L’offre d’énergie de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a permis de réduire considérablement la production thermique très coûteuse.En Afrique de l’Ouest, les pays font face à d’importants défis agricoles et énergétiques. Pour leur venir en aide l’OMVS a construit quatre barrages hydroélectriques (Diama, Manantali, Félou et Gouina).
« Avec les aménagements hydroélectriques, la puissance installée est de 400 MW dont 200 MW en provenance de Manantali, 60 MW de Félou et 140 MW de Gouina », a expliqué Hamed Diané Séméga, Haut-Commissaire de l’OMVS.
Il s’exprimait ce mardi à Dakar au cours d’une conférence de presse de présentation du Grand Prix Hassan II pour l’eau décerné à l’OMVS lors du 9e Forum mondial de l’eau tenu à Dakar du 21 au 26 mars 2022.
De l’avis de M. Séméga, ces barrages et lignes de transport de l’énergie électrique ont contribué à l’amélioration de la qualité et de la continuité de la fourniture d’électricité au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Ces trois pays constituent, avec la Guinée, les membres de cette organisation régionale.
« Ils ont permis d’assurer la couverture de 40 à 50% des besoins en électricité du Mali, 20 à 30% pour ceux de la Mauritanie et 10 à 12% des besoins en électricité du Sénégal », a poursuivi Hamed Diané Séméga.
Il a souligné que ces infrastructures ont aussi permis aux pays membres d’économiser un milliard de dollar US en 14 ans et qui aurait dû être dépensé dans la production thermique d’électricité.
Revenant sur le Grand Prix Hassan II pour l’eau qu’il considère comme le « Nobel de l’eau », il a soutenu que l’OMVS le mérite car elle s’est positionnée comme « un facteur de stabilité, de développement, de construction de la paix » et comme « un modèle qui fonctionne et qui donne tort aux afro-pessimistes ».
Pour Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Sénégal, la distinction de l’OMVS est l’aboutissement « d’un travail très rigoureux mené avec des recherches, des évaluations et des déplacements ».
« L’OMVS n’a pas été distinguée fortuitement. Elle participe à tous les efforts de développement humains dans les Etats membres. C’est une belle aventure qui renforce les liens déjà existants entre les peuples grâce à la gestion paisible de l’eau du fleuve Sénégal », a dit le diplomate marocain.