Une semaine après le massacre de 132 villageois dans le centre du pays, l’armée malienne affirme y avoir « neutralisé » 61 djihadistes.L’armée malienne mène la riposte. Dans un communiqué publié vendredi soir, elle déclare avoir neutralisé « 59 djihadistes » à Diallasougou. C’est dans cette zone du centre que « les priorités opérationnelles ont été orientées suite à l’attaque terroriste contre les populations dans la nuit du 18 au 19 juin », à laquelle a été attribuée la mort de 132 civils. Des « responsables » djihadistes figurent aussi parmi les personnes neutralisées lors de cette opération militaire, précise la même source.
Elle a également fait part de « deux terroristes guetteurs neutralisés » dans la zone de Mondoro (centre), en plus de « 8 suspects terroristes interpellés et mis à la disposition de la prévôté » dans le sud du pays, lors d’une opération distincte.
Le gouvernement malien a attribué à la Katiba Macina du chef djihadiste Amadou Kouffa le massacre des 132 civils à Diallassagou et dans deux localités des environs, dans le centre du pays qui est l’un des principaux foyers de violence qui ensanglante le Sahel depuis des années. Mais la Katiba Macina, affiliée au groupe djihadiste Al-Qaïda, a démenti avoir tué ces 132 civils, dans un communiqué authentifié vendredi par l’organisme américain SITE, spécialisé dans la surveillance des groupes radicaux.
Les évènements de Diallassagou constituent l’un des pires carnages de civils au Mali ces dernières années et la dernière tuerie en date d’une récente série d’attaques à travers le Sahel. Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012 dans le nord. La propagation djihadiste a gagné le centre et les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.