L’accueil triomphal que les partisans de l’Imam Mahmoud Dicko voulaient réserver à leur leader de retour des Lieux Saints de l’Islam, le samedi 14 janvier, ne s’est pas passé comme prevu.L’Imam Mahmoud Dicko à séjourné aux Lieux Saints de l’Islam où il a officiellement nommé membre Permanent de la Ligue Islamique Mondiale (LIM), une « ONG basée à la Mecque et composée de tous les courants des pays musulmans ». Il s’agit d’une organisation qui prône l’amitié et la solidarité entre les peuples.
A travers cette nomination considérée comme une consécration pour sa carrière au service de la religion, l’Imam Mahmoud Dicko devient également membre du Bureau des Ulémas de la LIM. Un couronnement qu’il a dédié à tous les leaders ainsi qu’à toute la communauté musulmane du Mali.
C’est pour cette raison que ses partisans s’étaient donnés rendez-vous à l’aéroport de Bamako afin de lui réserver un accueil chaleureux. Mais c’était sans compter sur la présence d’un impressionnant dispositif de sécurité dont les éléments n’ont pas hésité à charger les partisans de l’Imam Dicko. Pour le moment, les raisons de cette répression ne sont pas connues, d’ores et déjà elle a été condamnée par de nombreuses voix au Mali, y compris celles de leaders politiques. Plusieurs d’entre eux lui ont même rendu visite à son domicile pour lui exprimer leur soutien.
Pas en odeur de sainteté avec les militaires au pouvoir
Bien qu’étant le leader incontesté du mouvement citoyen qui a précipité le renversement de l’ancien régime en août 2020, l’Imam Dicko avait pris ses distances avec les autorités de la transition depuis mai 2021, correspondant à la deuxième partie de la Transition pendant laquelle nombreux de ses proches nommés lors de la première partie ont été écartés.
Preuve de ce divorce entre les autorités de la Transition et l’Imam Dicko, récemment les partisans de ce dernier n’hésitaient pas à désavouer et à marquer leur rejet de toutes les initiatives prises par le gouvernement. La dernière illustration c’est la sortie récente de ses partisans regroupés au sein de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS) demandant aux autorités de renoncer à l’élaboration d’une nouvelle Constitution devant remplacer celle en vigueur depuis le 25 février 1992.