Le président de l’Union des syndicats des mairies du Congo (Usymco), Bertin Essami, déplore le nombre élevé des corps abandonnés dans les morgues de la capitale congolaise.
« Le nombre des corps abandonnés dans les morgues de Brazzaville est de 473 dont 382 à la morgue municipale, 57 à Makélékélé et 34 à Talangaï », s’est plaint Bertin Essami, précisant que « ces corps sont abandonnés par les familles dont le revenu ne répond pas aux coûts élevés d’inhumation et d’autres se sont des inconnus ».
Bertin Essami s’est également dit préoccupé du fait que la mairie ne disposait plus actuellement de cimetière public puisque la portion de terre achetée à Mayitoukou, département du Pool, au sud du pays, tend vers sa saturation.
« D’ici à quelques jours, on ne parlera plus de cimetière public à la mairie de Brazzaville. La population est obligée de se rabattre sur les cimetières privés où elle est contrainte de débourser d’énormes sommes d’argent », a-t-il encore déploré, annonçant que des démarches entreprises actuellement par les autorités municipales en vue d’acquérir quelques terrains supplémentaires pour étendre la superficie du cimetière de Mayitoukou.
Après l’échec dans l’ouverture du cimetière public de Matari, dans le septième arrondissement de Brazzaville, Mfilou, la mairie a annoncé récemment l’acquisition des espaces à Ignié, dans le département du Pool, où des Brazzavillois pourraient enterrer les leurs à des coûts assez raisonnables. Mais, l’initiative tarde à se concrétiser.