s’ouvre ce mercredi à Brazzaville le procès de Jean Martin Mbemba. L’avocat en exil en France, sera jugé par contumace pour des soupçons de « tentative de déstabilisation des institutions congolaises » qui pèsent sur lui.
Ce procès fait suite à l’enquête ouverte pour possession d’armes et munitions de guerre par la direction générale de la surveillance du territoire contre l’ancien ministre. Six autres personnes, actuellement en détention à Brazzaville, devront répondre des mêmes chefs d’accusation, dont le colonel Jean-Claude Mbango qui était directeur de la police dans le département du Pool à l’époque.
A en croire la défense, il s’agit d’un procès politique ! Maître Philippe Missamou, un des avocat de Jean Martin Mbemba déplore par exemple que les armes en question n’aient jamais été placées sous scellés. « C’est une parodie de justice comme, d’ailleurs, Monsieur Sassou en a l’habitude. Voilà, il a décidé aujourd’hui de régler des comptes à un certain nombre de personnes qu’il considère comme… un obstacle, certainement, à son règne. A la vérité, je n’attends rien de ce procès. Parce que, on peut attendre quelque chose d’un procès, lorsqu’on estime que de ce procès sortira, au fond, la vérité. Or, ce dossier ou le dossier de l’accusation, n’est que pur mensonge. Et donc, la sentence qui sera rendue est aussi mensonge. Voilà. Donc, je n’attends rien de ce procès ». A déclaré l’avocat au micro de RFI
Pour rappel, Jean-Martin Mbemba est un ancien ministre de la Justice, ancien Garde des Sceaux et ex-président de la Commission nationale des droits de l’homme.